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Les chiffres officiels qui déterminent si nous sommes malades ou en bonne santé cachent une face obscure. Ils sont fortement soumis aux activités de lobbying et largement fluctuer.

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Les impôts, les taxes…

Dans notre vie courante, il existe des chiffres qui peuvent nous faire mal, parfois même très mal. Les résultats du baccalauréat ou la dernière note de carte bleue peuvent littéralement nous clouer au sol, en nous laissant que nos yeux pour pleurer.

Qu’on se le dise, ce n’est pas un petit chiffre écrit sur un bout de papier qui va nous envoyer un coup dans les reins, non, c’est bien plus subtil que cela.

Sur le plan médical, des chiffres ou des valeurs moyennes de références définissent facilement et plutôt rapidement qui est malade et qui ne l’est pas. Les laboratoires d’analyses médicales représentent le bras armé des « check-up », des bilans de santé, des prises de sang, des taux de glycémie, des taux de cholestérol ou encore de l’hypertension.

Aujourd’hui, n’importe qui peut se faire une prise de sang et devenir du jour au lendemain diabétique, avec trop de cholestérol et une tension artérielle trop basse.

Mais comment les médecins et les techniciens de laboratoires savent-ils que nous sommes bien malades ?

Les valeurs normales et anormales

A la base, il suffit de prendre un grand échantillon d’individus, de mesurer un paramètre physiologique (par exemple le taux de cholestérol) et d’isoler les 5% d’individus qui sont « hors norme ». Ces 5 % de la population sont donc jugés à risques et même malade alors qu’il n’y a jamais une seule analyse de l’état de santé et des réels symptômes.

Ces chiffres ainsi obtenus forment la base d’un diagnostic rapide, peu coûteux et terriblement efficace. On se rend compte d’une part que ces chiffres peuvent classer à tort une personne malade alors qu’elle est en parfaite santé. A l’inverse, une personne réellement malade peut être diagnostiqué comme saine par ces mesures.

D’autre part, si on prend compte l’influence des lobbies pharmaceutiques, et des industries chimiques, ces valeurs moyennes peuvent varier au gré des pressions et donc indiquer un traitement inutile (ou manquant) pour un patient.

Ce business mathématique touche principalement le cholestérol, l’hypertension, l’ostéoporose et le diabète.

4 exemples de chiffres qui rendent malades

Le diabète

Pour diagnostiquer un diabétique, il faut lui faire prise de sang à jeun afin de mesurer son taux de sucre dans le sang, ou sa glycémie. Si cette glycémie est au dessus d’une valeur moyenne, alors notre patient sera déclaré diabétique (peu importe le type de diabète).

Le chiffre-clé dans cette question de diabète est de 140 mg de sucre par décilitre de sang. Ce chiffre était la référence jusqu’en 1997. Je dis « était » car du jour au lendemain, un comité de l’OMS abaisse cette valeur de 10 % (126mg/dl) rendant diabétique 1.7 millions d’américains, soit 14 % de plus.

Le cholestérol

Le marché du cholestérol est le plus lucratif pour Big Pharma. Le commerce des statines, ces médicaments hypocholestérolémiants, rapporte des milliards aux industries chimiques, aux laboratoires et à moindre mesure aux médecins qui les prescrivent.

De la même manière qu’avec la glycémie à jeun, le taux de cholestérol ou cholestérolémie était jugé pathologique au-delà de 240 mg/dl de sang. Encore une fois, ce taux était jugé pathologique car du jour au lendemain, au cours de l’année 1998, ce chiffre baisse de 17 % et rend « malade » 42.6 millions d’américains en plus (soit 86 %).

Ce chiffre de 86 % représente les parts de marché supplémentaire pour les laboratoires et l’industrie pharmaceutique, évidemment.

L’hypertension

Même l’hypertension n’est pas épargnée par les pressions de Big Pharma. En Allemagne par exemple, la ligue allemande de lutte contre l’hypertension a réussi à faire passer le seuil pathologique de l’hypertension de 16/10 mmHg (millimètre de mercure) à 14/9 mmHg.

Quelles conséquences pour la population ? On triple du jour au lendemain le nombre de patient atteint d’hypertension. Et est-ce une décision justifiée ? Je ne sais pas, mais le fait qu’une association privée composée de 20 membres, tous issus de l’industrie pharmaceutique, soit à l’origine de ce changement me laisse très dubitatif.

L’ostéoporose

Cette « maladie » se défini comme une décalcification osseuse qui entraîne des risques de fractures élevés (notamment du fameux col du fémur). Il existe donc un appareil très sophistiqué : l’ostéo-densitomètre qui mesure la porosité de l’os.

L’OMS (l’organisation mondiale de la santé) a donc établie une valeur arbitraire afin de classer les personnes normales, les personnes atteintes d’ostéoporose ou celles d’ostéopénie. Si vous avez le malheur de vous écarter de 20 à 35 % de cette valeur normale vous serez déclaré comme ostéoporotique sans même avoir un seul symptôme réel.

Dans la pire des situations, un médecin vous prescrira un médicament contre l’ostéoporose et vous contracterez une nécrose de la mâchoire. Mais ce sera le sujet d’un prochain article.

Conclusion

Voici un extrait de la triste histoire de Big Pharma. Vous devez être convaincu que des chiffres ne pourront jamais statuer sur votre réel état de santé. Et que l’industrie pharmaceutique cherche évidemment à rendre un maximum de personnes « malades ».

Pour votre information, les bilans de santé ou « check-up » n’améliore pas l’état de santé (prouvé très récemment), mais ceci fera encore une fois l’objet d’un nouvel article.

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4 commentaires
  1. Tiens je t’en rajoute un : la “standard uptake value” (SUV, ou aussi “silly useless value”), un chiffre qui permet de décider si une tumeur est maligne ou bénigne. Je peux t’envoyer quelques articles a ce sujet si ça t’intéresse ;-)

  2. Encore et toujours cette fâcheuse envie de faire de l’argent sur les personnes en difficultés. Je trouve que la publicité nous aide à comprendre que nous sommes plus malade que nous le pensons afin d’acheter leurs merveilleurx produits miracles. Regardez la pub qui passe pour le produit “Centrum” et vous verrez :)

    A bientôt Jérémy

  3. Tu pourrais ajouter la vitamine D.
    Mon generaliste a commence a tester avec enthousiasme, jusqu’a ce qu’il se rende compte que tout le monde etait deficient. Il a tout de meme constate une correlation entre la couleur de peau (il a beaucoup de noirs et maghrebins parmi ses patients, ainsi que des chinois, vietnamiens, et meme des exotiques scandinaves!) et la severite de la deficience.
    Comme beaucoup de ses collegues, il s’interroge sur le choix des valeurs de reference, et ne prescrit plus le test que si ses patients le demandent expressement.
    Si c’etait realiste, il mettrait sur ses prescriptions: ‘changement pour un meilleur boulot et demenagement dans un meilleur logement’. C’est ce dont la plupart des gens souffrent: problemes d’argent, problemes d’emploi (soit stresses et ‘au taquet’ jusqu’au burn out, soit impossibilite de trouver un emploi), problemes de logement… Malheureusement ils n’ont pas ca a la pharmacie! D’autres generalistes prescriraient des antidepresseurs et autres, mais il est assez intelligent pour se rendre compte que ca ne resolverait en rien le probleme…

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