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Il existe un sujet de santé publique qui défraie la chronique régulièrement en France et dans le monde entier : notre consommation de viande rouge.

Notre consommation de viande rouge, pour nous occidentaux, seraient trop élevée, de mauvaise qualité et entraînerait avec elle une cohorte de maladies intestinales, cardiovasculaires, et même digestives.

En France, la consommation moyenne des viandes de boucheries serait d’environ 400 g (porc, bœuf, agneau, veau) par semaine, avec près de la moitié de la population au-dessus des 500 g par semaine, et moins d’un tiers en-dessous de 250 g par semaine.

Dans cette lourde problématique qui accable de plus en plus notre régime carné, plusieurs constats existent aujourd’hui :

1. Les végétariens (sans viandes, ni poissons) vivent en meilleurs santé que les omnivores classiques, et jouissent d’une espérance de vie plus longue.

2. L’alimentation non adaptée des animaux d’élevages dégrade considérablement la qualité de la viande (maïs, grains, farines animales, etc.)

3. La viande industriel contient de plus en plus d’antibiotiques, de toxines, et d’additifs alimentaires.

4. Les conditions d’élevages des animaux destinés à l’alimentation humaine est particulièrement honteuse, avec peu d’obligations et peu de contrôles.

5. L’impact de l’élevage sur le réchauffement climatique est très important, et dépasse largement celui de l’automobile.

Pour l’ensemble de raison, il est important de remettre sérieusement en question notre consommation personnelle de viande rouge.

Les maladies liées à la viande rouge

Nous avons aujourd’hui accès à de nombreuses études qui associent la fréquence d’une maladie avec une habitude ou un comportement, dans notre cas, avec la consommation de viande rouge.

Dans un excellent article de Ludivine de son blog « L’ordonnance ou la vie », notre jeune docteure constate l’augmentation de nombreuses maladies colorectales, digestives, intestinales ou encore cardiovasculaires.

Références scientifiques à l’appui, Ludivine nous explique que les adeptes du régime carné ont des risques accrus de déclencher un cancer du colon. Cette constatation peut s’expliquer par la surconsommation de fer héminique, et de sous-produits cancérigènes issus du traitement industriel de la viande ou de la cuisson.

La consommation de viande rouge est également corrélée avec la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, des maladies inflammatoires intestinales. Ces deux maladies sont définies comme des inflammations de la muqueuse de l’intestin, qui peuvent entraîner des diarrhées, des hémorragies digestives accompagnées de douleurs au ventre.

Les végétariens et végétaliens ont également moins de risque de déclencher une diverticulose colique, caractérisés par l’accumulation de selles dans la muqueuse colique. Ces amas de matières fécales peuvent aggraver l’état du patient par perforation de l’abdomen ou par saignements digestifs.

Dans un autre registre, une étude datant de 2004 a prouvé que les femmes qui consomment le plus de viandes rouges avaient 2 fois plus de risques d’avoir une endométriose. Cette maladie se caractérise par la présence d’un tissu endométrial à l’extérieur de l’utérus [1].

Devenir diabétique est égalelement un risque supplémentaire si l’on consomme trop de viande rouge. Une étude publiée en 2011 indique d’une consommation quotidienne de 100 g par jour augmente d’environ 20% les risques déclencher un diabète de type 2 [2].

Le réchauffement climatique lié à l’élevage

Selon la Food and Agriculture Organization (FAO), l’élevage du bétail est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la planète. Ce chiffre est plus important que tous les moyens de transports réunis !

Les déjections du bétail sont des sources importantes de méthanes et de protoxydes d’azotes qui ont des propriétés de gaz à effet de serre plus puissantes que le gaz carbonique, respectivement 21 fois et 290 fois plus puissant.

Vous devez savoir que pour produire 1 kilo de viande de bœuf, il faut 20 kilos de céréales et 33000 litre d’eau mais également 40 kg de fumier seront produit.

Pour cette raison, de large portion de forêt sont défrichée pour cultiver les céréales indispensables à l’élevage du bétail.

La maltraitance animale

« Si les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde serait végétarien » Paul McCartney

C’est un sujet de plus en plus discuté et polémiqué, mais nous sommes tous d’accord pour dire que la plupart des centres d’élevages et des abattoirs dégradent considérablement le bien être des animaux.

Pour vous en faire une idée, je vous conseille de regarder ce reportage de 40 minutes sur la face caché de la production de viande au Canada (beaucoup de chiffres ont été extrait du reportage).

Conclusion et recommandation

Pour l’ensemble de ces raisons, je ne vous ordonne pas d’arrêter votre consommation de viandes, ou de devenir un militant pour le bien être des animaux (même si c’est un très belle cause, et que les végétariens vivent mieux que nous).

Je vous demande d’ajuster votre consommation de viande afin de ne pas dépasser 300 g par semaine, ce qui équivaut à deux steaks hachés ou une grosse portion au restaurant.

La viande ne doit pas occuper la place centrale de votre assiette, et doit être relégué au rang des plaisirs hebdomadaires.

Je vous rappelle que vous n’avez aucun risque de carence en protéines (sauf cas rarissime), encore moins en vitamine B12 ou en fer (des articles seront écrit à ce propos, dans le genre: “le mythe de la vitamine B12”.) La qualité de la viande fera évidemment partie d’un prochain article (vive le gibier !).

PS: l’article pourrait paraître court pour certains, et impeccable pour d’autres. Quoi qu’il en soit j’essaie de moins écrire, à hauteur de 800 mots. Même si j’aime bien détailler les études, expliquer à fond les résultats, il faut également que l’article ne fasse pas 25 pages non plus au risque de décourager des lecteurs.

En tout cas, j’ai bien entendu ta remarque Maé ! Et je m’engage à faire des articles plus courts, si c’est possible hein !


[1] Parazzini F, Selected food intake and risk of endometriosis. Hum Reprod. 2004 Aug;19(8):1755-9. Epub 2004 Jul 14.

[2] An Pan, Qi Sun, Adam M Bernstein, Matthias B Schulze, JoAnn E Manson, Walter C Willett, Frank B Hu ; Red meat consumption and risk of type 2 diabetes: 3 cohorts of US adults and an updated meta-analysis. American Journal of Clinical Nutrition, first published August 10, 2011, doi: 10.3945/ajcn.111.018978.

 

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57 commentaires
  1. J’ai tout lu, et j’ai eu envie de faire une remarque à chaque paragraphe ^^ mais ça c’est parce que je suis dans le milieu :p

    je suis d’accord avec le côté “manger trop de viande d’animal mal élevé avec de la mauvaise alimentation nuit à la santé”, mais tout comme il a des côtés négatifs, l’élevage a des côtés positifs, qu’il ne faut pas négliger (entre entre entretien de l’espace et des paysages mais je passerai) alors moi je dirais mangez moins de viande mais mangez-en de la bonne !

  2. “1. Les végé­tariens (sans vian­des, ni pois­sons) vivent en meilleurs santé que les omni­vores clas­siques, et jouis­sent d’une espérance de vie plus longue.”

    C’est totalement faux ! Ce ne sont pas les études publiées sur le web qui manquent pour le prouver.

    Pour faire vite rechercher “vegetarian myth” pour avoir un aperçu des dégâts irréversibles de l’alimentation végétarienne sur l’organisme.

    “Le réchauf­fe­ment cli­ma­tique lié à l’élevage”

    Globalement faux aussi dans un élevage dit traditionnel : 0 kg de céréales sont nécessaire pour produire de la “bonne” viande”. Aucun ruminant dans la nature ne mange de grain!
    les animaux nourris à l’herbe sont parfaitement sains et pâturent des zones herbeuses non cultivables pour le grain.
    Par contre l’alimentation végétarienne implique la culture de céréales, le défrichement et l’extension des cultures et la destruction de zones herbeuses extensives, voire humides initialement utilisées par les herbivores.

    Difficile d’être précis et quelques lignes mais pour être respectueux de l’environnement, consommez de la viande nourris à l’herbe et bannissez le grain (nocif de toute façon y compris les légumineuses) de votre alimentation.

    1. Je suis assez d’accord avec toi. Ceci dit, il est plutôt difficile de trouver ce genre de viande de très bonne qualité à moins de connaître des éleveurs locaux respectant ces principes. Ce qui évidemment limite fortement la consommation de viande ;)

    2. Pour faire vite rechercher “veg­e­tar­ian myth” pour avoir un aperçu des dégâts irréversibles de l’alimentation végé­tari­enne sur l’organisme.

      Je suis d’accord avec beaucoup d’éléments qu’elle présente, mais le bouquin de Lierre Keith est quand même bourré d’invraisemblances.

  3. Nous, cad famille ANSO, mais tout au moins la maman de Jérémy et je parle en mon nom j’ai
    horreur de la viande depuis toute petite pour beaucoup de raisons d’ailleurs et même si je prépare de bons petits plats comme le bami, le sauté de veau, les “cordons bleus”- mon mari en mangerait à tous les repas si je lui en faisais- mais par exemple cette semaine est une semaine poisson essentiellement avec bien entendu quelques légumes cuits pour les hommes et crus comme l’oignon pour moi même, le soir omelette parfois ou alors ce que tout le monde aime les frites au four et nous ne mangeons que cela, pourquoi la viande m’a tjrs fait horreur parce que je n’accepte pas que l’on tue les animaux et ds quelles conditions de plus si j’utilise les arguments scientifiques de Jérémy il faut trop de “tout “pour faire de la viande et c’est une catastrophe pour l’environnement, de plus mangeant à la cantine au collège à mon époque là la viande était tellement horrible dure enfin inmangeable pour moi que j’en aie été dégoutée écoeurée voilà donc je dirais une fois par semaine une bonne blanquette un bon bami ou un ragout de très bonne viande ou de cerf cela suffit amplement, en fait si j’étais toute seule je ne mangerais que “cru” poisson et fruits et légumes et les oeufs bien frais bien entendu de son poulailler si possible………;
    Monique de Plum

    1. Bonjour Pour moi, le poisson est un animal……et j’ai lu dans de nombreux articles qu’il ne fallait pas manger de poissons plus de deux fois par semaine à cause des pcb….. pas facile de s’alimenter correctement de nos jours…
      Je dirai un jour de jeûne, un jour de viande (un repas), un jour de poisson, un jour de légumineuses, deux jours d’ oeufs et un jour que des légumes

      mais suis même pas sûre que ce soit le bon plan

  4. Bonjour, je n’ai pas lu les etudes mais il semblerait que celles- ci n’ont pas distingué les viandes rouges issues d’elevages industriels et les autres plus respectueux ou les animaux se nourrissent dans les prairies. Les viandes de ces derniers ont un rapport plus equilibré des omega 3 et 6.

  5. De la viande rouge, 2 fois par semaine c’est tout à fait raisonnable. Il reste les poissons et les viandes blanches.

    Un point très important à ne pas négliger lorsque l’on compare les végétarien/végétalien et les autres : Les végétariens/liens sont des personnes beaucoup plus à l’écoute de leur santé (loisir, nourriture), avec un pouvoir d’achat plus important que le consommateur “moyen”…de meilleurs produits (entre le steak haché surgelé à LIDL, à 0.20 cts pièce et celui du boucher à 5 euros)et une meilleure hygiène de vie. C’est pourquoi je suis toujours dérangé avec ce genre de comparaison.
    Idem pour l’élevage industriel et “artisanal”, la viande devient un vrai luxe.

    Ps: Pour l’apport en protéine, j’attends un jour ton article sur ce sujet. Pour les sédentaires et les sportifs.

    1. Faux , j’ai un petit SMIC et je suis végétarienne, je consomme moins mais je consomme mieux , chacun son choix, se goinfrer de merde ou se nourrir sainement !

  6. Pour la maltraitance des animaux, on sort du domaine de la santé et tombe dans les convictions personnelles.
    Pour Aristote, les végétaux ont une âme et leur souffrance est à prendre en compte… je vous rassure, je mange du foie gras, de la viande et des légumes.
    Voir une vache souffrir me soulève le cœur mais une fois dans mon assiette, j’en salive oubliant toute culpabilité.

  7. Salut

    pour ma part, je ne peux me résoudre à cela… La viande rouge (de bonne qualité j’entends, achetée à la derme à côté de chez moi), originelle avec tout le bon gras, fait partie des aliments qui m’ont sortis d’affaire…. J’en ai mangeais à l’epoque beaucoup, pour soigner mon intestin poreux, avec plein de bonnes graisses (beurre de lait cru, huile de coco vierge 1er pression à froid), et dieu merci, c’est ce qui m’a fait du bien….(voir mon blog http://www.caloriepholie.com)
    Selon ma “gourou” et prof attitrée, taty Lauwers, l’animal est necessaire à toute personne en burn out, afin de pouvoir synthétiser les vitamines de base.
    J’en mange encore pas mal, pourquoi? Parce que je reste intolérante à un certains nombre de legumes (contenant du fructose, voir le protocole SIBO), que dire des fruits….

    Après je ne parle non plus des convictions persos, qui se respectent bien sûr. Ma manière à moi d’honorer ces animaux, c’est de les manger, cuisiner proprement et de les remercier tous les jours pour m’avoir sauvé la peau!

    Mel

  8. Je suis contente que tu fasses cet article car c’était mon plus gros soucis au sujet du régime paléo. C’est bien beau de vouloir retrouver l’alimentation originelle mais si c’est pour manger du boeuf bourré aux antibiotiques et qui n’a jamais vu la lumière du jour, on rente bien loin de l’image idyllique de la bête qui a couru dans les près toute sa vie.
    Pour vous donner une idée l’Argentine exporte plus de 75000 tonnes de viandes dite fraîche (2012 est une mauvais année, la moyenne est plutôt autour de 100.000 tonnes) et seulement 18000 tonnes de viande dite “coupe Hilton” meilleurs morceaux élevés à l’herbe.
    Les données sont sur le site du ministère de l’Agriculture. Je suis à la recherche des données qui indiquent explicitement le nombre de tonne de viande élevé à l’herbe par rapport à celui au grain mais j’ai énormément de mal à trouver ce chiffre. En fait ici il y a une différence entre l’élevage et le gavage. Il peuvent avoir été élevé à l’herbe cela ne veut pas dire qu’il ne seront pas gavés de soja en feed-lots avant d’être envoyés à l’abbatoire.
    Un autre détail de taille à ne pas oublier au sujet de la production de viande et l’élevage intensif c’est qu’ils dérèglent les prix des grains. Ils sont finement lié à la production intensive de soja et de maís OGM qui permettent de réduire les coûts aux US, en Argentine, etc et de vendre les céréales à prix imbattable dans le reste du monde, laissant les agriculteurs de petites exploitation non-compétitifs. En Afrique aujourd’hui, cela coût moins cher d’acheter des céreáles américains que locaux. Le livre de Jean Zeigler explique bien combien cette relation est vecteur de faim dans le monde.

  9. @ Poupi:

    Pourquoi ça ? J’ai jamais dit qu’il ne fallait pas arrêter de manger de la viande. Ce n’est pas parce qu’il y a surabondance d’une ressource alimentaire qu’il faut en consommer beaucoup (cf. la viande). Que je sache, les hommes préhistoriques consommaient beaucoup de protéines, mais pas forcément celle des animaux terrestres (bien qu’elles fussent de bien meilleure qualité!). Pour les fruits, achètes du bio ! :p

    @ Phiga:

    en 2012, une étude prouve que les adeptes du régime végétarien ont 16% de risque en moins de développer un cancer. Spécifiquement pour les femmes, la protection atteint plus de 34% de risque en moins.

    Tantamango-Bartley Y, Jaceldo-Siegl K, Fan J, Fraser G. VEGETARIAN DIETS AND THE INCIDENCE OF CANCER IN A LOW-RISK POPULATION. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2012 Nov 20.

    Une autre étude publiée en 2012, une méta-analyse prouve que les végétariens ont un risque de mortalité cardiovasculaire diminué de 29%. Pour les cancers, le risque diminue de 18%. Toutes causes de mortalité confondu ? La mortalité est plus faible de 9% chez les végétariens.

    Huang T, Yang B, Zheng J, Li G, Wahlqvist ML, Li D. Cardiovascular Disease Mortality and Cancer Incidence in Vegetarians: A Meta-Analysis and Systematic Review. Ann Nutr Metab. 2012 Jun 1;60(4):233-240.

    Une autre étude datant de 2006 attribue aux végétariens de meilleur valeurs physiologique du cholestérol, de l’IMC et de physio-pathie cardiaque.

    Key TJ, Appleby PN, Rosell MS. Health effects of vegetarian and vegan diets, Proc Nutr Soc, 2006 Feb;65(1):35-41.

    Je m’arrête là ou je continue ? Allez je continue.

    Les végétariens ont un risque plus faible de développer une diverticulose colique et une appendicite que les autres

    Dunham L, Kollar LM. Vegetarian eating for children and adolescents, J Pediatr Health Care, 2006 Jan-Feb;20(1):27-34.

    Smith CF, Burke LE, Wing RR. Vegetarian and weight-loss diets among young adults, Obes Res, 2000 Mar;8(2):123-9.

    Finalement, le régime végétarien aide à combattre la polyarthrite rhumatoïde.

    Muller H, de Toledo FW, Resch KL. Fasting followed by vegetarian diet in patients with rheumatoid arthritis: a systematic review. Scand J Rheumatol. 2001;30(1):1-10. Synthèse d’études.

    L’objectif de cet article n’est pas de transformer tout le monde en végétarien. Je veux plutôt faire prendre conscience aux gros mangeurs de viande qu’ils prennent plus de risque que les autres. Après, s’ils s’en foutent, c’est leur affaire !

    Finalement je te dirais: mais dans quelle monde vis-tu ?

    Tu vis dans un monde où l’élevage est majoritairement traditionnel ? Ah bon ? On m’aurait menti ? La FAO m’aurait menti en m’annoncant que l’élevage est plutôt intensif, industriel et qu’il contribue à 18% de l’emission des gaz à effet de serre ?

    1. Les conclusions basés sur une comparaison vegetariens/omnivores sont sujettes à caution. La corrélation végétarisme = plus grande espérance de vie et moins de risque de ceci ou cela, fonctionnerait si les végétariens ne présentaient pas d’autres facteurs d’influence dans leur mode de vie (consommation d’alcool et de tabac très inférieure, plus de sport, moins d’aliments industriels néfastes comme les sodas, etc.).

      En outre si les végétariens ne mangent ni viande rouge, ni viandes blanches, ni poissons, pourquoi restreindre les conclusions sur la diver­tic­u­lose col­ique, le cancer du colon ou l’espérance de vie à la simple consommation de viande rouge?

      Même remarque pour les conditions de vie des volailles dans l’industrie, est-elle meilleure que celle des porcs et bovins?

      Reste que je suis plutôt d’accord sur tes conclusions en matière de consommation, malgré tout, et notamment pour des raisons environnementales. Et puis une viande rouge en particulier est à surveiller de près : le porc. Le graphique ci-dessous suggère que le Lévitique des hébreux n’était pas entièrement infondé :

      http://www.mdpi.com/1660-4601/6/9/2417/ag

  10. @ Mel:

    Il est évident qu’aujourd’hui, peu de personnes ont accès a une viande rouge de qualité sans qu’elle soit hors de prix. La très grande majorité de la population mondiale consomme de la viande industriel, d’élevage intensif avec des méthodes peu reluisante pour le bien être des animaux.

    Je suis tout à fait d’accord sur le principe, avec une bonne viande. Mais il faut également vivre avec son temps, et remettre les choses en question. Cet article dit de limiter la viande rouge car elle est devenu de moins bonne qualité. Mais vous pouvez facilement remplacer le manque par d’autres protéines animales, venant du poisson, des oeufs, etc..

    @ Flora Sana:

    Effectivement, je me posais aussi cette question. Certes l’alimentation paléo semble “parfaite” mais avec la viande du paléo ! Or, nous ne consommons plus la viande du paléo et surtout pas à la même fréquence que nos ancêtres. A l’époque la viande devait être plutôt rare, bien qu’encore une multitude de régime “paléo” existaient.

  11. @ Thomas:

    Je ne suis pas d’accord avec toi concernant le pouvoir d’achat des végétariens… bien au contraire. La viande coûte cher, et se détacher de cet achat permet de libérer son budget alimentaire, il convient donc au budget limité ou moyen.

  12. Salut Jérémy

    D’après ce que je lis dans ton article concernant le réchauffement climatique, j’en conclus que tu n’as pas trop creusé la question.
    Je te conseille vivement de faire des recherches sur les remises en cause des théories du GIEC, sur les conflits d’intérêt (le même type que ce que tu peux trouver pour le blé), les études statistiques “arrangées”, sur l’influence déterminante du soleil (plutôt que le CO2)

    Ce nouveau point de vue risque d’être “dur à avaler”

    1. Je me suis un peu penché sur les remises en cause des thèses du GIEC, et je ne les trouve PAS convaincantes. Elles sont d’ailleurs l’oeuvre d’une poignée minime de scientifiques qui ne sont généralement pas des climatologues d’ailleurs – oui, je sais on peut être tout seul et quand même avoir raison mais dans ce cas il faut avancer de meilleurs arguments que ses adversaires et ce n’est absolument le cas. Et puis les conflits d’intérêts existent dans les deux sens, les industries du bétail ou des hydrocarbures ne sont pas de doux agneaux innocents…

    2. @ Julien:

      Effectivement, je n’ai pas véritablement creuser la question de la pertinence de ce chiffre. Ce n’est pas mon domaine et je me rend bien compte qu’il soit possible que des conflits d’intérêts et des polémiques existent à ce sujet.

      Je vais donc regarder un peu tout ça pour statuer si je dois réellement adapter l’article ou si, dans le doute du débat actuel, je peux laisser ces chiffres. Merci en tout cas du partage de ce point de vue !

      @ Antoine :

      Deuxième fois, mais merci, je vais jeter un oeil aussi !

  13. “Un point très impor­tant à ne pas nég­liger lorsque l’on com­pare les végétarien/végétalien et les autres : Les végétariens/liens sont des per­son­nes beau­coup plus à l’écoute de leur santé (loisir, nour­ri­t­ure), avec un pou­voir d’achat plus impor­tant que le con­som­ma­teur “moyen”…”

    Je me cite car il ne faut pas prendre uniquement le pouvoir d’achat dans l’équation… A l’image de la pyramide de Maslow, les personnes qui repensent leur façon de manger, qui ont cette démarche intellectuelle sont majoritairement des gens qui ont un environnement sociale et économique plus élevé que la moyenne ; et donc sont des personnes qui ont les moyens.
    Elles mangent mieux…meilleur santé.

    La mal bouffe touche les classes les plus pauvres de la population (et c’est très très cher) donc le prix n’est pas le facteur le plus important.

    1. @Thomas et Jérémy
      C’est qu’il y un autre point à prendre en compte. La majorité des végéta*iens font un choix de vie, ils sont dans un courant alternatif à la société classique, ils ont un esprit critique plus élevé vis à vie de la nourriture ou de l’environnement que le reste de la société. Et même si cela peut venir de l’émotion ex: une petite fille de 6 ans qui décide qu’elle préfère trop les animaux pour les manger, ce questionnement les pousse à faire de la recherche sur le sujet. Ce n’est pas fatalement lié au niveau de vie mais c’est effectivement lié à une ouverture d’esprit et un accès la la culture et à la communication. Les populations défavorisées ont au contraire deux aspects qui vont contre elles: premièrement l’accès à la nourriture de mauvaise qualité est plus accessible (dans les superettes des cités il n’y a pas beaucoup de produits frais ou ils sont chers et les supermarchés sont loin) et en plus, la nourriture sucrée et grasse est un peu le petit plaisir que les parents peuvent se permettre d’offrir à leurs enfants. Tout ceci développant de mauvaises habitudes alimentaires et une méconnaissance des légumes.

  14. Salut article intéressant par contre comme dit l’un des commentaires manger paléo peut revenir chère et trouver de la bonne viande ou du poisson qui ne sont pas élevés industriellement est difficile.

  15. + 1 Phiga!

    Je suis assez déçue par cet article qui étale des “fausses” vérités circulant dans les milieux de la nutrition comme “les végétariens sont en meilleure santé” (avez-vous été vérifié les études en question avant de publier?)

    Pour un dossier complet sur le sujet, je vous invite à lire Barry Groves : http://www.second-opinions.co.uk/vegetarian.html

    Ce qu’on ne dit pas c’est que l’alimentation forme un tout global, il y a d’autres paramètres qui entrent en compte. Si vous mangez plein de junk food ou trop de sucres ou restez enfermé chez vous toute la journée en même temps que vous consommez votre steak quotidien, pourquoi justement incriminer le steak????

    Alors c’est vrai que la viande industrielle est un désastre écologique et devrait être limitée au strict minimum. Mais il existe des alternatives comme en parle Phiga et on pourrait boycottait la viande industrielle pour que ce système cesse et qu’on passe à un élevage respectueux et intelligent. La solution de devenir végétarien par opposition à ce système ne va pas à la source du problème….

    Dernière chose. Il existe des profils plus “carnivores” que d’autres, tout comme il est vrai que certaines personnes s’en sortent très bien avec un régime végétarien… Alors conseiller 2 steaks par semaine maximum à tout le monde, sans accrocher ça au contexte, c’est le pire prêt-à-porter nutritionnel qu’on puisse faire.

    Il n’y a pas d’idéal en nutrition! Faut arrêter de tout vouloir justifier avec des études pêchées à droite à gauche…

    Quant à Walter Willett dont vous citez une étude, je ne me fierai pas trop à lui.

    “Le chercheur Walter Willett et son équipe (l’école de Santé Publique de Harvard, la Harvard School of Public Health de Boston) passent pour d’éminents conseillers en nutrition. Ils viennent de publier leurs recommandations nutritionnelles, qui sont des modélisations basées sur l’analyse détaillée de deux études prospectives incluant 130.000 participants. Or, bien que l’analyse rigoureuse de ces vastes études épidémiologiques démontrent clairement que les graisses saturées sont peu délétères, Willett les démonise malgré tout dans ses conseils et privilégie les huiles polyinsaturées. Mais pourquoi donc ? Les matières grasses sont dotées de propriétés pharmacologiques extraordinaires; les graisses animales en particulier sont loin d’être les démons que l’on présente tant en diététique classique qu’en alternutrition, mais la force des croyances peut rendre les plus fins d’entre nous aveugles à des évidences… Il se fait aussi qu’en nutrition, on pense avec ses tripes. Chaque conseilleur du domaine que j’ai rencontré fait comme nos mamans : il nous recommande de manger le plan alimentaire qui lui a personnellement réussi, tout simplement.”

    (http://www.taty.be/gras/intro.htm)

    Pour ceux qui lisent en anglais et qui aiment la science pointue, Peter Dobromylskyj décortique les études avec précision : http://high-fat-nutrition.blogspot.be

    Et sinon l’indémodable Mark Sisson que je soupçonne de manger plus de 300g de viande par semaine :-) : http://www.marksdailyapple.com

    1. Ah!!! super, une adepte de taty, Barry, Gary et consors!!

      Merci Léa, super pertinent! Je partage à 300%, en bonne élève de taty :)

      J’ai été végétarienne, et pour ma part (chaque cas est unique), je n’ai jamais été aussi mal (perte de poids hallucinante, d’energie d echeveux….) et intestin rapé avec tous ces legumes.

      Jeremy, on est bien d’accord avec toi sur le débat de la qualité de la viande, c’est super important. Et je prefererais ne pas en manger du tout que manger celle vendue en enorme barquette promotionnelle du Auchan du coin!

      Merci pour ces débats passionnés

      Mel

      1. rajoutez moi à la liste, les filles !!
        ancienne végétarienne purement par éthique, j’en suis revenue car complètement démusclée… oui j’ai perdu du poids, mais ma composition corporelle ne respirait pas la santé, perte de tonus, plus aucune force, étant très sportive, ça devait cesser…

        J’ai lu le mythe végétarien, une tuerie ce livre, j’ai compris l’hypocrisie générale et ça a renforcé mes impressions personnelles sur la pratique…
        J’ai lu Taty également…
        Le cholestérol c’est juste la base de notre système hormonal !

        Par contre, effectivement, les graisses animales sont le reflet de la qualité de la nutrition de l’élevage. On nous bassine avec les omégas 3 mais un herbivore nourri à l’herbe aura une composition idéale en omégas 3, par contre effectivement, si on lui donne à bouffer de la merde, pesticides, grains en excès, stress des conditions, il produira des omégas 6 inflammatoires…
        Donc je mange de la viande parce que je peux choisir des élevages propres, sinon je la fuierais comme la peste…

  16. Au fait, moi j’aime bien les articles très détaillés (je sais c’est plus long à écrire). Pourquoi ne pas avoir deux sections dans la même page? L’article court et les précisions dans une deuxième partie pour ceux qui veulent aller plus loin?

  17. Personnellement j’ai trouvé une sorte de solution, je n’achète plus de viande. Je ne finance donc plus ma poche cette industrie. Grâce à mon boulot dans les cantines scolaires je mange de la viande une à deux fois par semaine, et je trouve que c’est suffisant. Je suis d’accord avec le principe énoncé par Djé, la viande doit rester un plaisir occasionnel et ne doit pas constituer l’essentiel de notre assiette.
    Je pratique ce “régime” depuis plus d’un an, les exceptions sont les repas au restaurant, les repas de fêtes. Et durant l’été, je ne mange de la viande que lors de barbecues ou d’apéritifs.
    Avant j’étais ce qu’on peut appeler une “viandarde”, j’avais toujours des steaks hachés dans le congélo et j’allais chez le boucher une fois par semaine. Je mangeais de la viande quasiment tous les soirs (je ne parle pas forcément de steak). La transition s’est faite naturellement, aujourd’hui quand je fais mes courses je ne pense même plus à passer par le rayon viande (et mon porte monnaie me remercie!). Je n’ai pas ressenti de changements particuliers après la diminution de viande dans mon alimentation. J’ai quelques kilos en moins mais je pense que ma réflexion sur la place de la viande m’a obligé à voir mon alimentation quotidienne autrement.

  18. @ Antoine:

    En théorie, ces études qui prouvent une association entre la consommation de viande rouge et l’état de santé se sont débarrassées des facteurs confondants comme le tabagisme, etc. Normalement, ces variables (l’activité physique, etc, etc) ne sont pas significative. Mais les auteurs de l’étude peuvent très bien ne pas en parler pour mettre en avant tel ou tel résultat. C’est aussi possible.

    @ Thomas et Flora Sana:

    Je suis d’accord sur ce point: les personnes avec les meilleurs niveaux de vie ont accès à la meilleur nourriture, aux meilleurs soins, etc, ils sont donc en meilleur santé. Par contre, le simple fait de réduire sa consommation de viande (qui peut être cher) au profit des légumes et des fruits par exemple (moins cher que la viande) peut se réaliser dans pratiquement tous les ménages.

    Il y a je pense une composante comportementale chez les moins aisés. Pourquoi devraient-ont sacrifier de la viande, très nutritive, au profit des légumes ? Je pense que la question peut faire débat, mais que majoritairement, la population a le choix malgré le coût de la vie. Je ne parle pas bien sûr des classes vraiment pauvre pour qui une alimentation équilibrée est impossible, ne serait-ce que pour vivre…

    Après Flora Sana a raison quelque part, et ça fait partie de l’équation. Beaucoup de végétarien le deviennent pour des raisons de santé (à cause de la dégradation de la qualité des aliments industriels) et d’autres le deviennent pour des raisons éthique (ce sont les deux grandes raisons de la cause végétarienne). Mais que peut-on dire par rapport au niveau de vie ?

    Personnellement, avec mon smic, je pourrais parfaitement devenir végétarien et même réaliser des économies sur mon budget alimentaire. Et je pense que la différence est d’autant plus flagrante si on compare “les bonnes viandes” vraiment chers, avec les légumes relativement peu cher.

    @ Antoine:

    Merci de tes préçision pour la thèse du GIEC, j’avoue que je n’en avais pas connaissance et je vais regarder de ça de près, histoire d’accorder mes violons avec la réalité.

    D’ailleurs, je pense que je ne pourrais jamais m’empêcher d’écrire de long article, car quand même, des fois impossible de faire l’impasse sur certaines choses.

    J’ai d’ailleurs dans mes cartons un article sur le jeûne intermittent de type “wikipedia” où j’essaie de faire la synthèse la plus complète au niveau historique, naissance, méthode, physio-pathologie, etc. Et là, on tape dans les 4000 mots ! Bref, tu auras de quoi sustenter ta soif de lecture ; )

    Merci de tes commentaires btw.

    1. Tu vois Jeremy, ton post illustre la grosse problématique des interprétations épidémiologiques.

      On compare viandards et végétariens au lieu de comparer alimentation équilibrée avec et sans viande.
      En gros, c’est les végétariens contre le reste du monde alors que chez les omnivores, on va trouver des paléo, des végé occasionnels, des vrais viandards, des junk-food etc…

      Je demande une étude qui n’isolerai que le facteur viande et elle n’existe pas encore.
      Tu dis toi-même remplacer la viande par les légumes, tu pars du principe que les omnis ne mangent pas ou très peu de légumes, figure-toi que c’est faux !

      Je suis paléo, mon assiette c’est une portion de protéines animales (20% de l’assiette), 60% de légumes à feuilles, 20% de fruits et du chocolat en extra.

      Je n’ai pas de problème de budget car je n’achète aucune sucrerie, soda, yaourts, biscuits en tous genre (ces derniers dont les végé abusent en se donnant bonne conscience parce qu’ils sont bio alors qu’ils sont bourrés de sucre et de céréales). Les légumes au marché bio et la viande et les oeufs à la biocoop, d’un élevage local.

      L’impact de la culture céréalière est bien plus important que celui des élevages sur l’environnement, A CONDITION que cet élevage soit en plein air avec des animaux nourris à l’herbe, nous ne devrions pas être en concurrence alimentaire avec le bétail, d’ailleurs ni le bétail, ni l’humain ne sont adaptés à la conso de céréales…
      Et contrairement à la culture céréalière qui appauvrit et désseche les sols, l’élevage en plein air permet d’être auto-suffisant pour faire pousser les légumes sans nuire aux écosystèmes…

  19. @ Selva:

    Merci de ton témoignage Selv, je suis bien d’accord avec toi pour le porte monnaie et c’est en partie l’essence du débat. Car j’ai l’impression que la cause santé est bien souvent acceptée…

    @ Stéphane:

    Alors attention, le régime paléo replace au centre de l’alimentaiton les protéines animales, les bonnes en plus, donc les chers. Mais toutes les protéines animales ne doivent pas venir du simple boeuf ou porc d’élevage qui n’a plus rien à voir (et n’a fondamentalement rien à voir avec le gibier d’ailleurs) ce qui était chassé à l’époque de la préhistoire.

    Le régime paléo met l’accent sur un consommation accrue de légumes (le budget s’allège), moins de bonbons et de sucrerie, plus de gâteaux industriels (le budget s’allège encore) du coup il reste pas mal d’argent pour investir dans la bonne viande occasionnel, se faire un poulailler, acheter des bêtes de paturâge ou même du gibier !

    L’équation n’est pas simple. Je reste persuadé que le régime paléo est un régime santé, évidemment mais également bon pour le porte monnaie, pour la planète je sais pas, probablement.

    1. Je ne dirais pas au centre !!

      Imaginons nos ancêtres, ils ne chassaient pas tant que ça, trop couteux en énergie… ils attrapaient beaucoup d’insectes et surtout, ils avaient des feuilles à volonté. Quand ils chassaient, ils sautaient sur l’occasion mais une fois l’animal consommé, ils se rabattaient immédiatement sur les feuilles et racines.
      Les fruits n’étant dispo que quelques semaines par an pour certaines contrées et de toutes façons très pauvres en sucre à cette époque.
      Il est donc normal de placer les légumes en n°1 par rapport à leur accessibilité et nos besoins en vitamine C illustrent bien que nous l’avions à disposition pendant des millions d’années (donc conso de végétaux quotidienne)…

  20. @ Léa:

    Ton commentaire était de fil “indésirable” à cause des liens.

    Par où commencer… Déjà, ton commentaire est extrêmement pertinent et apporte beaucoup d’information, j’ai malheureusement beaucoup de lecture pour le week-end ! Merci à toi.

    J’essaie de comprendre l’essence du débat… Et je me rends compte que la plupart des “anti 2 steaks minimum par semaine” défendent un élevage de bonne qualité, où les conditions de vie des animaux sont bonnes et où la viande fournit est donc de bonne qualité.

    Mais encore une fois, est-ce que la majorité de la population vit dans ce monde ? Dans un monde de bisounours où les éleveurs bichonnent leurs boeufs, leurs poulets et leurs porcs ?

    Franchement ? Absolument pas. L’élevage de la viande est majoritairement quelque chose d’industriel, de bien maigre qualité, et c’est bien cette viande là que la plupart des gens mangent.

    D’un point de vue étude scientifique, je n’ai malheureusement pas le temps de décortiquer toutes les études que j’utilise, même si je sais que certaines sont plutôt à prendre avec des pincettes. Je sais également qu’une large étude de Willet sur la viande rouge est à prendre avec des pincettes pour des raisons de protocle et de biais avec des conclusions très étranges et incohérente.

    Il n’en reste pas moins que ce professeur fait avancer la science dans le bon sens et remet pas mal de choses en questions et le plus souvent dans le bon sens. Qu’il soit sujet à la critique ne me surprend pas et qu’il puisse dise des bêtises aussi, car en nutrition, qui ne dit pas de bêtises ?

    Je pense notamment à Mark Sisson, que j’apprécie beaucoup, bien que je ne connaisse pas du tout son régime alimentaire. J’imagine que Mark ne mange pas de viande d’élevage industriel de mauvaise qualité et qu’il peut largement dépasser les 300g par semaine et pourtant afficher une bonne santé.

    J’imagine également qu’il doit faire une bonne activité physique régulière, j’espère pour lui, et il n’est donc pas comme la majorité de la population qui est plutôt sédentaire et mange de la viande de mauvaise qualité.

    Alors, où doit-on se placer ? Comme je le répète, je n’ai jamais dit d’abolir la viande, et de devenir végétarien même si j’estime que mes lecteurs doivent savoir que ce mode de vie est sain et que c’est une alternative écologique qui plus est.

    Où est le mal dans cet article ? Les gros mangeurs de viande devraient limiter leur consommation et en plus améliorer la qualité de celle-ci. Après qu’une personne soit en excellente avec une énorme consommation de viande, pourquoi pas, c’est tout à fait possible et la diversité des alimentations traditionnelles prouvent bien qu’une alimentation non industriel est en général bon pour la santé.

    Je vais lire avec attention ces blogs qui me paraissent très riches.

    Pour finir, je dirais qu’il ne faut pas déformer mon message, je suis absolument pas rentrer dans une dimension “nutritionniste” avec les graisses saturés, les cholestérols, les protéines (mise à part via les études scientifiques). De ce fait, je ne dénigre pas les graisses saturés mais bien la viande rouge industriel dans son ensemble. C’est à dire le nourrissage de mauvaise qualité, le stress des animaux, la teneur en gras élevé (bien que je sois un défenseur du gras !).

  21. Salut !

    J’ai essayé de devenir végétarienne pour des raisons écologiques… Mais je n’ai jamais réussi à éliminer le poisson.
    Maintenant que je ne mange plus de céréales et beaucoup moins de légumineuses qu’avant, je trouve que ce serait vraiment difficile de ne pas manger de viande. Soupe aux choux à tous les repas… ça serait dur ! (eh oui dans mon AMAP en ce moment, y’a beaucoup de choux et de légumes à grandes feuilles vertes dont je ne connais pas les noms…).

    Du coup comme compromis j’ai choisi : moins de viande et meilleure qualité (1 fois/semaine maximum, en fait c’est plutôt 2-3/mois, et idéalement cette année je ne mangerai que de la viande de mon AMAP, nourrie à l’herbe etc, ou du gibier.)

    J’attends l’article qui révèle tout sur les protéines végétales !
    Moi aussi j’aime bien les longueurs…

  22. Une dernière pour la route de la part d’une auditrice alimentaire :)

    Une chose à ne pas oublier : chaque personne a un profil alimentaire unique. certains tolèreront bien la viande, qui leur apportera force etc, alors que d’autres ne sont pas profilé pour cette conso, mais plus tournés vers les proteines vegetales.

    Par contre, quelque soit le profil profond de chacun, en cas de grosse fatigue, la “bonne” viande avec les bonnes graisses seront le remède miracle pour se remonter

    si vous êtes en bonne santé, ecoutez vous simplement, pas besoin de plus de viande si votre corps n’en n’a pas envie :)

    mel

  23. Je ne parlerais pas de profil mais d’éducation alimentaire, de culture et de capacité à orienter ses gouts et ses envies.

    Dans ma famille, on mangeait très gras et je n’étais pas privé de sucre…aujourd’hui j’adore les saloperies sucrées et grasses mais je n’en mange pas uniquement pour ma santé (c’est pourquoi je suis beaucoup les sites sur la santé et pas ceux sur les recettes de cuisine). L’alimentation plaisir ne doit pas primer et si j’écoute mon ventre, j’aurais déjà de gras au ventre.

    Mon amie adore les fruits et ne mange pas de bonbons, gâteaux, en voyant les placards de ses parents, j’ai compris le pourquoi du comment.

    Les envies s’éduquent.

  24. Intéressant. Au-delà de la qualité de la viande, le seul moyen de pouvoir dépasser disons 300g c’est de varier les morceaux, les gens mangent trop de muscle. Normalement il faudrait manger des abats (foie, coeur, langue, cervelle, tripes), des os sous forme de bouillon ou tout simplement en récupérant la moëlle, qui, j’ai ouï dire apportent plus de bienfaits au coeur que la viande basique (certains peuples la réservaient aux chiens, c’est dire), en profil d’acides aminés (viandes moins acidifiantes, ou parties alcalines pour les os – à vérifier, j’ai pas mes sources :p – ) ou même de vitamines et minéraux, surtout dans les versions crues…
    Manger toute la bête est beaucoup plus proche de l’esprit paléo, qui le fait vraiment ? Hormis certaines personnalités (Lex Rooker) ? Pas moi !

    1. Salut Sylvain

      oui, tout juste!
      D’ailleurs, le bouillon version grand mère (eau+os de poulet, os à moelle..) est un excellent remède pour la fatigue chronique et surtout pour soigner un intestin poreux! Et c’est delicieux en prime.
      Idem pour les abats. Notamment le foie est préconisé pour les femmes qui ont des PCOS (ovaires polikystiques) et problèmes de fecondité.
      mais bon, même constat : pour ma part, autant je peux me boire un litre de bouillon/ jour, autant tu ne me feras pas avaler des abats :)

      Mel

    2. Oui, j’ai entendu parler de ça en lisant le bouquin de Paul Jaminet et sa femme. Manger les muscles est probablement bon pour nos muscles, pas autant pour le reste.

  25. Salut Jeremy
    Comme source de proteines d’origine animale, il y a les insectes (criquets, larves de vers a soie, termites, scorpions etc. ). Ils sont consommes couramment en Asie et en Afrique. Les conditions d’elevage et de mise a mort posent probablement moins de problemes ethiques que pour des mammiferes, les elevages tiendraient moins de place, et ces petits animaux doivent etre riches en nutriments (comme les baies, fruits secs etc.). Tu pourrais peut-etre etudier s’il y a de possibles problemes de sante?

  26. @ Helene:

    Ah mais tu sais ce sujet m’intéresse beaucoup ! Si tu ne le sais pas encore je travaille sur les insectes professionnellement et je me suis déjà penché sur la question de l’élevage de grillon pour en faire des farines, des denrées alimentaires.

    D’ailleurs quand j’étais à Paris je voulais participer à un projet national parrainé par Hubert Reeves sur comment nourrir 9 milliards d’habitants. J’avais commencé à monter un projet sur la sélection et l’élevage de plusieurs espèces de grillons à haut rendement avec des centres d’élevage et de traitement placés stratégiquement sur plusieurs continents..

    Bref, les insectes possèdent le meilleur rapport poids/nutriment (en particuliers les protéines) et ils n’occasionnent pas les mêmes dégâts sur la planète.

    C’est un sujet passionnant et je pense que j’en ferais un article très sérieux pour au moins faire connaitre cette alternative (qui je pense deviendra de plus en plus intéressante pour l’avenir.)

  27. Bonjour ou bonsoir,

    @Helene : même si les insectes pourraient être de bonnes sources de protéines, de minéraux et de vitamines, je ne pense pas que pléthore de personnes soient prêtes à en manger.

    Concernant la viande, et plus particulièrement celle qui est rouge, je ne pense que ce soit le fait d’en manger qui soit dangereux mais plutôt la qualité de celle-ci. En effet, comme déjà dit précédemment, de nos jours, la qualité de la viande doit être loin d’être reluisante. Regardons simplement les conditions d’élevages et d’alimentation des animaux.. Et que dire des médicaments ? Et dire que nous mangeons ce que nous venons d’intoxiquer… (ce n’est pas nouveau vous me direz)

    Après, un petit peu de temps en temps, oui. D’ailleurs, j’avais lu qu’on pouvait manger jusqu’à 500 g de viande rouge par semaine.

  28. @ Antoine:

    je viens de finir la chronique du livre de Michael Pollan et il critique fortement les études qui sortent des résultats alarmistes sur la consommation de viande rouge. Je connaissais donc la plupart des critiques de son article (à Denise) mais je t’avoue que j’a appris pas mal de truc… C’est bien sympa.

    C’est bien pour ça que je vais écrire un article très complet la dessus, sur “Le mythe du végétarien en meilleur santé”. Je pense l’intituler comme ça l’article.

    Je me suis moi-même posé la question à plusieur reprise en écrivant mes articles: “Mais est-ce que les végétariens sont vraiment en bonne santé ?”

    Il est grand temps que je remette en question ces résultats, et cette fois, l’article sera long et détaillé !

    @ Clément:

    Dans l’article de Mark Sisson, la qualité de la viande est surtout remise en cause par la méthode de cuisson qui générer des composés toxiques (des AGEs). Même si je pense que la viande industrielle doit être de bien moins bonne qualité qu’une viande en pâturage ou même du gibier.

    Quoi qu’il en soit, cet article à soulevé un problème et les commentaires d’une lectrice sur la pertinence des études de l’école de Harvard est aussi très intéressant. Il y a quand même des critiques à faire sur cette équipe, son protocole et les conclusions qu’ils arrivent à tirer.

  29. @Jérémy

    à propos de ton futur article sur le végétarisme, je te conseille d’être le plus précis et rigoureux possible dans ton texte, en anticipant les attaques qui ne manqueront pas de fuser… L’identification personnelle, émotionnelle et éthique, au régime alimentaire est très forte comme tu le faisais remarquer dans un autre article, mais particulièrement chez les végétariens qui ont souvent le sentiment de s’employer à sauver non pas seulement leur santé, mais la planète entière. Et comme de s’entendre dire qu’on est dans peut-être dans l’illusion est déstabilisant, n’hésite pas à faire référence au régime paléo, histoire de fournir une alternative et ne pas laisser des lecteurs choqués dans un désarroi total…

  30. @ Sylvain:

    C’est un autre bouquin de Polla, ça, tu l’as lu déjà ? S’il est pas mal, je me le commande et pourquoi pas une chronique !

    @ Antoine:

    Ouais tu as tout à fait raison, il faudra bien que je cadre l’article dans un démarche objective de l’analyse de fait. C’est la dernière de mes envies de me faire passer pour un anti-végétarien. J’ai de bonnes pistes pour écrire quelque chose de sympa.

    J’ai déjà une 20aine d’articles sur la consommation de viande, les cancers, les risques de mortalité. Maintenant faut voir si j’ai accès à toutes les publi pour en faire une critique correcte, sinon impossible d’en parler. Heureusement qu’il y a certains bloggeurs qui ont déjà fait quelques bonnes critiques (notamment sur le site de Sisson)

  31. The Omnivore’s Dilemma est très bon oui, une démarche 100% journalistique d’investigation et didactique, comme je les aime. Tu parles de In defense of food peut-être (nutrition mensonges et propagandes en français, le titre en bois) ?

  32. @Antoine, le porc une viande rouge?? c’est pas très sérieux ça.

    Si vous voulez un autre blog d’un américain, extrêmement intéressant, je vous conseille :

    http://eatingacademy.com

    C’est un des sites qui m’a appris le plus de choses, je pense et probablement un des plus brillants.

  33. Pour relativiser ce que j’ai dit précédemment, c’est un site très intéressant bien que j’émets certaines réserves sur certains points de vues, il pousse en tout cas à un exercice de réflexion et les commentaires sont tjs intéressants.

  34. Bonjour, je trouve cet article extrêmement intéressant et les réactions qu’il provoque le sont tout autant.
    Pour ma part je suis un défenseur du régime paléo et je me pose la question suivante: puis je manger du jambon blanc tous les jours sans risque? J’achète du jambon issu de porcs labelisés bleu-blanc-cœur…..

    Merci

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