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Un premier vaccin en spray dans le nez sans adjuvant a montré des résultats extrêmement prometteurs chez la souris.

© CDC| Unsplash

Un spray dans le nez

Il est encore en phase expérimentale, mais revêt déjà un espoir énorme dans cette pandémie.

Une équipe américaine vient de mettre au point un « vaccin » inédit pour lutter contre la pandémie de covid (1).

Un vaccin qui n’en a pas l’allure puisqu’il est sans aiguille, et « s’injecte » directement dans le nez sous forme de spray.

Oui, comme les sprays qu’on utilise quand on a le nez bouché !

Il s’oppose aux vaccins actuellement proposés (et dans la majorité des vaccins) que l’on injecte en intramusculaire, et pourrait contourner à la fois les craintes des aiguilles et des vaccins plus classiques.

Ces vaccins atypiques ne sortent pas de nulle part ! Ils sont utilisés principalement en médecine vétérinaire et pour certaines populations humaines contre la grippe.

Au-delà de son aspect hors du commun, il est prometteur pour plusieurs raisons.

Les atouts du booster nasal

Son efficacité

En pulvérisant les zones les plus sensibles dans une infection respiratoire, il permet de stimuler avec efficacité l’immunité des muqueuses respiratoires.

Ce sont bien elles qui seront les premières à affronter le virus.

Les premiers résultats montrent une forte réponse des cellules immunitaires (T, B et les anticorps IgA et IgG).

Les chercheurs ont testé l’efficacité de la préparation en mode « booster ».

C’est-à-dire qu’ils ont injecté une quantité très faible d’un vaccin à ARN messager pour ensuite pulvériser leur préparation en guise de « booster ».

L’efficacité du booster intranasal a été testé aux limites de l’absurde chez ces souris avec des doses létales de SRAS-cov-2.

Aucune souris n’est morte.

Sa sécurité

Si d’autres vaccins intranasaux existent, il y a eu plusieurs alertes de sécurités à cause d’adjuvant notamment pour prévenir la grippe (2).

Mais celui-ci est sans adjuvant. L’équipe américaine a purement et simplement testé d’injecter uniquement la protéine spike purifiée chez des souris.

Il pourrait donc fortement limiter les effets indésirables éventuels, et donc augmenter l’éventuelle balance bénéfice/risque et son acceptation par la population.

Son accessibilité

Comme dit plus haut, on se débarrasse d’une multitude de problèmes. La peur des aiguilles, des vaccins classiques de manière générale, mais aussi du stockage.

Les vaccins à ARN messager de Pfizer nécessitent d’être stockée à – 80°C créant de facto un frein pour le déploiement de ces vaccins dans les pays en voie de développement.

Ces vaccins intranasaux pourraient être conservés à température ambiante !

Ils pourraient donc réduire les inégalités graves dans l’accaparement des doses vaccinales.

Des promesses… à évaluer

Derrière les promesses et les nombreux avantages de ces vaccins, il y a la réalité médicale.

Aucun vaccin intranasal n’est aujourd’hui proche de faire une demande d’autorisation sur le marché.

Au moins une dizaine de prétendants sont en train d’être évalués, et sont à différentes phases (3).

Du développement de la préparation à la phase 2 et 3 clinique… avec des adénovirus, des virus vivants atténués, ou simplement avec la protéine Spike.

Il faudra donc attendre les publications pour en mesurer tout le potentiel.

Ces évaluations vont arriver dans un contexte pandémique incertain.

Omicron s’installe dans un contexte où le monde a été déjà fortement contaminé et vacciné contre les souches antérieures.

Sa contagiosité importante et sa plus faible virulence font miroiter une forme d’endémicité, le mot tendance de ces derniers jours.

Une endémicité qui ferait de ce virus un banal coronavirus saisonnier au même titre que la grippe.

Une théorie séduisante, car elle suppose la fin de la pandémie et des restrictions même si rien n’est garanti.

Ces vaccins intranasaux, avec l’autorisation possible de nouveaux traitements, pourraient donc s’insérer dans un contexte plus apaisé et saisonnier pour les plus fragiles.

Ils pourraient aussi permettre d’être plus massivement distribué dans les pays en voie de développement.

Ce n’est qu’une piste parmi d’autres. Un élément à prendre plus tard en considération en fonction des avancées scientifiques mais aussi de l’évolution de la pandémie actuelle.

Bref, affaire à suivre !

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