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Le lobby de l’alcool déploie une force considérable pour publier des travaux de bonne qualité pour vanter les bienfaits de certains composés de la bière ou du vin. Une véritable fabrique de l’ignorance avec des études impossibles à interpréter et sans bénéfice clinique clairement démontré.

(c) bence-boros-8T5UAV6KkZA-unsplash

Une vieille histoire d’amour

La bière aurait été découverte il y a très longtemps, même très longtemps… puisqu’on parle d’une découverte autour de -8 000 av. J.-C.

On doit bondir 2 000 ans plus tard pour obtenir une preuve plus formelle (qu’une simple hypothèse) de l’existence de la bière en Sumer ou Mésopotamie.

Mais l’histoire de la bière n’est absolument pas mon domaine de compétence (même si c’est passionnant), mais plutôt son côté nutritionnel et « thérapeutique ». Les guillemets sont extrêmement importants !

La bière est faite :

  • d’eau, jusqu’à 92 % pour les bières ordinaires,
  • de sucres (4 à 5%)
  • d’alcool (4 à 5%)

Ces chiffres peuvent varier en fonction des recettes et des méthodes de fermentation.

Côté énergétique, la bière contient près de 90 % de glucides (environ 4 g) et tout le reste pour nos chères protéines (moins d’1 g).

Ce précieux breuvage contient également du :

  • malt
  • houblon

avec notamment deux acides d’importance :

  • isohumulone
  • lupulone

La bière n’est pas la panacée pour les apports en vitamines et minéraux pour l’organisme et ce n’est pas vraiment pour ça qu’on en boit !

Quand les animaux s’alcoolisent

Photo d’un ptilocerque de Low étudié pour sa recherche de nectar alcoolisé dans les forêts de Malaisie.

Rechercher très spécifiquement de l’alcool n’est pas une spécialité humaine, bien au contraire. Nous avons de nombreuses observations d’espèces animales sauvages (surtout des mammifères) qui vont consommer des fruits pourris contenant de petites quantités d’alcool (1, 2).

Dans les forêts primaires de Malaisie, des scientifiques ont montré comment plusieurs espèces de petits rongeurs arboricoles recherchaient tous les jours du nectar fermenté (3). Une sorte de coévolution qui attire des pollinisateurs en contrepartie d’une petite giclée alcoolique appréciée.

Alors bien sûr tous les animaux ne se retrouvent pas dans des états d’alcoolisations massifs, et on ignore encore pourquoi ce comportement perdure chez certaines espèces animales.

Mais cet alcool ne laisse pas le monde sauvage indifférent !

Les ravages de l’alcool

Mais derrière cette histoire d’amour entre l’homme et la fermentation alcoolique se cachent des malheurs.

Les malheurs liés à la consommation d’alcool sont nombreux, catastrophiques et bien documentés. Les effets passent par des altérations de notre état de santé, l’augmentation de la fréquence de nombreuses maladies (cirrhoses, pancréatites, diabètes…) et cancers (du foie, du pancréas, du larynx…) ainsi que les phénomènes de violence, de morts violentes et d’accident en tout genre.

L’alcool est un fléau de santé publique où l’on dénombre plus de 60 pathologies chroniques ou aiguës avec des coûts exorbitants pour les finances publiques.

Mais je ne risque pas de réinventer l’eau chaude avec ce paragraphe. L’introduction des boissons alcoolisées avec l’occidentalisation de tribus traditionnelle a entraîné des phénomènes d’alcoolisation massive, notamment chez les Inuits du Groenland.

D’où les questions de modération, avec des débats scientifiques endiablés sur la quantité minimale d’alcool réellement néfaste pour la santé.

Ainsi que la popularisation grandissante des abstinences ponctuelles ou les fameux « Dry January », dont l’efficacité est discutée par les scientifiques du milieu.

La fabrique de l’ignorance

Devant les ravages de l’alcoolisation massive, les alcooliers redoublent d’ingéniosité pour redorer l’image de leurs boissons.

Ils réalisent ce qu’on appelle « la fabrique de l’ignorance » en conduisant des études scientifiques d’excellente facture pour brouiller le signal et s’en servir à des fins de lobbyisme.

Cette manière de procéder est désormais bien connue, et dénoncée par les scientifiques indépendants. Des méthodes mises en place avec succès par l’industrie du tabac et du lait pour vanter certains bienfaits et diluer les risques.

L’objectif est double : limiter les lois contraignantes et favoriser la consommation de leur produit à travers un ciblage scientifique précis. C’est légal, mais contraire à toute éthique.

Car si les alcooliers arrivent à publier des études sérieuses dans des journaux de bonnes réputations, les représentants auront des outils puissants face aux élus pour assouplir des projets de loi ou obtenir des facilités dans divers domaines.

Cette fabrique de l’ignorance est un cas d’école pour la bière.

Car le lobby de l’alcool ne recule devant aucune gêne pour mener des études sur la bière, et ses différents composants, afin d’obtenir des bienfaits supposés sur la santé.

Sur le :

  • Cancer
  • L’inflammation
  • Le diabète
  • Ou encore l’obésité

Ils utilisent une stratégie classique, mais très efficace.

Des tubes à essai et des souris

La première d’entre elles est d’inonder les bases médicales scientifiques d’études avec des résultats positifs, en isolant spécifiquement un acide particulier de la bière.

Ces études sont menées dans des tubes à essai, qui obtiennent très facilement des résultats positifs impossibles à extrapoler chez l’homme, ou bien sur des souris qui ont globalement les mêmes limites.

On retrouve très facilement un effet anticancéreux de l’urine dans des tubes à essai, ou encore de l’ail et du bicarbonate de soude !

Nous ne sommes ni des souris ni des tubes à essai.

Mais ça les alcooliers s’en moquent. Ils savent pertinemment que la presse fait son chou gras des résultats grandiloquent des travaux scientifiques… sans en faire la moindre analyse critique.

On trouve par exemple des travaux publiés à la volet dans de bonnes revues scientifiques qui montrent les bienfaits supposés d’une supplémentation en isohumulones contre certaines lignées cancéreuses du côlon (4, 5, 6).

Des travaux préliminaires sur quelques souris, financés par le géant de la bière japonaise Kirin Brewery.

Une fois publié, le mal est fait. Car cette supplémentation n’a strictement rien à voir avec la consommation de bière, qui entraîne la consommation d’alcool et de beaucoup de calories supplémentaires.

C’est une technique redoutable : on fait du réductionnisme alimentaire et thérapeutique. On réduit la bière à quelques acides intéressants, pour indirectement faire la promotion du produit dans son intégralité.

Des différences insignifiantes

Les alcooliers font parfois des essais cliniques chez l’homme. Bien souvent, ils trouvent des résultats « positifs » grâce à des analyses statistiques.

C’est la seconde stratégie de cette industrie qui utilise à mauvais escient des tests statistiques pour extraire des résultats positifs, mais qui n’auront aucune validité ou pertinence clinique.

La démonstration par l’exemple.

L’alcoolier japonais Kirin Brewery a publié en 2009 une nouvelle étude positive sur l’isohumulones, l’acide responsable de l’amertume de la bière (7).

Une étude clinique randomisée, en double aveugle et contre placebo, qui respecte ainsi les grands standards de la recherche clinique. Un gage de qualité que peut se permettre le géant de la bière.

Ils ont proposé à 90 Japonais en prédiabètes d’ingérer des comprimés sans principe actif ou avec le fameux acide de l’amertume avec des concentrations de plus en plus importantes (dans l’idée de mesurer un effet-dose).

Après 12 semaines d’expérimentations, les résultats tombent !

Le groupe avec le cachet d’isohumulone ont :

  • perdu du poids
  • de la masse grasse
  • du tour de taille
  • amélioré des biomarqueurs du diabète.

En première lecture, c’est plutôt impressionnant. Mais dans le détail, on découvre rapidement la supercherie.

Sur le poids et la masse grasse par exemple, un seul groupe (sur 3 prenant le complément à base d’isohumulone) a perdu 1,3 kg en 12 semaines. C’est l’équivalent de 100 g par semaine.

Autant vous dire que cette perte de poids est ridicule, et que j’ai retrouvé exactement la même stratégie avec l’industrie du vinaigre d’un géant asiatique !

Pour la masse grasse, le seul groupe qui montre une perte de gras s’élève à 0,8 %… toujours sur 12 semaines.

Ces remarques s’appliquent pour les autres biomarqueurs du diabète, où les chercheurs arrivent à mettre en évidence des différences statistiques, mais cliniquement sans valeur.

Mais nos scientifiques du brasseur japonais ne s’embarrassent pas dans les détails. On ignore par exemple tout des apports caloriques des Japonais durant ces 12 mois d’études. Ont-ils seulement eu les mêmes apports ? C’est un facteur majeur de confusion pouvant à lui seul expliquer ces infimes différences de poids.

Cette équipe japonaise a bien sûr répété l’opération de nombreuses fois, pour obtenir des conclusions toujours positives et favorables à certains éléments de la bière (8, 9).

Sauf que nous ne sommes pas dupes : ces travaux serviront d’une manière ou d’une autre les intérêts économiques et politiques des alcooliers.

La ligne rouge

Les boissons alcoolisées font partie des sociétés occidentales, des traditions et même de la gastronomie, au grand dam des autorités de santé publique.

La modération est le maître-mot pour les organismes de santé publique, mais l’abstinence restera toujours le choix de prédilection pour écarter tous les risques liés à sa consommation.

Mais le débat est toujours aussi tenace. J’ai écrit une enquête sur ce sujet, où l’on peut trouver un signal épidémiologique dangereux avec une consommation supérieur d’un verre par jour. Un résultat qui pourrait plaider en faveur d’une consommation très modeste d’alcool.

On peut toutefois facilement mal-interpréter ces chiffres et imaginer qu’on puisse donc boire 7 verres d’alcool par semaine, en une seule fois. Mais ce n’est physiologiquement plus du tout la même chose.

Encore récemment, une étude épidémiologique parue en novembre 2023 montrait qu’une consommation modeste d’alcool aux USA était associée avec un meilleur profil insulinémique, glycémique, inflammatoire et lipidique (10).

Une association positive avec la consommation d’un verre par jour, et plus spécifiquement de vin rouge. Bien oui, le fameux vin rouge !

Pour conclure, il est tout à fait possible d’extraire des molécules particulièrement intéressantes d’une boisson pour obtenir des résultats cliniques positifs sur différentes pathologies et biomarqueurs.

Mais ces travaux, quand ils sont fait dans un esprit vicieux, servent à défendre des intérêts supérieurs contraire à la santé publique.

Attention ! Cet article a été entièrement retravaillé et remis à jour. Les commentaires d’avant 2024 ne sont plus en relation avec le texte. Merci de tenir compte de cet avertissement.

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25 commentaires
  1. Ah, cette bonne vielle bière,
    Je n’y ai jamais prêté aucune vertus santé, loin de la ! Depuis quand la bière augmente l’espérance de vie ?

    En tout cas, en boire en fera jamais maigrir :)

  2. Merci Jérémy pour ce billet qui confirme que le statut de journaliste n’est en rien garant de professionnalisme et de crédibilité.
    Je pense que c’est à la suite d’un message précédent sur le végétarisme et où je t’avais communiqué ce lien de France Infos que tu as cherché à en savoir plus.
    En tout cas, bravo. Je ne sais pas si la journaliste a lu ou pas ce billet, mais je vais lui faire connaître de ce pas.

  3. Merci pour ce super travail.

    Je n’ose pas dire travail de journaliste car cela pourrait être considéré comme une insulte tant cette corporation (ou du moins une grande majorité de personnes) ne fait que répéter bêtement les infos des uns et des autres sans jamais les vérifier ni enquêter.

    Bravo et vivement des centaines de Jérémy ANSO !

  4. La bière……
    Et on ne pense pas au sans-gluten????
    Et puis, l’expression “bide à Kro” n’est pas née sans rien…

    J’ai du mal à croire qu’on ait pu sortir des etudes comme ça… mais bon, pourquoi pas? On nous a bien fait croire pendant des années qu’il fallait manger au moins trois produits laitiers par jour et arreter le beurre au profit de la magarine.. alors bon..

    Mel

  5. @ Ghis:

    Oui tu as raisons, j’ai continué de lire par curiosité le billet en entier et j’ai vraiment été surpris de voir ce petit paragraphe sur la bière. C’est donc simplement avec curiosité que je suis allé lire l’article en question, et de fil en aiguille j’ai repéré les énormes conflits d’intérêts. C’était tellement flagrant et tellement lourd que je me suis immédiatement dit d’en faire un article.

    Parce que quand même, on peut relayer de l’information scientifique mais de là à suivre sans avis objectif n’importe quoi… il y a une limite ! Merci encore pour le partage de l’article, et je te confirme bien encore une fois que cette journaliste n’est pas extrêmement recommandable en terme de nutrition et de santé.

    Mais je pense qu’elle se moque royalement de mon article et de la critique qui lui est faite. J’ai l’impression qu’il n’y a aucune volonté de diffuser un savoir sûr, correct et fiable. C’est peut-être cela l’une des différences entre les journalistes et les amateurs éclairés.

    1. bonjour

      la biere est impliquee dans les cancers du pancréas – pour ma part j ai bu de la biere (la detente apres le travail… ) depuis l age de 30 ans – j’ai été operee d un cancer du colon récemment mais les médecins nient l implication de la biere – or je suis sûre que l alcool contenu dans la biere pourrit le foie entre autres et tous organes digestifs … la levure de biere est saine, le houblon qui contient des oestrogenes est sain mais l alcool est un tueur –

  6. Ah effectivement tu as bien enquêter sur cette étude et sur ces auteurs. Encore une fois de plus, certaine étude scientifique sont le fer de lance d’industrie pharmaceutique… merci de le dénoncer.

  7. Bravo Jérémy
    de la part de sa maman la bière on aime c’est sûr j’ai aprise à l’aimer à Ruoms dans l’ardècheau niveau de sa fabrication c’est bon mais je n’en bois presque pas et de là à croire toutes les idioties que l’on peut lire à son sujet ! beau travail de recherche Jérémy il faut toujours rétablir la vérité et si l’on pouvait revenir à un monde un peu plus sain de corps et d’esprit ce serait chouette!.

  8. En lisant le titre, j’ai eu peur, et j’ai failli ne pas lire le billet.
    La ou je vis (Royaume Uni), les gens boivent enormement d’alcool, y compris biere:
    * ils repetent a tout bon champ que l’alcool est bon pour la sante – la ‘stout’ ou l’ ‘ale’ est censee etre bonne pour lutter contre l’anemie, car contenant du fer… L’alcool serait aussi bon, voire necessaire, pour la sante mentale, car il aide a ‘se detendre’ (‘unwind’, ‘chill out’) apres une journee de travail ou le weekend… A mon avis les britanniques utilisent l’alcool comme les francais les antidepresseurs, somniferes etc. Et bien entendu tout le monde sait que le vin rouge est bon pour lutter contre les cancers et les maladies cardiovasculaires. Sauf qu’en Grande-Bretagne, la consommation de vin rouge, c’est 1 bouteille par personne le soir en semaine, et 3 a 4 ‘litres’ (ou bouteilles?) par personne le weekend.
    * ils affirment ne pas boire tant que ca – en ‘residential school’ de sciences (universite pour adultes), une co-etudiante m’a affirme ne pas boire beaucoup. On est alle au pub, et en 2 heures elle a bu 3 litres de biere (de 8 a 10 heures du soir). Quand elle a voulu commander sa 7eme ‘pint’, j’ai essaye de l’arreter. Elle m’a repondu ‘oh, ne t’en fais pas, je peux boire 20 a 25 pints par soiree.’ Ca fait 10 a 12.5 litres… Je ne suis pas restee, et ils n’ont pas bu toute la nuit, mais seulement jusqu’a 2 heures du matin, mais elle a quand meme reussi a enfiler ses 10 litres en 6 heures… Elle etait obese, mais je m’interrogeais quand meme sur la taille de sa vessie et de son estomac. J’ai meme eu une collegue (encore plus obese, 120 kilos pour 1 metre 60 a 27 ans, 150 kilos a 30 ans) qui affirmait haut et fort ne boire jamais d’alcool… parce que la biere n’est pas de l’alcool. En plus de la biere le soir et le weekend (elle etait supporter de foot et faisait de longs trajets en cars avec d’autres supporters pour aller voir jouer son equipe) elle buvait enormement de Coca Cola: 2 a 3 litres par jour au boulot… Et 6 sachets de sucre dans son cafe…
    * la plupart des buveurs sont extremement intolerants: ils ne supportent pas les gens qui sont differents d’eux et font de l’evangelisation sauvage. L’un des PDG de ma boite m’a recemment envoye un email ou il me disait, entre autres, que je ‘passais a cote de quelque chose de formidable dans la vie’ en ne buvant pas d’alcool. Contexte: j’ai passe 2 examens et il voulait m’offrir de l’alcool en felicitations, je lui ai repondu ‘non pitie j’ai deja recu 4 bouteilles a Noel!’. Du coup, il va m’offrir du cidre…
    * les buveurs d’alcool sont en general des ‘viandeurs’ (au Royaume Uni, adeptes du ‘bacon sarnie’ ou des kebabs). Du coup quand vous etes non buveur et vegetarien, ca leur donne 2 bonnes raisons de vous detester…

    En plus des accidents de voiture, l’alcool est aussi lourdement implique dans les viols, grossesses non desirees, maladies veneriennes (un peu difficile l’enfilage du preservatif quand on tient a peine debout), violences conjugales… et maltraitance d’enfants. La semaine derniere, c’etait ‘Children of Alcoholics Week’ au Royaume Uni. Il y a une organisation caritative qui ne s’occupe que de ca:
    http://www.nacoa.org.uk/

    Mes voisins sont persuades que les francais boivent beaucoup de vin. Comme je ne bois pas, ils en ont deduit que je dois etre musulmane…

    1. “* les buveurs d’alcool sont en gen­eral des ‘vian­deurs’ (au Roy­aume Uni, adeptes du ‘bacon sarnie’ ou des kebabs)”

      Et après tu m’étonnes que les résultats des études épidémiologiques soient confondus !

  9. Prétendre que la bière est un remède, voilà bien sûr une belle absurdité. La bière est un alcool, elle est donc potentiellement nocive. Merci à toi de le rappeler.
    Néanmoins, je décèle dans ton article quelques invraisemblances, notamment sur “le ventre à bière”. C’est l’alcool qui favorise la prise de poids. Or la bière est parmi les boissons les plus pauvres en alcool (2 à 3 fois moins que le vin, à quantités égales). La bière n’est pas particulièrement riche en calories.

    Dans les pays où elle se consomme en excès (Allemagne, Autriche par exemple), on remarque que les buveurs invétérés ont du ventre effectivement. Mais dans ces pays, la bière est festive, on la boit avec de la charcuterie, et des viandes cuites très grasses (jarret et travers de porc par exemple). Le gras que les buveurs accumulent vient plus du déséquilibre alimentaire que de l’alcool contenu dans la bière. Même si, il est vrai, les quantités de bières ingurgitées par tête sont très élevées, ce qui n’est pas sans conséquence, peut-être…

    1. Salut chassezac et bienvenu sur le blog.

      Je n’ai pas du tout le même avis que toi sur la bière, l’alcool et la prise de poids et plus particulièrement le ventre à bière.

      La bière est tout de même très calorique, mais c’est surtout la quantité de glucides et son index glycémique qui pose problème. C’est donc surtout l’élévation régulière et forte de la glycémie qui provoque une prise de gras très localisé notamment autour de la ceinture abdominale. De plus, les moments où l’on boit de la bière sont généralement accompagnés d’olives ou de cacahuètes, rien de bien solide pour faire diminuer la charge glycémique.

      On est donc bien en présence d’un produit qui favorise indéniablement la prise de poids abdominale dans une certaine mesure. L’excès, le manque d’activité et le régime alimentaire sont autant de facteurs qui peuvent aggraver ou limiter cet effet selon moi.

  10. vraiment la bière est très bonne pour la santé à condition de la consommer avec modération …j’aime beaucoup la bière , j’ai commencé à la boire depuis ma jeunesse et je me sens en bonne santé dieu merci : dommage elle est trop chère …/.

  11. ET qu’en est t’il d’une bonne bière bio refermentée en bouteille, non filtrée non pasteurisée…avec un bon dépôt riche en levures?
    Les glucides qu’on trouve dans la bière sont il me semble les dextroses.
    Ce sont eux qui ont un mauvais indice?

  12. Quand je verrais un super buveur de bière être un sportif de haut niveau, ou un sportif pour lui même, peut être seulement je commencerai a me dire que la bière peu avoir un effet très positif sur la santé… a partir de là je me poserai des questions sur l’effet de la fermentation de la bière dans le ventre… et si le bonhomme à un du bidon et bien le débat peut peut être être lancé… :)

  13. salut,

    Comment peux tu dire que une bière contient 90% de glucide?
    je pense que j’ai du mal comprendre..
    si je prends l’analyse nutritionnel d’une bière fournis ici par l’agence national de sécurité sanitaire:
    http://www.irbms.com/la-biere-est-elle-une-boisson-pour-les-sportifs

    on peut lire que cela monte à 11g de glucide sur 250g de bière …

    Normale puisque les levures,qui fournissent l’alcool, et le CO2 se nourrissent du sucre fermentescible (amidon découpé par les enzymes des céréales germés en maltose et autres sucres simple) pour en extraire l’oxygène et survivre en milieu anaérobic) puis qu’on ajoute à l’eau (plus les céréales germé et séché, dit le malt et l’infusion de la fleur houblon pour l’amertume) .
    Donc si je calcule bien 4, 4 % de glucide…(que les brasseurs rajoute à nouveau, en petite quantités à l’embouteillage pour redonner du gaz dissous, puisque les levures ont pas mal transformé).

    la bière c’est à peu prés 94% d’eau…certes il y a de l’alcool ( qui à besoin d’eau pour se faire éliminer par le corps) mais la quantité d’alcool est trop faible et bien prise en charge par notre foie, par rapport à la quantité d’eau utilisé et celle présente dans une bière de 250ml par ex, le corps n’élimine pas plus d’eau que ce qu’il en reçois au final.
    Sauf, bien entendu, au dessus de 2 bières…
    c’est comme le vin , 2 verres par jour ça protège cardiovaculairement au dessus ç’est le contraire…
    pour les vitamines c’est du groupe B bien sur à cause des levures si bière non filtré,mais la quantité n’est pas extra ordinaire.

    Quant au minéraux tout dépend de l’eau utilisé mais dans tout les cas ça sera pas utilisé par le corps ,comme toute la manipulation sur les eaux minérales, les gens comprennent pas que les minéraux de l’eau ne sont que tréééés peu bio disponible l’eau est bonne pour ce qu’elle draine pas pour ce qu’elle apport, le corps ce fait chié à épurer l’eau pour la rendre disponible pour nettoyer les cellules du corps, la preuve l’hépare haute en Mg donne la chiasse par osmose en attirant l’eau du corps (faible en Mg) dans le colon..bref…
    détends toi jérém, regarde tes belles buttes de permaculture donner tes fruits et légumes avec une bonne binouse de temps en temps..ca va pas te tuer :)

    Enfin, pour l’indice glycémique, la bière c’est 70 , du au type de sucre contenu dedans et encore tout dépend de la bière! de plus le sucre représentant que 5 % c’est pas une ou deux bière qui vont te faire péter le score…
    tu m’avais habituer a mieux lol…par contre pour les conflits d’intérêt de la nana y a pas de souci pour moi…;)

    1. @ Tom: L’histoire des 90%, c’est le rapport énergétique entre les lipides, glucides et protéines ! 90% des apports énergétiques d’une bière proviennent des glucides. C’est une manière de voir les choses dirons-nous.

      Et ne t’inquiète pas, une bière fraîche devant mes buttes, c’est fait et refait…

      1. qu’il est malin ce bon jérém! ok je comprends mieux ta vision…
        Je t’en souhaite encore et encore des bonnes bières ( il doit y avoir mieux que la number one ou la manta) devant tes belles buttes!

  14. le probleme du vin même du bon, vient des sulfites – le fait de boire de la bière ne m empêchait pas de consommer une quantité enormes de carottes radis etc. or les carottes sont archi traitees ! les bio sont en sachet de plastic (sic) ce qui n est pas sain … la biere ne m a pas fait grossir – les personnes âgees consomment 1 verre par jour… aujourd hui nous ne savons pas ce que nous mangeons ou buvons et il y a tellement de controverses…

  15. Le Dr Gegger parle très bien aussi de tous les biais lié à l’alcool.
    Même concernant le vin, comparé à du jus de raisin ou autre ses bénéfice à 1 verre ou moins par jour disparaissent. Plein de marqueurs se déteriore au 1er verre.
    Huberman a fait un poidcast aussi sur les conséquences physiologiques, neurologique le sommeil…
    Plus la (bonne) science avance plus les bénéfices de l’alcool se réduisent et les effets negatifs augmentent.
    Donc beaucoup de modération. C’est bien si ça peut aider à sociabiliser, mais c’est aussi bien ou mieux d’arriver à faire sans! Le petit kéfir de fruit maison à moins de 2° suffit!

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