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L’ivermectine suit le destin tragique de son homologue nommé hydroxychloroquine. Les promesses se fracassent sur le récif de la réalité scientifique.

© João Ferreira | Unsplash

L’étincelle

L’ivermectine suit-elle le même destin tragique que l’hydroxychloroquine ? On se rapproche de plus en plus d’un tel scénario.

Le célèbre médicament connu pour son efficacité contre la cécité des rivières (onchocercose), une maladie parasitaire qui touche zones en voie de développement de la planète, a été catapulté en pôle position des traitements bon marché, sûr et efficace contre le Covid-19.

L’histoire de l’ivermectine commence à parfaitement se superposer avec celle de l’hydroxychloroquine.

Sa naissance tout d’abord. On parle ici d’un médicament éprouvé depuis de très nombreuses années. Efficace pour une autre maladie certes, mais sans danger notable pour la santé, et avec un signal d’efficacité contre le satané virus respiratoire Sars-Cov-2.

Le signal, ou plutôt l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, est une banale étude de laboratoire.

Ces études représentent le balbutiement élémentaire et nécessaire de la recherche médicale où l’on va directement mettre en contact notre virus avec notre prometteuse thérapie.

On parle des fameuses études in vitro.

On fait fi de toute la complexité du vivant, en passant de la digestion à la concentration dans les différents tissus, jusqu’aux innombrables interactions biologiques tout en choisissant des modèles ultra-simples.

Oui, on utilise bien souvent les célébrissimes cellules de rein de singe vert africain dites « vero ».

Il n’y a rien de mal à ça, mais on peut obtenir un signal positif prometteur sur ces cellules qui disparaîtront sur des cellules pulmonaires humaines.

C’est exactement ce qu’il s’est passé avec l’hydroxychloroquine.

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