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Attention, vous allez lire une réponse adressée au professeur Jean-Marie Bourre, désigné comme un « expert » en nutrition par le journal le Figaro, qui vient de plomber – ou plutôt atomiser – les menus végétariens à la cantine.

Dans cette tribune publiée dans la catégorie Santé du Figaro, le professeur démonte virulemment les menus végétariens (et végétaliens) qui pourraient être servis dans les cantines françaises.

Selon l’expert en « neuro-toxicologie » et en « neuro-pharmaco-nutrition », l’adoption de menus alternatifs sans viande seraient dangereux pour la santé des enfants, mais également pour celle des adultes. Rien que ça !

Le pamphlet de 875 mots du professeur aura très rapidement fait réagir des personnalités du web mais aussi l’Association Végétarienne de France, qui commente sans surprise la tribune :

Quand Le Figaro invite Jean-Marie Bourre, représentant bien connu des charcutiers, à donner son avis sur le menu végétarien, que croyez-vous qu’il répond ?

Mlle Pigut, une célèbre blogeuse de la sphère végétalienne emboîte le pas d’un ton légèrement ironique et sarcastique…

Le bonheur du matin, Jean-Marie Bourre sur la dangerosité du végétarisme (rire jaune).

Je vous épargne les commentaires outrés/scandalisés et plus ou moins argumentés contre cette tribune complètement à charge contre le végétarisme et le végétalisme.

Quand on lit cette tribune, on ne peut que se révolter face à la faiblesse des arguments avancés, aux raccourcis douteux et face à la propagande déraisonnée, à peine voilée, des produits animaux.

Mais alors comment est-ce possible que quatre repas végétariens sur les 21 qui composent une semaine puissent créer des profonds déséquilibres alimentaires chez les enfants ? C’est bien ce que souhaite nous faire croire le professeur, en utilisant des pirouettes sémantiques et nutritionnelles.

Attention décryptage.

L’affligeante argumentation du professeur

Selon M. Bourre, les principes de l’alimentation végétarienne et végétalienne ne reposent pas sur la nutrition. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces deux diètes qui font donc FORCEMENT référence à la nutrition ne se baseraient que sur des considérations, et je cite, philosophique, sociologique, écologique, avec des possibles répercussions négatives sur l’économie.

Balayer du revers de la main ces deux diètes largement connues en invoquant la sacro-sainte économie n’est rien autre que de la mauvaise foi. Balayer les composantes nutritionnelles majeures de ces diètes démontre tout simplement une méconnaissance dramatique et dangereuse du sujet.

Pire encore, M. Bourre fait un dangereux amalgame au début de sa tribune en supposant implicitement que les menus végétarien proposés dans les cantines seraient une alternative pour la viande de porc. Voilà des considérations religieuses à peine voilée qui ne devraient même pas intervenir dans ce débat.

Autre perle émanant du professeur, les végétariens et les végétaliens pourraient être en meilleur santé s’ils consommaient des végétaux génétiquement modifiés (OGM) améliorés sur le plan nutritionnel. M. Bourre n’hésite donc pas à utiliser frauduleusement l’image négative qui plane sur les OGM pour déprécier le végétarisme et le végétalisme. C’est quand même fort de roquefort…

D’un point de vue nutritionnel, Jean-Marie Bourre avance que les produits animaux sont irremplaçables, et avancent un certain nombre de faits pour justifier la consommation :

  • de produits laitiers, avec l’indispensable calcium contenu dans le lait, le yaourt et le fromage;
  • de produits de la mer, avec l’importante vitamine D;
  • de produits animaux et tripiers de manière générale pour soutenir les apports en vitamine B12, en acides gras ou bien encore en fer.

Pour être clair, j’ai publié très récemment un article critique sur la place des produits animaux dans notre alimentation, et je concluais qu’ils étaient très souvent associés à une bonne santé, dès lors qu’ils intègrent une alimentation riche en végétaux, en fruits, en produits complets, et que ces produits animaux restent en quantité limitée et de bonne qualité.

Les bienfaits du végétarisme et du végétalisme

Toutefois, et contrairement à tout ce que peut dire M. Bourre, une alimentation végétarienne (ou végétalienne) bien menée représente une alternative sûre pour maintenir un bon état de santé, lutter contre de nombreuses maladies métaboliques et certains cancers.

Il y a pléthore d’études scientifiques, de rapports et de communiqués qui indiquent avec confiance que la diète végétarienne est excellente pour la santé.

Par exemple, une récente synthèse scientifique réalisée par des chercheurs de Pologne indique que cette diète est efficace pour lutter contre l’obésité, les maladies cardiovasculaires, les arrêts cardiaques, l’hypertension artérielle, les risques de diabète ou bien encore contre l’artériosclérose [1].

Plusieurs nouvelles synthèses publiées récemment indiquent elles aussi que le régime végétarien est associé avec des risques réduits de nombreuses maladies civilisations [2] [3]. Attention toutefois, les auteurs mettent également en garde des effets potentiellement négatifs, notamment sur les risques de carence en vitamine B12 et en fer pour les femmes.

Cette position positive et favorable au végétarisme est d’ailleurs largement soutenue par l’Ecole de Santé Publique de Harvard, l’une des institutions publiques les plus sérieuses sur la nutrition et la santé, qui propose une série de recettes végétariennes à intégrer dans une alimentation équilibrée.

Une diète également soutenue par l’Association Américaine de Diététique, qui regroupe des milliers de praticiens, et qui indique dans une publication de 2009 l’ensemble des bienfaits et des contraintes du végétarisme. Selon l’association, « des menus végétariens ou végétaliens bien menés sont appropriés à tous les stades de la vie, comprenant la grossesse, la lactation, l’enfance et l’adolescence [4]. »

Cette position a été soutenue par une récente synthèse de la littérature scientifique, et publiée dans un journal de bonne qualité. Cette étude indique que les végétaliennes ne font pas courir de risque majeur pour la santé du bébé pendant la grossesse [5]. Les auteurs mettent cependant en garde contre les carences en vitamine B12 et en fer, déjà pointées du doigt plus haut dans ce billet.

En bref, il apparait aujourd’hui inconcevable de tenir ce genre de propos dans un journal avec une audience grand public. Il est inconcevable de pointer du doigt les dangers du végétarisme à la cantine alors que la majorité des preuves scientifiques s’accordent sur les bienfaits de cette diète. Il est finalement inconcevable de dénigrer le végétarisme (avec le végétalisme) appliqué aux cantines scolaires alors que cette mesure ne concernerait que quatre repas sur 21 au cours d’une semaine.

Cela est d’autant plus scandaleux que les menus proposés dans les cantines manquent généralement dramatiquement de légumes et de fruits, et proposent des fritures, des viandes transformées, du pain blanc et des crèmes desserts en excès selon plusieurs enquêtes indépendantes.

Le sacro-saint calcium des produits laitiers

J’aimerais réagir en détail sur un point en particulier, sur l’argumentation de M. Bourre pour justifier la consommation de produits laitiers. Selon le professeur, et c’est un argument classique, il serait impossible de « satisfaire nos besoins réels en calcium et d’apporter plus de 50 % des quantités recommandées ».

Il est étonnant que le professeur aux multiples casquettes ignore le fait que les recommandations en produits laitiers, afin de satisfaire nos besoins en calcium, sont largement surévaluées. L’Organisation Mondiale de la Santé indique elle-même un « paradoxe du calcium » où les pays qui en consomment le plus possèdent une mauvaise santé osseuse.

  • L’allégation du professeur ne tient pas compte de la biodisponibilité du calcium des végétaux et de certaines eaux minérales supérieure à celle des produits animaux.
  • L’allégation du professeur ne tient également pas compte des besoins en calcium qui diminuent dès lors que l’on consomme moins de viande, moins de sel et que l’on améliore son hygiène de vie (sport, tabagisme, alcool, etc.).
  • Finalement, l’allégation du professeur ne tient pas compte du dernier programme de l’OMS qui permet de connaître votre risque de fracture et qui ne prend pas en considération la part des produits laitiers.

Mais pourquoi M. Bourre se place-t-il à ce point-là à l’opposé du consensus scientifique ? Pourquoi M. Bourre déteste-t-il le végétarisme et le végétalisme ?

Beaucoup de bêtises et de conflits d’intérêts

En réalité M. Bourre est bien connu du grand public et des professionnels de la santé ou de l’agroalimentaire puisqu’il cumule plusieurs bourdes télévisées, en parlant notamment d’Hitler et du végétarisme (oui oui, on parle bien du vrai point Godwin).

M. Bourre cumule également les liens d’intérêts avec l’industrie agroalimentaire. L’enquête de Thierry Souccar et d’Isabelle Robard démontrait les liens entre le professionnel et l’industrie de la charcuterie, de l’huître, de l’œuf, du pain et même du pruneau.

Plus grave encore, Lanutrition.fr publiait les avis de deux spécialistes de la santé cardiovasculaire qui indiquaient les dangers de suivre les recommandations du professeur Bourre.

Pour conclure, même si cette tribune peut paraître intéressante de prime abord et aborder certains aspects importants sur la nutrition, elle est avant tout un concentrée de désinformation et de méconnaissance des avancées scientifiques sur ce sujet.

M. Bourre tente de démontrer l’intérêt majeur des protéines animales et la faiblesse de l’association des protéines végétales alors que l’Anses, notre autorité scientifique sur l’alimentation et la santé, indique, et je cite, que « les régimes végétariens […] permettent d’assurer un apport protéique en quantité et en qualité satisfaisantes pour l’enfant et l’adulte. »

Les tribunes partisanes, écrites par des professionnels dont le libre-arbitre peut décemment être remis en question, doivent être intensément combattues. La réalité scientifique doit primer sur les intérêts financiers et les considérations subjectives.


Notes et références

[1] Pilis, W., Stec, K., Zych, M., & Pilis, A. (2014). Health benefits and risk associated with adopting a vegetarian diet. Roczniki Państwowego Zakładu Higieny, 65(1).
[2] Orlich, M. J., & Fraser, G. E. (2014). Vegetarian diets in the Adventist Health Study 2: a review of initial published findings. The American journal of clinical nutrition, 100(Supplement 1), 353S-358S.
[3] Sabaté, J., & Wien, M. (2015). A perspective on vegetarian dietary patterns and risk of metabolic syndrome. British Journal of Nutrition113(S2), S136-S143.
[4] Craig, W. J., & Mangels, A. R. (2009). Position of the American Dietetic Association: vegetarian diets. Journal of the American Dietetic Association, 109(7), 1266-1282.
[5] Piccoli, G. B., Clari, R., Vigotti, F. N., Leone, F., Attini, R., Cabiddu, G., … & Pani, A. (2015). Vegan–vegetarian diets in pregnancy: danger or panacea? A systematic narrative review. BJOG: An International Journal of Obstetrics & Gynaecology, 122(5), 623-633.

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37 commentaires
  1. Bonjour,
    Comme toujours, les “spécialistes” invités dans les grands médias sont en même temps juge et partie. Il en est malheureusement de même dans les couloirs du parlement Européens, où les lobbies sont présents en masse.
    Cet article est un ramassis d’inexactitudes! Les nutrithérapeutes doivent bien rigoler, et tous ceux qui étudient la biochimie humaine et la nutrition ( de façon sérieuse, et pas comme ce pseudo-scientifique, qui ne craint visiblement pas le ridicule) aussi!
    Je ne comprends même pas comment monsieur Bourre peut présenter une quelconque crédibilité, d’ailleurs.
    Il sponsorise peut-être le magazine?
    Ceci dit, végé ou ordinaire, les menus proposés sur cette photo ne me donnent pas envie de manger. j’aime le goût et la couleur, les épices et justement pas les mélanges pois-carottes (conserves ou surgelés, les conserves, berk!) Bref, malheureusement, on a remplacé les cantinières et cuisinières par des plats industriels presque déjà prêts, en sauce, plein d’additifs et sans vrai goût. Ne parlons pas de la viande industrielle qui ne passe même plus mon palais délicat. Donc, vaut mieux un végé, mais les œufs, industriels, c’est pas terrible non plus!
    Petite remarque, qd même, même si elle trouve ça drôle, Melle Pigut c’est pas mlle Pigut : Melle, c’est son prénom ;-). Et même si je ne suis pas végé, j’aime beaucoup la lire, et ses recettes sont très bonnes!

    Ah oui, si je suis appelée )à manger en restaurant de collectivité, je me déclare végétarienne. et souvent, on sert du poisson, m’enfin, tant pis.. C’est rare que je doive faire :-)

    Merci pour ce très bon article. Je retiendrai le nom de monsieur Bourre, pauvre homme, il en est pathétique ;-)

    1. Totalement d’accord avec vous sauf pour le prénom de Pigut , qui est un prénom français très courant qui commence par N. Voir sa dernière interview sur féminin bio :)

  2. Comment vous dire… Les dents me grincent d’avoir lu tant d’énormités à la solde des lobbies agro-alimentaires. Pour avoir été demi-pensionnaire, interne durant ma scolarité, végétarienne depuis bientôt 6 ans et agent de collectivités en cantines scolaires, je ne me pose même plus la question de savoir ce qui est le plus équilibré ! Est-ce qu’il vaut mieux donner aux élèves une assiette comprenant des légumes frais+des légumes secs+un féculent, ou une assiette de pâtes au beurre avec des saucisses Tricatel ? Voire les “cordon bleu” dont il est dit qu’ils sont les favoris des enfants, mais dont j’ai vu des plats entiers passer à la poubelle ?… Tout le monde s’accorde à dire que l’alimentation est un poste primordial dans une journée. Que ce monsieur s’alimente d’OGM , de produits laitiers et carnés ad nauseam si cela lui convient, (ça ne conviendra pas aux animaux d’élevage les pauvres) mais qu’il arrête de diffuser son message nauséabond !

    1. Les Cordons Bleus, j’ai vu des gosses les decortiquer comme des crevettes, afin de ne manger que le fromage, ou que la viande… J’ai eu la chance de manger a une tres bonne cantine pendant mes 3 premieres annees d’ecole primaire. J’ai adopte plusieurs des plats qu’ils nous servaient: ratatouille, paella, brochettes d’agneau et poivrons… Pour la paella, nous faisions du troc (chorizo contre moules par exemple) et nous jouions aussi a catapulter (avec des cuillers) des petits pois d’une table a l’autre (bah oui, les Romains, le siege d’Alesia etc. ca nous avait donne des idees!). Ensuite, ecole privee: nourriture degueu, viande de cheval, pates cuites dans trop d’eau, sans beurre, pain mou sans gout… la decouverte du jeune intermittent!

  3. C’est vraiment Bourré d’âneries

    Malgré ses défauts j’espère que beaucoup ici ont vu ou iront voir le très intéressant film “Demain” qui explique, entre autres, les atouts et l’efficacité de la permaculture maraîchère.

    Je souhaite aussi -b, c’est la période étudiée, pour ! – que’ beaucoup ont déjà ou auront vite un compte au Crédit coopératif qui ne placera jamais notre argent, comme les autres banques sans que leurs clients le sachent dans des actions Monsanto, Dow ou Cargill et autres

    Un végétarien non sectaire depuis 1972

    1. je n’ai pas eu le bonheur de voir le film “demain” (même si invitée), amis… j’ai des amis qui sont allés, et on se reconnaît tous là-dedans! Enfin, moi, je peux pas dire, forcément :-)

      1. Faites le maximum pour le voir et pour le faire passer ,chez vous

        C’est un service à rendre à tous.

  4. Je ne reprendrai pas les arguments développés par SYLVIANE ET ANGIE, que je partage totalement.

    Une fois de plus, merci pour cet article qui a suscité mon enthousiasme pour votre pertinence et votre analyse éclairée, et mon écoeurement pour les pratiques de monsieur Bourre dans son royaume de la désinformation coupable.

  5. Depuis que les pouvoirs publics ont fait sciemment le choix de l’économie de marché (le choix de l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique entre autre) au détriment de la santé publique, il n’est pas étonnant de lire ce genre de chose. Il n’y a pas à mon avis à s’en offusquer tel est le monde d’aujourd’hui où l’on dit tout et son contraire. On ne manque plus désormais d’information comme cela avait pu être le cas ces dernières décennies ou siècles, mais d’une information tout azimut, voire de la contre-information ! Alors, je prends le parti de laisser dire, mais lorsque j’ai l’occasion de discuter et aussi de démontrer les choses soit scientifiquement ou par tradition simplement, cela est plus percutant. Le professeur chose est dans un monde tourbillonnant où il raconte ses inepties pour la gloire et l’argent dans un journal tout aussi tourbillonnant ayant fait aussi le choix de l’argent et du pouvoir ! Cher lecteur, vous savez ce que vous voulez et ce que vous valez ! Vous n’avez pas besoin d’augmenter en vous votre cortisol et adrénaline par le stress occasionné par ces ridicules propos d’un médecin en mal de notoriété ! Végétarien, il m’arrive d’entendre au sein même de ma famille de tels propos et je ne m’en offense pas. Car en définitive, si ma famille ou le professeur chose aiment à se goinfrer de chocolats, de viandes de lait, de sucre, quel mal y-a t-il a cela ? Chacun de nous est responsable de sa vie et bien vivre ici-bas est notre vocation première ! Et ce qui compte, c’est le bonheur que procure la nourriture que l’on ingère. C’est pourquoi je souhaite au professeur tous les saucissons, jambons, charcuteries et pâtés de la terre afin que son fiel se transforme en amour pour les siens et en compassion. Si la nourriture peut tuer, le stress tue encore davantage… Alors citoyens, à vos légumes et à votre santé et une petite pensée à tous ces donneurs d’ordres et d’invectives qu’ils arrêtent de nous dire ce qui est bon ou pas à chacun de nous en ce jour international du câlin !

  6. J’ai regardé attentivement la vidéo de Lierre Keith. Je range celle-ci, comme la plupart d’ailleurs dans les débats à n’en plus finir qui stigmatise soit ceux qui mangent des protéines animales ou ceux qui sont exclusivement végétales. En ce qui me concerne, je suis – puisqu’on aime bien mettre les gens dans des petites boites… Alors que je suis bien plus complexe que cela !… ce qu’on appelle un flexitarien, c’est-à-dire que mon alimentation est à dominante végétale. Comme l’on quitte la période des fêtes, cela ne m’a pas empêché de manger lors du réveillon une bouchée à la reine au ris de veaux ou encore de la bûche au chocolat. Voilà voilà. Cela n’est pas dans mon alimentation quotidienne, c’est dans l’ordre de l’exceptionnel. A oui, j’ai mangé 4 huîtres aussi,j’epère que le Dieu des végétariens ne m’en voudra pas… Bref, tout cela pour dire que je suis exaspéré par la classification des gens dans des catégories à n’en plus finir et que cela soit d’un côté (les carnivores) ou de l’autre (les végétariens). Si l’on écoutait et que l’on apprenait à écouter son corps, et si l’on apprenait à l’école à nos enfants la nutrition, on n’en serait pas là. Prenons un exemple, Lierre Keith nous dit droite dans ses bottes, que la vitamine B12 est totalement absente du monde végétal ! Tiens première nouvelle ! La B12 est une vitamine essentielle, il en faut très peu à l’organisme, mais si l’on en manque, on peut se retrouver avec des difficultés cognitives graves. Les stocks dans l’organisme sont évaluées à 5 ans. Alors, on voit plein de végétariens et de végans se piffrés de pilules de B12 bien chimique achetées au prix fort dans les boutiques spécialisées… C’est con quand même, alors que la B12 on la trouve dans la sauce Tamari de soja fermenté ! Faudra le dire à Keith… Ce qui fait à mes yeux une alimentation équilibrée, c’est de manger varié, mais tous les aliments ne sont pas à mettre au même plan. S’il est indispensable de manger des légumes et des fruits tous les jours, ce n’est pas le cas des protéines animales tout comme les céréales d’ailleurs. Et si de temps en temps une coquille St Jacques ferait plaisir, pourquoi et au nom de quel dogme faudrait-il s’en priver ? Mais de temps à autre quoi… Je vois trop de végétariens et de végans qui mangent mal, et aussi de carnivores qui mangent vraiment trop mal, c’est bête…

    1. Oui, exactement, Thierry. Pas végé, ni végan, pour ma part;.. mais j’écoute mon corps, et je mange peu de protéines animales, sauf qd j’ai envie, et qd mon corps me demande, de qualité bio et de proximité! … je peux manger exclusivement des légumes durant des semaines, et tout à coup, avoir des envies de protéines d’origine animale… Pourquoi, je sais pas; mais comme je me nourris le plus naturellement possible, avec une bonne cuisine de saison et de maison, avec épices et aliments fermentés aussi…. Bref ;-) Les besoins de l’un ne sont de toute façon pas ceux de l’autre; je conseille à tous la lecture de “ni cru, ni cuit” voir ici : éloquent, instructif et réjouissant pour nos palais!!! : http://www.nicrunicuit.com/archives/2014/04/24/29731671.html

  7. Désolé, ça part tout seul

    A partir du moment où on a compris ou accepté de comprendre que tout particulièrement l’intestin est trop long pour être sans problèmes compatible avec le carnivorisme, on n e voit pas ma logique de continuer à manger même de l’excellente viande bio de chez Bio

    Trouve-t-on encore sur la Toile la liste des grands sportifs végétariens, même si le sport est un des plus nocifs opiums du peuple.?

    Je m’autorise à manger du poisson, parce que sauf erreur, ce sont des espèces chez lesquelles la femelle ne materne pas.

    Faut-il répéter que pour l’environnement le carnivorisme est mauvais , outre qu’il nuit à de nombreux petits paysans ?

    Quant au respect de la vie, il faut sans doute avoir atteint un certain niveau d’ évolution spirituelle pour comprendre çà ; et là c’est chacun son rythme et sa liberté

    Conclusion : arrivera-t-il se jour dont aurait parlé le génial Léonard où tuer un animal sera considéré comme aussi grave que tuer un humain ?

      1. Il n’est absolument pas question d’être immodestement “au dessus” des autres

        Tous les végétariens qui le sont aussi voire d’abord par respect de la vie sont simplement un peu plus réfléchis et “‘évolués” spirituellement que les autres. C’est tout.

        Y’a surtout pas à s’en glorifier

        Nous avons de nombreuses vies pour évoluer et si vous n’avez jamais lu un livre sérieux sur la réincarnation, il est logique que vous trouviez cette affirmation farfelue

        Suggestion : taper Miriam Gablier ou Sylvie Simon ou Jim Tucker + Incarnation

      1. Merci. Il me semble avoir vu “d’mon temps” une liste très longue, honnête, j’espère; car parfois le néo-prosélytisme ….

        Notre bienveillant hôte pense-t-il que ces sportifs étaient carencés en B12 et autres ?

  8. Royaume-Uni: les repas végétariens dans les écoles primaires et secondaires sont une alternative à la viande depuis des années, et, M. Bourre je vous rassure, les petits britanniques s’en portent très bien!!
    Par ailleurs, pourquoi en faire tout un plat? Avoir du choix ne permet-il à tout le monde de s’y retrouver? d’apprendre aux enfants ce qu’est la diversité? Mais aussi de pouvoir choisir par eux-mêmes et donc de promouvoir responsabilité et prise de position?

    Restons ouverts

  9. Vraiment très intéressant …. comme quantité d’âneries et d’exagérations

    Mais avec mon petit cerveau de végétariens depuis 1972 et mon triste état de santé je ne dois pas être capable de comprendre

    Néanmoins j’aurais été capable de la voir sourire si elle avait su sourire pour mieux défendre ses convictions. C’est le végétarisme qui l’a rendu si triste et si illogique dans ses “argumentations”‘ ?.

  10. @ Thomas Lalsacien:

    Notre système digestif ne serait pas capable de gérer la viande comme il faut ? Je suis désolé mais c’est complètement faux. Justement, c’est même tout l’inverse et je vous invite très sérieusement à lire cet article en anglais sur ce sujet:

    http://www.gnolls.org/1444/does-meat-rot-in-your-colon-no-what-does-beans-grains-and-vegetables/

    Vous avez par ailleurs vous avez mon article sur le sujet:

    http://www.dur-a-avaler.com/sommes-nous-de-veritables-omnivores/

    Et je ne vois pas en quoi le fait de “materner” des petits rendrait la viande animale différente ? Ca repose sur quoi ça, de la science ?

    Rien ne sert sur ce blog de parler de réincarnation ou de sciences philosophiques étranges. On parle nutrition, science et à la limite de réflexion éthique. Sur ce point, on peut très ôter une vie animale tout en la respectant, en évitant autant que possible la souffrance et le spécisme.

  11. Pour ce qui est de l’homo sapiens sapiens, permettez moi d’avoir de gros doutes croissants :-(((((((((

    Je ne vais pas savoir lire le texte en anglais, mais j’essaierai de trouver le temps de lire attentivement l’autre, votre article et les commentaires

    Vous êtes sûr que le long tube digestif humain, à la différence du court tube digestif léonin par exemple, n’amène pas des problèmes quand il s’agit de viande ?

    Vous êtes sur que la B 12 n’est pas trouvable ailleurs ?

    J’ai cru faire comprendre qu’on peut peut-être considérer qu’une espèce dont la femelle au moins n’a pas d’instinct maternel est certes “vivante” , mais n’a pas de sentience. Donc je la mange.parfois.

    Il n’y a pas de bonne raison d’ôter une vie animale s’il y a sentience.. Que les éleveurs se reconvertissent en devenant maraîchers bio pratiquant le permaculture.

    Je ne peux que vous concéder, avec estime et reconnaissance, en tant qu’hôte particulièrement altruiste et ,utile, que parler “ici chez vous”, de réincarnation n’est pas totalement dans le sujet, mais il n’est pas beaucoup hors sujet dès qu’il s’agit d’éthique et ,de respect de la vie non humaine.

    Non seulement certains esprits équilibrés pensent que les animaux se réincarnent, mais je vous suppose personnellement incapable de tuer et manger un canard ou une poule ou un cochon, voire une vache , que vous auriez élevé, un seul de ces animaux non noyé dans la masse. Oui ou non ?

    Vous avez encore des progrès à faire :-) Mais je suis absolument persuadé , rassurez-vous, que c’est aussi mon cas :-)

    1. Le tube digestif du lion est beaucoup plus court que celui de l’homme (proportionnellement à la taille de l’animal, je veux dire). Le lion, comme tous les félidés, ne peut digérer la cellulose végétale; C’est d’ailleurs pour cela qu’il commence ses repas par les tripes des végétariens qu’il consomme : la cellulose y est déjà digérée; C’est aussi pour cela que, souvent, ceux qui vivent en captivité ont des soucis, car ne les consomment pas; L’homme n’est pas carnivore pur, ni végé pur, il est tout simplement omnivore. La bouche secrète de l’amylase, qui “casse” les chaînes de sucre complexes pour les diviser en molécules de sucre simple (laissez une morceau de pain longtemps en bouche,n il prendra un goût sucré), l’estomac contient de la pepsine, qui travaille ne milieu acide (d’où le HCl gastrique), pour casser les chaînes de protéines; Etc. Lien ici : http://www.fondation-lamap.org/fr/page/11285/s-cr-tions-digestives-et-ph-nom-nes-chimiques-de-la-digestion. J’ai des doutes sur la rénine dans l’estomac des nourrissons, je dirais plutôt la lactase, mais bon. La rénine étant endocrine, le système rénine-angiotensine régule d’ailleurs la TA, et c’est au niveau rénal, rien à voir, je pense, avec le lactose ou la caséine; mais je me trompe peut-être aussi . Et là, vous ne pourrez nier que l’homme a tout ce qu’il faut dans le tube digestif pour digérer toutes les catégories d’aliments, hormis la cellulose, qui ressort par l’anus, ainsi que le reste des sucs de la digestion, contenant aussi les toxiques ingérés : ce sont les selles…. Vélà. Bonne journée!

  12. Ça me fais vraiment rire de lire certains commentaires…….Whhaarrff , rien ne me rappelle ce que nous faisions , il y a 40 ans, dans les débuts de beaucoup vers la macrobiotique.
    A cette époque , nous ne parlions pas ou peut de vitamines A,C,B52,D,X 12, 32, 52 en clair on s’en fichait…. Je ne suis pas végétarien ni végétalien ni absolument en accord avec le jeune que nous pratiquions, aussi, il y a + de 40 ans ? Je suis macrobiotique, complètement en accord avec ce que fait, dit, propose Jeremy Anso ….
    Après mes quarante années de mes convictions, je n’ai rien contre les végétariens, liens etc toutes les formes de nourritures dans n’importe quelle base… Les contrarios donnés par les végétariens de leur façon de se nourrir est quelques fois très risibles, Non?
    En plus ceux qui s’affichent comme réfutant tout ce qui concerne les non mangeurs de produits animaux, avec les paquets d’articles a l’appui et en contradictions, me fais marrer mais a des points très amusants @+ 8-)

  13. @ Thomas Lalsacien:

    Dommage pour le texte en anglais car il précise très bien que la viande se fait parfaitement bien digérer par le système digestif de l’homme, et que ce sont au contraire les légumineuses et certains autres végétaux qui peuvent créer des problèmes.

    La B12 trouvable ailleurs ? Non, si vous êtes aujourd’hui végétarien ou végétalien, il est à peu près sûr que vous devrez vous supplémenter avec de la B12. Je vous conseille de visiter les sites très au courant de cette problématique (notamment l’AVF, la vegan society et bien d’autre)

    Pour la sentience des femelles qui ne prodiguent pas de soin aux jeunes où n’ont pas d’instinct maternelle, c’est une idée vraiment farfelue… L’instinct maternel d’une espèce dépend de nombreux facteurs, liés à l’évolution, aux pressions écologiques, au répertoire comportementale et aux possibilités physiologiques…C’est un autre sujet.

    J’insiste mais le débat sur la réincarnation n’a rien à faire ici. Si j’élève des poules, je pourrais je pense la tuer pour la manger. Une vache ou un cochon, c’est différent, déjà je ne me verrais pas avec ces animaux là personnellement. Je vous répète que l’on peut parfaitement prendre une vie animale avec beaucoup de respect. Et même quand cette vie n’est pas noyé dans la masse. Il faut juste être conscient que c’est un acte fort et qu’il doit être justifié = en l’occurrence pour manger ou se vêtir par exemple.

    Nous avons tous des progrès à faire, ça c’est sûr, et je ne saurais vous dire par où commencer pour vous, car il y a beaucoup à revoir…

  14. “Quant aux vitamines B, il s’agit surtout de la carence en vitamine B12 qui inquiète. Celle-ci est très importante car nécessaire à la fabrication des globules rouges. Le corps ne peut pas en produire lui-même, il a besoin d’apports extérieurs. Cette vitamine est difficile à trouver.

    “Aujourd’hui, à notre époque d’agriculture industrialisée, bien peu d’aliments naturels en contiennent encore”, explique dans son livre Sonja Reifenhäuser. Avant de préciser qu’on peut en dénicher dans “une petite cinquantaine d’aliments parmi lesquels la chlorelle (une algue) ”

    Si “une petite cinquantaine” à propos de sources de B 12 ne vous suffit pas, y’a tout comme un problème.

    Ça m’étonnait aussi que le “Grand Patron” nous ait obligé de tuer des créatures “sensibles” pour notre indspensable B 12, sous peine de mort autrement.l

  15. Ah la la la, la carence …. bon d’la, voila ce qui doit être dit ! Qu’est-ce dont que la carence ?Il suffit de lire son dictionnaire pour savoir ce qu’est la carence….. Mais en fait c’est quoi? La réponse? Oui, elle est simple…Quand on change de nourriture quelle qu’elle soit, il advient que pendant un certain nombre de mois , 3 , 4 + peut-être, notre corps pendant les années précédentes restant dans les compositions des cellules qui elles mêmes conservent les années des alimentations d’avant. Bien entendu, nos cellules nous avertis que de modifier ce qu’on mange maintenant ne doit pas être la solution qui nous fait oublier ce que nous mangions avant. Que se passe t-il après ? C’est encore plus simple ! nous faisons des manques de Vitamines trucmuche, Vit. A,B,C ect ect …. cette carence bidon, n’est quand fait, la simple adaptation avec notre nouvelle nourriture, que nos cellules prendront du temps pour qu’elles s’adaptent, elles aussi a notre nouvelle nourriture. Les cellules obligatoirement se changeront et effaceront les soi disant carences revendiqués par les toubibs modernes.
    Maintenant il faut absolument savoir ce qu’il se passe dans nos évolutions de la “bouffe”
    ces problèmes de manques de Vitamines trucmachin devrait être solutionné par soi même, point barre et ne pas avoir cette “peur” bien mentionné par les toubibs … C’est tout…
    Puisqu’il peut y avoir un doute ? J’ai eu ces “expériences” il y a 40 ans, j’ai étudié comment je devais accepter pour ne pas être tenu en combat de ces manquement de Vitamines … Car il faut bien accepter que les changements seront petit a petit modifiant les cellules et la réaction intellectuelle…..

  16. “en supposant implicitement que les menus végétarien proposés dans les cantines seraient une alternative pour la viande de porc. Voilà des considérations religieuses à peine voilée qui ne devraient même pas intervenir dans ce débat.”
    Si vous pensez que c’est pour autre chose vous vous voilez la face et ne connaisser pas le problème !
    Bien sur que les menus végétarien ont été amené comme alternative au repas sans Porc car plus politiquement correcte que dire que l’on fait un menu pour les musulmans… Désolé pour nos amies végétarien mais les mairies n’ont pas commencé à faire ces menus en pensant à eux….

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