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L’homéopathie déchaîne les passions. Elle serait extrêmement efficace et sans risque selon ses défenseurs, ou alors inutile et potentiellement dangereuses selon ses détracteurs. On l’accuse de se limiter au seul effet placebo. Que peut-on dire de l’homéopathie ? Est-elle efficace ou inutile ? Enquête.

Source : Visual Hunt

La guerre contre l’homéopathie

L’image de l’homéopathie, et plus généralement celle d’une grande partie des médecines alternatives, vient d’être sévèrement écornée par une tribune signée par 124 professionnels de santé.

Des professionnels de santé qui souhaitent avertir la population sur les “promesses fantaisistes et l’efficacité non prouvée” de certaines médecines, l’homéopathie étant largement prise pour cible.

Les 124 sont allés encore plus loin qu’une simple tribune. Un nouveau site internet, “fake médecine”, vient de voir le jour pour dénoncer ces pratiques médicales qui seraient sans fondement scientifique, preuve à l’appui.

Plus de 1300 professionnels de santé, principalement des médecins, ont déjà rejoint la communauté anti “fake médecine”, qu’on peut retrouver sur Twitter sous le #fakemed.

Ces professionnels de santé ont des mots durs à l’égard de ces médecines alternatives (acupuncture, mésothérapie, biokinergie, etc.).

Ces médecins sont qualifiées de dangereuses pour trois raisons principales :

  1. une surmédicalisation pour des situations “inutiles” qui pourrait se régler sans traitement.
  2. des pratiques alternatives qui s’appuient sur la défiance grandissante des Français vis-à-vis de la médecine conventionnelle, citant le cas des vaccins
  3. une utilisation en première intention qui pourrait mettre la santé des patients en danger en retardant le diagnostic et le traitement pour des pathologies lourdes, citant le cas du cancer.

Le mouvement pointe du doigt l’incohérence entre le code de déontologie de l’ordre des médecins et la tolérance de ces médecines alternatives.

Ces alternatives seraient pour les signataires “coûteuses pour les finances publiques”, puisque “ces traitements sont pris en charge par l’assurance maladie largement déficitaire”, estiment-ils.

Une tribune qui n’a pas laissé le principal syndicat des médecins homéopathes en France indifférent. Dans un communiqué de presse daté du 27 mars 2018, le syndicat entend réagir à cette “attaque” qui n’aura jamais été aussi “insultante” selon leur propre mot.

Une “réplique juridique” serait d’ailleurs en cours de validation.

On en reparlera très bientôt.

Extrait du site “Fake Médecine”.

L’homéopathie : le symbole des “fake médecine” ?

L’homéopathie est la discipline la plus pointée du doigt, et pour de nombreuses raisons.

Tout d’abord, nous avons une littérature très riche sur elle, avec une vaste majorité des études qui démontrent l’inefficacité des traitements contre un placebo (on y reviendra).

Autrement dit, les comprimés homéopathiques qui ne contiennent pas de principe actif n’ont pas d’efficacité propre.

Le fameux “effet placebo” est constamment mis en avant (on y reviendra aussi).

D’autre part, l’homéopathie retient l’attention de la communauté scientifique et de la population puisqu’elle bénéficie d’une bonne image, sans effet secondaire notable (forcément), et avec de nombreux témoignages positifs de rémission grâce aux fameuses pilules sucrées.

Des témoignages qui viennent aussi … de médecins. Certains médecins homéopathes me confirment l’efficacité des traitements homéopathiques chez leurs patients.

Quand on creuse un peu sur ce sujet, on se rend compte que la vaste majorité des rémissions observées grâce à l’homéopathie concernent des affections bénignes qui auraient vraisemblablement disparu d’elle-même.

Pourtant, en faveur de l’homéopathie d’autres arguments intéressants ont été avancés, comme la fameuse étude EPI 3, qui vante l’intérêt de l’homéopathie dans la prise en charge des pathologies les plus courantes dans les cabinets de généralistes, avec la réduction de prise médicamenteuse dont les effets secondaires sont notables.

L’effet placebo est également remis en cause.

Pour de nombreuses personnes, les comprimés homéopathiques seraient efficaces chez les nouveau-nés et les animaux, qui ne pourraient pas être touchés par le fameux effet placebo. Pour d’autres, les études fréquemment citées pour dénoncer l’inefficacité de l’homéopathie ne peuvent pas démontrer d’effet positif, par nature.

On va revenir là-dessus, dans le calme et sans tirer à boulets rouges sur des médecines qui pourraient avoir un intérêt, mais qu’il ne faudrait pas ériger en saints.

Capture d’écran du site Egora qui mentionne les points positifs de l’étude EPI 3.

L’efficacité de l’homéopathie démontrée ?

Je l’avoue, je l’ai découverte bien tardivement après des échanges avec un professionnel de santé. Mais l’homéopathie a bénéficié d’une vaste étude (dite de cohorte) en France pour comparer l’effet de trois consultations différentes :

  • une classique avec un généraliste non homéopathe qui ne prescrit pas d’homéopathie
  • une mixte avec un généraliste non homéopathe qui prescrit de temps en temps de l’homéopathie
  • une chez un médecin homéopathe certifié qui prescrit beaucoup d’homéopathie

Baptisée EPI 3, l’étude a été financée par le laboratoire Boiron à hauteur de 6 millions d’euros, qui commercialise de très nombreux produits homéopathiques et notamment le célèbre oscillococcinum (déjà évalué sur mon blog).

L’étude est régulièrement reprise par les défenseurs de l’homéopathie et notamment par le Syndicat National des Médecins Homéopathes Français (SNMHF), qui y voit la preuve de son efficacité dans son plus communiqué de presse du 6 octobre 2017.

On va jeter un oeil aux résultats de cette fameuse étude.

Elle s’est concentrée sur les quatre grandes affections les plus courantes dans un cabinet de médecine générale :

  • Les troubles du sommeil (1)
  • Les troubles de l’anxiété et de la dépression (2)
  • Les infections respiratoires supérieures (3)
  • Les troubles musculo-squelettiques (4)

Plus de 8 500 personnes ont été suivies pendant 7 ans aboutissant sur 11 publications dans des journaux internationaux avec comité de lecture.

Un beau travail. Quatre publications relatent donc l’effet de la consultation sur l’évolution des différentes maladies étudiées, et sur la prise de médicaments conventionnels.

L’objectif est donc double : montrer que les consultations homéopathiques ne changent en rien l’évolution de la maladie (donc exit la perte de chance des patients) et qu’elles permettent d’alléger le traitement médicamenteux conventionnel, source d’effets indésirables et de résistances générales aux antibiotiques.

Mais alors que montrent ces résultats ?

Dans l’ensemble, et sans entrer dans les détails (ce qu’on va quand même faire après), les personnes suivies par un médecin homéopathe ont eu la même évolution de leurs affections, avec une prise moindre de médicaments conventionnels, allant de 46 jusqu’à 75% d’utilisation en moins, comparé à une consultation classique.

Finalement, l’étude EPI 3 estime qu’un patient suivi par un médecin homéopathe coûte 35 % de moins à la sécurité sociale (5) sans dégrader leur état de santé.

Est-ce que ces résultats sont la preuve irréfutable de l’efficacité de l’homéopathie ? Probablement pas. L’analyse fine de cette étude révèle les petits détails qui nous amènent nécessairement à prendre plus de recul sur ces résultats, a priori très favorables à l’homéopathie.

EPI 3 n’est pas une preuve de l’efficacité des traitements homéopathiques

C’est peut-être difficile à entendre, mais c’est la réalité de cette étude de cohorte. Elle s’est intéressé à l’effet du “type” du médecin généraliste, grosso modo, un médecin généraliste lambda versus un médecin généraliste certifié homéopathe.

Cette étude ne mesure pas l’effet de l’homéopathie, puisque cette dernière dépasse rarement les 70 % de prescription chez le médecin homéopathe (elle est de 0 à 1 % chez le médecin conventionnel et entre 7 et 9 % chez le médecin dit mixte), sans avoir la moindre idée du suivi et de la nature des prescriptions homéopathiques.

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17 commentaires
  1. Bonjour,
    concernant l’homéopathie il est regrettable qu’il existe une fissure avec ce qui est appelé la thérapeutique classique. Les médecins dits allopathes c’est à dire utilisant la thérapeutique des contraires ont de tous temps utilisé la thérapeutique par les semblables sans s’en rendre compte. Ils continuent actuellement en guérissant la leucémie promyélocytaire par une dilution de 4 CH du trioxyde d’arsenic.
    Lire l’article que j’ai écrit sur mon site et qui répond à la lettre des fameux 127 contestataires qui devraient se remettre à travailler la pharmacologie.

    http://jesuismalade.org/wp-admin/post.php?post=2032&action=edit

  2. Bonjour Jérémy,
    En ce qui me concerne j’utilise de moins en moins les médicaments conventionnels en dehors de mon diabète. Là je n’ai pas assez de connaissance pour faire appel à d’autres thérapies. Par contre j’utilise l’homéopathie quand j’ai des crampes musculaires et c’est très efficace. Ma fille a dû subir des extractions dentaires et grâce à l’homéopathie elle n’a pas eu un seul “bleu” sur le visage alors que le chirurgien lui disait qu’elle serait “défigurée” pendant quelques jours. Croyez moi pas d’effet placebo ici. D’ailleurs l’effet placebo on le retrouve avec une simple consultation médicale, et je ne suis pas la seule à l’avoir constaté; je m’explique. Quelques fois on ne se sent pas bien, on a mal par ci par là avec de vrais symptômes. En sortant du cabinet on se sent mieux tout d’un coup. Et on s’en rend compte quelques heures après. C’est pas de l’effet placebo ça ? Aujourd’hui j’utilise l’aromathérapie et la phytothérapie et je n’ai plus de bronchite ou d’angine ou autres à l’inverse de la population qui se bourre de médicaments et qui met plusieurs semaines à se remettre des virus de l’hiver. Pour moi toutes ces polémiques ne sont que des histoires d’argent. Le pire serait de ne plus être libre de choisir la façon dont on veut se soigner, d’ailleurs cela commence déjà avec la vaccination obligatoire.

  3. Bonjour Jeremy. Je suis fille de médecin homéopathe et ce n’est pas la première fois que j’entends parler de la soi disant inefficacité de l’homéopathie, et ce depuis mon enfance. Mon père a été le premier médecin homéopathe à s’installer dans ma ville de naissance et il a subi le mépris et la calomnie des médecins allopathes qui ont été jusqu’à le traiter de charlatan. C’était il y a de cela plus de 40 ans.. Je n’ai jamais été vaccinée car mon père s’y opposait, et je compte sur les doigts de mes deux mains, les fois où j’ai été malade. Mère de famille, je me suis aussi opposée à toutes vaccinations sur mon fils, et cela a été un vrai parcours du combattant pour les rentrées à l’école, au collège et au lycée, pour les simples sorties scolaires ou les inscriptions aux clubs de sports. Mon fils n’a jamais eu de maladies infantiles, rien, nada, et le peu qu’il a été malade, il a été traité à l’homéopathie. Toutes ces études sont souvent financées par les lobbys pharmaceutiques ou ont un intérêt évident. Un traitement homéopathique ne co^te pas grand chose à la sécurité sociale, ni au patient, il n’en va pas de même pour l’allopathie. J’ai travaillé comme visiteuse médicale pour le laboratoire Servier, et je peux témoigner des études bidons cautionnées par des Cliniciens grassement rémunérés pour faire la promotion de certains médicaments. J’ai moi même présenté des études qui concernaient Isoméride, tristement célèbre pour avoir provoqué des hypertensions artérielles pulmonaires et des décés chez des femmes ayant pris ce médicament pour maigrir. Je sais le poids de ces “études” auprès des médecins qui rassurés par les cautions de grands noms, ont prescrit à tour de bras, un poison pour leurs patientes. Il faut vivre de l’intérieur d’un laboratoire pharmaceutique pour se rendre compte du cynisme des labos, prêts à tout pour “vendre des boites”. Et ensuite avoir le culot de se défausser sur les médecins. Plutôt que de condamner l’homéopathie, ces études et leurs cliniciens devraient avoir le courage de faire des études qui démontrent la haute toxicité de la médecine allopathique. J’ai soigné mes chats pour des cystites et des calculs, (merci les cereales dans les croquettes) et un coryza avec un traitement homéopathique, une de mes chattes avait des ulcères que j’ai aussi traité à l’Homeopathie. On est loin de l’effet Placebo qui existe aussi en allopathie. L’homeopathie, ça marche.

  4. Bonsoir Jeremy,
    Le seul problème qui existe avec l’homéopathie, c’est qu’on fait tout pour qu’elle ne fonctionne plus : on interdit des centaines de souches pour ne laisser en vente que les plus courantes et cerise sur le gâteau : pour être sûr qu’elle ne fonctionnera plus, on chauffe les souches pour soi-disant éviter les maladies (comme on irradie tout et n’importe quoi contre les bactéries). Le problème est que les souches homéopathiques ne supportent pas la chaleur. Ils sont donc trouvé LA solution pour que tout le monde en viennent à leur conclusion : ça ne marche pas !
    Mais moi, je peux vous dire que ça marche ! J’ai eu un bouvier bernois qui avait une méningite. Il ne pouvait plus s’assoir ni se coucher. Il restait debout en permanence tellement bouger lui faisait mal. On l’a soigné par allophathie. Il a été sous cortisone pendant des mois à dose de cheval. Oui, ça a été mieux après des semaines de souffrance. Puis un jour, ça a recommencé. Je suis alors retourné voir mon ancien vétérinaire homéopathe. Il l’a vu tous les jours : on essayait un autre remède chaque jour et puis, au bout de 4 ou 5 jours, BINGO ! En même pas UNE SEULE JOURNEE, il n’avait pratiquement plus mal ! (il m’a dit que l’allopathie était incapable d’aller chercher l’inflammation au plus profond des vertèbres, alors que l’homéopathie le peut) Quand je pense que certains disent que l’homéopathie ne fonctionne que pour des petits bobos – et qu’il faut longtemps pour obtenir des résultats – alors que leur faut-il ???? J’habite en Belgique et j’ai entendu dire que certains français achetaient leurs produits homéo en Belgique parce qu’ils fonctionnaient mieux. Le problème est que la firme belge UNDA a été rachetée par BOIRON (française) alors on n’est plus sûr de rien …

    1. Oui, j’ai aussi eu l’expérience de l’homéopathie sur mes chiens avec beaucoup de bénéfice. Et une voisine agricultrice traite son troupeau bovin en homéo, en affinant le choix du remède par tests kinésiologiques. C’est vraiment surprenant et j’étais perplexe au départ. Jusqu’au jour où j’ai assisté aux soins d’un tout jeune veau atteint de diarrhée néonatale et en état critique. J’ai vu de mes yeux les tests, le traitement et… l’amélioration rapide au fil des heures, c’était bluffant !

      1. Merci, Jérémy ! À vrai dire, je ne vois pas grand intérêt à apprendre dans un article / enquête qu’on “ne retrouve aucun bénéfice tangible et fiable” dans le domaine de l’homéopathie vétérinaire alors que j’ai pu constater les bénéfices par l’expérience, sur le terrain ! Certes, pour certains troubles,on peut supposer / imaginer qu’il y aurait eu rétablissement, avec ou sans traitement (?). Pour d’autres pathologies, telles que le cas du veau, l’effet est indiscutable. Je ne l’ai pas lu ou entendu : je l’ai vu !

      2. Bonjour Marie,

        C’est bien là le problème : ce qu’on voit n’est pas le plus fiable.

        Vous apportez vous-même le contre-argumentaire extrêmement classique : oui, l’homéopathie est utilisé pour des maladies spontanément résolutives qu’on aurait observé sans. Donc pour vraiment “voir” un effet, il faut des groupes comparatifs avec ou sans traitement.

        Donc il y a un grand intérêt à lire ces enquêtes, car elles vous permettront de vous forger un avis critique sur des données objectives, et pas seulement sur des observations fortuites qui comprennent de nombreux biais et limites.

      3. Ooooh, Jérémy, là vous me surprenez :D ! J’étais sûre que vous lisiez avec plus d’attention ! Car, de toute évidence, vous m’avez mal lue.
        Oui, j’utilise à dessein l’argument classique, et même éculé, des maladies qui guériraient spontanément avec ou sans traitement pour souligner que, même si on admet quelques cas éventuels de maladie spontanément résolutives, il y a bien d’autres cas où le doute n’est pas permis. Et je citais la diarrhée néonatale du veau, à titre d’exemple car j’ai eu d’autres expériences positives. Bien sûr, ce n’est que mon expérience personnelle et donc limitée.

        Quant aux études… l’étude randomisée en double aveugle, bien adaptée à la médecine conventionnelle, l’est-elle autant pour l’homéopathie et quelques autres thérapies d’une conception toute autre ? Pratique individualisée (enfin, en principe ! on trouve des médecins qui pratiquent un symptôme = un remède comme en allopathie, et c’est rarement efficace !), prévention privilégiée en soignant le terrain régulièrement…

        Enfin, pour avoir connu quelques médecins et vétérinaires homéopathes et/ou acupuncteurs de belle réputation, qui ont passé leur vie à étudier, chercher, et pratiquer auprès de nombreux patients fidèles à venir parfois de bien loin (sûrement tous des nigauds !)… je trouve insultant de leur signifier aujourd’hui que leur travail ne vaut rien, bâti sur du vent, au mieux du placebo !!! C’est grotesque.

      4. Chère Marie,

        Même concernant ces cas de diarrhée néonatale du veau, le doute est plus que permis. Vous citez à juste titre le principe d’individualité sur la base de la totalité des symptômes (et que je connais bien pour l’avoir expliquer partout ici) alors que c’est dans les faits impossibles à faire avec ces animaux puisqu’il est impossible de savoir précisément de quoi ces petits animaux souffrent car… ils ne peuvent pas parler.

        Par ailleurs, il existe de nombreuses études cliniques en homéopathie avec des traitements individualisés, et c’est donc mal connaître la littérature scientifique sur ce sujet.

        Dans votre cas de diarrhée néonatale, à quoi comparez-vous les bénéfices de l’homéopathie ? Est-ce que le bénéfice est cliniquement pertinent ?

        Votre dernier paragraphe est une sorte d’argument d’autorité qui se base sur la pratique, mais pendant des centaines d’années nous avons fait des pratiques médicales traditionnelles sans la moindre efficacité clinique. Ce n’est pas vraiment nouveau. On faisait des saigner car on pensait que ça améliorait l’état de santé des patients, et probablement que des médecins ont du “voir” ces bénéfices alors que l’on sait grâce à l’expérimentation clinique que cela ne sert à rien. Devrions-nous continuer à faire des pratiques médicales d’un autre âge ? En sommes, il y a de nombreux médecins homéopathes qui trouvent des bénéfices avec l’homéopathie, mais cela ne change pas les résultats cliniques. Car les bénéfices existent… avec l’effet placebo ou contextuelle. La littérature scientifique a montré comment les plus longues séances, plus cher et plus empathiques peuvent améliorer l’efficacité d’un traitement et aider au soin. Il y a donc des intérêts clairs d’être plus empathique et plus présent dans la relation soignant-soignée, mais cela ne change pas la réalité des résultats de la recherche.

        Ces “réputations” me font d’ailleurs penser à la réputation des coupeurs de feu. On sait qu’ils peuvent modifier la réception de la douleur (on peut tous le faire en fait, avec l’exemple du bisou magique qui guéri tout !) mais en rien l’évolution de la maladie. Pourtant, certains ont pignon sur rue, et cela ne prouve rien.

  5. Bonjour les commentaires…. ? bref je suis une des signataires de La Tribune, votre article est super! Très bonne analyse. Merci.

  6. Je trouve dans l’ensemble l’article très bien que ce soit sur le fond ou la forme, bravo ! :) (je suis un peu plus réservé sur la toute dernière partie qui manque un peu le point par une “fausse dichotomie” : le fait que les médicaments de la médecine scientifique peuvent être mal évalués et tuer ne justifie pas pour autant que l’homéopathie soit remboursée et considérée comme une médecine… on peut très bien vouloir une médecine scientifique plus exigeante avec elle-même et le remboursement par la Sécurité sociale uniquement des pratiques ayant démontré des effets spécifiques, les deux à la fois).

    Deux remarques que j’espère constructives :

    * Un angle d’analyse des publications qui me semble oublié est celui des dilutions des souches homéopathiques utilisées comparé à l’efficacité spécifique éventuellement rapportée dans les études (je peux me tromper mais je n’ai pas l’impression que les publications qui tendent à montrer un éventuel faible effet spécifique sont celles qui mettent en jeu les dilutions les plus fortes, contrairement à ce qu’on pourrait attendre des principes de l’homéopathie, et en gardant à l’esprit qu’à de faibles dilutions il n’y a rien d’inconcevable à la présence de principes actifs et donc à observer des effets spécifiques).

    * Concernant l’étude portant sur les douleurs articulaires liées au cancer du sein (“Cancer du sein et douleurs articulaires” me semble un peu inadapté comme titre) il faut aussi noter que l’étude porte sur le ressenti des sujets (autoévaluation) sur deux paramètres très susceptibles d’être fortement influencés par les effets contextuels : la douleur (l’effet placebo semble jouer très fortement sur ce paramètre dans la littérature scientifique) et la rigidité ressentie (je crois me souvenir qu’il y a des vidéos intéressantes à ce sujet de Florent Martin de l’Observatoire de Zététique sur YouTube sur les spectacles d’illusionnistes et d’hypnotiseurs).

    Les quatre premiers commentaires me semblent illustrer toute la difficulté de la thématique de l’homéopathie malgré un article que je trouve bien documenté, modéré et pondéré… ;)

  7. Les médecins ont soigné les maladies en utilisant le principe de similitude depuis fort longtemps. La syphilis était guéri par le mercure à condition qu’il soit assez dilué (atténué). C’était le cas des pilules du Sieur Augustin Belloste dont les résultats remarquables consignés dans son “Traité du mercure” font foi. Le mercure dont l’intoxication provoque des symptômes semblables à la syphilis la guérit et avec le Hg il ne guérissait pas que la syphilis bien entendu. Actuellement les mêmes médecins qui critiquent l’homéopathie guérissent la leucémie promyélocytaire avec une dilution de trioxyde d’arsenic en 4 CH justement parce que l’intoxication par l’arsenic produit une leucémie semblable. Le Vidal signalant au médicament Trisenox: mode d’action non encore élucidé. C’est rigolo ne trouvez-vous pas? Arsenicum album est un des plus grands médicaments homéopathiques avec mercurius solubilis et Phosphorus. En fait ce n’est que de la pharmacologie et un raisonnement qui touche l’Hormesis ou loi d’Ardnt-Schultz.
    Dr Alain JOSEPH

  8. Merci pour cette synthèse.
    L’effet placebo soigne, médecines conventionnelle et “alternatives” ont du mal à l’admettre. Les médicaments tuent, les patients clients de l’homéopathie en sont bien conscients, la médecine occidentale conventionnelle a bien du mal à l’admettre et à se remettre en cause. Tant qu’on ne travaillera pas sur ce point, il y aura toujours de la place pour des pratiques surfant sur l’effet placebo, probablement renforçé par le partage de croyance soignant/soigné.

    Notons aussi que le substrat scientifique explicatif de l’homéopathie est d’un vide intersidéral.

  9. Je ne suis pas très calée en biologie, médecine ou autre mais je sais lire et je m’en réjouis à chaque lecture de votre blog.

    Je viens de m’apercevoir que mon médecin me prescrit de l’escitalopram depuis 5 ans et que ce médicament est fortement déconseillé car nocif.
    J’ai fait un avc, suis suivie pour diabète, enfin bref un truc à avaler dangereux.
    Merci pour cette info.
    Je suis allée voir le site “fake medecine. Ils protègent leurs intérêts en créant ce genre de site. D’autant plus qu’avec le terme “fake” ils vont s’attirer de nombreux curieux avides de savoirs plus ou moins surs.

    J’aurais aimé vous connaître plus tôt, pour éviter de donner des croquettes dangereuses à mon amour de chat.

    Bravo Jeremy, un travail d’utilité publique qui doit vous demander des heures et des heures de recherches et de mise en page

  10. Rappellons que la médecine avant de “tuer” soigne avant tout.

    Le fond de l’article est très pertinent.
    Mais vous comparez dans l’article l’homéopathie qui n’apporte rien dans toute son oeuvre et falsifie ses études à la part de iatrogénie heureusement minime qui masque les succes de la médecine moderne.

    Bien sur que nous devons minimiser ces chiffres et nous y travaillons chaque jour… Mais le tableau objectif c’est qu’on a d’un coté une medecine efficace qui peut avoir des dommages collatéraux et de l’autre une escroquerie intellectuelle qui s’en repaît

    Je suis un des signataires de la tribune et je vous remercie pour cette analyse

  11. Monsieur Jérémy Descoux qui êtes-vous pour tenir des propos diffamatoires concernant les études faites en homéopathie? Vous n’en avez jamais lu et vous ne connaissez rien à l’homéopathie si ce n’est la connaissance du vulgum pecus. Par ailleurs pourquoi êtes-vous de ceux qui voulaient à tout prix opposer ces deux façons de soigner si proches si on se réfère à l’histoire de la médecine que vous ne connaissez pas non plus. En fait vous émettez une opinion sur un a priori à partir de lectures superficielles si lectures il y a eu. Je m’interromps car je viens de voir que vous êtes cardiologue et je viens de vous écouter. Les médecins homéopathes seraient des médecins à conseils mystiques et empêcheraient les patients de se soigner correctement etc. etc. Je ne change rien à ce que je viens d’écrire et votre discours confirme ma première impression. Je suis vice-président de l’Institut Homéopathique Scientifique dont le Président est le pharmacien chercheur et enseignant le Dr Albert-Claude Quemoun ex PDG des laboratoires LSH-Rocal et vos propos sont pour le moins surprenant. Si vous quittiez un tant soi peu vos protocoles et vos études qui certes sont une nécessité mais ne suffisent pas à décider de l’esprit scientifique vous ouvririez un peu votre intellect. C’est comme si vous disiez aux indiens d’Amérique du sud qu’ils ne peuvent pas avoir sauvé des fièvres la comtesse de Cinchon (femme du vice-roi du Pérou) en lui administrant une potion à base d’écorces de quinquina parce qu’aucune étude n’a été faite sur cette écorce (ce qui était le cas à l’époque). Prenez un peu le temps d’étudier l’histoire de la médecine et vous serez étonné d’apprendre par exemple que la syphilis était guéri par le mercure dilué (à dose convenable telle que celles des pilules du Sieur Belloste) justement parce que l’intoxication par le mercure donne des symptômes identiques aux symptômes de la syphilis etc. et c’est ainsi que les hématologues au XXIe siècle guérissent la leucémie promyelocytaire avec le trioxyde d’arsenic (l’arsenicum album des médecins homéopathes) en 4 CH c’est à dire en 10 puissance -8 (une goutte d’eau dans une piscine!) Je vous renvoie à mon article sur mon blog en bas de page; réfléchissez davantage. Je n’irai pas plus loin car je suis aussi acupuncteur (vous expliquerez votre pensée aux chinois) et ai un diplôme d’ostéopathie de l’hôtel Dieu. Vous n’avez pas parlé de cette dernière discipline utilisée depuis la nuit des temps et toujours pas officiellement enseignée. Ne parlons pas de la puissante action de l’aromathérapie à laquelle vous ne croyez pas non plus, je suppose, cher confrère.
    Je vous signale que je n’ai rien contre l’allopathie, que j’ai été médecin de campagne, et que je connais les limites et indications des thérapeutiques que je pratique. Vous manquez d’ouverture et donc de connaissances imbu par l’enseignement que vous avez eu et que les laboratoires vous inculquent. Sachez en prendre ce qui est bon et soyez conscient de leur discours qui vous font croire que ils savent tout et que donc vous savez tout. Vos succès et la technique n’occultent pas les connaissances empiriques accumulées pendant des siècles par les humains qui nous ont précédés.
    Bien confraternellement

    http://jesuismalade.org/homeopathie-agnes-buzyn-cardiologie-cancerologie/

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