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2ème round entre Tom et moi

A la suite du commentaire d’un vétérinaire (en colère ?) sur l’un de mes derniers articles traitant des croquettes vendues sous prescription médicale, je m’adonne à répondre à tous les points soulevés par Tom.

Le précédent article de cette série concernait l’alimentation BARF.

Aujourd’hui nous allons parlons plus spécialement :

  • De moi, j’en suis forcé, je vous rassure (:p). Suis-je bien placé pour parler nutrition canine ? Suis-je dogmatique, affirmant mes vérités de manières indiscutables et à tout va ?
  • Les conflits d’intérêts des vétérinaires ne sont-ils qu’une vaste théorie du complot ?
  • Que dire de la formation des vétérinaires en nutrition ?

Ton péremptoire et dogmatisme

A la lecture du commentaire de Tom, de nombreux points s’adressent directement sur ma manière de parler, de rédiger mes articles et de partager mes connaissances ou mes vérités indiscutables, comme Tom le dit lui-même.

Ainsi, selon ce vétérinaire, je ferais preuve de « dogmatisme » autrement dit d’un manque d’ouverture d’esprit, tout en utilisant un « ton péremptoire » dans « chacun de [mes] articles ».

Tom m’accuse même de vouloir « écarter le débat en voulant jeter le discrédit sur [mon] adversaire », les vétérinaires.

Plus tard, dans la suite de son commentaire, la colère de Tom à mon encontre est au maximum puisqu’il me dit :

« fichez la paix à ceux dont vous ignorez tout et qui ne vous ont rien fait ».

Il est vrai que dans certaines de mes réponses à des internautes, je peux prendre des raccourcis douteux, ou bien utiliser un ton péremptoire.

Il m’est impossible de nier cela quand je relis certains commentaires.

Il n’empêche que ma vision sur ce sujet ne pourrait être limitée à mes courts échanges dans les commentaires, mais devrait plutôt englober l’ensemble de mon travail : mes articles, bien plus détaillés mais également mon livre-enquête sur les vétérinaires qui l’est encore plus.

Manifestement, Tom pense que mon unique objectif est de nuire à la profession vétérinaire, et que mon but ultime serait de vendre le plus de livre.

Manifestement, Tom n’a pas lu la préface de mon livre Ce poison nommé croquette

Si c’était le cas, Tom aurait pu constater par lui-même deux choses :

  1. J’ai pris la peine d’écrire un livre. Pas un commentaire, pas un article, mais bien un livre pour retranscrire au mieux toutes les informations à ma disposition (qui ferait plus de 240 pages en format standard). C’est selon moi la marque d’une certaine volonté de vouloir entrer dans les détails, de discuter en évitant d’asséner des « vérités indiscutables ».
  2. J’ai un immense respect pour la profession vétérinaire. Mon unique objectif est d’apporter des informations objectives à destinations des professionnels, des propriétaires d’animaux de compagnies et toutes autres personnes intéressés.

D’ailleurs, une fois n’est pas coutume, j’ose me citer moi-même…

« Mes propos ne remettent pas en cause les qualifications d’un vétérinaire diplômé, et passionné par le bien-être animal. Mes propos ne remettent pas en cause l’ensemble d’une profession, qui nous permet à tous, de sauver les membres poilus de nos familles respectives. Mes propos engagent un profond respect pour cette profession, une bonne foi sincère, mais une honnêteté tranchante. Extrait de Ce poison nommé croquette. »

Alors je sais bien que j’ai par le passé écrit des articles avec des titres très provocateurs. Mon fameux « Les vétérinaires français sont-ils tous pourris jusqu’à l’os » en aura énervé plus d’un, mais il convient de faire la part des choses entre un titre tapageur pour accrocher les internautes, et la réalité du fond de l’article.

J’aimerais ne pas trop m’étaler la dessus, et rappeler une bonne fois pour toute que je ne désire pas nuire à l’ensemble de la profession vétérinaire, même si cela m’oblige parfois à dénoncer des liens et des pratiques douteuses, comme les conflits d’intérêts.

Justement, parlons-en des conflits d’intérêts, des miens puis de celui de la profession vétérinaire !

Au plus je suis alarmiste, au plus je vends des livres

D’après le commentaire de Tom, à partir du moment où j’ai écrit un livre sur la nutrition canine (ou féline, peu importe), je suis en situation de conflits d’intérêts.

Malheureusement, c’est fortement très mal connaître la définition d’un lien d’intérêt et d’un conflit d’intérêt.

Pour que je sois en situation de conflit d’intérêt, il faudrait que par exemple, j’entretienne (ou que j’ai entretenu) des liens d’intérêts moraux ou financiers avec des sociétés en relation avec le produit que je vends.

Malheureusement pour Tom (et heureusement pour les autres), je n’ai absolument aucun lien moral ou financier avec qui que ce soit dans le milieu de l’alimentation animale.

Ma réflexion, mes articles et mon livre numérique, en plus d’être totalement indépendants financièrement et moralement de liens extérieurs, ne représentent pas une source financière vitale pour moi.

Autrement dit, les ventes de mon livre pourraient s’arrêter du jour au lendemain, que mes articles sur les croquettes ou les vétérinaires continueraient d’être publié, avec le même ton et les mêmes conclusions, si la situation l’exige.

D’ailleurs, Tom et les lecteurs pourraient remarquer que j’ai particulièrement fait attention de ne faire aucune mention (ou promotion ?) de mon livre dans mon dernier article sur les croquettes vétérinaire.

Et je peux en dire exactement la même chose pour mon article sur les croquettes Pro Plan, partagé plus de 23.000 fois, qui ne fait aucune mention de mon ouvrage.

Je laisse le soin aux lecteurs intéressés de poursuivre leur lecture sur le blog, de découvrir la préface de mon livre, et s’ils le jugent intéressant, de l’acheter.

Je pourrais aussi bien faire des critiques positives ou négatives sur les croquettes que le résultat serait le même pour mes détracteurs : me faire de la pub.

Alors certes, j’attaque plus souvent que je n’encense, mais je corrigerais le tir à l’avenir. C’est promis.

Finalement, ma situation personnelle dans laquelle je vends un livre sur les conflits d’intérêts des vétérinaires est-elle comparable avec celle des vétérinaires eux même ?

Je ne suis pas un vétérinaire, ni un éducateur canin, ni même un médecin, où est donc ma crédibilité ? Que vaut-elle par rapport à un professionnel de la santé ?

Eh bien je ne sais pas réellement. Je suis bien conscient de l’autorité que peut avoir un vétérinaire (et c’est bien normal) par rapport à moi, mais cela n’empêche pas un certain nombre d’internautes de rechercher une information alternative, et la plus objective possible.

Les vétérinaires seraient des escrocs

C’est bien ce qu’essaie de me faire dire Tom, à travers son commentaire.

Selon Tom, et surement pas selon moi, la notion de conflit d’intérêt serait « incontournable » et pourrait « transformer tout individu en escroc ».

Toujours selon ses mots, les vétérinaires auraient donc un intérêt d’empoisonner les animaux pour augmenter les consultations.

Je n’ai jamais tenu ce discours proprement scandaleux, et je reste convaincu que malgré des conflits d’intérêts, les vétérinaires agissent toujours pour le bien des animaux. Je suis cependant d’accord que la notion de lien et de conflit d’intérêt est incontournable actuellement.

Je ne reviendrais pas sur les autres exemples très légers choisi par Tom pour illustrer son commentaire, dans lequel les postiers auraient un intérêt à perdre des colis… Invraisemblable.

Il n’empêche qu’un professionnel de la santé, comme les vétérinaires, pensant agir uniquement pour le bien être de leur patient, peuvent réaliser des erreurs d’appréciations ou de jugement à cause de conflits d’intérêts ou d’un passé trop collaboratif avec des sociétés savantes.

Si Tom avait lu mon enquête, décrypté l’ensemble de mes graphiques et découverts les nombreux témoignages alarmants des étudiants vétérinaires et des vétérinaires, est-ce qu’il aurait tenu le même discours ?

Mais en voici quelques points :

  • Est-ce que Tom ignore que des cours magistraux à présence obligatoire sont organisés dans les écoles nationales vétérinaires par des laboratoires pharmaceutiques ou des géants de l’agroalimentaire (pour animaux de compagnie) ?
  • Est-ce que Tom ignore que l’une des 4 écoles vétérinaires de France a signé avec l’une des plus grosses sociétés de croquettes de la planète une chaire d’enseignement en nutrition clinique ?
  • Est-ce que Tom ignore, de l’aveu même d’un vétérinaire, que les cours en nutrition animale sont « les parents pauvres » de la formation professionnelle ?
  • Est-ce que Tom ignore que les formations continues des vétérinaires sont majoritairement financées par les plus grandes sociétés commerciales de la planète ?
  • Est-ce que Tom ignore que la plupart des enseignants ou pontes en nutrition canine et féline cumulent une somme incroyable de conflits d’intérêts avec des firmes commerciales ?
  • Est-ce que Tom ignore les nombreuses soirées sponsorisées par les groupes pharmaceutiques et alimentaires durant les études vétérinaires, avec échantillon gratuit ?

Je suis persuadé que Tom n’ignore rien de tout cela.

Tom préfère croire, me faire croire et vous croire, que tout cela ne change en rien au libre arbitre des vétérinaires, et qu’ils pourront en tout circonstance faire la part des choses, et choisir le meilleur pour vos bêtes.

Croire cela est tout simplement utopique.

Croire en cela voudrait simplement dire que toutes les commissions de déontologie et de transparence en charge de surveiller les conflits d’intérêts et d’écarter les professionnels en ayant ne serviraient à rien… De l’argent jeté par les poubelles ?

Je ne suis pas en train de dire que les formations vétérinaires soient pourries par la corruption des multinationales. Non.

Les multinationales trouvent forcément un intérêt d’investir dans la formation des vétérinaires. Que ce soit pour valoriser leurs produits, assurer une présence dans l’esprit des vétérinaires ou autres, les grandes boîtes y trouvent forcément leur compte.

Mais l’inverse est également vrai. Qui dit lien d’intérêt, ne dit pas forcément conflit d’intérêt et encore moins corruption ou altération du jugement. Tout dépend de la situation, de l’historique et des personnes concernées.

J’appelle donc à la vigilance. J’appelle au scepticisme sain.

Le fait de pointer du doigt les nombreux liens entre professionnels et financiers vise à montrer comment le système actuel est bâti, et qu’il est possible que les messages officiels d’autorités ne soient pas les plus justes ou les plus objectifs.

J’appelle également quiconque souhaitant critiquer mes « vérités absolues » sur les vétérinaires ou les croquettes à lire d’urgence mon ouvrage avant de me faire dire ce que je n’ai jamais dit.

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23 commentaires
      1. A vos risques et périls … fonctionnement sectaire, aucune info vérifiable je sais de quoi je parle j’en sors

  1. Une expérience : mon chien adorée mangeait du pro plan, il se portait plutôt bien. Il a alors 5 ans, en voyage, je suis à cours de croquettes, et je file acheter de la croquette de supermarché. Ah celles-ci il les adore, c’est mou et gras, je crois faire son régal. Trois mois après, il est apathique, ne joue plus, semble souffrir de toutes les articulations. Le vétérinaire me met en garde contre cette m… Du supermarché et je retourne vers pro plan. Après un mieux, mon chien est de nouveau coincé, on me parle de displasie de la hanche…opération impossible à son âge, anti inflammatoires à vie et compléments alimentaires qui coutent un bras. . Persuadée que la nourriture est en cause, je lui achète des croquettes bio, que je compléte avec de la nourriture fraîche, brocilis et carottes cuites. Depuis il pète la forme.
    Il en va des chiens, comme des humains, c’est la nourriture qui les empoisonne.

    1. Je vous rejoins dans votre commentaire. Cas plus grave pour nous, Foster golden x labrador, ostéosarcome sur patte avant gauche détecté en février 2014, nourri aux croquettes depuis chiot. On décide de ne pas l’amputer et de faire phyto ainsi que changement de nourriture, viande poisson légume yaourt fruit, et bien aujourd’hui il a 4 ans et une patte qui ne fait plus apparaitre de tumeur sur les radios, un os blanc, il ne boite plus et est en forme.

      La première véto le voyait condamné, la deuxième (celle qui nous suit) est très enthousiaste, Foster est un peu son cobaye car elle n’a pas encore eu d’autres cas, c’est aussi un ostéosarcome peu productif selon les analyses. Bref, c’est impressionnant au bout de 1 an de traitement. Prochaine radio en mars en espérant que ce soit toujours aussi bon, mais plus jamais je n’achèterais de croquettes. Il mange comme nous (viande crue pour lui surtout le poulet, il en est dingue, et pas de pâte) et se porte comme un charme.

      1. Bonjour, je suis dans me même cas que vous mon chien à un ostéosarcome peu productif. quel traitement phyto avez-vous mis en place ?

      2. Je suis curieux concernant ce cas. Surtout chez un jeune chien. N’était-ce pas plutôt un cas de panostéite?

  2. Bravo Jeremy et tiens bon et sois prudent. Tu leves le voile sur de très très gros business pas tres propres. Merci pour ton énorme travail. Bonne année à toi

  3. entièrement d’accord;les vétérinaires,mêmes les meilleurs ont besoin de rentrée d’argent,et
    pour cela la vente de croquettes et autres y participent …
    Quant à pro plan,ou pire encore(et cela ne manque pas),je suis persuadée de leur mauvaise
    qualité;d’ailleurs,bien des éleveurs ont eu des déboires,et s’en sont détournés (reproduction difficile ou inexistante,entre autre ).
    Bon après,il y a les croquettes moins mauvaises que d’autre (indéniable),mais cela reste de la croquette.
    Pour la rendre moins toxique,niveau intestinal,ajouter un mix de légumes verts.
    Après il y a la ration ménagère ou le barf ,mais qu’il vaut mieux commencer chiot;car le chien développe dès fois des intolérances avec l’alimentation croquettes;et puis le débat :a t’on le droit de tuer pour nourrir nos animaux de compagnie;mais là,je m’écarte du sujet.
    En tous cas,merci à Jeremy,pour tous ces sujets brûlants…

  4. Bonjour Jérémy, je lis régulièrement tes articles. J’ai un ami qui s’intéresse à l’alimentation BARF en France Métro pour la distribution. Quel est ton avis sur cette alimentation. Merci pour ta réponse et tes articles. Bien à toi. Cdlt.Patrick.

  5. Je vous avais envoyé un mail pour avoir votre avis sur la nourriture végétarienne avec tous les complètements et enzymes pour la digestion, vous ne m avez jamais répondu, pourquoi.?

  6. Il y a qq Semaines, en rando en Cornouaille britannique, j’ai rencontre un promeneur accompange de 2 superbes bergers allemands, l’un de 2 ans, l’autre de 10 ans. Je demanded a leur maitre comment Il les nourrit, et, avec un air apeure, Il me respond qu’il leur donne des tripes. Je ne suis meme pas sure que ce soit moins cher que des croquettes: ma collegue qui a 2 bulldogs miniatures depense £17 par mois pour les nourrir…

  7. Encore un sujet très intéressant qui élève le débat.
    Concernant le conflit d’intérêt, je pense qu’il est réel effectivement, mais sachez que les vétérinaires (ou en tout cas la majorité d’entre eux) sont les premiers à le déplorer. Pensez vous que nous avons choisi cette voie pour devenir vendeurs de croquettes ou de médicaments? Cette partie de la gestion des cabinets est une torture pour bon nombre d’entre nous. Mais nous n’avons pas le choix, puisque nos actes sont parfaitement sous-rémunérés… Or les charges sont très lourdes,cd onc il faut bien faire rentrer l’argent d’une façon ou d’une autre, pour payer salairs et autres frais. Cette vision du métier nous dégoûte souvent en début de carrière, mais on finit par s’y résigner, par la force des choses… Iriez vous chez in veterinaire qui vous demande le double de son voisin pour chaque acte, et qui ne vend ni croquette (ça je veux bien) ni médicament? Qu’il faudrait ensuite aller chercher à la pharmacie,cen sortant de nouveau la CB…
    Concernant l’intervention des groupes petfood dans les écoles, indéniable aussi. Cependant, je suis prête à vous envoyer quelques un de nos polycopiés de cours, dispensés par un représentant de la grande marque que vous citez. Vous y trouverez des tableaux entiers concernant les besoins en différents nutriments aux différents âges de nos carnivores domestiques. Nous passons des heures à calculer des rations ménagères (pour quelques dizaines de minutes pour calculer les doses de croquettes). Aucune marque n’est jamais citée, on ne prend en compte que ce que doit contenir l’aliment, quelle qu’en soit la forme.
    Enfin, je pense que ces cours sont effectivement noyés dans la montagne de ce que l’on doit apprendre. Les étudiants , par paraisse d’esprit ou par dégoût des mathématiques, n’y portent donc pas une attention suffisante peut-être. Et dans ce cas, comme pour les propriétaires, les croquettes sont la solution de facilité. Mais sachez que n’importe quel veterinaire doit savoir équilibrer une ration ménagère, donc pour tout les propriétaires souhaitant arrêter les croquettes, il suffit de demander…

  8. Quelle importance vous lui donnez à ce Tom ! Il vous aura fait rédiger une réponse aussi longue que l’article de base. Vous vous justifiez comme si vous étiez à un comptoir de bar. Bel aveu d’impuissance.

  9. Je tiens a rajouter qu’il n’y a pas que les vétos qui sont pourris jusqu’à l’os.. lol les vendeurs en animalerie font parti du processus de recrutement de la clientèle.. je suis vendeuse en animalerie depuis 10 ans et franchement a chaque nouvelles croquettes, je rigole intérieurement !!

    Il serait peut être intéressant de faire un article sur ce qui se passe dans les rayons spécialisés ( animaleries et jardineries)les formations qui y sont données, les cadeaux que nous pouvons avoir, si le challenge CA est réalisé, etc..

    Ma chienne est nourrie au barf depuis 2 ans et c’est que du bonheur. ;)

  10. Bonjour,

    Fan de ce blog découvert par hasard, j’ai tenté d’avoir une réponse de Jérémy sur un problème qui j’en conviens m’est très personnel, et il n’est évidemment pas vétérinaire (mais justement, l’article revient sur la compétence et le professionnalisme de certains d’entre eux, ce que j’ai moi même expérimenté plus d’une fois, ayant eu beaucoup d’animaux tout au long de ma vie).

    Je n’ai pas eu de réponse par le formulaire de contact qui ne fonctionne peut être pas, je tente de renvoyer mon courriel ici, au cas où une bonne âme voudrait me conseiller (ou si Jérémy me donnait alors son avis), mais merci d’éviter de me renvoyer vers le SNAC, j’ai déjà vu, donc les usuals flooders, non merci.

    Je suis persuadée que la nourriture industrielle pour les animaux est pire encore, s’il est possible, que pour les humains, pour la simple et unique raison qu’il n’y a ici personne pour se plaindre, et un marketing tellement puissant qu’il est très difficile de lutter, y compris pour les animaux malades et le “segment” juteux des croquettes “augmentées”, à savoir celles qui soignent le surpoids, les problèmes urinaires, et même la peste, et le choléra…

    Mais j’ai justement un animal malade, et je suis je l’avoue un peu perdue face à tout ça, malgré que je SACHE maintenant parfaitement que tout cela est bidonné, je me trouve culpabilisée de priver éventuellement mon chat de croquettes qui lui feraient du bien (tout en sachant que ce n’est qu’une histoire de fric, mon cerveau continue de me dire que ces aliments sont faits pour son bien), vous me suivez dans ma noyade culpabilité/questionnements/solutions potentielles, et dans mon incapacité de décider pour lui d’une solution optimale, ayant à chaque fois l’impression de ne pas faire ce qu’il faut ???

    Parce que des fois, c’est bien d’être informé, mais dans le même temps ça ne donne pas la solution pour remédier au problème et j’en suis là, au courant mais impuissante, je remets donc le courriel que j’ai envoyé à Jérémy (jusque là sans réponse), et je le soumets à votre sagacité et à vos éventuels conseils, avec un gros merci pour mon matou (pour lequel je suis super inquiète).

    “Je suis avec intérêt depuis un certain temps déjà votre blog, qui m’a appris tant de choses sur les croquettes que j’ignorais, que plus jamais mes animaux ne vivront comme ils l’ont fait jusqu’à présent.
    Cependant, j’ai tellement d’information que j’ai du mal à faire le tri, concernant les croquettes, je suis passé pour mon chien à Taste of the Wild, parfois des Acana, c’est un podenco que j’ai récupéré en Espagne, elle semble heureuse de ce régime.

    Je n’envisage pas le BARF (trop compliqué me semble t il pour moi), quant aux rations ménagères, j’ai peur également de ne pas trouver exactement ce qu’il faut, et que tout cela soit déséquilibré. J’avoue que je suis un peu noyée dans l’information, ce que je sais c’est qu’il faut absolument éviter (comme pour nous) la nourriture des supermarchés (que j’ai cessé pour moi aussi de fréquenter quoiqu’il en soit, plus jamais je ne me ballade dans les désolants rayons des entrepôts de Carrefour ou Auchan, et c’est une vraie libération).
    Ce qui me soucie le plus à l’heure actuelle, c’est mon gros chat qui est sujet aux infections urinaires. Je sais grâce à votre blog qu’il nécessite un régime carné à 100% (alors que le chien lui est plutôt du côté des 50% et peut donc manger autre chose que de la viande), mais il semble qu’il soit encore plus difficile de choisir une nourriture appropriée pour un chat que pour un chien.

    Il m’a fait la semaine dernière, une infection carabinée qui l’a conduit à être hospitalisé 3 jours, perfusion, débouchage de vessie, rincage, tout ce qui va bien quoi.

    Evidemment, c’est un chat trop gros, il est sédentaire, et nourrit industriellement, particulièrement ces derniers temps (et je m’en veux VRAIMENT) où, pour des contraintes familiales majeures je n’ai pas eu le temps de faire autre chose que d’acheter des croquettes friskies basiques, tout en sachant que ce n’était pas bon pour lui.
    Je ne peux pas m’empêcher de penser que cet épisode infectieux intervient juste après ça, autant dire que le paquet est passé à la poubelle depuis.
    En récupérant mon chat, j’ai tenté de demander au véto comment le traiter autrement qu’avec les éternels “urinary”, et compagnie, mais je n’ai pas eu de réponse appropriée., évidemment, je suis donc ressortie avec un paquet de croquettes urinary de RC et quelques achets Hills et Diet + urinary des mêmes officines.
    J’ai très peur pour mon chat, dont les douleurs et la peine pendant cet épisode m’ont mise sans dessus dessous, je suis persuadée qu’il ne faut pas lui donner de croquettes selon votre blog, mais dans le même temps ses reins étant fragilisés, il semble également qu’un régime carné lui soit nocif, je suis donc totalement démunie, et j’aimerais savoir ce que vous pensez qui serait le mieux pour un chat comme lui : gros, sédentaire, fragile de ce côté urinaire, et qui a déjà 8 ans ?

    Est il raisonnable de lui donner exclusivement son vrai régime, soit de la viande compte tenu de ses problèmes de reins (il n’avait pas de calculs, pas de cristaux, il était juste “bouché”) ?
    J’ai cru comprendre que le régime carné laissait des déchets qu’un rein fatigué avait du mal à éliminer, d’autant plus chez le chat, qui, contrairement au chien boit peu, donc, les croquettes Urinary, même si je sais qu’elles sont un segment juteux pour les marchands de croquettes et qu’elles ne sont pas meilleures que les autres, ne sont elles pas ce qu’il y a de plus “équilibré” (justement par leur faible dosage en produits carnés) à donner à un chat malade tel que lui ?
    Et dans le cas de ce chat malade, les céréales qui ne font en effet pas partie du régime d’un carnivore sain, ne sont elles pas meilleures pour sa santé que la viande qui lui bloquerait les reins ??

    Je suis démunie devant ce dilemme, excusez la longueur de ma lettre, mais je voudrais tant que mon chat ne refasse jamais pareil épisode douloureux pour lui, et vous semblez tellement bien maîtriser le sujet que je me permets de vous demander conseil.

    Par ailleurs, que pensez vous de la nourriture de chez Almo- Natur ? Je suis passé à ça il y a déjà un certain temps (avant de racheter bêtement du Friskies un jour où je n’avais pas la possibilité de faire autrement) ?

    Actuellement, pour mon chat et ses reins, voici donc ce que je fais :

    – De l’Almo Natur en boite ou en sachet raw au poulet (pour qu’il ait quelque chose d’humide qui l’oblige à uriner),

    – Quelques morceau de filets de poulets crus que j’achète chez Picard et qu’il adore, ainsi que du veau (soit deux viandes blanches dont il est très fan, mais bon, je me demande si j’ai bon), et c’est ce qu’il préfère, comme par hasard…

    – Des croquettes RC Urinary auxquelles j’ajoute un peu d’eau pour les mouiller, pour qu’il boive comme ça un peu en même temps (il les aime beaucoup et m’en réclame même).

    Il est par ailleurs hyper nécessaire pour lui de maigrir, l’obésité étant un facteur aggravant dans sa maladie.et je me dis que pareil régime pourrait peut être l’y aider (très peu de glucides là dedans, et à part la petite part de croquettes urinary, pas de céréales).

    Qu’en pensez vous ??
    Merci de m’avoir lue, et des conseils que vous aurez la gentillesse de m’apporter

    Cordialement”

    Désolée pour la longueur de tout ça, et merci à ceux qui ont eu le courage d’aller jusqu’au bout.
    Voilà, si quelqu’un peut me donner son avis, ou si tu me lis Jérémy, merci de me dire ce que tu en penses.

    Bien à vous, tous, et longue vie à la réinformation,

    Aline

  11. Article très interessant mais aux pensées légèrement court-circuitées, je souhaite apporter quelques corrections en tant qu’étudiant vétérinaire dans une des écoles francaises :
    Est-ce que Tom ignore que des cours magistraux à présence obligatoire sont organisés dans les écoles nationales vétérinaires par des laboratoires pharmaceutiques ou des géants de l’agroalimentaire (pour animaux de compagnie) ? Aucun cours obligatoire est organisé par les labos/géants de l’agro. et ceci encore moins avec la nouvelle loi qui vient de passer concernant les dons de sponsors à but non pédagogiques.
    Est-ce que Tom ignore que l’une des 4 écoles vétérinaires de France a signé avec l’une des plus grosses sociétés de croquettes de la planète une chaire d’enseignement en nutrition clinique ? L’enseignement clinique de nutrition favorise l’utilisation d’outils scientifique/informatique afin de calculer et de concevoir une ration alimentaire idéale pour le patient (à l’aide d’ingrédients simples que l’on peut acheter en supermarché).
    Est-ce que Tom ignore, de l’aveu même d’un vétérinaire, que les cours en nutrition animale sont « les parents pauvres » de la formation professionnelle ? Il est vrai que la nutrition reste un parent pauvre comparée aux autres enseignements (chirurgie, vaccinologie, medecine interne, urgences, dermato, ophtalmo et j’en passe…)
    Est-ce que Tom ignore que les formations continues des vétérinaires sont majoritairement financées par les plus grandes sociétés commerciales de la planète ? Non plus…
    Est-ce que Tom ignore les nombreuses soirées sponsorisées par les groupes pharmaceutiques et alimentaires durant les études vétérinaires, avec échantillon gratuit ? Un tas de sponsor (et donc de vendeur de croquettes) viennent régulièrement se présenter aux élèves (non obligatoire), mais aucune soirée n’est organisée par eux depuis la sortie de la loi citée plus haut.

    Bien à vous,
    Sébastien

  12. Bonjour, Jean Philippe, Vétérinaire,
    Je crains que vos informations soient effectivement erronées: sorti de Maison Alfort en 2008, j’ai été formé à calculer des rations ménagères pour les chiens et les chats par le Dr Paragon à l’époque, mais en aucun cas à vendre des croquettes.
    Après effectivement certaines soirées étudiantes sont sponsorisées par des grands fabricants de croquettes et labo pharmaceutiques, mais l’objectif est simplement de réduire les coûts de ces soirées (on a des longues études à payer,les sponsors sont les bienvenus). Cela ne signifie pas que nous sommes de simples moutons qui vont vendre par la suite les croquettes de ces gens là. Ce n est pas parce que vous avez un coupon de réduction dans votre boite aux lettre, que vous allez directement dans le magasin en question pour en profiter n’est ce pas?
    sinon tout ce que Sébastien vous a mis est strictement vrai…je serai ravi d’en discuter avec vous.
    cordialement

    1. Bonjour Jean-Philippe et merci de ce commentaire !

      J’ai beau avoir relu mon texte, et mon livre dessus, il ne me semble pas avoir dit que les vétérinaires étaient formés à vendre des croquettes. Au cours de la formation, des firmes peuvent intervenir mais quoi qu’il arrive, les vétérinaires devront plus tard conseiller des propriétaires d’animaux de compagnie, et seront même amenés à vendre des croquettes. Rien de magique, ce sont des faits.

      Pour l’indépendance des vétérinaires, je suis comme vous, j’ose croire que vous n’êtes pas influençable. Si lors des soirées sponsorisées, vous ne cherchez qu’à “réduire les coûts” grace aux revendeurs de croquettes, vous y trouvez donc bien un bénéfice ? Vous y gagnez bien quelque chose ? Pensez-vous que les firmes qui sponsorisent ne gagnent rien ? Bien sûr que si, elles vous marquent plus qu’une autre.

      Je porte à votre connaissance une étude réalisé chez les médecins. Ce n’est pas chez les vétérinaires je vous l’accorde, mais bon. Ca va bien illustrer mon propos. Cette étude publiée dans le JAMA montre qu’avec seulement UN sandwich offert (ou l’équivalent de 20$) à un médecin par un laboratoire pharmaceutique, et bien ce médecin augmentera statistiquement ses chances de prescrire la molécule de ce laboratoire, et pas un autre. L’influence des sociétés commerciales peut se jouer avec des montants infimes, dérisoires qui ne pourraient pas du tout entraîner une levée de bouclier et pourtant…

      Je n’ose imaginer le niveau de participation des producteurs de croquettes dans vos soirées sponsorisées… Mais si il n’y avait que ça ? Que dire de l’AFVAC ? Que dire des congrès et des maisons d’édition qui rémunèrent des vétérinaires, qui offrent des cadeaux ? Que dire de cette chaire d’enseignement tenue par Hills dans l’ENV de Nantes ? Trouvez-vous normal qu’un fabricant de croquette puisse participer à la formation des étudiants vétérinaires ?

      Je trouve que votre commentaire est plutôt effrayant que rassurant. Pensez un peu naïvement être libre de toute influence malgré le niveau de présence des marques, c’est quand même aller contre toutes les publications scientifiques de ce domaine et toutes les mesures de protections prise ces derniers temps (déclaration publique d’intérêt, indépendance des institutions, des experts…)

  13. oui je suis déçue de certains vétérinaires qui ont fait confiance. au lieu de dire je ne sais pas ils font de mauvais diagnostiques et minimisent les choses. je constate de nos jours la profession de vétérinaire est plus facile d’accès.rares les vétérinaires compétents. j’ai consulté trois vétérinaires pour mon petit chiwawa . la première vétérinaire fait un faux diagnostique :une obstruction des intestins; la seconde après avoir fait l’échographie me dit une pancréatite avec l’estomac et les intestins ulcérés, en aucun cas elle me dit la gravité des choses et me conseille d’hospitaliser mon chien . mon chien pourrait être sauvé et soigné si j’avais consulté des bons vétérinaires. aucun suivi après la consultation, et quand j’ai demandé le résultat de l’échographie le second vétérinaire a refusé de me l’envoyer trouvez vous çà normal ,l’échographie que ce vétérinaire voulait que je paye en cash absolument.

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