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Pourquoi les achats compulsifs réalisés au niveau des caisses au moment de payer sont fatals pour votre porte-monnaie, votre moral et par-dessus tout, votre santé ?

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Les achats compulsifs

Les produits vendus aux abords des caisses sont le résultat d’une réflexion marketing des géants de l’agrobusiness. Les professionnels du marketing, du commerce et de la vente ont parfaitement adapté leur stratégie de vente par rapport aux faiblesses comportementales des consommateurs.

Les produits proposés aux caisses sont choisis pour faire craquer un maximum de personnes, qu’ils y soient déjà adeptes ou non.

Que retrouve-t-on aux caisses ?

Cependant, nous ne retrouvons pas que des produits alimentaires dans les présentoirs des caisses…

Très souvent, des magazines emplissent très largement les étals aux abords des caisses, et plus particulièrement les tabloïds, et les magazines « people » avec des images à sensations. Bien que ces magazines soient des gouffres financiers, ils n’ont pas d’impact négatif sur la santé comme pourraient avoir les autres produits alimentaires.

Justement, ces autres produits présentés en caisses concernent les denrées alimentaires. Nous retrouvons donc une large gamme de :

  • chewing-gum (avec ou sans sucre)
  • barres céréalières toutes (ou presque) chocolatées et sucrées
  • bonbons (sucrés et salés)
  • pâtisseries ou préparation culinaire idéalement adaptée aux achats rapides.

Des produits conçus pour nous faire craquer ?

Comment ces produits nous font-ils craquer régulièrement et facilement ?

Ils possèdent des caractéristiques particulières qui le rendent attractifs à plusieurs titres. Les voici.

Des prix réduits

Les produits en caisse ne sont jamais bien chers. Quand je dis « jamais bien chers », je parle du prix unique de l’article et non du prix rapporté au kg.

Ceci dit, ces petits prix sont attractifs car ils justifient un achat qui n’impacte pas énormément le budget alimentaire.

Grossièrement, ce n’est pas très cher (inférieur à 2 ou 3 euros) donc ça va !

  • Après vérification auprès d’un supermarché, le prix des produits variaient entre moins d’1 euros et presque 3 euros pour les plus chers.

Des tailles réduites

Des tailles compactes, faciles à prendre en main et tout spécialement pour les enfants. Les produits aux abords des caisses sont relativement petit pour à la fois augmenter la densité dans les étals et favoriser leur achat.

Comment ?

J’imagine que l’histoire que je vais vous raconter, nous l’avons tous vécu au moins une fois. Au moment du passage en caisse, quand je voyais ces délicieuses barres fourés au chocolat, je n’avais qu’une seule envie: en prendre une et la poser sur le tapis de course.

Et c’est ce qui arrivait, la petite taille de cette barre permettait de la dissimuler entre les pâtes et les briques de laits.

L’anecdote peut sembler justifiée pour un enfant, mais plutôt “légère” pour un adulte, pourtant…

La taille réduite du paquet pourrait inconsciemment favoriser l’achat en imaginant que c’est « un petit écart », « personne ne le voit » ou encore « il passe inaperçu ». En bref, je pense que la taille joue un rôle prépondérant dans nos achats compulsifs et d’ailleurs, on ne voit pas d’offre « familiale » en caisse.

Des couleurs attractives

En caisse nous attendons tous notre tour pour payer nos courses. Et à moins d’être accompagné d’un ami pour bavarder, notre attention se perd dans toutes ces couleurs vives, froides, jaune, rouge qui explosent dans les étals.

Il ne faut pas se le cacher, les paquets sont fait pour nous faire consommer, nous faire craquer. Des designers, des chefs de produits et des responsables de marketing travaillent dans le seul but de nous vendre leurs produits.

Des saveurs sucrées

Ce dernier point est le plus puissant de tous. Avant même de regarder le prix de cette barre chocolatée, son emballage, sa couleur ou encore sa taille, on voit du sucre.

On voit du sucre et on imagine immédiatement le bonheur que cette barre peut nous apporter, grâce au circuit de la récompense notamment.

Cette « promesse de bonheur » colorée est extrêmement attractive, parce qu’elle possède avant toute autre chose, du sucre.

Les dangers de ces produits, en 3 points

Voici l’explication en 3 points de pourquoi les produits vendus en caisse sont très peu recommandable.

Des ingrédients et des quantités peu recommandables

Sirop de glucose, sirop de fructose, huile végétale, protéines de lait, sel, additifs,  lait écrémé en poudre, et bien sûr sucre.

Tous ces éléments peuvent avoir des conséquences directes dangereuses pour votre santé si vous les consommez régulièrement et en forte quantité. Dans cet article je ne reviendrais pas sur les méfaits de ces ingrédients, car il me faudrait 5 autres articles pour le faire. Je ne vous demande pas non plus de me croire sur parole, faites des recherches personnelles mais je vous donne quelques pistes, quand même.

Des achats démoralisants

Ces achats dits compulsifs sont par définition non prévus dès le départ, particulièrement dans la liste des courses.

Ils sont bien souvent le résultat d’une confrontation psychologique entre la raison (la somme des côtés négatif et de l’utilité relative du produit) et les pulsions physiologiques (désir de sucre).

De part la composition de ces produits, la simple vue d’une barre chocolatée (par exemple) est la promesse d’un bonheur physiologique en stimulant le circuit de la récompense induit par le sucre ingéré (cf. paragraphe précédent).

La science vient de le prouver, mais ces produits à connotation négative (trop gras, trop sucrés, trop salés), lorsqu’ils sont achetés et mangés, dégradent l’image que l’on a de soi-même.

Acheter de tels produits revient à contredire la plupart de nos convictions et avis en matière de nutrition et de santé. Ils mettent donc à mal nos esprits, tiraillent nos jugement et participent activement à nous démoraliser.

Des prix au kilogramme élevés

Comme je l’ai écrit dans un paragraphe précédent, les articles vendus autour des comptoirs de caisse sont peu cher (moins de 3 euros) mais est-ce réellement le cas ?

J’ai comparé les prix au kg des produits proposés et on frise le ridicule ! Les prix au kg des barres chocolatées, des chewing-gums, des bonbons et toutes les autres denrées alimentaires sont compris entre 27 et 67 euros le kg (1) !

Certes, les prix faibles deviennent attractifs pour le consommateur, mais rapporter au poids du produits, les prix deviennent exorbitants . Achèteriez-vous un seul produit en magasin qui frôle les 40, 50 ou même 60 euros le kg ? A moins que nous soyons proche de noël et que des achats de qualité s’impose, jamais on n’achète des produits aussi chers !

Pourtant, peu de personnes connaissent le véritable impact de ces produits -vendus en caisse- sur notre porte-monnaie.

Comment éviter de faire des achats compulsifs ?

Des méthodes et astuces existent pour éviter de succomber à ce type d’achats, en voici quelque unes:

Faites les courses le ventre plein (après avoir mangé) limite les tentations physiologiques de craquer pour n’importe quel produit.

Il a été prouvé que lorsque nous avons faim, l’estomac sécrète un peptide hormonal appelé la ghréline qui stimule la prise de denrée alimentaire.

Des IRM fonctionnelle effectuées chez des personnes en bonne santé ont montré que l’injection de ghréline stimule les réponses nerveuses positives pour toutes les images avec de la nourriture (2).

2 témoignages vont également dans ce sens. Le site PassionSanté.be et Comment-economiser.fr conseillent de faire ses courses le ventre plein pour ne pas se jeter sur les denrées alimentaires.

J’ai trouvé 2 autres études publiées en 2001 (3) et 2006 (4) qui corroborent ces observations. L’augmentation de la concentration sanguine en ghréline augmente l’appétit et la prise de poids.

Pour compléter cette notion d’appétit, de faim et de prise alimentaire, le site e-santé.fr nous indique que les taux de concentrations de la ghréline sont plus haut chez les individus ayant fait un régime amaigrissant, ce qui pourrait être une cause de la reprise de poids et donc du fameux effet “yo-yo“.

 

  • Faites et respectez votre budget.

Si vous avez un budget parfaitement défini et que vous le respectez plutôt bien, les caprices de votre appétit seront plus faciles à réprimer d’un coup de discipline financière.

  • Soyez persuadés de l’inutilité de ces produits et de leurs dangerosités pour vous.

C’est un faux arguments car il nécessite une bonne prise de conscience (cet article doit vous y aider) et une volonté renforcée pour limiter de faire de tels achats compulsifs.

Vous avez d’autres trucs et astuces pour ne plus craquer devant ces sucreries ?


Notes et références

(1) Prix relevés le 15 octobre 2012 dans le supermarché “Champion”, en Nouvelle-Calédonie. Prix initialement en francs CFP convertis en euros.

(2) Saima Malik, Francis McGlone, Diane Bedrossian, Alain Dagher, Ghrelin Modulates Brain Activity in Areas that Control Appetitive Behavior, Cell Metabolism, Volume 7, Issue 5, 7 May 2008, Pages 400-409

(3) A. M. Wren, L. J. Seal, M. A. Cohen, A. E. Brynes, G. S. Frost, K. G. Murphy, W. S. Dhillo,M. A. Ghatei, and S. R. Bloom. Ghrelin Enhances Appetite and Increases Food Intake in HumansJCEM 2001 86: 5992.

(4) Ghrelin and the short- and long-term regulation of appetite and body weight. Cummings, David E. Physiology & Behavior, Vol 89(1), Aug 2006, 71-84.

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7 commentaires
  1. Haha ! Encore un tres bon article !
    Tiens il y a deux jours je faisais mes courses et j’ai failli acheter un magazine sur “toutes les recettes de biscuits de Noel”. Juste parce qu’il avait l’air super, alors que je ne mange meme pas de farine et donc 98% des recettes du magazine ^^. Ils sont forts ces gens du marketing !

    Pour moi ce qui marche le mieux c’est ce que tu dis a la fin : Soyez per­suadés de l’inutilité de ces pro­duits et de leurs dan­gerosités pour vous.
    Ca + le fait que j’aime bien que mon porte-monnaie se porte bien ;-)

  2. Salut Jérémy,
    J’ai relayé sur mes comptes sociaux cet article très intéressant. Les renvois sur vos autres articles de fond, excellent!
    Il n’est pas facile de résister aux tentatives (ou tentations) du marketing commercial. Mais avec un peu de discipline et les astuces suggérées, on peut y arriver. J’essaie de l’inculquer à ma petite tribu (ma compagne et mon fils de 16 ans, LOL) aussi.
    Belle journée,
    Ralph

  3. Bonjour et merci pour votre site très intéressant.
    Perso, quand mes enfants étaient petits et réclamaient des “friandises-poubelle” placées près des caisses , j’avais trouvé une astuce qui fonctionnait très bien et qui peut aider d’autres parents: je leur expliquais que de mauvaises personnes mettaient ces bonbons… à cet endroit là pour faire pleurer les enfants et énerver les parents. Ces personnes se cachaient dans le magasin et étaient très contentes de voir les enfants réclamer et pleurer! Je leur disais alors, on va leur montrer qui sont les plus forts.: pas de réclamation, pas de “caprice” et pas de cri..Et bien, ça marchait très bien!
    Maintenant ils sont grands et se souviennent de “leur combat” contre les méchants.
    Quant aux magasines devant les caisses, je les feuillette tranquillement en attendant mon tour sans jamais les acheter.
    Cordialement
    Corinne

  4. @Corinne: Super technique effectivement ! Je n’ai pas d’enfants mais des fois je gardais ceux de ma famille et j’avoue que j’étais impuissant face aux demandes incessantes pour avoir un bonbon, une sucrerie ou autres choses ! Si la situation se présente à nouveau, j’essaie direct !

    Merci et à bientôt

  5. “Comment ne pas craquer ?”

    Avoir fait des études de marketing, bossé en grand surface, ou encore au service marketing des grandes surfaces en question … et se remémorer tous ces moments ;)

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