Le reiki propose de vous soigner en harmonisant votre énergie corporelle. A l’heure où la défiance envers la médecine conventionnelle est à son comble, que vaut cette thérapie alternative ? Enquête.
Soulager grâce au Reiki
Le reiki est la mode. On en parle de plus en plus, et pour cause !
La méthode d’origine japonaise propose une harmonisation énergétique du corps par des maîtres-praticiens sans effet indésirable avec une redoutable efficacité !
Les praticiens-experts réalisent une sorte d’imposition des mains qui n’impliquent généralement aucun contact physique.
Tout se passe au niveau vibratoire.
Les centres énergétiques du corps invisible subissent des rééquilibrages avec une influence de la médecine traditionnelle indienne et l’utilisation des chakras.
Les maîtres-reiki sont capables de soigner divers problèmes de santé.
De l’anxiété à la dépression en passant par des douleurs plus ou moins fortes et chroniques.
Mais la reikiologie comme la décrit la Fédération Française de Reiki Traditionnel (originellement décrit par Mikao Usui) peut aussi être indiquée pour :
- lutter contre la déprime ou le burn-out
- donner un sens à sa vie
- des fatigues anormales
- ou encore de l’insomnie
On vous promet une revitalisation du corps qui n’est pas sans nous rappeler la communication autour du bol d’Air Jacquier ou la cure du foie d’Andreas Moritz !
Une démarche qui se base selon la fédération sur « une vérification scientifique ».
Mais elle précise que leur approche professionnelle du reiki est « validée internationalement sur les plans académiques et scientifique, avec des effets cliniquement prouvés. »
Voilà qui est beaucoup plus précis.
Mais qu’en est-il réellement ? Le reiki ou la reikiologie peuvent-ils lutter objectivement sur des problèmes de santé aussi divers ?
Qu’est-ce qui se cache derrière le « cliniquement prouvé » avancé par certains organismes et maîtres de la pratique ?
La pratique pourrait-elle reposer sur un simple effet placebo comme pour l’homéopathie ?
Vous allez tout savoir.
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4 commentaires
Ces “études” visant à prouver l’efficacité du reiki me rappellent celle, souvent citée, qui “prouvait” l’efficacité de la présence d’une doula (accompagnante non-médicale) au côté d’une femme en train d’accoucher :
M. Klaus, J. Kennell, P. Klaus (1993). Mothering the mother: how a doula can help you have a shorter, easier, and healthier birth. Perseus.
Ici, effectivement, la présence d’une doula avait fait chuter de 50% le taux de césariennes, de 60% celui de péridurale, de 40% l’utilisation d’oxytocine, etc. Succès total ! Sauf que… des résultats encore meilleurs avaient été atteints par un groupe témoin qui remplaçait la doula par une femme se tenant assise silencieusement derrière un rideau. De sorte que, ce qui était montré n’était pas “l’utilité” de la doula mais le bénéfice de la présence d’une accompagnante (non-qualifiée) non-interventionniste. Bien entendu, dans le milieu professionnel qui citait cette étude à tour de bras, il n’était jamais question de ce groupe témoin…
Ce qui n’empêche pas que des doulas fassent un excellent boulot, ne serait-ce que pour protéger la parturiente contre des interventions inutiles ou ce qu’on appelle aujourd’hui des “violences obstétricales”. C’est seulement la lecture déformée d’un résultat expérimental que je mets en cause.
Merci de ce retour Bernard.
L’expérience est intéressante et va dans le sens d’un contrôle des interventions par des groupes témoins sérieux avec des séances factices.
Je n’ai d’ailleurs eu aucune réponse sur le fond de la part de la fédération française de reiki traditionnel sur mes questions à ce sujet. Ils ont préféré ne pas répondre en me demander qui j’étais pour poser ces questions et demander les résultats de leurs études (secretes).
Bref, je pense qu’on a beaucoup de travail à faire sur l’accompagnement et l’utilisation à bon escient des ces travaux pour réellement aider les malades !
A te lire
Et toujours un grand merci pour ta confiance et ta fidélité pour ce travail :)
Bonjour
Nouvelle sur votre newsletter, je suis intéressée par l’idée de prendre un abonnement afin d’accéder à vos dossiers.
Toutefois, j’aimerais auparavant :
– soit pouvoir en consulter un que vous évaluez positivement
– soit avoir du moins l’assurance que parmi les dossiers que vous proposez sur abonnement pour passer au crible des soins de santé atypiques, il en existe qui trouvent grâce à vos yeux.
En effet, vu la quantité de méthodes de soin que vous avez analysées, si vos conclusions sont systématiquement un rejet de l’objet de votre étude, alors je ne suis pas intéressée, car j’aurai alors l’impression que votre objectif est davantage la critique a priori de tout ce qui sort de la doxa scientifique, plutôt que l’analyse rationnelle mais sans préjugé d’une proposition marginale de retour à la santé.
Je vous remercie de votre attention, ainsi que (par avance) de votre réponse.
Bonsoir Laurence,
Vos questions sont tout à fait légitime ! Merci de les avoir posé !
J’applique rigoureusement la même méthode pour toutes mes enquêtes : j’analyse les travaux, je déniche les conflits d’intérêts et j’évalue la pertinence d’une thérapie pour que mes lecteurs puissent prendre une décision.
En fait, je ne prendrais jamais de décision à votre place ni ne vous dirais ce que vous devez faire. Je vous présente pour toutes les thérapies les faits, et ensuite vous pourrez juger en âme et conscience si cette méthode vous plaît, vous semble bénéfique ou pas.
Je “critique” aussi bien les méthodes alternatives que conventionnelles, comme de nombreux médicaments (certains vaccins, les statines, pilules, dépistages, etc) mais pour toujours laisser mes abonnés être des acteurs de leur santé.
Je ne suis pas dans le paternalisme médical à dire : faites ci ou ça ! Non, vous êtes maître de vos décisions et de votre santé !
En espérant vous avoir répondu ! J’espère vous compter parmi les abonnés !
Au plaisir de vous lire