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Une méta-analyse récente ne rapporte aucun bénéfice sur les hospitalisations du Tamiflu (oseltamivir) contre la grippe.

© DCStudio | Freepik

Une méta-analyse sur 15 essais cliniques randomisés regroupant plus de 6200 participants ne montre aucune efficacité du célèbre antiviral (de son nom de marque Tamiflu), l’oseltamivir, pour réduire les hospitalisations à cause de la grippe (A et B).

Même chez les personnes à haut risque.

Le médicament qui doit être pris dans les 48h après les premiers symptômes souffrait déjà d’évaluation peu enviable de la part de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle n’y voyait qu’un service médical faible en préventif dans le contexte d’une pandémie (avérée ou potentielle) et insuffisant pour une utilisation courante en période d’épidémie saisonnière (en préventif et curatif).

Le Tamiflu a été inventé par le laboratoire Gilead Sciences qui a revendu son brevet à Roche pour la production et l’exploitation de l’antiviral, avec des millions de doses vendus à travers le monde. L’OMS se proposait de fournir ce médicament à 72 pays en 2009.

La méta-analyse publiée par une équipe canadienne de l’université McGill met en évidence un risque accru de désordres gastro-intestinaux non graves avec la prise de l’antiviral (vomissement et nausée). Des effets indésirables a mettre en parallèle d’un bénéfice clinique très faible ou inexistant selon les résultats de cette analyse.

Résultats de la méta-analyse. Voilà à quoi ressemblent les analyses globales des essais cliniques. Les méta-analyses permettent de regrouper les résultats de plusieurs études, pour augmenter la puissance statistique des analyses.

Elles sont très utiles pour mieux évaluer l’efficacité et l’innocuité d’une thérapie, mais doivent être réalisées avec beaucoup de précautions. La collaboration Cochrane propose un cadre rigoureux pour réaliser et publier des méta-analyses de qualité, avec parfois des sujets polémiques qui défraient la chronique, comme le cas de la vaccination HPV.

Les seules analyses positives de ce travail émergent quand les chercheurs se limitent aux essais cliniques sponsorisés par l’industrie pharmaceutique. Un résultat qui n’est pas vraiment surprenant puisque nous savons que ces études ont davantage de chance d’obtenir des résultats positifs, à l’inverse des études indépendantes.

Les auteurs se questionnent à juste de l’utilisation conséquence de ce médicament désormais génériqué et de la nécessité de conduire des essais cliniques de grandes ampleurs avec des participants à haut risque.

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