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Point-clé de l’article

  • Les fabricants du Gardasil ont promis la prévention d’au moins 70% des cancers du col
  • Aujourd’hui, l’efficacité du Gardasil est estimée à 43% sur les lésions précancéreuses les plus avancées.
  • L’efficacité du vaccin (et de tous les autres) sur le cancer du col n’a aujourd’hui jamais été démontrée. L’expérience sur les jeunes filles se poursuit.
  • Nos autorités estiment une réduction de seulement 32% de la mortalité avec le vaccin, si on obtient une couverture vaccinale de 80%. Elle ne dépasse pas les 40% aujourd’hui.
  • De nombreux pays ont durablement enrayé l’épidémie de cancer du col par la généralisation des frottis, seul moyen efficace aujourd’hui.

L’espoir d’enrayer l’épidémie de cancer du col…

En 2015, 1100 personnes sont mortes à la suite d’un cancer du col de l’utérus selon l’Institut National du Cancer.

C’est 1100 personnes de trop. Nous sommes tous d’accord. Et nul besoin de polémiquer sur le terme “problème de santé publique”.

Avons-nous affaire à un véritable problème de santé publique ? Le cancer du col est le 12e cancer féminin, mais à partir de quel chiffre, de quelle place dans le classement ce cancer est-il ou n’est-il pas un “problème de santé publique” ?

Il n’y a pas de réponse. Eh oui, mes contradicteurs seront ravis de l’entendre, nous avons bien affaire à un problème de santé publique. Dans l’idéal, et cela est valable pour toutes les maladies, nous devrions être capables d’éviter à tout le monde de mourir.

Alors maintenant, on va arrêter de débattre là dessus. Cette maladie est grave, au-delà des morts elle peut entraîner des complications graves, des traitements lourds, ruiner des vies sans les éteindre totalement.

On doit donc faire notre possible pour limiter les cas de cancer du col… Et ça tombe bien, car nous avons un moyen extrêmement efficace pour le faire. Un moyen qui a fait preuve de son efficacité, surtout s’il est réalisé régulièrement, je parle bien du frottis à faire tous les 3 ans.

Pour l’autre, nous avons l’espoir de développer un vaccin efficace contre les cas de cancer du col, sur la base d’une lutte systématique des infections liées au cancer.

Les infections aux papillomavirus humains (HPV) qui donnent le cancer

Vous le savez, la base du raisonnement part de ces fameuses infections aux HPV, qui pourraient être responsables d’une altération des tissus de la sphère ano-génitale et entraîner un cancer.

On parle très exactement de 12 souches qui possèdent un potentiel de générateur de cancer très fort. Et justement, le vaccin Gardasil notamment propose une protection face à deux souches, 16 et 18, qui seraient retrouvées dans 70% des cas de cancers du col de l’utérus.

Donc, sans infection aux souches 16 et 18, on supprime 70% des cancers du col. On sauve 770 vies ? Facile.

Trop facile en fait.

Si par le passé, dans mes billets précédents je vous disais que le lien entre les infections aux HPV et le cancer du col n’était pas clairement établi, et bien aujourd’hui je revois ma copie.

Plus précisément, je vais détailler ma position et en profiter pour répondre aux nombreux groupes de citoyens qui usent et abusent de la zététique pour critiquer tout et n’importe quoi.

Je ne vais pas revenir sur les détails physiopathologiques du lien entre les HPV et le cancer du col, Maxence Ouafik l’a très bien fait dans ce billet. Alors oui, cette étude publiée en 2002 le montre et le démontre très clairement: les HPV jouent un rôle dans l’apparition du cancer du col.

Par contre, quand notre jeune étudiant en médecine nous dit que le “papillomavirus est bel est bien la cause du cancer du col de l’utérus“, les auteurs restent quand même plus prudent, précisant que le “HPV est une cause nécessaire, mais non suffisante d’un cancer du col, rajoutant que le HPV était peut-être le seul facteur de risque identifié dans 25% des cas de nombreuses séries de cancer du col.”

Nous avons donc plusieurs causes pouvant entraîner un cancer du col, avec les HPV bien sûr. Et pour être complet, et c’est important de le préciser, car les professionnels de santé qui oublient de le faire sont trop nombreux: les infections aux HPV se résorbent naturellement dans 90% des cas, avant d’éventuellement évoluer vers des lésions précancéreuses (dites néoplasies cervicales intraépithéliales ou CIN) de stade 1, 2 et 3.

Si malheureusement vous êtes atteintes d’une lésion précancéreuse, vous avez respectivement 57, 43 et 32% de chance d’avoir une rémission totale et asymptomatique. Si vous êtes dépistées à temps, avec le frottis notamment, vous avez pratiquement 100% de chance d’être soignées.

Maintenant, là où l’argumentation de nos étudiants en médecine, de nos professionnels de la santé ou de nos citoyens zététiciens zélés est totalement fausse et mensongère, c’est sur l’efficacité du vaccin sur le cancer du col, qui n’a pour le moment jamais été prouvée. Point barre.

Une efficacité ultime encore NON DEMONTREE

Ils l’affirment haut et fort. Maxence Ouafik, qui déglingue mes articles, le dit également. Toujours dans son article sur “Ma vérité sur”, il nous dit que “le Gardasil, jusqu’à preuve du contraire, est sûr et efficace”.

Dans un article précédent toujours du même auteur, on peut lire que “ce vaccin est sûr et efficace, comme de nombreuses études en témoignent“.

Efficace, mais contre quoi ? Quelles preuves ? Quelles études scientifiques ?

Et là, plus personne n’a rien à dire. Pourquoi ? Car aujourd’hui, il n’y a aucune étude scientifique, aucune communication officielle, rien, nada, qui attesterait de l’efficacité du Gardasil ou de son compère pour limiter les cas de cancer du col.

Dire le contraire est un mensonge. Et les fabricants du vaccin se sont bien gardés de le dire, pour la simple et bonne raison que nous n’en aurons la preuve que dans quelques années…

Mais alors on a quoi aujourd’hui comme preuve d’efficacité ?

Nous avons des preuves que le vaccin est très efficace contre les souches cibles. Il est efficace pour diminuer les infections aux HPV 16 et 18. Il est également efficace contre les lésions précancéreuses de grade 2 et 3…

Ah pas mal ça, mais c’est quoi les derniers chiffres ?

C’est les Italiens en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé qui s’y sont collés et qui nous livrent une synthèse de l’efficacité du Gardasil (et du Cervarix) sur les CIN 2 et 3 et les adénocarcinomes in situ (AIS).

Pour bien comprendre, les auteurs différencient les dysplasies (CIN) des AIS, qui selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), désignent “la lésion précurseur débutant à partir de l’épithélium cylindrique“. On ne parle pas encore de vrai cancer invasif ou cancer épidermoïde invasif du col.

Bon et les chiffres alors ? L’efficacité du Gardasil est de l’ordre de 43% sur les CIN2 et 3. Pour les AIS, les données sont insuffisantes pour les commenter ou en tirer des conclusions.

Bien sûr, rien sur les cancers invasifs.

Même l’étude réalisée par Merck, visant à comparer le Gardasil à 4 ou 9 souches nous prévient que “l’efficacité des vaccins sur le cancer du col de l’utérus reste encore à démontrer“.

Dans l’attente de ces preuves, l’expérience est toujours en cours. Et même si les premiers éléments sont plutôt positifs, les derniers résultats sont loin d’être aussi bons que ce que l’on pouvait espérer.

Pourquoi est-il raisonnable d’être méfiant ?

Sans même parler des effets secondaires graves qui pourraient être liés à la vaccination dans le futur, et même en partant du principe que ce vaccin est le plus sûr du monde, nous avons des raisons légitimes d’être méfiants.

Je me vaccine, j’arrête le frottis !

L’effet le plus pervers de la vaccination est probablement celui-là. Dans une enquête publiée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) en 2009, plus de 55% des élèves sondés jugeaient la protection suffisante pour arrêter le suivi par frottis.

Une ligne alarmante. D’autant plus que 71% des élèves auraient bien compris le mécanisme de protection des vaccins anti-HPV, avec manifestement une méconnaissance des derniers résultats scientifiques… qui ne montrent aujourd’hui aucun effet sur les cancers.

Ce point a été d’ailleurs souligné par le Comité technique de vaccination du Haut Conseil de la Santé Publique, rappelant que “si les femmes vaccinées se faisaient moins dépister, l’incidence et plus encore la mortalité du cancer du col de l’utérus augmentent, le vaccin n’étant pas efficace vis-à-vis d’environ 30% des cancers.

Le Gardasil testé contre un placebo avec de l’aluminium

Normalement, les placebos doivent être des solutions salines neutres permettant de comparer objectivement les effets avec la molécule d’intérêt.

Malheureusement, dans le cas du Gardasil, Merck annonce très clairement dans son étude publiée en 2007 avoir utilisé un placebo qui contient une concentration inconnue d’aluminium.

Le paragraphe du matériel et méthodes “Vaccin et randomisation” nous indique que le Gardasil a été comparé avec un “placebo à l’aluminium visuellement invisible”.

Comment peut-on mesurer l’effet de l’aluminium, et du vaccin dans sa totalité, si nous n’avons pas un vrai placebo ?

Certains diront qu’on s’en fout, les adjuvants qui contiennent de l’aluminium sont sûrs si l’on en croit la dernière synthèse publiée par un directeur d’un laboratoire pharmaceutique en Australie…

Un peu moins sûr, ou du moins qui mérite qu’on s’y intéresse davantage, si l’on en croit toutes les autres publications indépendantes publiées en 2015, 2014, 2013 et 2012.

32% de mortalité en moins avec une couverture vaccinale de 80% !

D’après un rapport émis par la Direction Générale de la Santé et le comité technique des vaccinations de l’HCSP, il faudrait atteindre une couverture vaccinale de 80% pour espérer réduire la mortalité de 32,2 % par cancer du col.

Nous sommes loin des 70% de cancers du col potentiellement évités par la vaccination. De plus, la couverture vaccinale actuelle ne dépasse pas les 40% selon l’âge et le nombre de doses…

Toujours dans ce rapport commun entre la DGS et le CTV, le dépistage organisé du cancer du col par frottis bénéficie d’exemples éclairants d’efficacité en Europe.

Certains pays nordiques comme le Danemark, la Finlande, l’Islande ou encore la Norvège et la Suède ont observé jusqu’à 80% de réduction de l’incidence et de la mortalité de ce cancer.

Insister afin de développer un système de surveillance plus performant des femmes avec les frottis cervico-utérins afin de lutter contre le cancer du col n’est pas un mythe.

Alors, faut-il se faire vacciner contre les HPV ou pas ? Que choisissez-vous ?

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3 commentaires
  1. La plupart des gynécologues le savent et le disent (peut-être pas les plus jeunes qui ont reçu une “formation” par les labos pharmaceutiques), le frottis est le seul moyen réel,valable et simple pour dépister le cancer du col et ensuite le traiter.
    Le frottis, lui, ne présente aucun dommage collatéral dû aux conservateurs, en particulier l’aluminium qui est un métal lourd, toxique connu pour les organismes vivants https://www.vaccinssansaluminium.org/les-preuves-scientifiques/connaissances-scientifiques/ !
    C’est d’ailleurs vrai pour tous les vaccins, ils contiennent soi de l’aluminium, soit du mercure sous forme de thiomersal ou thimerosal, ou les deux (comme dans le vaccin contre l’hépatite B).
    Pourtant le mercure est un métal lourd très toxique, on le sait depuis le 19e siècle, mais par commodité, cette toxicité a été peu à peu “oubliée”, également dans les amalgames dentaire, car il est plus malléable que d’autres métaux et peu coûteux.
    http://aluminiumetvaccins.e-monsite.com/pages/histoire-du-vaccin/autre-toxicite-le-thiomersal-mercure.html

    Renseignez-vous, sur internet vous trouverez tous les renseignements qui vous permettront de décider en étant informés et conscients.

    Bien sûr il y a des controverses et certainsaffirment qu’il n’y a aucun danger dans ces additifs, mais nos corps sont ils équipés pour les métaux lourds ? On sait qu’il ne les élimine pratiquement pas naturellement…

    Ceux qui les affirment sûrs, sans aucun danger, ou sans aucune preuve de dangerosité sont bien évidemment les lobbies pharmaceutiques, mais aussi, hélas, les autorités de santé. comme l’ANSM (ex AFSSAPS) et aussi l’OMS.
    Quand on considère les scandales de ces dernières années, à propos du Médiator, du Distilbène, de l’hormone de croissance, de l’isoméride,du sang contaminé et bien sûr de l’amiante (ce scandale a mis 90 ans à être reconnu !) et il en sortira assurément encore bien d’autres à l’avenir, on est en droit de se poser des questions sur la neutralité, la véracité etla valeur de ces avis !
    Il y a de tels profits en jeu là dessous…

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