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Le nouveau documentaire-choc « Mal Traités » regorge de révélations… discutables. On revient sur le meilleur du pire du documentaire signé Alexandre Chavouet.

Des policiers indiens filmé en train de frapper des contrevenants au confinement généralisé du pays.

Mensonges, propagande et révélations !

Le documentaire d’Alexandre Chavouet « Mal Traités » nous propose de revenir sur la pandémie de Covid-19 et comment les autorités de santé ainsi que les politiques ont discrédité des traitements alternatifs efficaces pour sauver des milliers de vies.

D’après ce travail d’investigation qui fait intervenir de nombreux médecins, pharmaciens ou professeur comme Christian Perronne ou Jean-Jacques Erbstein, des solutions simples, extrêmement efficaces et sans danger ont volontairement été torpillé par des intérêts supérieurs.

On parle de zinc, de vitamine D ou C, de plantes (Artémisia) ou encore d’huiles essentielles qui ne rapporteraient rien à l’industrie pharmaceutique et qui aurait donc tout fait pour nuire à ces solutions alternatives.

J’en discute en détail dans mon enquête « Mal Traités : la vérité malmenée par un documentaire à charge » que je vous recommande chaudement de lire. Car le documentaire use et abuse des stratégies qu’il entend dénoncer, dissimilant les nombreux et importants conflits d’intérêts des intervenants.

Mais pour l’heure on va revenir dans cet article sur des thèmes plus léger, mais tout aussi important, avec les pires affirmations ou les plus farfelues qui ont été dites par des intervenants ou la voix off (donc notre réalisateur Alexandre Chavouet).

Ce sera l’occasion de mesurer avec plus de profondeur et de recul la crédibilité des intervenants et du documentaire. Car on va le voir ensemble, certaines affirmations vont très loin usant de raccourcis ubuesques de la part de professionnels de la santé.

HOLD-UP : les raisons d’un succès légitime et inquiétant

Le documentaire Hold-Up est une réaction légitime et attendue des graves problèmes de confiance, de transparence et de communication entre une population en proie aux questions et ses autorités politiques, médicales et scientifiques.

A lire ici.

Le meilleur du pire du documentaire Mal Traités

Les miracles de l’artémisia à Madagascar

Champs de riz à Madagascar. Source : VisualHunt

La phytothérapie ou la médecine par les plantes est largement mise en avant et défendue dans le documentaire, avec un focus sur la célèbre et controversée artémisia.

Une plante connue pour ses deux variétés (afra et annua) qui auraient des propriétés antipaludique hors du commun et mises sous le feu des projecteurs avec le documentaire « Malaria Business ».

J’ai dédié plusieurs articles et enquêtes sur cette plante, qui est porteuse de nombreuses promesses justifiée par des éléments physiques incontestables (des centaines de molécules actives, dont l’artemisinine à la base des thérapies de référence) et scientifiques plus épars et discutables.

Des travaux notamment menés en Républiques Démocratique du Congo avaient apporté des preuves sérieuses d’efficacité des infusions contre le paludisme (et une autre maladie la Bilharziose).

Des travaux fortement controversés à cause des suspicions de fraudes scientifiques qui ont conduit au retrait desdites études cliniques. Or ces travaux ont notamment été chapeautés par Christian Perronne qui croit dur comme fer à l’efficacité de ces plantes.

Ceci expliquant la prise de position du professeur Perronne dans le documentaire Mal Traités où ce dernier vante les bienfaits de l’artémisia à Madagascar qui accuse d’une très faible mortalité du au Covid-19.

On aurait raillé le président malgache pour défendre l’infusion baptisée « Covid Organic » selon Christian Perronne qui vient défendre l’infusion à sa manière. Sans preuve scientifique, ou élément probant, juste sur le faible nombre de décès à Madagascar.

Mais les infusions sont-elles les responsables de ce succès dans l’incroyable île malgache ?

On sait que l’âge est l’un des indicateurs les plus fiables – et simple – pour déterminer la létalité du virus SRAS-Cov2.

Une récente méta-analyse nous rappelait ainsi la triste réalité (1) : les personnes les plus âgées dépassant les 85 ans ont une mortalité (IFR pour infection fatality rate) de 28 %.

On chute à 8.5 % pour la tranche d’âge 75-84 ans.

2.5 % pour les 65-74 ans ou encore 0.75 % pour les 55-64 ans.

De 0 à 34 ans, l’IFR est estimé à 0.004 %

Voici le récapitulatif complet des IFR par tranche d’âge :

Tranches d’âgeMortalité estimée par infection (IFR) de la Covid-19 (en%)
0–340.004 (0.003–0.005)
35–440.068 (0.058–0.078)
45–540.23 (0.20–0.26)
55–640.75 (0.66–0.87)
65–742.5 (2.1–3.0)
75–848.5 (6.9–10.4)
85 +28.3 (21.8–36.6)

Or, la population malgache possède une pyramide des âges autrement différente de la France ou d’autres pays développés, puisqu’elle se dessine véritablement en pyramide.

Les plus jeunes sont les plus nombreux, et les plus vieux se font rares. Cette pyramide est malheureusement caractéristique des pays pauvres ou en voie de développement. Voici la pyramide des âges française et malgache.

Pyramide des âges à Madagascar à gauche, et celle de la France à droite.

On retrouve en France 18.6 % de la population au-delà de 64 ans contre seulement 3.4 % à Madagascar.

On retrouve à Madagascar une structure démographique peu vulnérable au Covid-19 où les personnes les plus fragiles sont aussi les moins représentées dans la population. L’inverse est bien entendu vrai.

Les jeunes malgaches sont les plus nombreux dans l’île et les moins vulnérables face aux formes graves et au risque de mourir du virus.

Autrement dit, la structure d’âge des Malgaches semble être la raison la plus probable de la faible mortalité observée. En plus d’être dans un système insulaire qui permet un contrôle plus efficace des arrivants et de l’épidémie.

On peut également se poser des questions sur la fiabilité du décompte des décès sur l’île où les services hospitaliers et la fiabilité des registres peuvent poser question.

Bref, il serait hasardeux d’établir un lien formel entre l’utilisation d’une infusion et d’un cocktail dont on ignore la composition et l’intérêt réel contre la maladie, mais aussi sa réelle distribution auprès des personnes fragiles.

Beaucoup d’interrogations et de doutes qui n’empêcheront pas le professeur de Perronne d’y voir une relation causale claire et nette. Permettons-nous d’en douter. Ou alors charge au professeur d’en apporter la preuve.

Un mort par seconde à cause du sucre

La consommation de sucre est fortement pointée du doigt dans le documentaire, et par de nombreux intervenants, dont le médecin Vincenzo Castronovo.

Il ira jusqu’à citer une étude de la prestigieuse université de Stanford aux USA qui auraient montré que le sucre est responsable d’un mort par seconde.

On pourrait se dire pourquoi pas au premier abord, mais en faisant très rapidement de simples calculs, on réalise à quel point cette déclaration est farfelue.

Dans le monde, il y a tous les ans environ 57 millions de décès. Ce qui grosso modo correspond à deux morts par seconde (1.8 précisément). Or, le docteur Castronovo avance donc qu’un mort sur deux serait dû au sucre.

Impossible. Juste impossible. Quand bien même la consommation excessive de sucre pourrait être impliquée dans de nombreuses maladies et dégradation de l’état de santé, ce chiffre sort d’un chapeau.

Aucune étude venant de Stanford n’a été trouvée et avançant un tel chiffre. Selon l’OMS, les 10 principales causes de décès dans le monde sont les cardiopathies ischémiques, les AVC, les bronchites et pneumopathies chroniques, les infections respiratoires, les malades neurodégénératives type Alzheimer, les cancers, etc.

Cette affirmation est aussi fausse que farfelue. On se demande comment le réalisateur a pu laisser une telle affirmation dans le documentaire. Peut-être a-t-elle été sortie de son contexte ? Allez savoir.

C19study en preuve ultime pour l’hydroxychloroquine

Capture d’écran du site c19study.com qui réalise des analyses non publiées et non vérifiées avec une manipulation des données des études.

La controverse sur l’efficacité et l’innocuité de l’hydroxychloroquine (HCQ), cet antipaludéen devenu célèbre par le professeur Didier Raoult, a été longuement abordée dans le documentaire Mal Traités.

Vers la 30ème minute de reportage, la voix off conclu sobrement que les « preuves scientifiques sont désormais massivement favorables au traitement » citant l’analyse du site polémique c19study.com.

Un site pour lequel j’ai dédié une enquête complète et détaillée des manipulations de données, des cas de fraudes scientifiques et des allégations ouvertement mensongères.

J’y détaille comment les auteurs de ce site usent de toutes les stratégies marketing et raccourcis pour éteindre votre esprit critique et vous faire embrasser sans vous poser de questions la thèse qu’ils défendent.

L’histoire des « 100 % d’études favorable » sur les décès et en phase précoce ne concerne en réalité que 3 études publiées dans des revues scientifiques, qui sont toutes fortement critiquées par la communauté scientifique.

Je suis donc à moitié surpris de voir que le réalisateur Alexandre Chavouet utilise ce site de propagande orienté pour défendre la thèse de l’efficacité de l’HCQ.

Car si efficacité il y a, elle doit être malheureusement très faible puisqu’aucun essai clinique digne de ce nom n’a pu montrer d’effet statistiquement significatif.

Les pays pauvres s’en sortent mieux grâce à l’hydroxychloroquine

Finalement, pour clore cet article, je reviens rapidement sur une affirmation du professeur Christian Perronne toujours dans l’objectif de mettre en avant l’efficacité de l’HCQ.

Ce dernier paragraphe se rapproche un peu du premier sur Madagascar car le professeur Perronne avance que les pays les plus pauvres s’en sont les mieux sorti grâce à l’utilisation massive d’HCQ, qui ne coûte rien.

À l’inverse, les pays les plus « riches et avancés sur le plan économique et les plus sous l’influence de l’industrie pharmaceutique » comme la France, la Blegique ou le Royaume-Uni ont eu les létalités les plus fortes.

Le professeur Christian Perronne décidera donc d’établir un lien de causalité entre la faible mortalité en Inde du Covid-19 et l’utilisation qui aurait faites la-bas de l’HCQ, tout en écartant les innombrables autres paramètres qui fragilisent sa théorie.

Parmi ses paramètres, on retrouve bien sûr la pyramide des âges indienne très proche de celle de Madagascar et des pays en voie de développement.

85 % de la population n’atteint pas 55 ans, avec un risque de mourir du Covid-19 extrêmement faible.

Seulement 5 à 6 % de la population dépasse les 65 ans, avec un pourcentage encore plus faible de personnes dépassant les 75 ou 80 ans, rendant mécaniquement cette population moins vulnérable au virus.

C’est d’ailleurs principalement pour cette raison que la région de Lombardie en Italie a été très sévèrement touchée. La région compte près de 23% d’habitants de plus de 65 ans (source).

Mais ce n’est pas tout. Si le professeur Perronne critique abondamment le confinement mis en place en France et dans le monde pour ses effets dévastateurs sur les populations (risque de suicide, dépression, violence, baisse de l’activité physique, etc.) il oublie bien volontiers que l’Inde a mis en place le confinement le plus strict et sévère du monde.

Mis en place de manière très précoce, d’1.3 milliard d’Indiens ont été confiné chez eux avec une fermeture totale des frontières, des services éducatifs, des lieux de travail et de toutes les structures jugées non essentiel.

L’université d’Oxford estime que l’Inde a été le pays le plus sévère pour sa population, mais que cela fait partie de la stratégie payante face au virus. Tous les rassemblements ont été interdits qu’ils soit culturels ou religieux.

Comparaison de l’indice de sévérité des mesures de confinement entre l’Inde et la France. L’inde est l’un des rares pays au monde à atteindre 100/100.

Les médias indiens rapportent un contrôle policier ferme du confinement avec plus de 6.000 arrestations et des cas d’humiliation de la part de la police pour les contrevenants au confinement (2).

On trouve facilement des vidéos de policiers indiens armés de bâtons en train de frapper des personnes en violation manifeste du confinement (3, 4).

Des vidéos qui ont d’ailleurs déclenché un tollé dans de nombreuses sociétés de presse du monde.

Le professeur Christian Perronne a choisi peut-être le pire des exemples pour soutenir son propos puisqu’il donne du crédit aux mesures de confinement les plus strictes et sévères que l’on ait pu voir face au SARS-Cov2.

Il soutient également d’une manière indirecte une grave répression policière mise en place en Inde pour faire respecter le confinement.

Le professeur Perronne s’est-il seulement renseigné sur le cas de l’Inde ? On a toutes les raisons d’en douter.

Confinement : la pire stratégie de santé publique ?

Des articles, des analyses et des graphiques plaident pour le rôle délétère et catastrophique du confinement sur la mortalité due au Covid-19, avec le contre-exemple éloquent de la Suède. Découvrez la réalité derrière les stratégies de confinement des pays du monde entier.

A lire ici.

S’armer de doutes et d’esprit critique

Cette petite analyse du meilleur du pire du documentaire Mal Traités illustre toute la difficulté de se forger un avis éclairé sur des bases malhonnêtes ou tronquées.

On vous propose un documentaire avec des intervenants qui vous partageront une seule version de l’histoire, une seule vérité, celle défendue par le réalisateur et ses intervenants au mépris de la seconde version, peut-être moins vendeuse et alléchante, mais bien plus crédible.

Ce documentaire est dans la ligne directe de son cousin Hold-Up, sans les théories les plus extrêmes d’extermination de masse, mais hautement manipulatoire comme je l’écris dans mon enquête.

Mal Traités n’en demeure pas moins autant manipulatoire, avec des cas flagrants de désinformations, sans parler des multiples conflits d’intérêts des intervenants que je détaille dans l’enquête complète de ce documentaire.

Quand vous tombez sur ce genre de documentaire, ou n’importe lequel, vous devez impérativement faire fonctionner votre esprit critique et vous posez des questions légitimes.

  • Qui sont les intervenants ? Ont-ils des liens d’intérêts ?
  • Les informations énoncées sont-elles exactes ? Sont-elles recoupées par d’autres sources d’informations ?
  • Les travaux scientifiques cités font-ils référence ?

Prenez le temps d’allez lire des analyses et des avis contradictoires pour tenter de nuancer vos a priori et vous rapprocher d’une vision plus réaliste et probable de la réalité.

Une réalité qui n’est jamais simple, sûrement pas aussi simple qu’on veut bien vous le faire croire, à grand renfort d’insinuations douteuses et de désinformations.

Je vous recommande vivement de lire l’enquête complète et détaillée de ce documentaire ici.

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28 commentaires
  1. Analyse très intéressante. Je n’ai pas visionné cette vidéo mais votre commentaire va peut-être m’épargner une perte de temps…
    Plus on étudie cette pandémie plus les résultats sont imprévisibles. Les scientifiques prennent soin de ne rien affirmer avec assurance. Ça laisse beaucoup d’espace aux bonimenteurs bardés de certitudes ! ;-)

    1. Votre analyse est intéressante. Il serait judicieux de l’appliquer également aux informations des grands médias et aux communications des laboratoires pharmaceutiques.

      1. Bonjour Breniere,

        Si le commentaire s’adresse bien à moi, dans ce cas merci :)

        Et oui, la même analyse est réalisée pour les communications des médias et des laboratoires. Encore plus pour eux j’ai envie de dire !

        Le site regorge d’articles en ce sens !

  2. Même si cet article pointe les discordances du documentaire j’ai toujours du mal avec certaines attitudes. Dès qu’il s’agit de scientifiques, Prof. de médecine, de pharmacie et autres médecins (Ex. Prof Perronne) qui ne vont pas dans le sens de la pensée unique scientiste conventionnelle on les met hors jeux. Or, toutes ces personnes ont usées leurs culottes sur les mêmes bancs des facultés de médecines et autres universités en ayant obtenus les mêmes diplômes et ne sont pas des idiots pour autant. Pourquoi n’auraient-ils pas le doit d’avoir une autre opinion que la conventionnelle soutenue par le classicisme ?? Regardez de près, ils n’ont pas toujours tord et on droit à notre estime comme tous les autres.

    1. Cher Richard,

      Tout le monde a le droit d’avoir sa propre opinion, je ne dis personnellement pas le contraire et fort heureusement d’ailleurs !

      Mais voilà, après avoir dit des choses, on fait des analyses des affirmations et on les confronte avec la réalité, ou d’autres vérités si tu veux, et c’est là qu’on réalise qu’il y a des discordances importantes.

      Ils n’ont pas toujours tort bien sûr, et je n’ai jamais dit ça, mais cela ne change rien aux nombreuses et fausses affirmations qui ont pu être dites.

  3. Je ne relaierai pas cette vidéo, mais je ne relaierai pas non plus votre pseudo “débunkage”. Il relaie des infos datant d’avril concernant l’hydroxychloroquine comme vérité absolue comme preuve de l’inefficacité de l’hydroxychloroquine.
    Votre ref à ce site : c19study.com
    Que je ne connaissait pas m’a étonné, pourquoi ne pas aller à la source la plus fiable celle d’un institut de virologie des plus important en france et prendre le temps de visionner les conférence et cours qui y sont dispensés à de futur doctorant en virologie par des professeurs reconnus dont personne ne niera les compétences. Il n’y a pas que Raoult.
    Oui, les études les plus récentes tendent à montrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine.
    https://www.youtube.com/watch?v=NIAosseY4fg
    Mais il y a peut être d’autres molécules :
    https://youtu.be/BG1Zya4FzTY
    Vous êtes aussi partiaux que les auteurs de ce doc à sensation qui je vous le concède ont d’autres motivations in finé que la recherche de la vérité. il y en a seulement qu’une…
    C’est un peu facile de nous balancer la soupe du conspirationnisme avec les mêmes argus que les conspis.
    Je vous invite à visionner ces vidéo aussi.
    https://youtu.be/mYKa-DhZRpE
    https://youtu.be/qHshDt7OCJw

    1. Bonjour Martin,

      Merci de votre message. Je suis vraiment surpris de lire dans votre commentaire que je balance “la soupe conspirationniste” alors que j’ai pris toutes les précautions du monde pour justement éviter d’utiliser ce mot et de faire un amalgame que je n’apprécie pas du tout entre l’analyse des faits et donner des étiquettes qui ne veulent pas dire grand chose.

      Peut-être auriez-vous aimé que j’utilise ce mot ou que je traite les contradicteurs de conspirationniste ou complotiste ? Mais loin s’en faut, nous n’avons pas besoin d’aller dans des extrêmes qui catégorisent à outrance et sans le moindre intérêt les gens :)

      J’ai donc bien du mal à saisir au premier abord la légitimité de cette remarque.

      On parle ici de fait. Des choses ont été affirmés, et je reviens sur celle qui sont manifestement fausse ou bien sur les arguments fallacieux utilisés pour défendre des positions qui peuvent intéressantes mais surtout induire en erreur les auditeurs (principalement à cause de l’argument d’autorité des intervenants).

      Je suis aussi étonné que vous ne connaissiez pas le site c19study, et en fait je dirais que c’est tant mieux pour vous :) Ce site n’est pas fiable.

      En revanche, les vidéos de l’IHU de Marseille sont bien. Merci pour les liens, mais je connais ces vidéos. Comme tout bon journaliste scientifique qui essaye de faire un travail d’analyse indépendant, je reviens toujours à la source, c’est à dire aux études scientifiques. Car la lecture des études scientifiques faites par l’IHU marseillais n’est pas indépendante, elle est partisane, et c’est tout à fait normal :) Pas de soucis là dedans.

      C’est bien de s’en servir pour découvrir les éléments de langage d’une des seules équipes au monde qui croit dur comme fer à l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Mais pour vous forger un avis critique il est important de revenir à la base, c’est à dire aux études en les retrouvant sur les plateformes en ligne comme pubmed ou scholar.

      Car étrangement, toutes les études les plus solides, type essais cliniques randomisés contre placebo, en phase précoce de la maladie n’arrivent pas à faire émerger un bénéfice. Je vous l’accorde, l’absence de preuve d’effet n’est pas la preuve d’une absence d’effet. Et c’est pour cette raison que je pense sincèrement que l’hydroxychloroquine pourrait être efficace, mais avec une fenêtre thérapeutique extrêmement réduite (il faut un dosage léger et le prendre très tôt dans la maladie) pour avoir un effet positif si faible que les meilleures études n’arrivent pas à le mettre en avant. J’accorde le bénéfice du doute, mais à ce jour, la quasi-totalité des méta-études ou analyses globales des études ne retrouvent pas de bénéfice sur la mortalité. Statistiquement j’entend. Après, il est dommage que les essais cliniques manquent de puissance, et je pense que nous serons d’accord sur ce point.

      Finalement, j’ose vous inviter à lire d’autres sites et analyses que celle de l’IHU de Marseille pour confronter vos à priori et favoriser l’émergence d’un avis plus nuancé avec l’écoute des arguments contraires. Cela aide beaucoup pour mieux mesurer toutes les facettes de la réalité :)

      Au plaisir de vous lire.

  4. Merci pour cet article très intéressant, que je découvre en même temps que votre plateforme. Je n’ai pas encore vérifié la totalité des données présentées dans votre contenu (j’applique après tout la vérification des informations à toutes les sources, y compris celle-ci :D), et je ne le ferai sans doute pas par paresse ou simplement parce que je trouve des activités plus intéressantes, mais le peu que j’ai vérifié est concordant avec d’autres sources croisées et cela a tendance à me mettre en confiance, alors encore une fois merci. :)

    J’apprécie également le ton, qui conjugue habilement humour très légèrement caustique (vraiment très légèrement, mais je crois en deviner) et politesse.

  5. Bonjour, bien que l’ ensemble de l’Afrique soit peu touché grâce à la jeunesse de sa population.
    Comment expliquez vous que l’Afrique du sud soit par contre, si terriblement touchée.
    Merci

    1. Bonjour Chris,

      C’est une excellente remarque et difficile à aborder et trouver des réponses claires et nettes.

      D’abord, je ne sais pas si on peut dire que l’Afrique du Sud a été “terriblement touchée”. Elle a une mortalité par habitant comparable au Canada ou au Costa Rica, non négligeable mais pas catastrophique comme le top du classement.

      Mais je ne saurais y expliquer les causes véritables. Saturation des services de santé ? Population vieille principalement touchée dans les régions les plus densément peuplée où l’on retrouve les grandes capitales ? Impact des fausses informations sur la non dangerosité du virus (qui auraient été très développé là bas) ?

      L’idéal étant de fonder ses analyses sur des faits, des analyses scientifiques et médicales sur les cas de décès par exemple. C’est un sujet intéressant qu’il faudrait creuser. Je n’ai pas trouvé dans une première recherche des rapports cliniques sur les caractéristiques de patients décédés là bas !

  6. Bonsoir Jérémy,

    Je n’ai pas lu votre étude complète, mais uniquement votre article d’accroche, J’aurais aussi aimé lire dans cet article, des éléments que vous aviez trouvés intéressants dans ce reportage, pour me donner envie de continuer à vous lire, J’ai regardé ce reportage et je souhaite simplement témoigner de mon expérience, en qualité de mère d’une enfant malade, d’une autre maladie infectieuse. Ces dernières années, j’ai constaté que les traitements antibiotiques classiques avaient permis un arrêt, malheureusement provisoire des symptômes de son arthrite de Lyme. Je me suis trouvée face à un dilemme : continuer à la voir souffrir, car on ne peut pas prolonger indéfiniment une antibiothérapie ou trouver des alternatives, Les enfants n’ont pas les mêmes réactions que les adultes, ils ne connaissent pas les effets des gélules ou gouttes qui leur sont prescrites et j’ai constaté que la prise de vitamine D, la prise de phytothérapie et d’aromathérapie avait des effets et stabilisait son état de santé, Dans ce reportage, j’ai vu avant tout, des professionnels de la santé qui cherchaient à faire part de leur expérience, pour que cela profite à tous ceux, qui ne se contenteront pas uniquement du doliprane, lors d’une infection à la covid19,

    Je tiens également à préciser que dans un cadre judiciaire, le Pr Perronne a été capable de poser le bon diagnostic pour mon enfant et ceci bien avant le résultat positif du dernier test, alors qu’un autre professeur m’accusait d’un trouble de munchausen par procuration, Pour moi, il est très bon professionnellement et en plus courageux et s’il lance cette alerte, cela doit nous interroger,

    Si un jour vous décidez de faire un article sur les enfants atteints de Maladies Vectorielles à Tiques, il est clair que j’aurais des choses à dire, Les polémiques auxquelles vous assistez sur la place publique pour la covid19, sont aussi virulentes, mais plus feutrées pour la maladie de Lyme et pour les parents d’enfants malades, qui voient le temps passé sans fonds publics débloqués, sans recherches thérapeutiques concluantes aboutissant à une guérison totale, tout cela devient épuisant,
    Bonne soirée,

    1. Bonjour HC,

      Merci de ce commentaire :)

      Je détaille (plutôt rapidement) les choses bien entendu positives que l’on trouve dans le reportage dans l’enquête dédié. Mais ce sont surtout des lieux communs que tout le monde connait : faire du sport, manger plus sain, des fruits et des légumes et moins ultra-transformés, donc pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus :p

      J’avoue que je préfère botter en touche en ce qui concerne votre témoignage très intéressant sur Lyme car je ne connais absolument pas ce sujet. Malheureusement, je ne pourrais donc rien dire à propos des affirmations du Pr Perronne sur ce sujet. Je sais simplement qu’il a eu le discrédit de la communauté scientifique pour sa théorie selon laquelle la maladie de Lyme aurait été introduite (et créée ?) par la CIA et les nazis. Mise à part cela, je ne sais pas grand-chose dessus.

      Au plaisir de vous lire.

  7. Bonjour,

    Votre article est très intéressant et m’a éclairé sur de nombreux points, merci !
    Cela dit je me permets de vous poser une question sur une de vos observations : pourquoi parlez vous quasi exclusivement en pourcentages ? Vous l’avez effectivement remarqué, en proportions les populations a risques d’Inde et de Madagascar sont faibles par rapport aux nôtres, mais en chiffres réels …? Certes chez nous c’est 32% de notre population qui a un âge supérieur a 55 ans ( c’est a dire donc environ 20 millions de personnes), donc écrasant face a Madagascar et a l’Inde. Mais enfin, a l’échelle, même 85% (mis en gras) de la population en dessous de 55 ans, cela représente tout de même presque 200 millions de personnes au dessus de 55 ans ! C’est écrasant par rapport a nous et rend d’autant plus valide les arguments avancés dans ce documentaire, non ?

    En tout cas, merci pour votre travail !

    1. Bonjour Camille,

      Merci pour ce commentaire ! :)

      Je m’exprime en pourcentage car nous avons des tailles de population différente, ce qui rend les comparaisons impossibles sans pourcentage. C’est pour cette raison que l’on corrige la mortalité du Covid-19 (et de toute autre maladie) par la taille de la population, pour justement pouvoir des créer des comparaisons entre pays. L’Inde est un parfait exemple car ils sont 3ème en nombre de morts du Covid-19 dans le monde. Triste place ? Mais en fait non car si on rapport ce chiffre à la population indienne qui est énorme (c’est plus d’un milliard d’individus) alors cette mortalité devient très faible. Dans mon exemple, c’est pour la démographie et la structure des âges mais ce sont les pourcentages qui nous intéresse :)

      J’espère avoir répondu à ta question.
      A te lire,

  8. Bonjour,
    Cela fait plusieurs mois que je lis beaucoup au sujet de cette pandémie, et pas seulement en France. Je suis convaincu du mensonge contre l’HCQ et d’un lobbying féroce en faveur du remdesivir de Gilead par exemple. Donc je cherche les thèses adverses pour éguiser mon sens critique et chercher la vérité.
    Votre vérité ne remet pas en cause le lobby de BIG pharma qui est un fait. Elle parle de propagande alors même que la télévision française en est une et de façon flagrante. JAMAIS nos médias principaux ne remette en question la doxa gouvernementale, jamais il n’est question de scandale sanitaire actuellement, alors même que le passé a démontré que l’industrie pharmaceutique n’en est pas à son premier coup d’essai en la matière.
    C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité. La propagande officielle et évidente accuse une autre soit-disante propagande qui viendrait à défendre la médecine douce et peu chère. Car votre document n’a aucune explication probante, votre seul argument c’est de dire que les défenseurs de l’HCQ par exemple sont les mêmes qui défendent l’artemisia. Et alors ? En quoi cela fait-il d’eux des propagandistes ou des menteurs ? En rien. Au contraire, Mr Perronne a un courage immense d’affronter le politiquement correct et la doctrine gouvernementale. Il est seul, agressé, critiqué de toute part, visé par l’état et menacé. Mr Raoult a été menacé au téléphone par des médecins de Nantes, où le Dr F. Raffi, palme d’or des revenus versés par l’industrie pharmaceutique (540.000 €), est chef de service. Mais nos médias n’en parlent évidemment pas, motus et bouche cousue. Voyez vous, mal-traités est selon moi un documentaire que l’on devrait diffuser très largement sur les antennes de TF1, France2 ou BFM TV. Cela permettrait à la population de se faire une idée d’une réalité tout autre. Mais les médias sont le 3ème pouvoir. Vous défendez donc ces médias (richissimes et puissants) qui mentent régulièrement et vous attaquez des hommes et des femmes qui sont seuls et qui ont le courage de parler. Etes vous réellement sincère dans vos propos accusateurs ? Permettez moi de douter.

    La véritable propagande, monsieur, c’est celle qui est diffusée quotidiennement sur les ondes de nos grands médias. Je ne cherche pas à savoir pourquoi. Je dis simplement que c’est une réalité évidente. Voyez vous, j’ai décidé il y a quelques années de ne plus avoir de TV à domicile. Mes enfants sont heureux, ils jouent ensemble, font des jeux de société, des parties d’échecs, font du sport, et sont actifs. Pour ma part, je suis très loin du message gouvernementale qui donne le LA, la direction à suivre, la soit-disante vérité diffusée par les médias. Je suis un homme libre et je pense très sincèrement que messieurs Perronne, Raoult, Fouché, Montagnier, Mme Henrio-Caude et tant d’autres, tous ces médecins de ville qui se sont regroupés pour dénoncer l’interdiction de prescrire, sont dans le vérité.

    J’espère que vous vous remettrez en question, que vous vous poserez les bonnes questions, que vous comprendrez que vous défendez les puissants qui mentent pour des profits colossaux ou des intérêts politiques, contre des personnes seules, courageuses et intelligentes. Cela ne vous choque pas ? Vous ne cherchez pas à gratter un peu ? Ou bien vous agissez pour leur compte et êtes rémunéré en ce sens. Un grand nombre de citoyens ne sont pas idiots, ils ont compris ce qui se trame. Ils ont fait des études, des grandes écoles d’ingénieur, médecine, science-po, l’X, Centrale. Nous ne sommes pas dupes.

    1. Cher Fred,

      Merci de partager votre ressenti sur mon article, ce documentaire et sur ce que nous traversons d’une manière générale.

      Vous n’imaginez pas à quel point je comprends ce que vous venez d’exprimer, et à quel point je partage avec vous de nombreux points.

      Je me permet de clarifier tout d’abord quelques points généraux sur moi, et ce site que j’ai crée en 2012.

      Dur à Avaler fonctionne sans la moindre subvention privée et publique. Rien de rien. L’indépendance est totale, elle est garantie et c’est même un argument que je met souvent sur la page d’abonnement pour devenir membre. Vous aurez remarqué qu’il n’y a pas le moindre encart publicitaire, vous n’avez pas besoin d’Ad block sur mon site. L’entièreté de mon fonctionnement provient des lecteurs et des membres, de plus en plus nombreux, qui me confiance dans ce travail d’analyse.

      Maintenant que j’ai évacué ce point important, étant donné que vous avez fait une hypothèse que je serais en conflit d’intérêt, je me permet de vous rappeler que j’ai dénoncé sur Dur à Avaler de nombreux scandales sanitaires autant dans l’industrie agroalimentaire (Big Food) que pharmaceutique (Big Pharma). Consécration de ce travail d’investigation, j’ai publié un livre au doux nom de “Santé, mensonge et (toujours) propagande” pour justement dénoncer les demi-mesures gouvernementales, les collusions avec le secteur privée, les conflits d’intérêts des experts et de nombreuses sociétés savantes.

      J’ai également été en mon temps président d’une association de défense des consommateurs et des citoyens pour développer une meilleure hygiène de vie et faire des analyses objectives et indépendantes de la littérature scientifique.

      Il vous suffira de faire une recherche toute simple sur le site pour découvrir mes nombreux articles qui dénoncent.

      Par ailleurs, je tiens à vous rappeler que moi aussi, cela doit faire plus d’une dizaine d’année que je n’ai pas eu de télévision chez moi. Et je m’en porte très bien, et je ne vois pas spécialement de mal à avoir une télévision chez soi. Tout dépend de l’utilisation que l’on en fait et de la capacité des personnes de dicerner le vrai du faux, et à vous écouter (surtout dans la fin de votre commentaire), nous avons des citoyens parfaitement armé pour faire le tri dans l’information (mais je dois dire que je ne suis pas vraiment d’accord, j’y reviendrais)

      Mais voilà. Mon site ne se limite à dénoncer les faits et les magouilles des géants de l’industrie, mais aussi les magouilles et les arnaques de personnalités isolées et parfois non. D’instituts de santé naturelle ou d’autres groupement qui usent et abusent de stratégies peu recommandables pour faire passer des idées. Mes analyses se portent donc sur toutes les sphères de notre santé. J’essaie, tant que possible, de ne pas faire de critique à géométrie variable.

      Dit plus crument : tout le monde en prend pour son grade. Du coup, je comprends tout à fait que je suis dans une posture délicate. Car si j’ai pu gagner des “admirateurs” en dénonçant tel laboratoire, j’en ai perdu en dénonçant des arnaques naturelles. Mais je prends le risque de décevoir misant sur l’intelligence collective et la discussion pour enrichir des réflexions et faire avancer nos connaissances sur un sujet.

      en l’occurrence, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, Fred, quand vous dites que “JAMAIS nos médias principaux ne remette en question la doxa gouvernementale, jamais il n’est question de scandale sanitaire actuellement, alors même que le passé a démontré que l’industrie pharmaceutique n’en est pas à son premier coup d’essai en la matière.”

      Pourquoi ? Car nous avons eu la possibilité de voir dans les plus grands médias mainstream que sont LCI, Cnews ou BFM TV les principaux protagonistes des thèses favorables à l’HCQ, comme le Pr Perronne, Raoult (moult fois invité et interviewé par ces médias) ou encore les professeurs Toussaint ou Toubiana qui ont ouvertement remis en cause les décisions gouvernementales et les prises de positions d’autres scientifiques.

      Nous avons même pu voir de nombreux politiciens français faire la promotion de l’hydroxychloroquine sur pratiquement tous les plateaux TV, vantant son efficacité pour se remettre pied, quand bien même ceci constitue une bien piètre preuve médicale.

      De ce côté là, je trouve que l’équilibre a été plutôt respecté, voir parfois un peu trop, avec des journalistes très complaisants pour certains, comme le professeur Raoult pour lequel le tapis rouge était généralement déroulé.

      Ensuite, je ne nie pas que certains médecins, comme Perronne ou d’autres, que l’on peut assimiler à des lançeurs d’alerte, aient pu recevoir des menaces et des intimidations, mais n’oublions que c’est exactement la même chose de l’autre côté. Je connais bon nombre de médecins qui ont reçu des menaces de mort, des intimidations, des appels menaçants, etc. Je pense très sincèrement que tout ceci se déroule dans les deux camps tellement les positions se sont polarisées avec des comportements extrémistes que je ne cautionne absolument pas, et que je dénonce fermement.

      Je tiens à rappeler fermement que je ne défend aucun média. Ceci est votre interprétation sur une base que je trouve plutôt obscure, puisque je me fiche bien de ce peuvent dire les médias, qu’ils soit mainstream ou pas, ce qui m’intéresse ce sont les évidences scientifiques et les arguments.

      Je vous trouve un poil malhonnête avec moi quand vous dites que “votre seul argument c’est de dire que les défenseurs de l’HCQ par exemple sont les mêmes qui défendent l’artemisia”, alors que c’est bien évidemment faux. L’article démontre en plusieurs points les erreurs et approximations des protagonistes du documentaire.

      Je me permet de vous rappeler ce qui est écrit dans mon article, mais le problème avec l’artémisa et le Pr Perronne dans ce documentaire, n’est pas du tout que ce professeur défende les deux, mais bien qu’il avance des hypothèses très improbable de guérison du covid-19 en l’absence de base scientifique alors que d’autres paramètres, que je développe en détail et en toute transparence dans cet article, expliquent d’une manière autrement plus fiable les différences de létalité que l’on observe.

      Mais je tiens à vous rappeler que je comprends tout à fait votre ressenti, que je partage sur plusieurs points. Bien sûr que Gilead a déployé un lobbying colossal pour faire passer un traitement inefficace. C’est un scandale que je réserve un article d’ailleurs à paraître bientôt. Je suis très haut fait des manœuvres des industriels pour obtenir des autorisations de mise sur le marché et des faveurs des médecins, pour lequel je me suis fait une spécialité (vous devriez décidemment lire mon livre !)

      Pour conclure, je ne dirais jamais que la majorité des citoyens français sont des idiots, je ne me le permettrais pas. Et cela n’est pas vraiment en lien avec ce dont on parle. On parle de manipulation et d’outils scientifiques et cognitifs pour se forger un avis critique, libre et éclairé. Ce n’est pas aisé de pouvoir faire cela, surtout dans un monde où tout le monde essaye de nous convaincre avec des méthodes peu scrupuleuses (comme peuvent le faire l’industrie pharma mais aussi de la santé naturelle).

      Au plaisir de vous lire et mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

      1. Bonjour Monsieur,

        Merci d’avoir pris le soin de me répondre, et avec courtoisie. Je vais donc essayer d’en faire de même.

        Ma réponse a été bien évidemment très courte, trop courte, assez peu étaillée car je ne vais pas répondre à un article sous la forme d’un autre article. Il y a tellement de choses à dire.

        Je me répète, j’ai l’intime conviction qu’il y a une volonté forte de bloquer les traitements thérapeutiques qui pourraient favoriser la rémission de la COVID. Pourquoi ? Je ne sais pas, probablement pour de multiples raisons, dont le caractère technocratique de notre administration centrale, doublé d’un lobbying très puissant de BIG pharma.

        Il y a plusieurs raisons qui me poussent à penser cela.
        *** Tout d’abord, un groupe de médecins a trouvé de façon empyrique un moyen de réduire quasiment à néant le nombre de malades hospitalisés et le nombre de décès. C’était au mois de mai 2020. Le Dr Erbstein, généraliste en Moselle, avec quelques confrères, a proposé un traitement issu du protocole du Pr Raoult mais sans l’HCQ. Il a observé une rémission quasi totale de ses patients (une centaine), ainsi que ses confrères. Après avoir alerté les médias locaux, la nouvelle remonte à Paris, et il reçoit ordre de se taire via l’ordre des médecins.
        Je peux comprendre que l’état ne veuille pas qu’un médecin rende public certaines “découvertes” médicales, car ce n’est pas le rôle des médecins, mais celui des chercheurs. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas poursuivre dans la voie de la recherche, de chercher à confirmer que ce traitement est efficace ? Car il est efficace. Ce médecin a simplement fait son travail, il a soigné ses patients. Il a essayé de partager ses connaissances pour le bien de tous.
        Vous doutez de ses dires ? Quel serait son mobile alors ? Il mentirait ouvertement ainsi que ses confrères ? Alors comment expliquez vous qu’un très grand nombre de médecins prescrivent l’azytromicine aujourd’hui ? Je connais de nombreux amis ou connaissances qui ont bénéficié de ce traitement et avec une réussite en 48h en moyenne.
        Vous pensez que cette approche n’est pas scientifique ?
        Quel est l’objectif ? Soigner, être efficace ? ou respecter scrupuleusement les règles établies en matière de recherche scientifique ? Les études en double aveugle ne sont pas une vérité absolue. C’est une méthodologie, certes, mais qui s’applique surtout à la recherche sur une échelle de temps assez longue. Elle ne s’applique à la médecine de guerre ou d’urgence.
        Or cette épidémie est une situation d’urgence, il faut que les médecins soignent les malades, avec les molécules dont ils disposent.
        Un exemple : Lorsque vous allez voir votre médecin et que vous avez des symptômes qui laissent penser à une certaine pathologie, mais que votre médecin a des doutes. Que fait-il ? Il émet des hypothèses, et il vous prescrit certains médicaments pendant une courte période. Puis il vous dit “revenez me voir si cela ne s’améliore pas”. Que fait-il ? Il essaie un traitement. Cela fait il de lui un charlatan, un imposteur ? Non bien sûr. Il fait son métier de médecin, il soigne, il essaie des traitements, en général anti-viraux, antibiotiques, …etc.

        Donc le Dr Erbstein et ses confrères ont fait leur métier de médecins, en s’inspirant de la littérature actuelle, notamment des travaux des scientifiques chinois et du Pr Raoult. Et ce n’est pas 1 patient qu’il a soigné, mais plusieurs dizaines, au delà de 100.
        Cela déplait aux puristes de la recherche bien sûr. Mais que pensent les patients ? Ceux qui auraient pu y rester ou être mis en coma artificiel et qui ont été guéris en quelques jours sans hospitalisation ? Tout cela est du bon sens.
        On peut se demander véritablement pourquoi l’administration centrale a interdit à ces médecins de prescrire, et surtout pourquoi rien n’a été fait pour vérifier que ce traitement fonctionnait bien !

        *** Un rapport d’étude parlementaire au sujet du traitement de la crise du COVID par le gouvernement mentionne deux axes de recherche : un axe sur les traitements et un axe sur les vaccins.
        La recherche des traitements s’est cantonné à des essais thérapeutiques comme Discovery, ou Hycovid à Angers. Discovery était une initiative Européenne. On connaît les lenteurs des actions au niveau Européen. Pourquoi avoir mis en place un projet aussi grand dont on savait que les résultats ne viendraient pas à temps ? Le gouvernement nous a tenu en haleine en annonçant des résultats rapides pour le mois de mai 2020. Evidemment rien, aucun résultat, un flop total. Quant à HYCOVID, malgré une réduction de près de 50% de la mortalité à 28 jours pour les patients sous HCQ versus placebo, avec un résultat jugé statistiquement non significatif lié à une taille trop petite de la cohorte de patients, l’essai HYCOVID a été abandonné. Alors que des sommes colossales ont été investies dans la recherche d’un vaccin, la recherche sur l’efficacité d’un traitement qui a fonctionné pour certains médecins n’a pas abouti.
        Un très grand nombre de médecins a pourtant prôné l’utilisation de ce protocole car ils l’ont essayé et ils ont observé empiriquement son efficacité.
        Lorsque l’on a un peu de bon sens, on perçoit aisément une volonté peu farouche de trouver un traitement simple et peu cher. En revanche, le remdesivir, traitement en intra-veineuse, couteux et inefficace, a trouvé beaucoup plus facilement une AMM de la part de Bruxelles… Vous avez dit lobyying ? Un scandale de plus, non repris par nos médias (TFA, France2, BFM TV). Pourquoi ?

        Cet acharnement a vouloir à tout prix vérifier l’efficacité d’un traitement, très connu comme l’HCQ, par des protocoles de recherche en double aveugle très longs, reflète la domination de la médecine de recherche en laboratoire sur la médecine de terrain et d’urgence. Cette domination intervient au plus haut niveau de l’état. C’est incompatible avec une épidémie qui par définition peut nous surprendre et avec laquelle il faut agir vite.
        Il est incompréhensible que l’état ait interdit (HCQ) ou pas incité (azytromicine) à utiliser certains traitements comme contre le COVID au seul motif que des études “sérieuses” (et très longues) n’ont pas été réalisées.
        Car si le principe de précaution est avancé à chaque fois contre ces traitements déjà très connus, comment expliquez alors un tel engouement pour un vaccin ARN qui n’a jamais été utilisé chez l’homme, qui a été développé en un temps record, et dont les données scientifiques n’ont pas été publiées ou que partiellement ?
        Il ne faut pas être médecin ou chercheur pour comprendre que cette histoire est plus que louche.

        *** Les vaccins
        Nous avions bien compris que le gouvernement s’étant enfermé dans l’interdiction d’essayer des traitements qui avaient faits leur preuve pour certains médecins, il se dirigeait tout droit vers la vaccination. Mais quelle vaccination ?… Une vaccination inédite avec une thérapie qui consiste à injecter du matériel génétique dans notre corps, pour que nos cellules se mettent à produire une protéine contre le Sars-COV2. En toute honnêteté, j’ai le sentiment de lire un livre de science-fiction de mauvaise augure. Les apprentis sorciers des laboratoires pharmaceutiques, avides de dividendes, ont une occasion inespérée de tester le produit de leurs recherches, qui a environ une décennie, sur une très large population. Comment notre gouvernement, et surtout Bruxelles, peut-il autoriser aussi promptement pareil traitement, pareil thérapie ??? Encore une fois, il ne faut pas être médecin pour comprendre qu’il s’agit là d’une domination scientifique évidente des laboratoires au plus haut niveau de l’Europe.

        En conclusion, alors qu’il fallait protéger les plus fragiles, traiter les personnes atteintes avec des protocoles peu couteux et par la médecine générale très bien répartie sur le territoire, prôner l’accent sur les défenses immunitaires naturelles et le grand air, le gouvernement a préféré :

        – l’interdiction de tout traitement (hormis le remsedivir, inefficace et dangereux),
        – le confinement, décision inédite et catastrophique sur de très nombreux aspects,
        – la vaccination avec une technologie à ARN toute nouvelle sans aucun recul à moyen et long terme.

        Comment faire confiance à ce gouvernement qui a montré maintes fois son incapacité à maîtriser cette épidémie somme toute pas si mortelle. En effet :
        Les chiffres de l’INSEE montrent ceci :
        taux de mortalité mensuel annualisé pour 1000 habitants :
        NOV 2020 : 12,1
        AVR 2020 : 12,4
        JAN 2017 : 12,2
        JAN 1997 : 12,0
        JAN 1990 : 11,7
        FEV 1986 : 12,4
        JAN 1985 : 12,2
        FEV 1983 : 11,9
        FEV 1981 : 12,1
        MAR 1976 : 12,3
        FEV 1978 : 12,8
        JAN 1975 : 12,5

        On notera tout de même 2 pics de mortalité dans la même année 2020, tandis que toutes les années antérieures n’ont connu qu’un seul pic de mortalité (en général la grippe saisonnière).
        Mais la mortalité observée, que ce soit en avril ou en novembre, ne dépasse pas les chiffres antérieurs. Par ailleurs, on peut comprendre ce 2ème pic comme une 2ème épidémie en automne. En effet, il s’agissait d’un variant du premier virus (dixit IHU Marseille).

        – Cette mortalité est essentiellement aggravée par l’absence totale de soins au printemps. Doliprane, insuffisance respiratoire, et coma artificiel pour intubation ! Aucun traitement, pourquoi cet acharnement contre des traitements très connus et largement distribués ?
        – Fallait-il détruire à ce point toute notre société pour des taux de mortalité si “communs” ?
        – Fallait-il reconduire le confinement à l’automne ?

        Aucune étude sérieuse ne démontre l’efficacité du confinement, méthode archaïque et moyen-âgeuse, indigne de notre époque moderne et technologique.

        Je pense que c’est une crise multi-factorielle :
        – désorganisation de notre administration
        – réduction drastique des moyens attribués aux hôpitaux (notamment les soignants)
        – domination scientifique de l’industrie pharmaceutique qui exerce des pressions colossales sur nos décideurs, puissant lobbying
        – mimétisme des décisions gouvernementales – “il faut faire comme les voisins” – cf expérience de Ash ou de Miller
        – jeunesse des politiciens de LREM et de ses députés, inexpérience politique – un nombre important n’a pas dépassé la cinquantaine ou très peu voire aucune expérience politique. Manque de vision globale pour la France, débat politique affaibli, pouvoir des députés affaibli
        – puissante influence des médias de masse, notamment télévisuels, propagande pour l’acceptation de la stratégie gouvernementale.

        En réponse à votre remarque sur le fait que messieurs Raoult, Perronne et autres aient été beaucoup médiatisés : certes, mais en leur défaveur, toujours à charge. Discrédit général porté sur leur personne, insultes de la part de certaines personnalités qui les ont traités de “charlatans”, appel du conseil de l’ordre (probablement exigé par le ministère).

        Encore une fois, quel serait le mobile de ces personnes qui ont le courage d’affronter le gouvernement et risquent gros à s’exposer ainsi ? Aucun si ce n’est la volonté de dire la vérité aux Français. Evidemment ça dérange le politique…

        Note positive tout de même : J’ai beaucoup apprécié les interview de Mr Raoult par Mme ferrari et de Mr Ruquier. Très respecteux et questions précises sans agressivité. Merci à ces journalistes. Ils ont montré qu’il était encore possible de faire du vrai journalisme.

      2. Cher Fred,

        Oui, la médecine et l’évaluation thérapeutique ne sont pas des choses simples auxquelles on peut répondre rapidement. J’en conviens. Merci de partager vos avis et vos questionnements ici.

        Avant tout, je vous invite à vous abonner à Dur à Avaler pour découvrir les analyses payantes sur de nombreux sujets que vous soulevez pour découvrir le travail de fond que j’ai fait, notamment sur les questions de l’azithromycine.

        Mais je vais me permettre d’en parler un peu ici.

        Les expériences de terrain du docteur Erbstein sont intéressantes mais ne permettent malheureusement pas de conclure à l’efficacité de sa prescription d’antibiotique de la famille des macrolides.

        Pourquoi ? Car faire une petite expérience sur une centaine de patients sans groupe contrôle ne permet pas de répondre à la question la plus importante : est-ce que mon traitement est plus efficace qu’un simple doliprane ou que les soins standards ?

        Car avec seulement 100 patients, le Dr Erbstein avait toutes les chances d’avoir 100% de guérison, si en plus ces patients n’avaient pas de facteur de risque où étaient en bonne santé. Vous voyez, on se retrouve avec ce genre d’expérience avec beaucoup plus de questions que de réponses. Raison pour laquelle nous avons en médecine opté pour les essais cliniques contrôlés et randomisés. Ce n’est pas vraiment pour embêter les médecins, mais car c’est la méthode la plus rigoureuse pour apporter des réponses et soigner au mieux les malades.

        La prescription d’AZT est d’autant plus étonnante que c’est un antibiotique pour lutter contre les surinfections bactériennes lors d’infections respiratoires virales. Les antibiotiques n’ont pas d’efficacité sur les virus, vous le savez bien j’imagine.

        Or, et vous l’apprendrez dans mes enquêtes, la prévalence de surinfection bactérienne avec la C-19 est de moins de 10% selon les études. Autrement dit, on propose d’utiliser un antibiotique à large spectre, sans ciblage précis, pour un bénéfice éventuel qui ne toucherait que moins de 10% des malades ? En prenant le risque de créer des dysbioses intestinales avec l’utilisation des antibiotiques, de dégrader la qualité de la flore bactérienne et donc de dégrader la digestion et l’immunité même de ces personnes.

        Car je vous le rappelle, mais notre intestin est notre centre névralgique de notre immunité. Qui plus est, ceci est tout à fait paradoxale avec la lutte mondiale et urgente contre les résistances massives aux antibiotiques à cause justement d’une utilisation déraisonnée… Ce que propose pourtant le Dr Erbstein.

        C’est pour moi extrêmement contradictoire, en plus d’être dangereux pour les patients.

        D’ailleurs, le grand essai clinique international Solidarity a évalué l’efficacité de l’AZT, et n’a trouvé malheureusement aucun bénéfice de cette prescription sur la mortalité du au C-19.

        N’oublions pas que les médecins doivent respecter le code de déontologie et de la santé publique, et notamment le devoir de prudence quand ils s’expriment à propos de thérapie. Ces derniers ne doivent faire état que des données validées et sérieuses de la science, et le faire avec prudence en mesurant les impacts que cela peut avoir sur la population.

        Crier victoire en l’absence d’étude sérieuse publiée dans les standards de la recherche clinique n’est pas ce qu’on peut appeler être prudent ni vraiment respectueux eu égard du code de la santé publique et du devoir des médecins envers les malades.

        A ce titre je me permet de vous répondre sur votre exemple d’un médecin qui traiterait un malade en fonction des hypothèses. Je dois dire que ce n’est fort heureusement pas vraiment comme ça doit se passer. Un médecin a bien sûr des hypothèses sur votre potentielle maladie, avec un degres de certitude, qu’il va affiner avec les outils à sa disposition : des examens médicaux, des prises de sang, des radiographies, des tests en tout genre. Les médecins ne jouent pas à la roulette russe, ou essaient de ne pas le faire avec leurs patients.

        Par exemple, et c’est un vrai exemple de mon propre cas, je me suis fait mal au cou et je suis allé voir mon généraliste. Il a bien vu que j’avais mal au cou. M’a-t-il prescrit un médicament d’emblée ou des séances de kiné ? Cela aurait été peut-être légitime, mais non, il m’a demandé de faire plusieurs analyses radio, des IRM pour vérifier la nature du problème, sa gravité, sa localisation exacte pour ensuite me prescrire le traitement le plus adaptée à ma situation.

        Bien sûr ce n’est pas une science exacte, et on peut dire que le traitement d’une maladie va surtout commencer par les probabilités les plus élevées que les symptômes correspondent à cette maladie. Parfois on se trompe, parfois non, ce n’est pas simple pour les généralistes qui sont au contact de la population pour les bobos du quotidien.

        Concernant le vaccin à ARN, j’ai publié une enquête évolutive sur ce sujet ici et qui répond en partie à vos questions légitimes :

        https://www.dur-a-avaler.com/vaccins-contre-le-covid-19-des-promesses-et-des-risques/

        Oui, toutes les données sur les vaccins ont été publié dans des journaux scientifiques à comité de lecture, avec toutes les données en accès libre au public (que j’ai moi-même pu lire en intégralité).

        Je détaille notamment dans cet article pourquoi nous avons pu développer en un temps record ce vaccin. Ce n’est pas quelque chose de mystérieux ou de suspicieux, mais il faut se renseigner pour lever des zones d’ombre qui nourrissent malheureusement des inquiétudes et des interrogations, ma foi tout à fait légitime.

        Et c’est aussi mon travail de faire ceci, raison pour laquelle je vous remercie de commenter pour me permettre de clarifier des points et de lever des doutes et des blocages.

        N’hésitez pas non plus à lire mon article sur le confinement :

        – Confinement : la pire stratégie de santé publique ?

        Je remarque avec joie que vos positions sur l’absence de voix dissonantes dans les médias s’est atténué avec la reconnaissance du passage de ces nombreuses voix alternatives dans les grands médias, et qui ont pu s’exprimer toute en longueur et sans agressivité de la part des journalistes.

        Comme quoi, on peut aisément avancer dans nos débats et discussions quand on s’exprime avec courtoisie et respect.

        Merci à vous.

  9. Je ne suis pas d’accord avec vous sur de nombreux points.
    – Essais randomisés : non, c’est de la méthodologie qui n’est pas un dogme. On peut très bien tirer des conclusions sur 100 patients. Il n’est pas question de conclure sur la guérison ou pas, mais sur la rapidité de guérison. Sur 100 patients, il a observé une augmentation significative de la durée de guérison.
    Quant à l’étude Solidarity, je ne lui accorde quasi aucun crédit. Mis en place par l’OMS, qui est financée en grande partie par les labos, no comment. Toutes ces grandes études sont plus de la comm que des études “sérieuses” comme vous dites.
    J’ai beaucoup plus confiance dans un médecin de ville qui me dit qu’il a observé un temps de rémission bien plus réduit sur une centaine de patients que dans une étude financée par des organisations mondiales ou des labos. Et oui, j’ai perdu absolument toute confiance dans notre système de santé occidental. Il est corrompu et un seul paramètre compte : l’argent, les profits. C’est même une évidence. La santé est moins importante que les profits. Dire le contraire c’est être vraiment naïf.

    – vaccins à ARN : j’ai pas mal lu sur cette technologie. Elle a une dizaine d’années. C’est au stade de la recherche et c’est prometteur. Mais certainement pas au stade de la production à grande échelle. On jour aux apprentis sorciers avec nos cellules et notre ADN.

    Rappelons un petit point historique sur les vaccins, et sur l’institut Pasteur :

    L’institut Pasteur connaît une situation financière délicate dans les années 1960 qui le pousse à demander des subventions de l’État français en 1965. Le déficit, issu d’une situation délicate déjà signalée en 1934 par Alfred Lacroix, est alors en 1961 de dix millions de francs.
    Cet appui lui est accordé sous la condition que les activités de production et de commercialisation soient clairement distinctes de la recherche. Après un premier accord avec le laboratoire Roger Bellon, l’institut finit par créer sa propre entreprise en 1972, Institut Pasteur Production (IPP), désormais Sanofi Pasteur. En 1974, Sanofi entre à hauteur de 35 % dans le capital d’IPP, cette participation devient majoritaire en 1980.

    On constate tout de suite que la recherche a besoin du secteur privé et de son financement. Les laboratoires privés vont phagocyter ce centre de recherche médical initialement national et créé par Pasteur lui-même.

    En janvier 1985, les deux secteurs de production sont séparés entre Pasteur-Sanofi diagnostics à qui revient la production des produits de diagnostic (réactifs biologiques) et Pasteur-Mérieux, pour la production de vaccins et de sérums. L’institut Mérieux devient, lui aussi, majoritaire (51 %) dans son association avec l’institut Pasteur.

    Dès les années 1970, l’injection régulière de vaccins contenant des composants aluminiques est suspectée
    d’être un des facteurs à l’origine du développement observé des maladies allergiques, du fait de la
    stimulation de la réponse IgE spécifique par les sels d’aluminium (les Immunoglobulines E sont capables de
    déclencher des réactions rares mais sévères, de type allergiques immunitaires).
    Pour cette raison, au début des années 1970, l’Institut Pasteur remplace dans ses vaccins les sels
    d’aluminium par le phosphate de calcium, composant naturel de l’organisme humain.

    L’Académie de médecine reconnait que l’aluminium vaccinal peut atteindre le cerveau : « La concentration
    d’Al va en décroissant : rein> rate> foie> cœur> ganglions> cerveau ».
    Les recherches scientifiques internationales mettant en cause l’aluminium vaccinal sont probantes. Les
    publications de ces travaux paraissent dans des revues à comité de lecture réputées. De nouvelles
    découvertes sont régulièrement publiées, y compris maintenant en Amérique du Nord, en Israël et en
    Chine.

    Oui. Mais un mur de silence ou d’opprobre s’élève dès que la sécurité vaccinale est questionnée.
    Ainsi, face à la découverte de l’implication possible de l’aluminium vaccinal dans la survenue de la MFM (Myofasciite à Macrophages),l’Afssaps (Agence du médicament) a diligenté et financé en 2002 une étude épidémiologique exploratoire. Cette étude a été confiée au département de pharmacologie du CHU de Bordeaux, qui l’a menée en 2003. Les résultats ont attesté la présence de myalgies, arthralgies et asthénie, avec des limitations fonctionnelles importantes, associées à des anomalies objectives à certains examens complémentaires (électromyogramme, enzymes musculaires, anomalies immunologiques) ; ils ont montré aussi qu’il existait un lien entre vaccination et lésion au site d’injection des vaccins ; mais ce type d’études ne pouvait
    permettre de conclure à l’existence d’un lien entre la lésion musculaire et les symptômes cliniques : « Pour
    qu’une telle association puisse être étudiée de façon valable, il serait nécessaire que soient comparés des cas
    et des témoins en appliquant pour la sélection des cas une définition préétablie de la maladie ».
    L’Afssaps a alors sollicité l’avis de son Conseil Scientifique. Celui-ci s’est réuni le 5 mai 2004. Il a considéré
    qu’« il n’y a pas à remettre en cause la balance bénéfice-risque des vaccins contenant un adjuvant
    aluminique ». Et contre toute attente, il « ne recommande pas, à ce jour, la réalisation de nouvelles études
    épidémiologiques ».
    Le conseil scientifique de l’Afssaps n’a donc pas suivi les conclusions de l’étude épidémiologique indiquant
    que des études complémentaires étaient nécessaires.
    A l’époque, E3M (Association Malades de myofasciite à macrophages) a dénoncé les conflits d’intérêts concernant la majorité des membres de ce Conseil Scientifique. Les conflits d’intérêts ne sont pas d’aujourd’hui.

    Quelques années plus tard, lors de « l’affaire du Mediator », le député Gérard Bapt
    interpellera le ministre Xavier Bertrand en ces termes : « Nous avons, monsieur le Ministre, une mission, qui
    est de restaurer la crédibilité de la parole publique en matière de Santé Publique. (…) A l’évidence le
    problème des conflits d’intérêts domine la question. L’idée que vous avez émise de ce que plus aucune
    décision ne serait valide et devrait être annulée si les règles concernant la gestion des conflits d’intérêts, par
    telle instance ou commission n’étaient pas respectées, est une décision très forte. (…) Cela pourrait se passer
    pour l’Association des Malades atteints de Myofasciite à Macrophages qui, alors qu’une instance bordelaise
    avait indiqué une étude à faire, s’est vu bloquée par un conseil scientifique pourri de conflits d’intérêts.
    Depuis 2004, ces gens sont en attente. C’est vers ces patients là aussi, et pas seulement vers l’opinion
    publique, qu’il faut restaurer la confiance ».

    Des affaires comme celle-ci, il y en à la pelle. Le problème central c’est le transfert de la recherche et de la pharmacologie vers l’industrie privée dès les années de l’après-guerre. Notre système de santé est guidée, contrôlée, financée et orientée par l’industrie pharmaceutique. Toute industrie a pour objectif premier générer des dividendes. Et plus les dividendes sont importants, plus les enjeux le sont aussi. Ainsi, cette industrie est la plus riche du monde, la plus profitable. Je dirais aussi la plus dangereuse.

    Nous sommes donc dans une situation inextricable. Notre santé dépend d’une industrie qui a le pouvoir absolu, celui de l’argent, du très gros argent. Les études publiées sont souvent biaisées, orientées, et c’est bien logique car à la clé on parle de milliards de chiffre d’affaire. Cette industrie est surpuissante et il faudra bien un jour changer de système, faute de quoi nous courrons à notre perte.
    Aussi, vous parlez d’un système avec des études “sérieuses”. Mais vous faîtes erreur car précisément il faut se méfier des études réalisées par le secteur privé dont les intérêts sont avant tout financier.

    Vous n’êtes pas d’accord avec ma vision des choses ? Permettez moi de penser que vous êtes bien naïfs dans ce cas. Où se trouvent les milliards se trouvent les vautours. Il y a bien des milliers d’exemples sur ce sujet, mais il est inutile de les citer, c’est logique et évident.

    Je ne fais confiance qu’à ma logique et aux faits. Les études sérieuses de ces laboratoires le sont peut être mais à condition qu’elles leur soient profitables…

    1. Cher Fred,

      Vous dites que sur “100 patients, il a observé une augmentation significative de la durée de guérison.”

      Oui mais une augmentation significative par rapport à quoi ? J’espère que vous comprenez qu’en l’absence d’un groupe contrôle ou comparatif, il est impossible de savoir si ce qu’il a observé est mieux, identique ou pire qu’un autre traitement.

      C’est tout le principe de faire des essais cliniques contrôlés et randomisés. Ce n’est pas un dogme en science. C’est la référence et ce n’est pas la référence pour rien. Ce sont les études qui nous permettent de contrôler au mieux les biais et d’apporter un lien de causalité entre le traitement et la maladie.

      Je peux comprendre que vous ayez perdu confiance dans certains pans de la recherche scientifique, et c’est triste et dommageable pour la suite. fort heureusement pour vous et pour moi, la majorité des généralistes qui prescrivent et des associations de généralistes font confiance à ces grandes études et attendent les résultats pour adapter leurs pratiques cliniques. Ces médecins conservent bien sûr leur esprit critique face à ces résultats.

      L’observation du Dr Erbstein est sujette à tellement de biais d’observation, de confirmation, avec un nombre de facteurs de confusion si important et sans groupe contrôle, qu’il est décemment impossible de s’en servir. Et d’après ce que vous m’avez dit, le Dr lui-même a reconnu qu’il fallait faire des études et publier des données en bonne et du forme pour faire changer les pratiques médicales.

      Connaissez-vous l’association médicale française Prescrire ? Cette association est totalement indépendante et composé de médecins, généralistes, spécialistes, de ville ou d’ailleurs et se trouve être très méchante et dure contre l’industrie pharmaceutique établissant tous les ans les listes noirs des médicaments. Or il se trouve que cette association qui n’a aucun intérêt à défendre ou attaquer traitement ne recommande pas l’HCQ ni l’AZT par manque d’efficacité, et exposant à certains risques (contrôlés bien sûr) mais faisant pencher la balance bénéfice/risque du mauvais côté.

      L’OMS n’est pas une sainte. Mais les études conduites au cours de cette pandémie sont critiquables sur la méthode, et non sur les liens d’intérêts potentielle de l’OMS. Ce serait une erreur que de rejeter ces résultats sur cette base là uniquement. Car n’oublions pas que l’IHU marseillais du Pr Raoult a reçu plus de 150.000 € ds Sanofi, le producteur du plaquénil (HCQ) qui a vu sa côte en bourse grimper avec les annonces de l’IHU. Peut-on parler de liens d’intérêts ? A voir. Mais je préfère regarder en premier la qualité des travaux plutôt que de rentrer trop rapidement et facilement dans des attaques Ad hominen.

      Pour la recherche médicale, heureusement que l’industrie est là pour investir (et encore ce point est discutable pour la recherche sur le vaccin contre la covid où d’important fond public ont été injecté…) car le secteur n’a tout simplement pas les moyens de le faire.

      Il faut tout de même garder en mémoire que ce sont des entreprises privées et qu’elles rendent un bénéfice à la société en permettant de produire des thérapies pour sauver des gens, et qu’elles doivent donc faire des bénéfices. Après, tout est une question d’équilibre, de confiance et de transparence.

      Les dérives sont nombreuses et bien documentés, mais heureusement que les scandales ne représentent pas la majorité des cas. Il y a bien sûr d’importants et nombreux points qu’il faudrait améliorer : du contrôle des liens d’intérêts, à la qualité et de l’évaluation par le gendarme du médicament, aux cahiers des charges plus rigoureux pour obtenir les AMM, etc, etc.

      Des points que je détaille dans mes articles et mes ouvrages sur ces sujets.

      Votre vision est bien trop extrême. Sans nier l’importance de Big Pharma et la puissance de son lobbying, il ne faut pas aller trop loin et jeter le bébé avec l’eau du bain. Votre dernier point fait référence au biais de publication, et c’est un problème bien connu du législateur et des professionnels de santé.

      Il y a beaucoup de choses à changer. C’est indéniable. Mais au-delà de ce simple débat qui dépasse le fond de cet article, les meilleurs études et indépendantes ne montrent pas d’efficacité du protocole qu’aurait développé le Dr Erbestein, à mon grand regret. Ni pour l’ivermectine, ni pour l’HCQ.

      N’oublions pas aussi que l’industries pharmaceutiques englobent également les producteurs de compléments alimentaires, de vitamine D, etc. Je me démontre dans mon article réservé aux membres, mais le Pr Holick tire justement bénéfice de ces études positives sur la vitamine D pour se faire beaucoup d’argent, avec rémunération directe de l’industrie pharmaceutique.

      Il faut être objectif en toute circonstance, et pour toutes les situations.

  10. Bonjour,
    Je désespère de vous convaincre. Et je pense que c’est réciproque.

    *** “Oui mais une augmentation significative par rapport à quoi ? J’espère que vous comprenez qu’en l’absence d’un groupe contrôle ou comparatif, il est impossible de savoir si ce qu’il a observé est mieux, identique ou pire qu’un autre traitement.”
    >>>NON. Il n’est pas nécessaire d’avoir un groupe contrôle pour vérifier si un traitement a un effet positif. Il suffit d’avoir un nombre de patients suffisant et un ou plusieurs critères caractéristiques, comme la charge virale par exemple ou tout simplement le nombre de personnes qui partent en REA, ou qui décèdent. Sur 100 patients, si aucun ne part en REA alors qu’avant un nombre significatif y partait, c’est suffisant pour moi pour dire qu’il y matière à investigation . Votre approche est typique d’un mathématicien mais pas d’un physicien. Un mathématicien cherche la vérité absolue, mathématiques (1=1), le physicien cherche une vérité qui est empirique et sujette à évolution dans le temps. La médecin n’est pas une science exacte, ce ne sont pas des mathématiques mais plutôt ce que j’ai appelé de la physique.
    Oui je vais à l’encontre du dogme actuel . Inutile de me répéter que c’est comme ceci ou comme cela qu’il faut faire. Vous perdez votre temps. J’ai une approche empirique et pragmatique. Je pense que vous confondez la médecine de la recherche et la médecin de guerre , sur le terrain. Je me fous de ce que les “grands pontes” disent. Je ne suis pas du tout impressionné par ces “docteurs” en médecine. J’ai ma logique, mon raisonnement, cela me suffit.

    *** “C’est tout le principe de faire des essais cliniques contrôlés et randomisés. Ce n’est pas un dogme en science. C’est la référence et ce n’est pas la référence pour rien. Ce sont les études qui nous permettent de contrôler au mieux les biais et d’apporter un lien de causalité entre le traitement et la maladie.”
    >>>NON. Votre référence c’est précisément ce que j’appelle un dogme, ou un axiome en mathématiques. Si vous imaginez l’hypothèse que votre axiome est faux, tout le reste est faux. Il est donc très important de ne pas se figer sur des axiomes en médecine, et de les considérer plutôt comme des choix méthodologiques, des modes en quelque sorte. Qui sait, dans quelques années, on utilisera une autre méthode, n’est-ce pas ?
    D’ailleurs, la médecine n’est pas née avec ce principe d’essais cliniques randomisés. Ces essais sont très intéressants dans le cadre de la recherche avec des molécules nouvelles (comme le remdesivir par ex). mais c’est très lourd, couteux et parfois rend les choses infaisables (comme c’est le cas pour Discovery) car trop de contraintes. Et non, ce n’est pas LA référence dans l’histoire de la médecine. C’est peut être la référence du moment oui, mais j’y suis opposé dans certains cas comme l’HCQ en pleine crise du covid. Il fût un temps où la référence disait que la terre était plate. Et on brûlait les opposants à ce dogme.

    ***Je peux comprendre que vous ayez perdu confiance dans certains p labos. Ce sont les labos qui ont décidéans de la recherche scientifique, et c’est triste et dommageable pour la suite. fort heureusement pour vous et pour moi, la majorité des généralistes qui prescrivent et des associations de généralistes font confiance à ces grandes études et attendent les résultats pour adapter leurs pratiques cliniques. Ces médecins conservent bien sûr leur esprit critique face à ces résultats.
    >>> “Fort heureusement” ? Et pourquoi c’est heureux monsieur ? Ce n’est pas heureux pour moi voyez vous. Je préfère des médecins qui se posent des questions et ne sont pas des robots qui appliquent des consignes sans s’interroger, sans progresser. Dieu merci ! Un médecin intelligent, je préfère.

    ***L’observation du Dr Erbstein est sujette à tellement de biais d’observation, de confirmation, avec un nombre de facteurs de confusion si important et sans groupe contrôle, qu’il est décemment impossible de s’en servir. Et d’après ce que vous m’avez dit, le Dr lui-même a reconnu qu’il fallait faire des études et publier des données en bonne et du forme pour faire changer les pratiques médicales.
    >>> Je dis simplement que ces observations auraient du faire l’objet d’étude approfondie sérieuse et en urgence. RIEN n’a été fait, absolument rien suite à sa démarche. Par pitié, ne me citez pas Discovery et Hycovid ou d’autres études. Etudes réalisées par des adeptes des gros labos. Donc biaisées, évidemment. Cherchez, creusez, vous trouverez. L’affaire du Lancet… encore un bel exemple de fraude à grande échelle. Celle ci est visible. Mais elle a tué toutes les études en cours. Notre gvt s’est empressé de les annuler. lamentable.

    ***Connaissez-vous l’association médicale française Prescrire ? Cette association est totalement indépendante et composé de médecins, généralistes, spécialistes, de ville ou d’ailleurs et se trouve être très méchante et dure contre l’industrie pharmaceutique établissant tous les ans les listes noirs des médicaments. Or il se trouve que cette association qui n’a aucun intérêt à défendre ou attaquer traitement ne recommande pas l’HCQ ni l’AZT par manque d’efficacité, et exposant à certains risques (contrôlés bien sûr) mais faisant pencher la balance bénéfice/risque du mauvais côté.
    >>> Comment ont-ils juger de l’efficacité du protocole ? Ont-il appliqué ce protocole au début des symptômes, lorsqu’il est utile pour faire baisser la charge virale ? Beaucoup d’incertitudes. Il est tellement facile de fausser des résultats, de faire parler des chiffres. J’ai beaucoup plus confiance dans un médecin de ville qui a vu et soigné des centaines de patients, que des études financées par une industrie dont l’intérêt est bien connu. Certes toutes les études ne sont pas faussées. En général elles ne le sont pas lorsqu’elles ne portent pas préjudice aux intérêts de l’industrie. Logique vous me direz. Mais immoral.

    ***L’OMS n’est pas une sainte. Mais les études conduites au cours de cette pandémie sont critiquables sur la méthode, et non sur les liens d’intérêts potentielle de l’OMS. Ce serait une erreur que de rejeter ces résultats sur cette base là uniquement. Car n’oublions pas que l’IHU marseillais du Pr Raoult a reçu plus de 150.000 € ds Sanofi, le producteur du plaquénil (HCQ) qui a vu sa côte en bourse grimper avec les annonces de l’IHU. Peut-on parler de liens d’intérêts ? A voir. Mais je préfère regarder en premier la qualité des travaux plutôt que de rentrer trop rapidement et facilement dans des attaques Ad hominen.
    >>> Qualité des travaux oui.
    J’en profite pour confirmer vos dires sur l’IHU de Marseille qui est financé un grand nombre d’organismes publics et privés :
    En plus du financement de l’État, obtenu suite à l’appel d’offre du grand emprunt, ce projet est basé sur des crédits multiples, pour la plupart des partenaires institutionnels, dont l’Assistance Publique (AP-HM), Aix-Marseille Université, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD, dont le siège est à Marseille qui comporte 3 unités mixtes), l’INSERM, le CNRS, l’École des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) et l’Établissement Français du Sang (EFS), le Service de Santé des Armées (SSA), les CHU de Montpellier, Nîmes, Nice, ainsi que les Universités de Montpellier 1 et Montpellier 2, et de Nice-Sophia-Antipolis. Des partenaires privés font également partie du projet parmi les plus grandes industries nationales dans le domaine des maladies infectieuses et de la microbiologie (Institut Mérieux, Sanofi Aventis, Cerba European Lab, IRT Lyon, Qiagen) mais aussi des entreprises locorégionales (Galderma, Consortium MediHandtrace, I2a) ainsi que le Crédit Coopératif, qui soutenait déjà la Fondation Infectiopôle Sud, et la Caisse d’Epargne CEPAC.
    L’IHU ne s’en cache pas. Ce n’est pas un financement majeur et principal. Sanofi est Français, il est donc logique que ce soit ce partenaire pour un IHU d’état. Savoir si les recherches sont orientées pour le plaquenil ? C’est une farce dites moi ?
    Le plaquenil ne coûte plus rien. médicament générique maintenant. Ce n’est pas avec du plaquenil que Sanofi remplit ses poches, croyez moi !!!

    ***Pour la recherche médicale, heureusement que l’industrie est là pour investir (et encore ce point est discutable pour la recherche sur le vaccin contre la covid où d’important fond public ont été injecté…) car le secteur n’a tout simplement pas les moyens de le faire.
    >>> Voilà le coeur de notre sujet. Et oui, le public n’a plus les moyens d’investir dans la recherche médical. L’industrie privée a endossé ce rôle et a maintenant le quasi monopole. C’est bien là le problème que je dénonce. Rendez vos compte : Notre santé (quoique, pour moi la santé c’est avant tout la prévention, le sport, et surtout l’alimentation), dépend essentiellement des labos de recherche. Notre société est en dépendance quasi intégrale vis-à-vis d’une industrie privée qui fournit elle-même ses compte rendu de recherche et ses résultats. Nos organismes de validation sont dépassés et je pense parfois corrompus. Ils valident des médicaments qui sont parfois toxiques car l’industrie en a caché les méfaits pour des raisons économiques.
    Ne me dites pas que vous pensez à une industrie bienveillante et honnête, car là vous me décevriez vraiment. Le monde n’est pas un monde de bisounours. L’argent dirige le monde. L’industrie, ses actionnaires, ses comités de direction sont prêts à tout pour rentabiliser leur business, une armée d’avocats à l’appui.

    ***Il faut tout de même garder en mémoire que ce sont des entreprises privées et qu’elles rendent un bénéfice à la société en permettant de produire des thérapies pour sauver des gens, et qu’elles doivent donc faire des bénéfices. Après, tout est une question d’équilibre, de confiance et de transparence.
    >>> Oui la recherche du privé a permis de trouver des thérapies novatrices et payantes pour le patient. Mais pas que ! Beaucoup de thérapies très peu coûteuses (traduisez non rentables) mises de côté, ignorées, voire interdites . La santé au naturelle… Ah ça ne plait pas à big pharma c’est certain. stats France : 48 boîtes de médicaments par an et par personne !!!!!!! hallucinant. Et je pense que l’écart type est grand (je n’en consomme que quelques cachets par an, doliprane, soit 1/5 de boîte).
    https://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/06/24/22527-francais-consomment-48-boites-medicaments-par-an
    Donc, se contenter de dire que les labos sont nos bienfaiteurs est une tromperie.
    Plus il y a de malades, plus ils s’enrichissent. Ne trouvez vous pas cela un peu scandaleux comme système ?

    ***Les dérives sont nombreuses et bien documentés, mais heureusement que les scandales ne représentent pas la majorité des cas. Il y a bien sûr d’importants et nombreux points qu’il faudrait améliorer : du contrôle des liens d’intérêts, à la qualité et de l’évaluation par le gendarme du médicament, aux cahiers des charges plus rigoureux pour obtenir les AMM, etc, etc.
    >>> Les scandales sortent au grand jour car ils sont le sommet de l’iceberg. Le problème est systémique. Il faut réformer intégralement notre système de santé :
    – contrôle strict des liens entre hopitaux et labos
    – une “cours de justice” du médical dédié aux affaires de corruptions, de fraudes, de résultats de recherches tronqués
    – investissement dans nos hôpitaux, surtout envers les soignants, et du matériel
    – arrêter de financer le public par le privé. Ou bien oublions le système public (quelle tristesse)

    ***Votre vision est bien trop extrême. Sans nier l’importance de Big Pharma et la puissance de son lobbying, il ne faut pas aller trop loin et jeter le bébé avec l’eau du bain. Votre dernier point fait référence au biais de publication, et c’est un problème bien connu du législateur et des professionnels de santé.
    >>> C’est votre opinion et je la respecte. Mais je confirme bien mes idées. Je pense que vous êtes loin du compte. Quand il y a beaucoup d’argent, les requins rodent, la soif du gain et des gros dividendes. C’et vieux comme le monde.

    ***Il y a beaucoup de choses à changer. C’est indéniable. Mais au-delà de ce simple débat qui dépasse le fond de cet article, les meilleurs études et indépendantes ne montrent pas d’efficacité du protocole qu’aurait développé le Dr Erbestein, à mon grand regret. Ni pour l’ivermectine, ni pour l’HCQ.
    >>> NON, NON, NON. Cessez de rabâcher ces mensonges, je vous en prie. Vos “études” sont fausses, tronquées, mal faites, dans le but de rendre aucune thérapie possible, au bénéfice du vaccin.
    Le vaccin (biontech) !!! quelle supercherie, quelle diablerie. Je n’en dirais pas plus tant le sujet est long. On en paiera le prix plus tard dans quelques années. Je vois d’ici les journaux “l’affaire du vaccin covid”… Quelle énorme surpercherie.

    ***Il faut être objectif en toute circonstance, et pour toutes les situations.
    >>> Pour le coup, je suis d’accord …

    Je vous propose d’arrêter là nos échanges publics. Vous ne parviendrez pas à me convaincre et moi non plus visiblement.
    J’ai une vision du monde très différente de la vôtre. Restons-en là , merci.

    1. Cher Fred,

      Je ne désespère pas de vous convaincre, car je ne souhaite absolument pas vous convaincre de quoi que ce soit.

      J’expose tout simplement des faits, je réponds à vos interrogations du mieux que je peux, en accord avec les données de la science les plus sérieuses et indépendantes, mais aussi des témoignages des experts, des médecins et des scientifiques dans les différents domaines sollicités.

      L’objectif pour moi est double. A la fois vous répondre clairement, mais aussi permettre à tous les lecteurs de cet article d’avoir accès à des informations sourcées mais aussi contradictoires pour se forger un avis libre et éclairé.

      Non, vous avez raison, il n’est pas nécessaire d’avoir un groupe contrôle pour vérifier si un traitement a un effet positif. Personne n’a dit le contraire. Ces études existent. Ce sont surtout des études observationnelles rétrospectives ou prospectives, parfois avec ou sans groupe contrôle, et les auteurs de ces études peuvent bien dire ce qu’ils veulent.

      Nous avons pléthores d’exemple d’études ayant montré des bénéfices en l’absence de groupe contrôle et de randomisation pour des supplémentations en vitamine, ou des traitements hormonaux, mais qui se sont révélé au final dangereux (dans le pire des cas) ou inutile (dans le meilleur des cas) pour les malades après avoir conduit des essais cliniques randomisés contre placebo.

      En science, on fait avec ce qu’on a. C’est aussi simple que ça. Il y a une hiérarchisation de la force des évidences scientifiques que l’on décrit par la force des années et des expériences. Toutes les évidences scientifiques ne se valent pas, et, en l’absence de RCT digne de ce nom, on va fort logiquement prendre des décisions sur la base d’études moins rigoureuses et moins informatives.

      En revanche, avec des RCT à notre disposition, il est indispensable de les prendre en considération, de les critiquer et de les évaluer objectivement pour mesurer avec le plus de précision la qualité et l’effet d’un traitement.

      Une étude faite sur 100 patients pour une maladie avec une létalité générale d’environ 1% est terriblement insuffisante pour faire émerger le moindre effet significatif. Même Didier Raoult fut l’un des premiers à le dire, avec une certaine justesse. Pour les taux de létalité de notre maladie Covid-19, il faudrait des études cliniques avec des milliers de patients pour faire émerger statistiquement une différence aussi faible sur la mortalité entre les groupes.

      Fort heureusement, Didier Raoult connait l’importance de ces estimations mathématiques avec la taille de l’effet supposé du traitement.

      En réalité, vous essayez de me convaincre (et peut-être d’autres personnes) d’une bien étrange manière, que je qualifierais d’inefficace et surtout peu rigoureuse.

      Vous ne sourcez pas beaucoup vos affirmations par des documents officiels ou des études pour apporter du crédit à vos informations ou vos idées. Qui ne relèvent finalement que de votre propre impression, sujette à de nombreux biais et de votre rencoeur et colère face à un système qui semble vous dépasser. Je comprends vos nombreuses réactions légitimes qui nécessitent de prendre beaucoup de temps pour y répondre.

      Mais il est important de le faire pour lever des doutes et avancer ensemble.

      Vous savez les, RCT sont si important que ce n’est pas un hasard si la quasi totalité de toutes les études observationnelles ou de plus faibles qualités appellent systématiquement à la fin de leur discussion à réaliser des RCT. Ce n’est pas vraiment une surprise quand on est dans le milieu et que l’on a l’habitude de lire ces travaux et de les critiquer depuis de nombreuses années, car c’est la référence actuelle que nous avons (et qui évoluera probablement, chose qui est tout à fait normale et saine) pour répondre à d’importante question de santé médicale.

      J’ai de nombreux exemples, dont j’ai pu écrire des articles sur ce même site.

      Par exemple, pour traiter des douleurs cardiaques pendant l’effort (on parle de l’angor stable) l’industrie pharmaceutique a inventé des stents. Des petits ressorts qui se gonflent dans les veines pour éviter qu’elles ne soient bouché et donc permettre la libre circulation du sang, de l’oxygène et donc d’être bénéfique pour le patient.

      C’est la théorie bien sûr. Car nous avons bien sûr eu des études “positives” sur ces stents, mais sans groupe contrôle ayanyt subi une opération “placebo” (une fausse opération) ou autrement dit le Gold Standard. Il aura fallu attendre des années pour qu’une équipe anglaise réalise cette étude : RCT contre placebo et montre l’absence de bénéfice ou de différence entre les groupes rendant la pratique inutile et dangereuse pour la santé des malades.

      Je comprends pour ainsi dire votre position, mais qui n’est le reflet que d’une vision parcellaire de la situation, surtout centrée sur les récents ou anciens scandales, jetant tantôt le discrédit sur toutes les études scientifiques, puis après non, en fonction de ce qui vous arrange. Mais la recherche médicale ne fonctionne pas vraiment ainsi. Le système est perfectible fort heureusement, il est loin d’être parfait comme en témoigne les problèmes, les scandales etc.

      Votre clin d’oeil à la terre plate est tout à fait classique dans ce genre de débat et montre une certaine incompréhension de la situation actuelle et surtout de la situation à l’époque où la terre était désignée comme plate. Car je vous invite à vous renseigner sur ce sujet, mais les scientifiques de l’époque, et même bien avant, étaient à peu près tous d’accord pour dire que la terre était ronde. Sauf que tout ceci pouvait aller en contradiction (notamment l’héliocentrisme) avec les dogmes de l’église du moment où la Terre devait être au centre de l’univers. Donc ce n’était même pas une guerre en différent courant de pensée scientifique, mais justement entre une vision dogmatique (celle de l’église) et celle de la science qui se corrige et bâtit des théories jusqu’à ce qu’une théorie plus pertinente et explicative n’en remplace une autre.

      Quand on arrive dans votre position à rejeter tous les avis objectifs, sourcés et mesurés de toutes les associations médicales indépendantes et rigoureuses de professionnels de santé (de ville, de campagne et de Navarre…) il faut à un moment donné se remettre en question et se dire que peut-être, je suis dans l’excès.

      Mais je garde espoir de mon côté, ne cherchant absolument pas à vous convaincre (je ne suis pas fou n’est-ce pas^^) mais plutôt à vous donner des éléments factuels et objectifs pour alimenter votre machine à penser.

  11. “Quand on arrive dans votre position à rejeter tous les avis objectifs, sourcés et mesurés de toutes les associations médicales indépendantes et rigoureuses de professionnels de santé (de ville, de campagne et de Navarre…) il faut à un moment donné se remettre en question et se dire que peut-être, je suis dans l’excès.”

    Arrêtez s’il vous plaît de vous placer du côté de ceux qui “savent” et prétendre apprendre aux autres, c’est vraiment pénible et méprisant. VOS avis objectifs ne le sont qu’à vos yeux, oui je ne donne pas mes sources car je n’ai ni le temps ni l’envie d’en débattre ici, trop long. Vos associations médicales “indépendantes” ne sont pas la référence, ni même les miennes d’ailleurs. Vous les qualifiez de “rigoureuses” si cela vous chante, c’est subjectif. Vous ne m’enlèverez pas ma conviction que l’industrie est un biais gigantesque dans la recherche car son intérêt premier est le gain au détriment d’autres thérapies existantes mais non rémunératrices (ou pas suffisamment à leurs yeux).
    Quant aux cohortes de médecins de ville qui prétendent détenir la vérité, ils me font bien rire. Les médecins ne sont que des disciples de la faculté de médecine. Ils ont appris bien sagement la médecine occidentale et rien d’autres. Un bon médecin est un bon diagnostiqueur. Mais le traitement est toujours le même : issu du VIDAL. Ils obéissent sagement aux ordres de l’institution et répètent sans cesse le même dogme, à part certains qui se posent des questions, étudient en dehors des sentiers battus et font des recherches personnelles ou des formations complémentaires. Mais ils risquent d’être condamnés par la doxa : l’ordre des médecins. On dirait presque une secte ! Vous qualifiez de sérieux ce qui vous arrange. Dites vous bien une chose : la médecine n’appartient à personne, elle est une façon de soigner les gens et il y en a plusieurs. Je suis très méfiant envers notre médecine occidentale, car elle prend sa source aux siècles des lumières où l’on a tout détruit de notre savoir ancestral que l’on avait au moyen-âge. Les druides savaient énormément de choses. On est reparti à zéro car on a estimé que la “science” c’était ce que vous décrivez, la méthode, la rigueur, les preuves. Je suis scientifique de formation, je comprends cette approche, mais elle est bien trop restrictive car elle refuse de voir ce que nous savions déjà : le traitement par les plantes (si ce n’est que les labos extraient ses principes actifs pour en faire des medocs et dégager des bénéfices…), par l’hypnose, par les HE, par certaines pratiques quotidiennes. Notre “science” moderne occidentale est prétentieuse et dominatrice. De surcroît elle est aujourd’hui intégralement dépendante de la recherche privée, l’industrie pharma. Elle est donc sujette à des choix de recherche très orientés, pour le “toujours plus” d’argent. Elle a ses vertus que je ne cache pas, mais elle mériterait d’ouvrir un peu les yeux sur d’autres médecines (indienne, chinoise, occidentale ancienne, …etc).

    Pour résumer très grossièrement, la médecine occidentale ne pense qu’à guérir à grand coup de médicaments chimiques, et dégagent évidemment des bénéfices substantiels. Elle ne vise jamais à prévenir, à renforcer nos défenses immunitaires, à adopter des comportements bénéfiques en matière de santé. Et non, ça ne rapporte rien et surtout ça pourrait réduire le nombre de clients (pardon de malades…). Je ne dis pas qu’il n’y a que du mauvais dans cette médecine, loin de là ! De nombreuses découvertes fantastiques ont vu le jour et la chirurgie a fait des progrès colossaux que j’admire. Mais je veux dénoncer une industrie de la santé dont l’objectif premier non avoué mais évident est de dégager des bénéfices. Cela pose un problème majeur dans la recherche.

    Encore une fois, il est inutile d’en débattre ici car comme vous le voyez, je ne suis pas un disciple de votre “science”, votre “référence”, vos postulats qui, A MON SENS seulement, sont prétentieux et sans fondement au regard des autres médecines. La question centrale c’est le modèle économique de notre santé. Si celui ci est fondé sur une industrie privée étant la plus riche du monde, nous faisons fausse route.

    1. Cher Fred,

      Je suis bien désolé si vous manquez de référence dans ce domaine, mais c’est la situation actuelle. Pour quiconque s’intéresse à l’efficacité thérapeutique et à l’évaluation indépendante et objective des données de la science connait la revue médicale française Prescrire (100% indépendante et très dure avec Big Pharma) pour la qualité et l’impartialité de ces analyses fondées sur les preuves.

      Ce n’est pas que mon avis, mais celui de bon nombre de professionnels de santé. Vous avez également des associations médicales indépendantes aux USA, comme les Annals of Internal Medicine, et probablement beaucoup d’autres dont j’ignore l’existence (Cancer Rose pour les mammographies de dépistage du cancer du sein).

      Nous sommes bien d’accord qu’aujourd’hui nos manquons d’actions concrete et efficace de prévention des maladies sur lesquelles nous pouvons travailler. Mais ce problème est d’ordre politique, pas médicale. Car les médecins seront nombreux à vous dire qu’ils font de la prévention dans leur cabinet, quand ils le peuvent et quand cela est pertinent pour le patient. Vous confondez ainsi des politiques de santé publique mise en place par des politiciens et des administrations avec la médecine, et l’action difficile et presque héroïque de nos professionnels de santé, surtout en temps de pandémie avec des moyens scandaleusement limité.

      Je suis étonné de lire dans vos commentaires autant de contradiction. Dans vos premiers messages, vous encensiez des médecins de ville comme le Dr Erbstein pour ses petits travaux non contrôlés sur 100 personnes, et désormais les médecins de ville n’ont plus de crédit à vos yeux dans ce commentaire car ce ne serait que des “disciples” de la faculté de médecine.

      Par ailleurs, vous dites ne pas avoir le temps de poster des références et de sourcer vos propos, mais vous prenez allégrement plusieurs heures pour revenir poster vos commentaires sur ce même article. Etrange contradiction.

      Je pense que vous venez simplement passer votre colère et votre incompréhension, encore une fois légitime et compréhensible face à certaines décisions. Mais je pense que dans une grande partie de votre cas, c’est un manque de connaissance. Je suspecte un effet Dunning-Kruger de votre côté, et ce n’est pas méchant, j’étais aussi touché par cela au début de la création de mon site. Cet excès de confiance et l’impression d’avoir les réponses à toutes les questions malgré des connaissances épars et limitées. Plus on apprend, plus on se renseigne et on plus on lit d’avis contradictoire, et plus on reconnait que l’on ne sait pas. On est moins vindicatif, on est moins extrêmiste, on accorde beaucoup plus de crédit au doute raisonnable qu’aux théories farfelues et extrêmes.

      Mais cela prend du temps. Et mes articles participent à cette éducation médicale et scientifique.

      Votre colère et méfiance s’entend. Elle est légitime et doit être partagé par de nombreuses personnes. Elle s’entend parfaitement dans notre contexte actuel, mais elle est surtout franco-centré car on observe une majorité de pays européen qui ont justement eu des gestions de crise passée et future plus humaine, plus transparente que nous, et la confiance de la population est quasi-totale chez eux. Les Néo-zélandais ou les australiens, ou d’autres pays scandinaves par exemple ont une confiance très marquée pour leur politique avec notamment des taux d’acceptation de la vaccination hors du commun. Ces personnes-là ne sont pourtant pas plus bête que nous.

      Tout ceci traduit je pense une perte de confiance à la suite de catastrophiques décisions politiciennes qui se répercutent dans le domaine médicale, et avec notamment la multiplication de chaînes et d’informations non vérifiées, aux théories très douteuses et surtout extrêmes, qui génèrent de l’adhésion dans une période de doute et de colère.

      Au plaisir de vous lire

  12. Bonjour Jérémy,

    Je vous souhaite une bonne année 2021, avec de beaux articles, à diffuser auprès de vos abonnés.

    Comme vous le savez, je m’oriente d’avantage vers les arguments de Fred, ma fille étant atteinte d’une borréliose de Lyme, j’ai pu simplement observer l’effet des vitamines et de la phytothérapie sur le maintien de son état de santé. Je les considère comme une aide, j’aimerais que des études soient faites pour confirmer l’observation. Borrélioses et Covid 19 sont des infections, l’une bactérienne, l’autre virale, l’aide apportée aux malades de l’une pour renforcer leur système immunitaire, peut convenir à ceux atteints d’une infection virale. D’ailleurs j’ai une amie infirmière, qui dernièrement a été malade de la covid, après 2 semaines de doliprane, elle était toujours très mal, elle a alors pris (Vitamines D, C, zinc, artémisia annua…), 2-3 jours après, elle se sentait beaucoup mieux. Alors effectivement, elle ne sait pas, si c’est dû à cela, c’est une simple constatation, comme celle que je fais avec mon enfant.

    Sur les essais cliniques contrôlés et randomisés : Comment expliquer que les plus grandes avancées de notre médecine actuelle, aient été à l’origine fondée sur de simples observations de médecins ou chercheurs et je constate que ces découvertes n’ont pas rencontré un bon accueil dans le monde médical, de l’époque (une redite ?).

    Ainsi Edouard Jenner à l’origine de la vaccination, après des années de recherches, a osé expérimenter en 1796, son vaccin sur un jeune garçon, en lui inoculant du pus de la « variole des vaches», maladie proche de la variole, mais bénigne, il a été vivement critiqué.
    Ignace Semmelweis, jeune médecin accoucheur, est à l’origine de l’asepsie. Il a voulu lutter contre la septicémie puerpérale, en imposant le lavage des mains avant les accouchements, notamment pour les étudiants en médecine qui venaient de faire des autopsies. Les bactéries n’avaient pas encore été découvertes et il n’a malheureusement pas su convaincre. Ce rejet du corps médical l’a rendu fou.
    Ces médecins et chercheurs étaient seuls contre des médecins qui appliquaient scrupuleusement des principes et habitudes de l’époque. Il n’y a pas eu besoin d’études randomisées pour démontrer l’efficacité de ces deux avancées majeures de la médecine.

    Les études randomisées coutent très chères et sont donc financées principalement par les plus riches, je pense sincèrement qu’à l’avenir nous serons obligés de revenir aux anciennes méthodes, donc plus observationnelles sur un plus petit nombre de patients, tout simplement par manque de moyens. Lorsque l’on est riche et que l’on a ce pouvoir d’investir dans des études, il y a forcément ce risque de dérive, en orientant simplement le choix du financement vers telle étude plutôt qu’une autre.

    Vous parlez de l’enrichissement des entreprises élaborant des compléments phyto… mais nous sommes dans une société de consommation, donc tout à un prix et donc génère ou non, des bénéfices, mais les profits ne sont pas forcément comparables.

    J’ai remarqué que les articles ou commentaires, au sujet du documentaire MAL TRAITES ou HOLD UP, avaient souvent pour objet de dénigrer la carrière des intervenants de ces documentaires, au moyens de petites phrases suspectes. Je reviens au Pr Perronne qui a fait un travail remarquable dans la recherche sur les Borrélioses. Des personnes l’ont discrédité en rapportant des propos qu’il aurait tenus, au sujet de sa théorie selon laquelle la maladie de Lyme aurait été introduite par les nazis, ce qui est totalement faux. J’invite ces personnes à lire son livre, il y rapporte notamment que les borrélies (bactéries à l’origine des borrélioses de Lyme) ont toujours existé, puisqu’on en retrouve dans la momie d’Ötzi.

    Votre article suscite beaucoup de commentaires et cela montre combien notre société est actuellement divisée sur ce sujet et cela laissera des cassures.

    Bien à vous.

    1. Chère Sandrine,

      Tous mes meilleurs voeux de santé et de bonheur pour cette nouvelle article ! Merci pour les vôtres :)

      Je pense qu’il est important de ne pas me faire ce que je n’ai jamais dit. Les RCT ou études cliniques contrôlées et randomisées sont des références dans l’évaluation thérapeutique. L’évaluation thérapeutique, avec les effets positifs et négatifs.

      Bien sûr que nous devons utiliser toutes les études à notre disposition, toutes les méthodes pour faire avancer la science, bâtir des hypothèses et les tester de la manière la plus rigoureuse qu’il soit.

      Je connais nombreux de vos exemples, et cela ne vient pas en contradiction avec l’utilisation des RCT pour faire de l’évaluation thérapeutique. On parle de découverte majeure, on parle de génie, de hasards, de culot parfois pour essayer des choses. Cela n’a pas vraiment de rapport avec notre sujet d’intérêt. Car si on sait que le lavage des mains est important, c’est aussi grâce à nos connaissances microbiologique et de l’infiniment petits que nous avons accumulé et perfectionné.

      Autre point : le coût et la durée. Les RCT ne coûtent pas forcément plus cheres et ne sont pas forcément plus longue que les études sans groupe contrôle ni randomisation. Car cela ne change pas grand chose. Dans les deux cas, vous devez recruter des patients, payer des salaires, suivre les patients, noter les résultats, analyser les données et publier les travaux. La randomisation en elle-même n’est pas chronophage ni plus chere, c’est juste de la méthode supplémentaire pour qui veut en faire.

      Des équipes internationales ont réussi à faire des RCT en des temps records. Vous savez j’imagine qu’on fait aussi des RCT pour les épidémies d’ébola avec pourtant des taux de létalité compris entre 50 et 80%. On peut avoir des réponses très rapides et sérieuses avec ces études-là.

      Si les profits ne sont pas comparable (et encore que, pour le cas du Dr Holick sur la vitamine D, il atteste d’un enrichissement personnel d’un ordre colossal, et idem pour les laboratoires vendant ces compléments) cela ne reste pas moins un problème. Il l’est dans un cas (big pharma) pourquoi ne le serait-il pas dans l’autre ? C’est juste une question de cohérence et d’éthique dans la critique. Cela ressemble au biais de la solution parfaite. On vient justifier ce qui n’est pas beau à droite, car à gauche (Big Pharma) c’est pire. Ce n’est pas vraiment ma manière de procéder.

      Pour la question de la carrière des intervenants. Peut-être oui, cela ne doit pas être le fondement d’une argumentation. Je suis contre les attaques ad hominen, mais je n’ai jamais entendu le Pr Perronne nier ce qu’il avait dit sur les tiques nazi et la maladie de Lyme. Je vais essayer de lire son ouvrage.

      Mais cette question d’attaquer la carrière des intervenants a aussi été partagé par le Pr Perronne et bien d’autres (Raoult aussi), qui n’ont pas hésité à attaquer des médecins pro-vaccin ou anti-HCQ sur leur jeune âge (cf des puceaux), sur le fait que ce soit encore des “étudiants” alors qu’ils sont diplômés ou bien d’être attaqué en permanence sur des liens d’intérêts.

      Le fait que de nombreux commentaires apparaissent montre plutôt que le sujet intéresse et interpelle plutôt que de montrer la division de notre société et des éventuelles cassures. Je préfère voir le côté positif de la situation, car ce n’est que des incompréhensions et des manques de connaissances qui génèrent des doutes et des peurs, et ensuite du rejet et de la colère.

  13. Petit complément d’information :
    Pour preuve que le problème vient d’en haut et non pas d’une volonté purement cartésienne de bien faire :
    Je suis allé jeter un oeil sur AIMSIB.org
    Association indépendante pour une médecine bienveillante. nombreux articles émanant de professionnels de la santé.
    L’Ivermectine fait parler d’elle en ce moment, et à juste titre. Etudes “sérieuses” à l’appui (cela vous parle), ce médicament qui n’est plus sous brevet (comme l’HCQ) montre des effets très intéressants pour ne pas dire idéaux. Article à lire sur aimsib.org :
    https://www.aimsib.org/2021/01/10/ivermectine-dans-la-covid-de-la-parole-aux-actes/

    Je cite :
    “J’avais remarqué en tant que vétérinaire depuis des mois qu’une étude australienne mentionnait cette molécule extrêmement bien tolérée en médecine vétérinaire. Je l’ai employé à titre personnel pendant des années sur des chiens et chats, entre autres , en Nlle Calédonie en prophylaxie mensuelle, hors AMM, pour la dirofilariose et le traitement contre les tiques. Aucuns effets secondaires notables si ce n’est sur les races type colley qui sont mal équipés enzymatiquement pour la métabolisation du produit.
    Par ailleurs faisant des séjours réguliers en Polynésie ou sévi la filaire de Bancroft, traité sur place par la notézine, j’ai pris, ainsi que ma famille, régulièrement l’ivermectine qui représente une alternative prophylactique pour cette pathologie. Aucuns effets secondaires!
    Malheureusement pour ce principe actif, il est depuis longtemps tombé dans le domaine public au même titre que l’HCQ. Il y a peu de chance que la clique responsable du déferlement totalitaire sévissant depuis des mois dans bon nombre de pays occidentaux dont la France, mette en avant ce traitement. Ingénierie sociale et profits juteux obligent, seuls les vaccins ont Grace.”

    Même constat de ce médecin vétérinaire… Il rejoint mon analyse.

    1. Cher Fred,

      Oui je connais bien l’AIMSIB, ses fondateurs et ses articles que je lis avec une certaine assiduité, et toujours un regard critique.

      J’ai déjà écrit une enquête complète sur l’ivermectine ici :

      https://www.dur-a-avaler.com/ivermectine-la-nouvelle-chloroquine-torpillee-par-big-pharma/

      Pour cet article, il est malheureusement d’une très faible qualité scientifique et médicale avec des biais d’interprétation et d’analyse important.

      Je vais faire une réponse à cet article car c’est un peu le pon-pon de publier un article comme celui-ci de la part d’un médecin. Mais je dois dire que je suis relativement en accord avec les données de l’AIMSIB dans certains cas, mais surement pas dans ce cas bien précis.

      Vous pouvez continuer à alimenter votre biais de confirmation en cherchant des preuves et des avis de personnes qui vont dans votre sens. C’est agréable et reposant de faire ça pour l’esprit et les convictions, mais vous renforcez votre bulle, votre enfermement et vous réduisez dramatiquement votre capacité d’utiliser votre esprit critique.

      un conseil : retournez aux sources. Allez trouver et lire les études pour vous faire votre propre avis plutôt que de miser sur des analyses déjà orientées.

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