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Est-ce qu’être obèse vous met en grave danger contre le Covid-19 ? Oui selon les médias et certaines études. Mais pas vraiment selon d’autres travaux rigoureux qui relativisent ce facteur de risque.

Avant le Covid-19, l’épidémie silencieuse

Bien avant l’arrivée du SRAS-Cov2 et du Covid-19, l’obésité est une pandémie de longue date qui frappe essentiellement les pays développés ou en voie de développement.

Le mode de vie à l’occidental, avec son alimentation hypercalorique et addictive, ses tentations à outrance et sa sédentarité galopante offrent une voie royale pour le développement de l’obésité.

13 % de la population mondiale est obèse selon l’OMS (1).

L’obésité se définit par un excès de poids par rapport à notre taille (au carré). On parle d’indice de masse corporelle (IMC) dans le jargon plus soutenu.

Pour un homme d’une taille moyenne de 170 cm, une corpulence normale sera comprise entre 53 et 72 kg pour un IMC entre 18.5 et 25.

  • Entre 25 et 30, on parle de surpoids.
  • Entre 30 et 35, on parle d’obésité légère ou modérée.
  • Entre 35 et 40, on parle d’obésité sévère
  • Au-delà de 40, on parle d’obésité morbide (il faudrait peser plus de 116 kg pour 170 cm)

Une moyenne qui cache des disparités hors norme, que l’on connaît parfaitement bien.

Les USA caracolent en tête avec plus de 36 % d’obésité, suivi par l’Arabie Saoudite qui connaît depuis un moment un bouleversement de sa société, plus moderne et donc obésogène.

Ce chiffre tombe à 21 % pour la France, ou encore 22 % pour son voisin allemand.

Des pays développés font figure d’exceptions, avec le Japon.

Le pays du Soleil levant a depuis plus de 20 ans déclaré la guerre à l’obésité avec des résultats aujourd’hui exceptionnels.

Moins de 5 % d’obésité dans le berceau des samouraïs.

Prévalence de l’obésité dans le monde. Plus la coloration est claire, moins l’obésité est présente.

L’Afrique est bien évidemment un contre-exemple classique pour illustrer les différences.

La majorité des pays pauvres d’Afrique Centrale est très peu touchée par l’obésité.

10 % en moyenne, avec des pays plus touchés que d’autres comme l’Égypte, l’Algérie ou l’Afrique du Sud.

Obésité ou la double peine

Mais la donne a changé avec l’arrivée du SRAS-Cov2 qui a profondément impacté nos vies.

Surtout la vie des personnes obèses.

Pourquoi ? Car très vite, des médecins chercheurs se sont rendu compte que de nombreux patients hospitalisés, admis en réanimation ou décédés du COVID étaient obèses (2, 3).

Très vite, une sorte de stigmatisation de l’obésité est devenue une norme en période de pandémie de Covid-19.

Les commentaires haineux ou insultants sur des personnes gravement malades font de plus en plus mention du poids de la personne.

L’obésité a été montée en épingle, une double peine pour les personnes touchées par ce fléau, mais aussi pour tous les autres qui se pensent hors d’atteinte grâce à une corpulence normale.

Mais aujourd’hui, la recherche clinique nous apporte des éléments importants et perturbants sur ce lien entre surpoids et sévérité du covid-19.

Si ces études ne nient pas forcément ce lien, et ce facteur de risque dans la maladie de Covid-19, elles viennent irrémédiablement le tempérer et le présenter sous un angle différent.

Nous allons voir, par exemple, que le surpoids est plutôt protecteur contre les formes graves et les décès de Covid-19.

L’obésité de première catégorie (classe I), qu’on nomme pudiquement de « légère » n’augmente pas forcément votre risque d’être hospitalisés ou de mourir du Covid-19.

Nous allons également voir que l’obésité est un indicateur intéressant, mais pas absolu avec des risques de mauvaises interprétations.

Il y a d’autres facteurs de risques autrement plus importants que le seul surpoids.

L’âge bien sûr.

Mais surtout les polypathologies ou les fameuses comorbidités, étroitement liées avec le grand âge et le vieillissement.

Vous allez découvrir dans cette enquête le « paradoxe de l’obésité » où l’on a tendance à observer justement une meilleure survie des personnes en surpoids touchées par des infections respiratoires.

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6 commentaires
  1. Pour ce qui est de l’âge et des comorbidités associés au risque de CoVID grave, des facteurs de confusion me paraissent ignorés : la consommation de médicaments. Les personnes de plus de 60-70 ans sont en majorité consommatrices de médicaments même si à première vue elles paraissent en bonne santé. Dans un bar de village, les conversations des “vieux” ont très souvent pour sujets leurs consultations médicales ou les effets secondaires de tel médicament… L’autre jour, en consultation aux urgences pour un accident au genou, la soignante était presque effrayée d’apprendre “qu’à mon âge” je ne prenais aucun médicament. Elle me dit : “Mais vous êtes suivi par votre médecin ?” Je lui ai répondu que tant que je ne suis pas malade je n’ai pas besoin de médecin ni de suivi. Un bilan sanguin annuel et un détartrage chez le dentiste me suffisent.
    Même chose pour les plus jeunes : ceux qui ont été classés comme atteints de comorbidités sont ceux qui consultent pour ces maladies et donc à qui on a prescrit des médicaments.
    J’aimerais voir les mêmes statistiques ajustées en fonction des médicaments consommés régulièrement !
    Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que les médicaments mettent la santé en danger, mais que certains ont probablement un effet non négligeable sur nos défenses immunitaires.

    1. Bernard, je trouve votre hypothèse tout à fait intéressante : la polymédication aurait-elle une balance bénéfices-risques encore plus défavorable que nous le pensons ? Voilà une bonne hypothèse scientifique à tester !

      Exerçant dans un service de médecine/SSR en hôpital local, je n’accompagne que des personnes âgées et je passe un temps non négligeable à l’analyse et réévaluation de la prescription. C’est même devenu ma préoccupation prioritaire.
      Entre le médicaments qui sont prescrits pour des raisons inconnues (par le médecin prescripteur), pour de vagues raisons non validées, de manière quasi impulsive, non surveillés au niveau des effets indésirables, en trop grande quantité et sans aucune réflexion sur cette fameuse balance… Il y a de quoi réévaluer ! Voilà mon constat d’un professionnel de santé qui vient de comprendre, en conscience désormais, que “ma” médecine est une technique de chiffres et de masse et que l’industrie du médicament et les autorités de santé travaillent à décharge : l’industrie désespérément de trouver des bénéfices au moyen d’études et d’essais construits avec une méthodologie le plus souvent très suspecte et notre système public de pharmacovigilance encourage en vérité la sous-déclaration des effets indésirables.
      Alors, la variable “polymédication” serait-elle la variable “cachée” qui nous permettrait d’analyser plus en finesse les facteurs de risques de la Covid et de bien d’autres maladies ? Puisque nous vivons dans une société obésogène, cancérogène et inflammatoire.

      Jérémy Anso peut-il nous en dire quelque chose ?

      1. Médecine de chiffres, oui ! Le patient est souvent réduit à un “tableau Excel”… Un exemple de pratique excessive est celle qui vise à faire “baisser le cholestérol” en visant une protection contre l’athérosclérose (voir mon dossier https://leti.lt/m14d). J’ai croisé le fer avec plusieurs cardiologues à ce sujet (https://leti.lt/gn0b) en leur montrant que mon “taux de LDL” variait significativement, tantôt plus tantôt moins, d’une mesure à la suivante, sans avoir changé d’habitudes ni pris de médicaments.
        Quand le taux est élevé (selon leur critère) ils prescrivent une statine en agitant le drapeau du danger imminent. Quand le taux a diminué ils se réjouissent de l’effet du régime ou du médicament — bien qu’une bonne partie des patients ne prennent pas leurs statines à cause des effets secondaires, et aucun régime n’ait une réelle influence. Mais comme le maudit LDL n’atteint jamais le seuil qui ne cesse de diminuer (pour augmenter la vente de statines), ils prescrivent encore… C’est une logique de la peur — y compris celle du risque médico-légal pour le médecin qui renonce à prescrire — et d’une réponse qui est toujours pharmaceutique là où la prévention est surtout une affaire de style de vie pour une personne qui dispose de temps libre et de moyens d’existence suffisants.
        Sortir de ce cercle vicieux d’une médecine iatrogène est difficile quand on a atteint un stade où la machine s’est fortement détraquée faute d’entretien. C’est une chance que des patients âgés bénéficient de soins de suite et de réadaptation (SSR) avec des médecins attentifs à cette “polymédicalisation” !

  2. Bernard, une fois de plus je souscris totalement à votre avis. Vous dépeignez la situation générale avec beaucoup de justesse, je trouve.
    Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille de consulter régulièrement le blog du Dr Michel de Lorgeril. Une autre très bonne source rigoureuse… avec celle de Jérémy ANSO bien entendu !

      1. Merci à vous aussi pour le travail effectué et la possibilité que vous nous donnez avec d’autres (MDL, le site de Dominique Dupagne Atoute.org, la revue Prescrire, la collaboration Cochrane, le FORMINDEP,) de pouvoir nous orienter dans ce marécage infesté de crocodiles mais aussi de paresseux ! Les avis des uns et des autres ne se recoupent pas toujours mais que que c’est bon le doute !
        Je rêverai pour ma part d’une collaboration entre vous tous pour produire des revues et des analyses communes. On a besoin je pense d’un groupe fort et uni d’experts indépendants en épidémiologie qui puisse mener la réflexion et gérer aussi la contradiction et le débat en son sein, selon la méthodologie scientifique.
        Aujourd’hui, je me sens en deuil de science.

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