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Une nouvelle étude sur les mammographies de dépistage nous rapporte un pourcentage de surdiagnostic entre 9 et 27%.

© National Cancer Institute | Unsplash

Les bénéfices et les risques des mammographies

Toutes les Françaises âgées de 50 à 74 ans sont invitées par les autorités de santé à faire tous les deux ans une mammographie de dépistage.

L’objectif ? Détecter le plus tôt possible de petites lésions cancéreuses pour les traiter le moins lourdement possible.

On entend par là éviter l’ablation totale du sein (ou mastectomie) avec de la radiothérapie, chimiothérapie ou des tumeroctomies (ablation partielle du sein).

Mais il y a des débats sur les bénéfices nets du dépistage du cancer du sein.

Des promesses ont parfois été évaluées et qui se révèlent être décevantes.

Principalement à cause des risques de surdiagnostics et de surtraitements. Des termes plutôt méconnus du grand public qui décrivent le fait de trouver et traiter un cancer qui n’aurait pas déclenché de symptômes chez la patiente.

Autrement dit : plus on cherche, plus on trouve, et parfois cela est davantage dommageable pour la santé.

Sauf que ce sujet est extrêmement délicat, presque tabou.

D’un côté, les risques de surdiagnostics et de surtraitements sont sérieusement documentés par des équipes internationales, mais de l’autre côté, les autorités minimisent et préfèrent éviter d’en parler trop.

Le cancer du sein en quelques chiffres.

  • C’est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec 80 % des cas chez les plus de 50 ans.
  • Il est responsable d’environ 12 000 décès tous les ans (sur 160 000 au total).
  • Le taux de survie est de 88 %.

1 femme sur 7 dépister inutilement

C’est dans ce contexte scientifique et médical tendu qu’une nouvelle étude vient de confirmer, mais aussi de minimiser, le surdiagnostic des mammographies de dépistage.

Les estimations les plus pessimistes faisaient état de près de 50 % de surdiagnotic.

1 femme sur 2. C’est énorme et remet fortement en cause l’intérêt du dépistage.

Mais l’étude américaine publiée dans une revue de qualité (voir notre enquête sur les manquements des grands journaux) replace le curseur à la baisse.

Chez plus de 35 000 Américaines, qui suivent le même programme qu’en France, environ 15 % d’entre elles ont été touchés par un surdiagnostic.

L’intervalle de confiance est assez large, et varie entre 9 et 27 % des femmes touchées par un surdiagnostic.

Ce surdiagnostic n’est pas à prendre à la légère.

C’est dans la majorité des cas synonyme de l’annonce d’un cancer, entraînant un stress important, des risques plus importants de suicide avec toute une batterie de traitements, qui s’avéreront inutiles.

L’évaluation de ce surdiagnostic est donc un critère important, connu depuis longtemps, pour évaluer la balance bénéfice/risques de patientes.

C’est pour cette raison que le débat fait rage sur l’information donnée aux femmes. Ces dernières devraient être informées pleinement des bénéfices attendus, mais aussi des risques.

Cancer Rose est le collectif français qui milite pour information loyale et complète donnée aux femmes, surtout que cela ne change pas véritablement la volonté de se faire dépister.

Mais cela change profondément la relation de confiance patient-soignant, avec l’obtention d’un consentement libre et éclairé.

Le collectif a partagé des critiques méthodologiques de cette étude pour nuancer son interprétation.

Des patientes mieux ciblées ?

Mais comment améliorer le dépistage ?

Comment limiter les surdiagnostics ?

Nous avons longtemps pensé que l’amélioration de la qualité des appareils pour détecter les plus petites tumeurs serait une clé de guérison.

Mais la technologie se heurte à l’évolution plutôt chaotique des cancers : certaines sous-populations cancéreuses de petite taille peuvent rapidement devenir agressives et envahissantes, stagner ou encore régresser.

La clé ne serait-elle pas dans un meilleur ciblage des personnes à risque ? La génétique joue un rôle important dans le risque de développer un cancer du sein, mais aussi d’autres facteurs environnementaux (la consommation d’alcool, l’allaitement ou non, etc.)

Quoi qu’il en soit, ces études permettent de mieux évaluer cette balance bénéfice/risque et d’inviter à la communication la plus transparente sur ce sujet.

Ce dépistage est proposé uniquement aux femmes à partir de 50 ans, avec parfois des petits scandales français où des camions équipés de mammographes proposent des radios dès 40 ans.

En dehors de toute recommandation sanitaire donc.

Pour en savoir plus, consultez tous les articles de Dur à Avaler sur les mammographies de dépistage, et pourquoi pas vous procurer l’ouvrage électronique dédié à ce sujet.

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