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Du malathion dans l’air calédonien depuis 2007

Cela fait maintenant six ans que le service d’inspection et de prévention des risques environnementaux et sanitaires (SIPRES), avec la bénédiction du Gouvernement, de l’Institut Pasteur (IP) et de la Direction des affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS-NC), épand du malathion dans les rues de Nouméa.

Tout le monde le connait, ce fameux pick-up, qui crache une fumée blanche dans les rues où des foyers épidémiques de dengue ou de Zika ont été retrouvés. Tout le monde sait également qu’il ne vaut mieux pas trop trainer dans le coin, on ferme les fenêtres de la voiture, on retient sa respiration si on est piéton, on s’éloigne autant qu’on peut.

On évite le nuage mystérieux. Ouf il est passé. Mais à quoi ça sert ?

La pulvérisation aérienne de malathion sert officiellement pour la lutte antivectorielle en tuant les moustiques adultes qui transmettent par piqûre des arboviroses (dengue, zika, chikungunya).

Le malathion est un neurotoxique puissant chez les moustiques, qui vient inhiber l’action d’une enzyme, la cholinestérase, ce qui entraîne la paralysie du diptère hématophage et sa mort.

NC1ère publiait il y a peu une vidéo sur les épandages en cours dans la capitale, dans laquelle des passants témoignaient et le directeur du SIPRES. Le plus intéressant dans ce reportage selon moi, c’est le moment où l’on peut voir le véhicule technique qui asperge au moins 4 passants sur le trottoir.

Est-ce normal ? Ou plutôt choquant ? Est-ce sans risque pour nous ? Et pour nos amis les bêtes, que l’on a trop tendance à ignorer ?

C’est bien ces questions là que se pose EPLP, l’association écologique médiatique de la Nouvelle-Calédonie, et qui intime les autorités locales de stopper les épandages au malathion jugés toxiques.

Malathion : interdit en Europe depuis 2008

C’est l’argument n°1 des anti-malathion, et c’est également l’argument phare de la pétition qui circule « NON AU MALATHION » sur la toile, popularisé par l’article très récent des Nouvelles Calédoniennes ce 9 avril.

Toujours dans cet article du quotidien local, nous apprenons que le malathion aurait une « toxicité relativement basse » chez l’Homme, mais qu’il peut se dégrader en un sous-produit nommé le malaoxon, qui lui serait « très toxique ».

Et pas qu’un peu à en croire les auteurs de la pétition et l’association EPLP : 60 fois plus que le malathion !

Nous avons donc d’une part des associations écologiques et des mouvements citoyens qui montent au créneau et pointent du doigt les dangers d’un insecticide neurotoxique interdit en Europe depuis 2008, et qui serait, lui et ses produits de dégradation, toxiques pour les populations humaines et animales (amphibiens, oiseaux, poissons, insectes, etc.)

De l’autre côté, nous avons les autorités sanitaires qui répondent avec une argumentation bien rôdée. Enquête.

« Nous suivons les recommandations de l’OMS »

Le directeur du SIPRES, Kevin Lucien, indique dans l’article des Nouvelles que le malathion est « recommandé par l’Organisation mondiale de la santé » (OMS) dans cette lutte antivectorielle, sous certaines conditions.

C’est l’argument n°1 des autorités sanitaires pour défendre l’utilisation du malathion dans ce contrôle épidémique. L’OMS, forte de sa notoriété, force le respect. Mais pourtant.

Il n’est pas aisé de trouver ces fameuses recommandations d’usage du malathion sur la toile. Mais quand on cherche, on trouve. L’OMS a émis en juin 2012 un document sur l’utilisation du malathion en condition tropicale, avec son groupe de travail le WHOPES.

Dans ce document d’une centaine de pages, on peut y lire que la première recommandation de l’OMS est d’utiliser cet insecticide « uniquement en espace extérieur ».

Et là, il y a un hic. Rappelez-vous des propos du directeur du SIPRES qui nous confirme le respect des recommandations de l’OMS. Malheureusement, si l’on se réfère aux recommandations actuellement en vigueur par la mairie de Nouméa, du SIPRES, de l’Institut Pasteur et de la DASS, nous devrions tous « ouvrir les fenêtres » durant l’épandage au cas où des moustiques se réfugieraient dans les maisons.

Autrement dit, nos autorités sanitaires conseillent indirectement d’ouvrir les fenêtres des maisons afin de laisser l’insecticide s’y diffuser, ce qui constitue un manquement à la 1ère recommandation de l’OMS, sur l’usage unique en extérieur.

Nous sommes donc en pleine contradiction, car les autorités sanitaires devraient au contraire conseiller les habitants de fermer tous les accès à l’insecticide, de fermer les fenêtres, et laisser les moustiques se débrouiller à l’extérieur avec le nuage de fumée.

Malathion : interdit pour des raisons administratives ?

Un autre point sème le doute dans l’article du quotidien local. Les groupes et associations qui luttent contre le malathion affirment que le malathion a été interdit en 2008 en Europe et en France.

Cela est bien vrai, et les journalistes savent pourquoi le malathion a été interdit, mais pas pour les raisons que l’on croit (toxicité).

Non, selon les journalistes il aurait été interdit pour des raisons purement administratives, le fabricant n’ayant pas renouvelé l’homologation pour des questions financières.

D’un coup d’un seul, le malathion parait moins dangereux. Mais est-ce bien vrai tout cela ? J’ai beau chercher, impossible de trouver la moindre information sur un défaut d’homologation pour ce fameux malathion.

En réalité, nul besoin de chercher bien loin, car il y a une décision de la Commission Européenne émise en 2007 à propos du malathion, une directive d’ailleurs mise en avant par les groupes anti-malathion.

Cette directive est extrêmement claire au sujet du malathion. La directive, dans son point n°8, invite à prendre toutes les mesures nécessaire « garantissant que les autorisations accordées pour des produits phytopharmaceutiques contenant du malathion seront retirées dans un délai déterminé et ne seront pas reconduites, et qu’aucune nouvelle autorisation ne sera octroyé pour ces produits »

Comment pourrait-on être plus clair ? Et bien on pourrait regarder le point n°6 de cette même directive qui nous indique que les produits phytopharmaceutique contenant du malathion ne satisfont pas les conditions fixées à l’article 5, paragraphe 1, points a) et b), de la directive 91/414/CEE.

Or dans l’article 5 de cette directive, les points a) et b) stipulent formellement que les principes actifs des produits phytopharmaceutiques ne doivent pas avoir « d’effets nocifs sur la santé humaine ou animale ou sur les eaux souterraines ou d’influence inacceptable sur l’environnement […] ».

Comprenne qui pourra.

J’ai cependant demandé l’avis d’un ami qui étudie le droit, un véritable expert pour décrypter ces textes imbuvables, et voici son analyse :

Tout d’abord, la Commission Européenne a préconisé le retrait et le non-octroi futur des autorisations concernant le malathion par décision du 6 juin 2007. Il faut rendre à la Commission ce qui lui appartient, en lui reconnaissant son caractère d’administration, particulière certes car n’étant pas chargée d’assurer le fonctionnement d’un Etat, d’une collectivité territoriale ou d’un service public, mais administration malgré tout.

Or, si décision a été prise de ne pas faire figurer le malathion à l’annexe I de la directive 91/414/CEE du Conseil, du 15 juillet 1991 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, elle ne s’est pas prise toute seule. Des évaluations, menées collégialement, ont conduit à exclure le malathion de la liste de substances actives autorisées de l’annexe I de la directive.

En résumé, sauf à qualifier des expertises scientifiques d’acte administratif, on ne peut pas affirmer sans sourciller que le malathion est exclu de la composition des pesticides pour motif administratif. Même s’il est vrai que fait partie de la spécificité française le caractère extrêmement attractif de notre droit administratif, ce serait faire preuve de malhonnêteté et d’un bien curieux chauvinisme de ne voir, dans l’interdiction du malathion en France depuis 2008, qu’un « problème administratif. »

Il ne doit dorénavant plus faire aucun doute : l’invocation des motifs administratifs ou financiers par les journalistes sont non avenus et irrecevables.

Malathion ou malaoxon : Toxique ou pas ? Et pour qui ?

On reste un peu sur notre faim avec l’article des Nouvelles Calédoniennes. On se réfugie derrière l’OMS d’un côté, on parle « d’hyper toxicité » d’un autre, mais où est la vérité ?

Comment le syndicat des apiculteurs polynésiens a-t-il réussi pour faire stopper l’usage du malathion ? Mais surtout pourquoi ?

Du côté des autorités sanitaires, c’est le silence radio. C’est à croire qu’on pourrait boire du malathion sans risque, et que les tenues de protection des agents le manipulant sont du folklore.

En effet, ni la DASS, ni l’IP, ni le SIPRES ou la mairie de Nouméa ne mettent en garde contre un quelconque danger du malathion ou de ses sous-produits.

Pourtant, si je me réfère à la seule référence qu’est l’OMS, souvent cité par le SIPRES, au moins les nourrissons devraient être tenu éloignés des nuages de malathion.

Même cette recommandation de l’OMS n’est pas prise en compte par nos autorités sanitaires (ou du moins elle n’est visible nulle part !)

Cela étant, soyons un peu égoïste, et commençons donc par établir les risques pour notre santé.

Quels sont les dangers pour nous ?

D’après les Nouvelles Calédoniennes, le malathion ne présenterait que peu de danger pour l’Homme, d’après un rapport de l’ANSES (l’agence sanitaire française) de 2007.

J’ai trouvé un rapport plus récent, datant de 2011, émis par l’ANSES pour déterminer les meilleurs insecticides dans la lutte antivectorielle. D’après ce rapport d’expertise, le malathion appartient au groupe « 3L » qui compte les substances avec un bon score d’exposition/devenir et une toxicité/écotoxicité moyenne pour l’Homme.

Le malathion est considéré selon l’ANSES comme non cancérogène, mais ignore s’il est un potentiel perturbateur endocrinien par manque de données.

C’est un peu léger, malgré tout. Heureusement, un rapport toxicologique sérieux émis par l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA) apporte des éléments de réponses.

Le malathion possède une toxicité aigüe faible (c’est-à-dire directe, immédiate), principalement représentée par une irritation cutanée et des yeux. L’EPA classe la malathion comme « légèrement toxique et irritant », en inhalation directe, par voie cutanée ou orale.

Mais plus grave qu’une simple irritation des yeux, cette intoxication peut se manifester par « des tremblements, des convulsions, une salivation excessive et une dyspnée [difficulté à respirer normalement, ndlr] » selon le Gouvernement Québécois.

Au-delà des risques immédiats, jugés faibles, c’est bien l’exposition chronique au malathion qui est la plus grave pour notre santé. Toujours selon l’organisme d’information indépendant du Québec sur la toxicité du malathion, celui-ci possède un risque « élevé » pour notre santé à long terme.

Le malathion et son métabolite le malaoxon (son produit de dégradation) peuvent réduire d’une manière dramatique une activité enzymatique essentielle, celle des cholinestérases, et entrainer tout un spectre de perturbations métaboliques.

Boulimie, augmentation du volume de certains organes (foie, reins, thyroïde et parathyroïde), « dégénérescence et hyperplasie de l’épithélium olfactif [une muqueuse du nez qui nous permet de sentir, ndlr] ».

Sur le long terme, et bien que l’ANSES ne le classe pas comme cancérogène, il est désigné comme ayant « une évidence suggestive de cancérogénicité » par le Gouvernement du Québec et l’Agence de protection de l’environnement américaine.

Autrement dit, les études faites sur les rats montrent un potentiel cancérogène, qu’il est bien délicat de transposer à l’heure actuelle chez l’Homme.

Sur le long terme, le malathion pourrait avoir des effets négatifs sur le développement du fœtus d’une mère, et sur la mère également.

Pour terminer, et cela pourrait sembler contradictoire avec Mme Guerassimoff d’UFC Que Choisir, mais le malathion n’est pas considéré comme un perturbateur endocrinien chez l’Homme.

En réalité, il est fortement suspecté de l’être, car il agit en tant que tel chez les poissons et les rats ; il est placé en tête de liste du programme américain sur les perturbateurs endocriniens pour déterminer ces effets sur la santé humaine.

Quels sont les dangers pour nos amis les bêtes ?

Pour les insectes et les poissons c’est une autre histoire. Malheureusement pour notre faune endémique et utile, le malathion possède des seuils de toxicités « hautement à extrêmement toxique » chez les poissons et les invertébrés d’eau douce.

Pour nos amis les oiseaux, ils s’en sortent tant bien que mal avec une toxicité légère mais bien présente, autant par voie orale que cutanée.

Mais le malathion démontre toute sa puissance et sa toxicité surtout chez les plus petits, les insectes utiles, les abeilles, les champignons, les fourmis, ou encore les mouches. La très grande majorité des insectes utiles, c’est-à-dire ceux qui possèdent des rôles écologiques fonctionnels majeurs dans le maintient des équilibres naturels, sont tout simplement atomisés par le malathion et ses dérivés.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire met à notre disposition les effets ravageurs du malathion sur les araignées prédatrices, les coccinelles, les fourmis prédatrices et mêmes les acariens utiles.

On comprend mieux pourquoi le syndicat des apiculteurs polynésiens a fait suspendre l’utilisation du malathion, et pourquoi les épandages provoquent la grogne des jardiniers, des agriculteurs biologiques et des apiculteurs.

Malaoxon : 60 fois plus toxique ?

C’est un chiffre qui sort régulièrement des bouches, des articles de la toile et même de la pétition en ligne contre le malathion. J’étais au départ sceptique, mais en réalité ce chiffre est légèrement sous estimé !

C’est bien l’Agence de protection de l’environnement américaine qui a émis un facteur d’ajustement de toxicité du malaoxon, le produit de dégradation du malathion, de 61 par rapport au malathion (voir p.15 du rapport de l’EPA/RED 2006, partie 1, paragraphe e).

Autrement dit, les effets du malaoxon sont estimés comme étant 61 fois plus toxiques que ceux du malathion. Ca laisse rêveur.

Ratio bénéfices/risques : faut-il continuer avec le malathion ?

La question mérite d’être posée et de prendre l’ensemble des données à notre disposition pour trouver le compromis idéal, un autre compromis que celui des Nouvelles Calédoniennes.

Pour résumer tant bien que mal la situation, nous avons du côté des autorités sanitaires, la sainte Organisation mondiale de la santé qui recommande le malathion, « sur la base des études de risques pour l’Homme et l’environnement réalisées par le fabricant » ( !). L’OMS occulte ouvertement les effets néfastes, avérés et dramatiques, du malathion sur la faune utile et conseille simplement d’utiliser le malathion en extérieur.

Du côté de chez nous, le SIPRES, la DASS et l’IP ne communique aux populations concernées par les épandages aucune information sur les risques éventuels pour leur santé, et conseillent même indirectement de laisser pénétrer le malathion dans les maisons. Etrange.

Je ne vais rien n’inventer de toute manière. La lutte antivectorielle centrée sur les adultes est une chose que l’on ne peut pas prendre à la légère dès lors que les risques pour nous et notre environnement sont connus et reconnus.

Comme l’association EPLP l’écrit régulièrement, les habitants doivent être en premier lieu sensibilisés à l’impact négatif des épandages chimiques, afin de créer une réelle volonté de contrôler, chez soi, les gîtes larvaires (entre autres choses).

Effectivement cela devrait également s’accompagner par une augmentation de la taille du personnel en charge de cette mission, avec un regain de sérieux dans cette tâche, et pourquoi pas instaurer des pénalités pour les réfractaires aux actions citoyennes (une proposition déjà réalisée par EPLP). Car un citoyen qui refuse de s’occuper de sa propriété, et de nettoyer ces gîtes larvaires, participe activement aux développements épidémiques et de facto aux épandages chimiques.

Les épandages au malathion devrait en tout état de cause être réduit au maximum, voire supprimés, et pourquoi pas remplacés par d’autres produits mieux placés dans la balance bénéfices/risques.

Car oui, où est le risque ? Zika, Dengue, Chikungunya, des épidémies oui, mais des morts par centaines ?

C’est un sujet délicat à aborder, mais il convient de rappeler que la grippe saisonnière tue 2,5 fois plus que la dengue et que j’avais estimé l’an passé un taux de mortalité de 0,05% pour l’ensemble des personnes diagnostiquée pour notre dernière épidémie.

Pour le Chikungunya, « le taux de mortalité est très faible ». Et ce n’est pas moi qui le dit, mais Mme Renaud, la directrice adjointe du Centre national de référence des arbovirus à l’Institut Pasteur dans une interview de 2010.

Le taux de mortalité du Chikungunya est de 0,001% !

Pour le Zika, qui apparait en Nouvelle-Calédonie, le taux de mortalité est quasi nul. Pas très loin de chez nous, à Tahiti et Moorea, plus de 7000 cas suspects de Zika ont été diagnostiqués depuis le début de l’année, aucune victime.

En réalité, et selon l’Institut de veille sanitaire (INVS), aucun cas de décès imputable au Zika n’est à déplorer.

Conclusions et recommandations

Cet article doit inciter les autorités sanitaires à prendre plus de recul par rapport à l’usage systématique de produits phytopharmaceutiques par épandages dans les rues de Nouvelle-Calédonie.

L’impact sur la faune utile, comme les indispensables et ô combien menacées abeilles polinisatrices, doit être sérieusement pris en compte dans la balance bénéfices/risques lors d’épidémies.

Les comportements citoyens et éco-responsables doivent être mis en avant en priorité :

Installation de moustiquaires, des bacs à piège pour les larves, destruction des gîtes larvaires, pénalités pour les réfractaires au nettoyage des domiciles, etc.

La mise en place d’une équipe municipale formée et imposante pour à la fois sensibiliser et aider les habitants dans la gestion des épidémies paraît indispensable.

La polémique sur le malathion est loin d’être terminée, et quand bien même celui-ci serait remplacé par un autre insecticide, il y aura toujours un article scientifique, un rapport, quelque part, qui attestera bien des dangers pour l’environnement (nous compris).

Je pense donc que tous les citoyens calédoniens seront réceptifs, dans ces intenses périodes électorales, aux candidats prompts a contrôler ces épandages systématiques et favoriser le respect de l’environnement, notamment certains, qui se sont mis au vert.

Il est grand temps de devenir éco-responsable, surtout ici, dans ce théâtre de la biodiversité envié par le monde entier, et unique au monde.

La pétition actuellement engagée ne peut être qu’utile, alors signez-là.

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10 commentaires
  1. Quelques corrections ou précisions:

    1/ Mme Renaudat et non Renaud.

    2/ Pour le Zika le taux qu’il soit nul ou pas entraîne selon études des possibles ( faibles) cas de complications neurologiques ( SGB , syndrome Guillain Barré notamment mais pas que) . A Tahiti il y a eu quand même une 30 aine de cas impliquant réanimation ou assistance respiratoire.

    3/Pour la Dengue ou le Chik qui sévissent toujours en NC, effectivement on peut considérer que le taux de mortalité est relativement faible si on parle d’une stricte mortalité dû au virus .
    Ces deux virus entraînent tout de même un taux assez conséquent de complication pour des malades déjà fragiles( surtout les immuno déprimés). Les virus ne sont pas forcement directement responsables d’une mauvaise réponse immunitaire entraînant une complication mortelle et alors on n’impute pas la mortalité aux virus. Sans toutefois être fataliste , il ne faut pas sous estimer ce facteur de complications.

    4/Communication : attention l’IPNC ( l’IP est l’Institut Pasteur de Paris) , n’a pas vocation à alerter/communiquer/donner des conseils à la population. C’est uniquement la DASS (gouvernement) qui a compétences en la matière. L’IPNC n’est qu’un laboratoire d’expertises ou de recherche. La compétence de l’IPNC est de donner des résultats. Que ceci concerne le malathion ou la stratégie d’épandages, l’IPNC ne fait qu’office de support pas de décideur ou de communiquant.
    Merci de remettre les entités dans le bon ordre ^^

    Concernant mon avis sur l’article et sur l’ensemble :

    Il est clair que l’épandage n’est pas une solution miracle, surtout sans une stratégie d’épandage bien pensée.
    Le souci est multiples cependant.
    Dans l’article tu préconises une solution plus “verte”. Tout le monde voudrait une solution sans pesticide , bien évidemment, le souci est que dans notre belle île, la notion de territoire est poussée et qu’il est bien difficile pour les agents de mairie de venir dans les jardins ( si ce n’est mal reçu c’est même des fois au fusil …), ils sont relativement nombreux et très occupés en ce moment( mais on est d’accord que doubler l’effectif ne serait pas un mal, et créer des emplois) . Pour les bacs à eaux , c’est comme l’épandage finalement , si le système n’est pas bien entretenu il est si ce n’est inutile pire que de ne rien mettre.
    Bien entendu la meilleure solution reste que les gens fassent attention et que la population fasse sa part de démoustication mais les mentalités sont longues à faire évoluer.
    Pour finir , des études sont en cours à la DASS pour connaitre le cout de toute une pandémie , que ce soit en analyses, en épandage, en cout d’arrêt de travail … je pense qu’elle sera intéressante à suivre.
    Mais on est d’accord le moustique c’est chiant :)

  2. merci pour ces éclaircissements
    j’organise un meeting dimanche 13 à 18h au tour de l’arbre rue Barrau, Pointe de l’Artillerie pour discuter du Malathion et une éventuelle interdiction de passage des camions épandage dans le quartier.
    Bien à vous, Mike Hosken
    774190

  3. Bonjour! Mille mercis pour cet article qui arrive à point nommé car il est souvent difficile de trouver des informations (intelligibles) sur le malathion.

    Je travaille pour une association environnementale au Sénégal et nous luttons pour informer les populations des dangers du malathion, qui est répandu quotidiennement dans les marchés au-dessus des poissons et autres aliments attirant les mouches et bêtes en tout genre…
    Autant vous dire que les dégâts sont immenses pour la santé humaine, animale et environnementale!

  4. c’est vrai que les insecticides organophosphorés comme le malathion, insecticides de contact ou systémiques, sont très efficaces… mais aussi des toxiques du système nerveux, par l’intermédiaire de leur passage aisé de la barrière cutanée et des muqueuses respiratoires.
    La famille des pyréthrinoïdes (dont le nom finit généralement par -thrine : deltamethrine, ….) sont aussi largement utilisées par les professionnels contre cafards, mouches, moustiques, poux, pucerons … : agissant rapidement par contact avec un effet choc, ils sont très biodégradables, en particulier du fait de la lumière.Ils sont parmi les moins toxiques des insecticides pour l’homme et les mammifères, mais très toxiques pour certains organismes aquatiques (poissons) ainsi que pour les auxiliaires de l’agriculture (dont les abeilles).
    source : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=517

  5. Avis aux Calédoniens, des agents de la mairie aurait le cancer du sang à cause et suite aux épandages de malathions pour lutter contre les moustiques, faudrait expliquer à la DAS, l’institut pasteur et l’IRD, que les produits cancérigènes donnent des cancers !

    Je recherche des infos complémentaires en appel à témoin !
    Si Le Docteur Grangeon et Dr Anne PFANNSTIEL de la DAS avaient fait leur travail, « et rien que leurs travail »…

    Si l’IRD, Hervé Jourdan, Edouard Bourguet n’avaient pas « collaboré » honteusement avec Pasteur qui prévoit une campagne de vaccination massive …

    Se débarrassé des épidémies sans produits ni électricité, c’est possible, mais pas quand on vous empêche de travaillé en boycottant le projet de bassins contraceptifs anti-moustiques.

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