Sauter le petit-déjeuner augmenterait le risque de crise cardiaque

Par Lanutrition.fr Publié le 31/07/2013 Mis à jour le 10/03/2017
Les personnes qui sautent le petit-déjeuner ou mangent tard dans la nuit ont un risque plus élevé de d'infarctus ou de décès par maladie coronarienne.

Selon une étude américaine publiée dans Circulation, les hommes qui ne prennent pas de petit déjeuner présentent plus de risque de crise cardiaque ou de mort par maladie coronarienne. Même après avoir tenu compte du régime alimentaire, de l’activité physique, du tabagisme et d’autres facteurs liés au style de vie, cette association persiste.

En France, 15 % des adultes ne prennent pas de petit-déjeuner. 

Consulter notre dossier sur le petit-déjeuner

26 902 hommes travaillant dans le domaine de la santé, âgés de 45 à 82 ans, ont participé à cette étude qui a duré de 1992 à 2008. Les participants ont rempli des questionnaires sur leur alimentation et les chercheurs ont analysé des données sur leur état de santé.

Résultats : Les hommes qui ne prenaient pas de petit-déjeuner avaient 27 % de risque en plus de crise cardiaque ou de mort par maladie coronarienne. Par rapport à ceux qui prenaient un petit-déjeuner, ils étaient plus jeunes, plus souvent des fumeurs, non-mariés, moins actifs physiquement, travaillaient plus souvent à plein temps, et buvaient plus d’alcool. De plus, les hommes qui mangeaient tard dans la nuit présentaient 55 % de risque supplémentaire de maladie coronarienne par rapport à ceux qui ne le faisaient pas. Mais comme le nombre d’individus concernés était relativement faible (313 personnes), les auteurs ont estimé qu’il ne s’agissait pas d’un problème majeur de santé publique.

Cette étude est une étude d'observation, qui ne permet pas de conclure à une relation de cause à effet, mais constitue une simple association. Malgré tout, les chercheurs pensent que les personnes qui sautent le petit déjeuner ont tendance à manger plus, un peu plus tard, ce qui pourrait conduire à une résistance à l'insuline au fil des années.

L'étude ne donne pas d'information sur le contenu du petit-déjeuner des participants, donc on ne sait pas si c'est le moment du repas ou la teneur de ce repas (ou les deux) qui sont importants. Le moment du repas pourrait jouer un rôle important.

Lire : Un régime est plus efficace quand on mange plus le matin que le soir

Les chercheurs qui étudient les rythmes circadiens (qui régulent l'alternance veille-sommeil), pensent que l'acte de manger permet de recaler notre horloge interne. "Pendant longtemps on a cru que seule la lumière joue ce rôle, dit le Pr Satchin Panda (Salk Institute, San Diego, Californie). "Mais nous en arrivons aujourd'hui à la conclusion que c'est la nourriture qui joue le rôle le plus important." Ce recalage est très important car il permet à l'organisme de fonctionner de manière optimale. "Si d'un jour à l'autre vous changez les heures auxquelles vous vous alimentez, l'horloge ne reçoit pas les mêmes informations, dit le Pr Panda, donc elle se adopte un comportement erratique, et votre corps devient moins efficace pour utiliser la nourriture."

Certains travaux relient ces perturbations à la sécrétion de mélatonine, une molécule importante dans le cycle veille-sommeil, et qui jouerait aussi un rôle dans la prise de poids. 

Lire : Manger tard, c'est risqué pour la ligne

Source

Cahill LE, Chiuve SE, Mekary RA, Jensen MK, Flint AJ, Hu FB, Rimm EB. Prospective Study of Breakfast Eating and Incident Coronary Heart Disease in a Cohort of Male US Health Professionals. Circulation. 2013 Jul 23;128(4):337-43.

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