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La légende raconte que René Quinton, inventeur des plasmas marin, a sauvé des chiens d’hémorragies gravissimes en injectant son eau de mer purifiée.

© Anthony Young | Unsplash

Les chiens et la légende

L’histoire de l’eau de Quinton inventé par le biologiste René Quinton est extraordinaire.

Cette eau de mer purifiée et diluée pour être isotonique comme le plasma humain (autour de 0,9 % de sel) a été au centre d’expérimentations aujourd’hui quasi légendaires.

Ce sont les fameuses expériences des chiens de René Quinton.

Cette histoire est captivante.

Alors que le biologiste commence à sérieusement échauder sa future thérapie marine à base d’eau de mer, l’expérimentation devient une nécessité.

Par chance, René Quinton travaille dans un laboratoire. Celui d’Étienne-Jules Marey, physiologiste et professeur d’Histoire naturelle au Collège de France.

Il décidera donc en 1897 de mettre son plasma marin à l’épreuve de la science.

Mais comment montrer la compatibilité du plasma marin avec le véritable plasma qu’on retrouve dans notre sang ?

L’idée de saignée fait son entrée.

Pas chez l’homme, ce serait beaucoup trop tôt et risqué.

Chez des chiens errants.

L’idée était de faire des saignées à blanc pour déclencher des chocs hémorragiques gravissimes.

Puis de perfuser le plasma de René Quinton par intraveineuse pour observer les résultats.

Tous miraculés

Plusieurs chiens ont subi différentes expériences (1)..

Les premiers ont eu des saignées partielles, d’autres « totales ».

Mais le résultat reste le même : ils ont tous été sauvés.

Sauvés, et même plus.

À l’époque de ces expériences, les animaux rescapés avaient ensuite une « exubérance exagérée ».

Une vivacité jamais vue dont le secret tiendrait dans les injections de plasma marin.

L’histoire raconte que le premier chien sauvé, qu’on appelait « sodium », par René Quinton décédera 5 ans plus tard à cause d’un accident.

La légende de cette expérience ne se confine pas au succès du plasma marin pour remplacer du sang.

La plaie aurait aussi connu une cicatrisation record, et l’absence de la moindre infection !

Alors qu’aucune précaution d’asepsie n’aurait été prise.

L’histoire, en plus d’être rafraîchissante, est une réussite scientifique.

Mais est-ce si extraordinaire que ça ?

Quoi ? Oserais-je remettre en question les premières expériences de René Quinton ?

Non, sûrement pas.

On va juste les remettre dans un contexte… médical.

L’hémorragie et le remplissage

Vous le savez, surtout si c’est l’artère fémorale qui est touchée, une hémorragie peut être fatale.

Exactement comme le fonctionnement de votre pompe de piscine (notre coeur), si l’eau s’échappe (notre sang), cette dernière va se désamorcer et s’arrêter de fonctionner.

Pour la piscine, ce ne sera pas si grave.

Au pire, un changement de pompe et du chlore-choc, et au mieux un réamorçage manuel.

Mais pour nous, on parle d’arrêt cardio-respiratoire.

Le cœur s’arrête.

Les hémorragies sont très bien connues des professionnels de la santé.

Mais elles continuent de tuer des patients. Et notamment lors des accouchements.

Mais là où je veux en venir, c’est surtout le traitement de ces pertes massives de sang.

Si on sait tous qu’il faut comprimer la plaie pour éviter de perdre davantage de sang, que font les médecins ?

Ils nous injectent de l’eau salée.

J’exagère un peu.

Mais dit très simplement, on remplit notre système d’eau en cas d’hémorragie pour conserver ce qu’on appelle une bonne volémie.

C’est juste la bonne quantité de liquide qui circule pour assurer une bonne pression artérielle, une livraison adéquate d’oxygène… et le fonctionnement normal du cœur.

Pour pallier à la perte de sang, on évite justement d’utiliser directement du sang à cause des risques de contamination.

On passe par deux grandes familles de produits :

  1. Les cristalloïdes
  2. Les colloïdes

Les cristalloïdes sont tout simplement les liquides physiologiques standards. Le « liquide phy », ou encore le « Ringer Lactate » dilué à 0.9 %.

Ils nécessiteront beaucoup de volume pour compenser les pertes.

Dans la pratique médicale, ils sont peu recommandés pour les hypovolémies sévères ou les graves hémorragies.

C’est la raison pour laquelle la légende des chiens de Quinton s’accompagne d’un échec. L’échec d’une personne qui a voulu sauver des chiens du même sort tragique (hémorragie sévère) avec du sérum physiologique.

Je n’ai pas pu croiser de sources sur ce sous-chapitre.

Les colloïdes sont donc le choix de référence pour un remplissage efficace.

L’efficacité est longue et le pouvoir d’expansion ou de remplissage est mieux que les cristalloïdes.

Autrement dit, l’eau de mer purifiée de René Quinton, surtout diluée à des concentrations physiologiques est un soluté de remplissage qui fait l’affaire.

Même plus.

C’est la raison pour laquelle toutes les bêtes utilisées ont survécu.

Avec le recul et nos connaissances médicales actuelles, les résultats de René Quinton n’avaient rien d’extraordinaire.

Mais ces résultats étaient, à cette époque, extraordinaires !

Delalande remet le couvert

Plusieurs décennies plus tard, deux scientifiques français, Pourrias et Raynod, répliquent l’expérience de René Quinton (2).

Un chien sera privé de 60 % de son volume de santé circulant, et remplacé à 60 % par du plasma marin du célèbre biologiste.

Vous devez désormais vous en douter, mais sans surprise, le chien survécut à cette expérience.

Le choc hémorragique, et donc l’hypovolémie dangereuse, a été endigué par un soluté de remplissage à concentration physiologique.

La mort n’a donc pas eu lieu.

Ces expériences montrent que l’eau de Quinton isotonique regroupe les caractéristiques d’un soluté de remplissage.

C’est extrêmement intéressant.

C’est même une excellente nouvelle.

Je ne suis volontairement pas rentré dans les détails, mais l’évaluation et l’utilisation des colloïdes ou bien des cristalloïdes est un intense sujet et débat scientifique (3, 4, 5, 6).

Même la collaboration Cochrane, connue pour la qualité de ses études, s’est mêlée à ce bazar sans pouvoir départager réellement les différentes options thérapeutiques (7).

Quant à l’eau de Quinton (isotonique ou hypertonique) utilisée aujourd’hui, j’ai dédié une enquête complète sur ses miracles et ses limites.

Une enquête où vous apprendrez les résultats des études scientifiques sur ces “plasmas marin” et toutes les ombres qui planent au-dessus de leur efficacité !

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3 commentaires
  1. Bonjour, seriez vous si en cas de dysplasie du train arrière chez 1 chien de 15 ans l’injection serait efficace?Auriez vous des sources à me partager svp?
    Sacahant qu’il a 1 moitié de coeur plus gros que l’autre et est épileptique..
    Je ne voudrai pas faire n’importe quoi. Merci

    1. Bonjour Jennifer,

      Je n’en ai malheureusement aucune idée. Le mieux serait de consulter un vétérinaire pour avoir des réponses à vos questions.

      Les dysplasies sont bien connu des professionnels de santé, ils sauront vous aider.

      Au plaisir.

    2. Bonjour, les chiens dysplasiques doivent cesser de recevoir une alimentation déminéralisante. Et commencer à être nourris naturellement au cru.
      Le corps va se detoxifier, se minéraliser, se remuscler et la dysplasie va commencer se réduire.

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