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Les vaccins anti-covid, et surtout ceux avec de l’ARN messager synthétique, induisent-ils des cancers foudroyants ? Ces “turbo-cancers” seraient du jamais vu, et toucheraient aussi bien les adultes que les nouveau-nés. Enquête sur ces nouvelles allégations angoissantes.

© Freepik

Des myocardites aux cancers

Le déploiement rapide et massif de la vaccination anti-covid avec l’ARN messager a soulevé depuis le départ de nombreuses inquiétudes. La modification de notre génome est peut-être la plus emblématique de la difficulté de parler de ces sujets avec ouverture, rationalisme et respect.

Pourquoi ? Car pour éviter d’inquiéter un peu trop la population, le gouvernement a pu proférer des mensonges sur ce risque de modification génétique qui n’existerait pas. Alors que nous savons que c’est tout à fait possible.

Mais faut-il encore expliquer, sans prendre les gens pour des imbéciles, que ce risque est infiniment nul et infiniment plus faible qu’avec une infection naturelle. J’en parle un peu plus en détail dans un article synthétique, avec les fameuses rétrotranscriptases inverses qu’on retrouve dans le VIH.

Mais c’est l’inquiétude qui concerne le développement des cancers qui nous intéresse dans ce billet. On a vu très rapidement des critiques affirmer que les injections pouvaient accélérer le développement de cancer.

On parle de « turbo-cancers ». Ce terme a été inventé pendant la crise sanitaire de covid-19 et le déploiement des vaccins. Jamais nous ne l’avions vu circuler avant.

Les vaccins pourraient aussi favoriser le développement de ces cancers. C’est donc la double peine. Car des personnes se retrouveraient du jour au lendemain dans le couloir de la mort après des injections anti-covid alors qu’elles allaient parfaitement bien avant.

Sur ce sujet, une récente étude sur des souris montre le développement précoce et fulgurant d’un lymphome qu’on pourrait qualifier de turbo-cancer, avec un élargissement pathologique de plusieurs organes (reins, foie, rate et intestins).

C’est en tout cas ce que nous rapporte le compte Twitter « Died Suddenly » ou « Mort Subitement » à l’origine du documentaire que j’ai pu analyser dans le détail ici.

Des craintes aux confirmations

Une nouveauté génère forcément des craintes. Et quand on injecte un nouveau vaccin à des milliards d’individus, cela va forcément amener à observer tout un tas de coïncidences troublantes.

Des arrêts cardiaques en passant par les cancers. Aucune région du monde n’y échappe. De la surmortalité inexpliquée en France à l’Australie

Mais ces maladies existaient déjà avant les vaccins, et existent toujours après. Mais plus un produit est répandu, et plus il y a de chance d’observer une certaine concomitance entre deux événements.

Mais est-ce que cela signifie que les deux sont liés ? Pas forcément. Et c’est toute la difficulté de ce genre de réflexion. Car on doit tant bien que mal comparer le plus rigoureusement possible ce qu’on observe.

Est-ce une pure coïncidence ? Une relation de cause à effet ?

Alors ces questions ne sont pas nouvelles. On a par exemple pu faire émerger le risque de myo/péricardites avec les vaccins à ARN messager grâce au suivi général de la population. Un risque qui n’avait pas pu être mis en évidence dans les essais cliniques de départ.

C’est le cas pour les effets secondaires très rares, dont les myocardites vaccinales, mais aussi concernant les femmes avec les effets secondaires sur les cycles menstruels et les saignements.

Mais pour les cancers ou les « turbo-cancers » ? Là aussi, c’est difficile à dire.

Turbo-cancers : les preuves

La plus récente évidence d’un cas de « turbo-cancer » a été récemment mise en ligne par une équipe belge de l’université d’Antwerp.

Ils ont utilisé des souris de laboratoire extrêmement courantes dans ce type de recherche pour leur injecter deux fois le vaccin à ARN messager de Pfizer/BioNTech, tout en mesurant l’évolution du poids et la survie des cobayes.

Cette étude montre qu’une souris (sur 14 en tout, donc 7%) a développé rapidement après la première injection un lymphome généralisé entraînant une forte perte de poids et une mort prématurée.

Les résultats sont inquiétants.

On imagine que les auteurs de cette étude ont injecté des quantités de vaccin similaires à celles que nous avons reçue, et selon la même méthode, en intramusculaire ?

Non, pas du tout, et c’est la grosse surprise de la lecture détaillée de cette étude.

Des quantités de vaccin invraisemblable

L’équipe belge nous précise avoir injecté 6 µg de vaccin à ARN messager chez nos souris qui pèsent en moyenne une vingtaine de grammes, contre 30 µg chez un adulte qui pèse en moyenne 70 kg (on gardera ce chiffre en référence).

Vous n’imaginez peut-être pas l’ordre de grandeur entre ces deux chiffres, alors que c’est colossal.

Chez l’homme, la concentration est donc de l’ordre de 0,4 µg/kg alors qu’elle est de 250 µg/kg chez nos souris expérimentales de l’équipe belge.

C’est environ 600 fois la dose normale.

Autrement dit, c’est comme si on avait injecté 600 doses de vaccins anti-covid en une seule fois. Et les auteurs ont fait ça deux fois. C’est donc l’équivalent de 1200 doses de vaccins qui ont été injectées à des souris en l’espace de deux semaines.

Une voie d’administration différente

L’équipe en charge de cette étude a décidé d’injecter les vaccins par intraveineuse, donc directement dans la circulation sanguine. C’est une voie d’administration qui ne reflète pas du tout l’utilisation réelle, en intramusculaire.

Les conséquences ne sont absolument pas les mêmes. L’évaluation des vaccins a été faite en intramusculaire notamment pour augmenter la tolérance, et c’est la raison pour laquelle on choisi généralement le deltoïde qui ne comporte pas de gros vaisseaux.

Autrement dit : on ne respecte pas les conditions d’autorisation de ces vaccins, ce qui rend les comparaisons encore plus hasardeuses.

Or on sait que la voie d’administration est importante. Pourquoi ? Car une équipe de l’université de Hong Kong l’avait montré pour les myocardites vaccinales. Avec des doses équivalentes (c’est à dire entre 500 et 600 fois plus que la quantité chez l’homme), les auteurs n’ont trouvé des cas de myocardites vaccinales qu’en injection par intraveineuse, et pas en intramusculaire.

Ils ont montré l’importance de la voie d’administration pour déclencher ou non des effets secondaires graves. Cette étude pourrait en partie expliquer pourquoi on retrouve des cas de myocardites, avec des injections réalisées malheureusement en intraveineuse par erreur.

Pas de groupe contrôle

C’est un peu le b.a.-ba de toute recherche clinique : on réalise des expériences avec un groupe qui reçoit le produit qu’on veut évaluer (ici le vaccin) et sur un autre groupe qui recevra un placebo (une solution saline).

Mais les auteurs n’ont malheureusement pas pris cette précaution expérimentale qui fonde la rigueur de tout essai clinique. C’est dommage, car c’est autant de points noirs qui viennent fragiliser l’interprétation et la généralisation des résultats.

Une souris déjà malade ?

Un autre point dérange, et il est de taille. Le poids de la souris malade et morte d’un lymphome avec élargissement de plusieurs organes montre une baisse très importante avant la première injection.

La souris commencera à perdre presque 10 % de son poids dans la semaine avant la première injection de la solution avec l’ARN messager. Une baisse de poids qui interroge et qui pourrait être liée au développement du lymphome.

Les scientifiques belges ne savent pas si cette perte de poids est liée à la maladie, mais atteste qu’elle a bien eu lieu avant la première immunisation.

D’ailleurs, la souris reprend du poids après la seconde immunisation… ce qui paraît plutôt paradoxal avec un effet pro-cancéreux suspecté.

Des années-souris ?

Nous n’avons pas la même espérance de vie que les souris… Cette trivialité peut avoir des implications assez importantes pour nous.

Car les souris mâles utilisées dans cette étude (BALB/c) ont une espérance de vie de 17 mois, contre 79 ans pour un homme vivant en France.

1 semaine de vie chez cette souris = 1 an de vie chez un Français (grosso modo car c’est 1,2 dans le détail)

Ce point nous amène à la première constatation sur l’âge des immunisations. C’est comme si la vaccination avait été faite à l’âge de 14 ans avec un rappel deux ans plus tard à 16 ans. On est donc dans un cas particulier.

Où sont les cancers ?

On pourra aussi discuter de la fréquence de ce type de cancer, car 7 %, c’est plutôt énorme.

Comparer avec les myocardites va nous permettre de mieux comprendre pourquoi ce chiffre paraît farfelu. L’une des plus récentes études sur les myocardites menée en Corée du sud chez plus de 44 millions de vaccinés montre une fréquence entre 0,1 et 5 cas de myocardites vaccinales pour 100.000 personnes vaccinées.

Si on estime que la fréquence de ladite étude belge serait réelle, et dont la cause est imputable au vaccin, alors cela indiquerait une fréquence de l’ordre de 7000 cas pour 100.000 personnes vaccinées.

C’est énorme. La pharmacovigilance de tous les pays du monde a réussi à mettre en évidence le surrisque de myocardites avec une fréquence aussi basse qu’un cas pour 100.000, mais aurait raté une fréquence stratosphérique 7000 fois plus importante ?

Ce n’est pas vraiment… logique.

Les preuves que personne ne veut voir ?

Au-delà de cette étude sur des souris qui ne montre pas grand-chose, un article de Nicole Delépine sur Réseau International entend apporter les preuves de ces turbo-cancers. Une réalité qu’il semblerait impossible de nier selon l’auteur.

Pourtant, ces preuves se basent sur : 

  • Des rumeurs ou des “on dit”
  • Des chiffres sans queue ni tête

Les rumeurs

Les rumeurs et les “on dit” concernent les Etats-Unis d’Amérique et la Nouvelle-Zélande. Car on apprend que des gens ont indiqué dans des témoignages sous serment que les cas de cancers explosaient chez les vaccinés anti-covid-19 (près de 300%!).

Il faut comprendre que si ces personnes ont témoigné sous serment, c’est forcément vrai ! Car oui, c’est bien connu, les mensonges disparaissent comme par enchantement dès que l’on prête serment ! Plus sérieusement, ces gens vivent probablement dans le monde des Bisounours pour le croire.

Ce sont des ragots.

N’importe qui peut bien raconter ce qu’il veut, même sous serment !

Car les seules données un peu sérieuses que j’ai pu voir sur ce sujet ne montrent rien d’alarmant. Une analyse standardisée des taux d’hospitalisation de l’armée américaine, vaccinée à plus de 97%, ne montre pas d’explosion dramatique des cas.

source : https://www.health.mil/News/Articles/2023/06/01/Hospitalization-Burden

Ce qu’on devrait pourtant bien voir !

Vous avez donc le choix entre un témoignage sous serment, sans la moindre donnée objective que l’on vous demande de croire sur parole, ou l’évolution officielle des derniers chiffres sur l’hospitalisation des militaires US pratiquement tous vaccinés.

La fuite de données. Un site aurait repris des informations concernant une “fuite de données” qui atteste cette histoire de turbo-cancers. Sauf qu’aucun autre média n’a repris l’affaire. C’est tout de même louche pour une fuite de données aussi importante et grave !

Les chiffres sans queue ni tête

C’est bien le passage sur le Royaume-Uni qui partage des données plus sensibles avec un vernis de sérieux et d’objectivité. Le Royaume-Uni est d’ailleurs très transparent dans le partage de ces données, avec le statut vaccinal des personnes qui décèdent.

Mais de quoi on parle ici ?

Nicole Delépine nous rapporte l’analyse des nouvelles demandes de prestations d’autonomie personnelles (PIP en anglais) censée représenter l’explosion des effets secondaires de la vaccination et les dédommagements du gouvernement britannique.

On parle d’une augmentation de 70 à 80% des cas de cancers chez les britanniques !

Mais le site qui présente ces données, Phinance Technologies décrite comme “une société spécialisée dans l’exploration de données indépendantes et la consultation” est en réalité une émanation d’Edward Dowd affilié à Robert Malone, deux personnalités archi-contre les vaccins anti-covid.

Ce site n’est absolument pas indépendant et a été créé en 2022 pendant la crise sanitaire de Covid-19 dans le but de créer ce genre de données, qui n’a ni queue ni tête.

Mais pourquoi ? Car le gouvernement britannique précise dans un article très long et détaillé que les PIP sont dépendantes… des demandes, de la capacité de l’état à les traiter et des cas de force de majeur !

Justement ! Ils montrent comment par deux fois les services ont dû être interrompus (notamment à cause de la pandémie) et ont entraîné dans les deux cas des pics dans l’acceptation des cas… forcément !

Les gens ne pouvaient plus faire de déclaration pendant un moment, et donc, on reprit dès l’ouverture du service public. On peut d’ailleurs très facilement observer l’explosion d’absolument tous les paramètres qui peuvent donner lieu à des prises en charge de l’état et qui n’ont manifestement aucun rapport avec le vaccin anti-covid.

On observe par exemple une “explosion” des fractures ou dislocations des os de l’ordre de 40 à 130% !

Mais aussi : 

  • +60% pour les problèmes de la rétine en 2022 !
  • +80% des problèmes aux chevilles en 2022 !
  • +22 à 60% des cas d’obésité en 2021 et 2022 !
  • +100% de brûlures de la peau en 2022 !

Mais globalement, le gouvernement britannique recense bien une augmentation significative des nouvelles demandes d’indemnisation ces derniers mois… de l’ordre de 20%. Mais de l’autre côté, ils remarquent aussi une baisse de 20% des réévaluations d’un ancien dispositif (DLA) qui pourrait tout simplement montrer le basculement de l’ancien vers le nouveau système.

Quand bien même ces chiffres seraient exacts, ils ne permettent à aucun moment de faire la distinction entre les vaccinés et les non vaccinés. C’est vraiment au doigt mouillé.

Et le pire, c’est qu’on essaie de vous convaincre avec ça.

Des métastases chez les nouveaux-nés !

(Mis à jour le 11 décembre 2023)

photo Christian Bowen

J’ai été interpellé directement par Hélène Banoun qui intervient dans le Conseil Scientifique Indépendant (CSI) (mais aussi chez l’AIMSIB) à propos des cas de turbo-cancers. On m’a signalé que “les oncologues un minimum éveillés voient des cancers qu’ils n’ont jamais vus : bébés naissant avec cancer métastasé.”

Ce serait du jamais vu. Et quand ça touche aux enfants, on sait que nos réactions peuvent devenir épidermiques et violentes. Cette affirmation fait – je pense – directement référence à la vaccination des femmes enceintes et la création de turbo-cancers chez le foetus.

Mais est-ce vraiment une nouveauté ? Non.

Quand on cherche dans les bases de données médicales, on trouve des rapports très détaillés dès 1960 sur les cancers infantiles, néonataux (dans les premiers mois de vie) et même directement dans le fœtus !

Un rapport de 1965 nous précisait la découverte d’un mélanome chez un nouveau-né, transmis malheureusement par sa mère via le placenta. Des cas extrêmement rares, mais on comptait déjà une petite vingtaine de ces transmissions intra-utérines dans les années 60.

Autrement dit : les cancers ou des métastases chez les nouveau-nés ne sont absolument pas des nouveautés.

Une étude parue en 1996 relate l’histoire tragique d’un nouveau-né diagnostiqué dès la naissance avec un cancer du foie et plusieurs métastases dans le cerveau, les côtes et les yeux (voir cette étude de 1996 à ce sujet).

Mais tous les oncologues n’ont probablement pas eu à vivre ces situations, car elles sont très rares.

En 2013, une synthèse sur ce sujet nous rappelait que tous les types de cancers pouvaient apparaître chez le fœtus et le nouveau-né, avec des différences sur le diagnostic et l’évolution de ces tumeurs par rapport à des enfants plus âgés.

Le sarcome des tissus mous, la leucémie, les tumeurs rénales et les tumeurs cérébrales font également partie des types les plus fréquents, avec les neuroblastomes et tératomes.

La cause est principalement d’ordre génétique, avec des anomalies congénitales.

On retrouve sur PubMed, la base de données biomédicales de référence, plus de 46 000 résultats de recherche avec “cancer néonatal” avant 2019, démontrant l’importance de ce sujet et sa longue histoire, avec des premières publications dans les années 40.

L’explosion des cancers en 2024

(Mis à jour le 23 janvier 2024)

C’est la nouvelle étude qui remue les réseaux sociaux et les habitués des résultats sensationnels. Une vaste étude aurait montré l’explosion des cancers en 2024 aux USA.

Ce serait selon Jean-Marc Sabatier, l’un des scientifiques “résistants” du CNRS, la preuve indéniable que les vaccins anti-covid déclenchent des turbo-cancers ! Ce dernier a partagé l’étude sur son profil X (anciennement Twitter) rassemblant des milliers de vues et de partages.

Les réactions sont nombreuses. Sans surprise, les internautes sont majoritairement scandalisés par la nouvelle, mais pas vraiment surpris. Car oui, l’idée que ces vaccins donnent des cancers fulgurants est tenace.

Pourtant, cette étude ne permet à aucun moment d’incriminer les vaccins anti-covid. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les scientifiques à l’origine de ces estimations ont fait des projections sur la base des années 2006-2020.

Autrement dit, avant le déploiement massif des vaccins dans le monde. C’est écrit noir sur blanc dans la méthode de l’étude américaine. Ils précisent que les données sur le cancer prennent entre 2 à 4 ans avant d’être connues.

En cause ? Le long processus de collecte, de vérification et de publication des chiffres.

J’en suis à me demander si ces personnes désinforment sciemment ou si elles commettent des erreurs de lecture aussi grossières, de bonne foi ?

Turbo-cancers : mythe ou réalité ?

En l’état, l’étude belge rapporte plutôt des résultats rassurants. Avec des injections 600 fois plus concentrées en ARN messager que celles utilisées chez l’homme, et en intraveineuse, on n’observe pas d’anomalie particulière.

Le signal alarmant de cette étude sur une seule souris reviendrait à observer un déluge cataclysmique des cancers dans le monde. La fréquence 7000 fois plus importante que celle des myocardites aurait dû faire exploser les compteurs de la pharmacovigilance.

Mais ce n’est pas vraiment ce qu’on observe.

La seule souris décédée de cette étude d’un lymphome avec un élargissement de nombreux organes vitaux a montré des signes inquiétants avant la première injection. Une perte de poids dont on ignore l’origine et qui pourrait être la conséquence du développement fulgurant de ce type de cancer.

L’étude belge n’est en réalité pas conçue pour mettre en évidence le rôle des vaccins dans l’émergence de cancer. Cette étude est le résultat d’une observation fortuite avec le décès prématuré d’une souris.

Il aurait fallu étudier deux lots de souris greffées avec des cellules cancéreuses particulières où le premier lot recevra le vaccin et l’autre une solution saline. On pourrait avec un tel protocole évaluer l’effet de l’injection sur le développement des cancers.

Deviennent-ils fulgurants ? Si oui pour quelles raisons ?

Ce protocole est d’autant plus important que les incidences de néoplasme lymphocytaire varient de 2,2 à 7,5 % selon les travaux à disposition.

Au final, l’étude de l’université de Hong Kong sur les souris pour vérifier l’impact d’une injection par intraveineuse est éclairante pour mesurer aussi les cas de « turbo-cancers ».

Pourquoi ? Car l’étude qui a suivi les mêmes souris (Balb/c) pendant 14 jours après la première injection correspond grossièrement à 2 ou 3 années de vie humaine. C’est pile dans les clous pour notre cas, avec le déploiement des vaccins et l’explosion supposée des cancers.

Pourtant, si les auteurs remarquent des tâches sur le cœur des souris injectées par intraveineuse (les myocardites), ils ne trouvent aucune atteinte sur les autres organes. Aucun cas de cancers fulgurants dans notre lot de souris, malgré des doses là aussi 600 fois plus importantes, et en intraveineuse.

Nous n’avons pas aujourd’hui d’éléments objectifs qui viennent appuyer l’idée d’un développement de cancer fulgurant. Si ces turbo-cancers existent, ils doivent alors avoir des fréquences extrêmement faibles pour passer inaperçus de toutes les agences de contrôle du monde.

Sans fermer cette possibilité, il faudra peut-être des analyses complémentaires et plus de temps pour mettre un lien éventuel en lumière.

Mais aujourd’hui, cela semble improbable.

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26 commentaires
  1. Bonjour Jérémy,
    Tu écris “Si ces turbo-cancers existent, ils doivent être alors avoir des fréquences extrêmement faibles pour passer inaperçu de toutes les agences de contrôle du monde.” On peut aussi penser qu’ils pourraient être largement sous/non déclarés. Les médecins apprennent en fac de médecine que l’apparition d’une pathologie après vaccination est une coïncidence (ce qui peut être vrai) et donc ne déclarent pas les événements post-vaccinaux. Mais ceux qui procèdent ainsi agissent avec une certitude qui n’a rien de scientifique. En effet, pour savoir si les effet post-vaccinaux sont dus au vaccin ou non, il faut les déclarer et faire les traitements statistiques adéquats. J’ai de nombreux témoignages d’événements post-vaccinaux que les patients ont voulu lier au vaccin et les médecins disent il n’y a aucun lien et donc aucune déclaration. Quand on fera de la pharmacovigilance active et non passive on pourra donner du crédit à la pharmacovigilance.
    Pour en revenir à l’étude belge, elle est si mauvaise qu’elle ne pouvait pas avoir pour objectif initial de vérifier si la vaccination induisait des turbo-cancers. Ou alors c’est le genre d’étude pour alimenter la fabrique du doute. On monte une étude pourrie qui va dans le sens de l’accusation du vaccin pour dire ensuite que l’étude est pourrie et donc on ne peut pas dire que le vaccin induit des turbo-cancers.
    Bonne soirée ici en métropole.

    1. Bonjour Roger,

      La pharmacovigilance est imparfaite. Mais comme dit dans l’article, et au risque de me répéter, elle a réussi à mettre en évidence un risque aussi faible que 1 à 0,1 cas pour 100.000 vaccinés avec les myocardites vaccinales. Ce serait quand même assez étonnant qu’elle ne puisse pas faire remonter un risque 7000 fois plus fréquent.

      Et cela tient encore moins la route quand on parle de cancer, souvent fatal. La pharmacovigilance peut rater une myocardite, ou une douleur que personne n’ira déclaré, mais elle ne peut pas rater un décès. Les décès sont tous noté et si nous avions une augmentation de 7% des décès par lymphome chez tous les vaccinés… nous verrions une explosion de cancers en France, au Portugal, Espagne… dans le monde entier.

      Non, il n’y a vraiment rien qui tient la route (et encore moins si on tient compte de la quantité de vaccin et des voies d’administrations dudit vaccin).

      Excellente soirée et à te lire

  2. Bonjour Jérémy,
    Bien sur que si la pharmacovigilance peut rater des décès. La pharmacovigilance fonctionne en mode passif c’est à dire déclaratif. Il suffit que les déclarations ne soient pas faites pour que les décès ne soient pas connus de la pharmacovigilance.
    Tu écris que tous les décès sont notés, oui mais pas dans les bases de pharmacovigilance, dans d’autres bases Inserm, Insee…
    Des myocardites chez des jeunes ce n’est naturellement pas fréquent et cela a dû éveiller les soupçons de médecins consciencieux qui ont donc déclaré ces effets indésirables. Mais des décès par cancer il y en a tout les jours et je doute que cela éveille les soupçons sur le vaccin, cad pas de soupçon = pas de déclaration. C’est bien tout le problème de la pharmacovigilance, les médecins déclarent en fonction de ce qu’ils pensent être imputable au vaccin. Ils font donc un tri à priori ce qui est un biais fondamental. Voici un exemple vécu : un patient fait une phlébite après une premier dose de vaccin covid, le médecin dit coïncidence. La phlébite disparaît, deuxième dose de vaccin à nouveau phlébite, le médecin contre toute déduction scientifique dit à nouveau coïncidence. Or le processus challenge, déchallenge, rechallenge prouve la causalité.
    Il est admis par les industriels du médicament, la FDA, les centres de pharmacovigilance, … que seuls 1 à 10% des effets indésirables sont déclarés suivant les sources. Il faut donc multiplier les taux d’effets indésirables au minimum par 10 voire par 100 ou plus.
    Tu te place exactement dans la position de ma dernière phrase “On monte une étude pourrie qui va dans le sens de l’accusation du vaccin pour dire ensuite que l’étude est pourrie et donc on ne peut pas dire que le vaccin induit des turbo-cancers.” Tu prends le chiffre de 7000 fois plus, tiré d’une étude nulle pour dire que si cela été vrai cela se verrait.
    La posture scientifique est de dire que cette étude ne prouve pas l’implication des vaccins dans les turbo-cancers mais elle ne prouve pas non plus que les vaccins ne génèrent pas de turbo-cancers.
    Cordialement

    1. Salut Roger,

      Cette étude a été mise en avant par des personnalités et groupe pour affirmer que le vaccin était la cause de turbo-cancers. Ce n’est pas moi qui ai sortie cela d’un chapeau.

      D’autre part, et c’est un point extrêmement important, une étude ne peut pas démontrer l’inexistence de quelque chose. Il me semble que nous en avons déjà parlé. Alors certes, l’absence de preuve d’effet n’est pas la preuve d’absence d’effet, mais il y a ici une logique imparable dans l’utilisation des chiffres.

      Et la comparaison avec les myocardites vaccinales est encore plus frappant si on utilise tes chiffres de pharmacovigilance de 1 à 10%. Car admettons que seulement 1% des myocardites vaccinales soient remonté avec la pharmacovigilance. Cela signifie que malgré une sous-déclaration de 99%, et donc une incidence mesurée encore plus faible d’un cas par million, nous avons été en mesure de faire émerger ce risque.

      Un risque mis en évidence par les cas les plus grave notamment. Or, une personne qui a un cancer, généralement, et je pense que tu seras d’accord avec moi, elle ira consulter. C’est assez normal. Son décès, en cas de “turbo-cancers” sera irrémédiablement noté dans les bases de donnée. On ne rate pas un décès. C’est impossible. Donc, si ce chiffre de 7% était vrai, nous devrions avoir une explosion très clairement et facilement visible des cancers dans la population (puisque la majorité est vaccinée, dans le monde entier).

      Cette étude n’est pas si nulle, elle est surtout extrêmement mal interprété par certains groupes qui défendent une position dogmatique. Elle semble au contraire plutôt rassurante. Car sur ce lot, finalement plus de 1200 doses de vaccins n’ont eu aucune incidence particulière sur les souris durant l’expérimentation (et rien sur le coeur des souris, ce qui est un résultat contradictoire avec d’autres études sur ce sujet).

      N’oublions pas qu’il faut apporter la preuve de l’existence d’un phénomène.

      A te lire

      PS : finalement concernant les décès, la pharmacovigilance ne peut pas les rater, mais peut bien sûr rater le lien entre le décès et le médicament/vaccin suspecté. Mais dans tous les cas, avec une telle fréquence, on devrait quoi qu’il arrive observer une explosion des cancers, et c’est ensuite le job des analyses de pharmacovigilance d’établir ou non le lien entre les deux évènements.

      1. Bonjour Jérémy,
        Je comprends que tu écris que certains utilisent cette étude pour affirmer que le vaccin était la cause de turbo-cancers. Ces personnes, sauf à être bornées, n’ont pas dû lire ton article. Mais je voudrais savoir quel était l’objectif de cette étude. Toute étude a un objectif initial déclaré. Mais comme, sauf erreur, tu n’as pas mis le lien sur l’étude en question je ne peux pas le connaître.
        On est d’accord, aucune étude et celle-ci non plus ne peut prétendre démontrer une absence de turbo-cancers en lien avec la vaccination. Cette étude en particulier ne démontre pas non plus une causalité entre turbo-cancers et vaccin covid.
        En revanche je suis en complet désaccord sur la façon dont tu manies les chiffres.
        Tu considères que l’incidence de 0,1 à 5 cas/100000 est l’incidence réelle et tu utilises mon argument de sous-déclaration pour minorer l’incidence vue par la pharmacovigilance à bien moins de 1 cas/1 million pour dire qu’elle a été capable de le voir.
        Mais c’est le calcul inverse qu’il faut faire. L’incidence de 0,1 à 5 cas/100000 est l’incidence vue par la pharmacovigilance et donc l’incidence réelle avec 99% de sous-déclaration serait de 10 à 500 cas/100000 soit 1 cas/10000 à 1/200.
        Il y a d’autres erreurs de chiffres dans ton billet :
        – tu annonces une concentration de vaccin chez l’humain de 4 micro.g/kg ce serait plutôt 0,4 micro.g/kg (30/70) probablement dû à une erreur de position de la virgule,
        – tu écris que la 1ère dose serait comme si elle était faite à 14 ans et le rappel à 16 ans chez l’humain. Or, 6 semaines de souris correspondent à 6,4 ans et pas 14 ans et 8 semaines de souris correspond à 8,6 ans et pas 16 ans.
        Tu t’acharnes à prendre le chiffre faux de 7% pour dire que s’il était vrai ça se verrait et ainsi sous-entendre que les vaccins ARNm n’engendrent pas de turbo-cancers, ce raisonnement n’a rien de scientifique.
        Dans ton PS tu affirmes que la pharmacovigilance ne peut pas rater des décès, j’oppose un démenti catégorique. La base de pharmacovigilance est alimentée par des déclarations spontanées sujettes à une sous-déclaration de notoriété publique. Pour la déclaration obligatoire des décès, dont tu parles, voici la procédure tirée du site service-public.fr pour les décès hors de l’hôpital :
        « Après constat d’un médecin, toute personne majeure peut déclarer le décès, de préférence un proche. Par exemple un parent ou une personne possédant des renseignements sur l’état civil du défunt.
        Pour déclarer un décès, vous devez vous rendre à la mairie de la commune où le décès s’est produit, quelle que soit la nationalité du défunt.
        Vous devez vous présenter avec les documents suivants :
        • Votre pièce d’identité
        • Si possible, le certificat de décès délivré par le médecin, le commissariat de police ou la gendarmerie
        • Tout document concernant l’identité du défunt (livret de famille, pièce d’identité ou acte de naissance par exemple) ».
        Ensuite les certificats de décès sont traités par l’administration pour alimenter les bases Inserm et Insee sur les causes de décès. Mais cela est totalement différent d’une déclaration de pharmacovigilance.
        Tu ne peux pas ignorer cela, pourquoi prétendre le contraire ?
        Cordialement

      2. Bonjour Roger,

        Merci pour la coquille, c’est bien 0,4 et non 4 pour obtenir la bonne comparaison et le bon ratio avec les doses utilisées chez la souris.

        Je mets toujours les références que je cite, c’est un principe de base ici, mais parfois j’oublie dans la mise en page de l’article de rajouter toutes les références. Après vérification, le lien était bien fonctionnel (en début d’article) pointant vers la référence (je remets le lien ici).

        Le débat sur la pharmacovigilance est passionnant. C’est un sujet complexe que je ne maîtrise pas forcément complètement. Les remontées de pharmacovigilance dépendent des cas, des type de maladies, de la vigilance et de l’attention générale, et de nombreux autres paramètres (comme le soft coding des problèmes de santé, j’en ai parlé dans un article précédent). Parfois, la pharmacovigilance remonte très bien, dans d’autres cas, très mal. L’exemple des vaccins Covid est assez édifiant car il y a une vigilance renforcée des autorités de santé, des médecins et même du grand public à l’égard des effets secondaires pour tenter de faire remonter le plus d’effets indésirables et essayer d’en tirer les conséquences.

        Aussi surprenant que cela puisse paraître : la pharmacovigilance peut (et c’est peut-être plus souvent le cas à cause de l’effet passif) sous-déclarer des cas, mais aussi parfois les sur-déclarés.

        Pour le cas des myocardites vaccinales, la réalité des chiffres et des fréquences d’apparition chez les personnes vaccinées n’est pas simple. Mais, il se trouve que nous avons une étude sud-coréenne qui a mis en place (avant le covid) un système de déclaration actif des effets secondaires de la vaccination avec une déclaration obligatoire du moindre effet indésirable pour obtenir notamment des compensations financières. Un système bien différent des systèmes passifs européens et américains, qui réduit fortement la sous-déclaration.

        Or on obtient dans ce pays environ 500 myocardites vaccinales chez plus de 44 millions de personnes vaccinées (avec 8 décès prouvés par autopsie en lien avec la vaccination). On parle d’incidence faible de l’odre de 0,2 cas pour 100 000 personnes et dont la fréquence se rapproche de la réalité.

        La “pharmacovigilance” nous rapporte des chiffres dont la fiabilité vont dépendre du contexte et des mesures mises en place (les moyens quoi) pour se rapprocher de la vérité. Difficile de l’estimer cette vérité, mais ici on remarque que l’on peut faire émerger un risque aussi faible, statistiquement.

        Pour le cas des vaccins covid et turbo-cancer, la seule chose que je dis (et c’est la seule, j’insiste), c’est que cette étude n’apporte aucune preuve que les vaccins covid dans l’utilisation qui en a été faite entraîne d’une manière causale la survenu de cancer fulgurant. C’est tout. C’est la seule qu’on peut dire. On peut avoir toutes les hypothèses du monde, mais sans preuve, cela reste des hypothèses (ie. l’effet existe peut-être, mais il n’a pas été mis en évidence).

        Or, si les vaccins devaient causer autant de cancers, et que c’est une maladie que l’on peut suivre extrêmement facilement d’une manière générale (tout comme la mortalité avec les bases européennes de type EUROMOMO), on devrait très facilement observer des tendances très forte à l’augmentation de cancers de tout type, qui toucheraient les vaccinées. Je n’ai pas vu de tel chiffre sortir ni d’alarmisme de ce côté-là. Ceci étant, dit l’absence de traitement et de dépistage durant le covid a eu un effet sur la prise en charge des cancers notamment, un effet négatif dont j’ignore aujourd’hui précisément les estimations.

        Pour les années-rats, l’idée était simplement de montrer que l’âge des souris ne correspond pas à l’âge-humain utilisé dans la majorité des cas. On pourra s’amuser à faire sortir des dizaines d’équivalence différentes en fonction des différentes sources que tu vas utiliser. Moi, j’ai pris l’espérance de vie des rats C/BALM pour faire mes comparaisons. Et toi ?

        EDIT 1 : après je suis bien d’accord avec toi, globablement, la pharmacovigilance française est défaillante, et depuis un long moment malheureusement. Mauvaise gestion des données, patients et médecins peu informés avec peur de représailles sans parler des conflits d’intérêts et des sous-traitance de ce travail parfois déconnantes. Bref, il ne faut pas nier cet aspect du problème et en fait, cet article et mes commentaires ne servent pas du tout à cela. Je parle surtout de la mise en évidence d’un risque énorme, tellement énorme qu’on devrait voir un signal assez facilement et dans le monde entier. La pharmacovigilance pourrait toujours le rater. Mais ce n’est pas vraiment simple quand on veut considérer tous les paramètres en jeu. On peut signaler que la pharmacovigilance évolue avec son temps, comme par exemple l’utilisation des applications de cycles menstruelles de femme qui a permis de montrer un signal de dérèglements et donc une prise en compte de ce signal et un renforcement de sa recherche pour évaluation. Après c’est au cas par cas, et le système est plus que perfectible.

        EDITE 2 : la pharmacovigilance de deuxième et troisième génération implique notamment l’utilisation des données hospitalières anonymes qui ne nécessitent pas de déclaration. Par exemple, toutes les personnes qui vont être diagnostiqué à l’hôpital pour une myocardite pourront être intégré dans des analyses épidémiologiques. Epi-Phare fait ce taf notamment (ce n’est pas parfait, ce n’est jamais parfait) et peut croiser les bases de donnée avec la vaccination par exemple. On est déjà dans quelque chose qui peut améliorer la couverture et le suivi des effets indésirables. On peut toujours préciser qu’une part de myocardites n’ont entraîné aucune consultation, mais donc ce n’était pas forcément grave si la personne n’a pas consulté les urgences (car les douleurs thoraciques sont en général suffisamment inquiétante pour qu’on aille aux urgences).

        Bref, je vais surement me pencher plus sérieusement sur ce sujet pour faire un article global sur les manquements de la pharmacovigilance et comment elle pourrait s’améliorer.

    1. Bonjour Claude,

      Non, pas lu. L’ouvrage parle des turbo-cancers ?

      J’étais en train de me tâter pour en faire une lecture critique (je n’ai pas forcément de bon retour de la personne, mais c’est un autre débat).

      A te lire

      1. Bonsoir Jérémy,
        Ce qui compte c’est la validité du message et pas le messager.
        Si quelqu’un d’extrême droite ou gauche me dit que 1 et 1 font 2 est-ce que je dois considérer que c’est faux parce que c’est quelqu’un d’extrême droite ou gauche qui le dit?

      2. Salut Roger,

        Oui, et non.

        Certains messagers ont des messages bien précis à faire précis souvent à cause de biais idéologique. C’est une réalité et les livres sont les endroits parfait pour laisser libre court à une interprétation bien personnelle des faits et raconter une histoire sans confrontation avec des sources extérieures.

        Donc il faut bien sûr éviter les attaques gratuites ad hominen pour éviter de répondre sur le fond, mais on peut tout à fait répondre sur le fond, et expliquer notamment que ces gros problèmes d’interprétations viennent d’une sorte d’idéologie hermétiques aux preuves alternatives.

        La comparaison santé/politique n’est pas l’idéal ici. Imagine seulement une communication sur les myocardites venant de pfizer, ou des autorités de santé, tu vas nécessairement être plus méfiant ? Bien tu as raison. C’est la même ici pour Mme Cotton (et pour tout le monde en fait, moi y compris).

  3. Le livre de Christine Cotton évoque, entre autres, des cas où l’on voit que le biais idéologique atteint également les médecins (Vous faites des hémorragies, c’est dans votre tête…).
    Ce ne sont que des exemples et on ne peut pas en tirer des conclusions chiffrées mais ça interroge quand même sur les chiffres de la pharmacovigilance.

  4. Bonjour Jérémy,

    Ma femme est décédée le 4 février d’un “cholangiocarcinome” (pas sûr car primitif inconnu).

    Jusqu’à hier je n’avais jamais entendu parler de ces histoires de turbo cancer.

    Mais voici les faits, pour ce qui concerne mon épouse :
    – elle était soignante et parmi les premières à s’être fait vacciner contre le covid
    – elle a eu sa 4e vaccination cet automne 2023
    – début novembre 2023 on lui diagnostique des nodules au foie + os => petscan, etc. Verdict = on prend comme hypothèse que c’est un cholangiocarcinome (non resécable) et on lance la chimio + immuno.
    – courant janvier : 2 AVCs + thrombose => elle décède le 4 février 2024 soit exactement trois mois après le diagnostic.

    Ma femme n’a jamais fumé, elle buvait très peu, elle faisait attention à tout ce qu’elle consommait (lecture de toutes les étiquettes)… elle n’avait pas de problème de santé visible.

    Je sais que tout cela ne fait pas une étude scientifique, et je n’ai jamais écouté les discours “conspirationnistes” ou “antivax”… mais cela fait tout de même beaucoup de choses à avaler et de mon point de vue il y-a de quoi douter.

    1. Bonjour Florent,

      Je suis sincèrement désolé d’apprendre le décès de votre femme. Chercher des réponses est tout à fait normal et je ne risque pas de prétendre avoir toutes les réponses à toutes les questions.

      Je sais que ces évènements peuvent nous perturber et je suis loin de tout connaître sur les cancers. Mais le cas de votre femme m’a fait faire quelques recherches sur ce cancer. Et c’est malheureusement un terrible cancer, très mal connu. On a identifié très peu de facteur de risque dont on est vraiment certains du rôle dans le maladie. Je peux citer :

      – la consommation d’alcool (mais vous me dites que votre femme ne buvait pas d’alcool)
      – des composantes génétiques
      – des infections virales à hépatite B ou C
      – des calculs biliaires (les fameuses lithiases biliaires)
      – troubles kystiques des voies biliaires

      Il y a probablement d’autres facteurs de risques, mais très mal identifié. Le fait est que ce cancer se développe dans la majorité des cas sous les radars, sans le moindre symptôme pour être finalement détecté à un stade très avancé et souvent métastasé. Ce qui en fait l’un des cancers avec les taux de survie à 5 ans les plus faibles (seulement 5% contre plus de 90% pour de nombreux autres cancers)

      Malheureusement, et ce depuis tout temps et bien avant l’arrivée des vaccins contre le covid, les cancers peuvent toucher des personnes en “parfaite santé”. J’utilise des guillemets car la parfaite santé n’existe pas vraiment pour les cancers. Car nous avons des expositions environnementales à des polluants, des prédispositions génétiques et de nombreuses autres choses qui font que nous sommes tous exposé à des risques, même si l’on a une hygiène de vie irréprochable. C’est un peu la loterie, et c’est toujours horrible et injuste quand cela concerne notre famille…

      J’aurais une question pour vous, mais pourquoi votre femme a-t-elle eu des examens en novembre 2023 ? Je veux dire, qu’est-ce qui a motivé le démarrage des examens initiaux ?

      Vous seul pourrez éventuellement avoir des réponses possibles pour les causes du cancer de votre femme, mais malheureusement, même les oncologues qui passent leur vie dessus ignorent encore presque tout sur les facteurs de risques à cause de la fulgurance de ce cancer et des causes non identifiées. Les taux de survie sont malheureusement les plus faibles dans le cas de votre femme avec une métastase osseuse ou bien souvent des traitements palliatifs seront proposés, et dont la survie oscille autour de 3 mois (mais cela dépend un peu plus précisément de la localisation précise du carcinome qui peut être intra, péri ou distal).

      Mon commentaire n’a aucune vocation particulière car la seule analyse globale des chiffres sur la fréquence des cas pourrait nous apporter des réponses. Ce cancer est rare, il y a environ un cas pour 100.000 personnes. Il faudrait donc vérifier (on pourra le faire bientôt avec les chiffres actualisé) si ce cancer ou d’autres ont explosé. Mais à ce jour, les données n’indiquent pas cela.

      Je vous envoie toutes mes condoléances pour votre perte et vous souhaite une excellente soirée.

      EDIT : je me permet de rajouter une remarque qui me semble importante. Avoir une excellente hygiène de vie (très bonne alimentation, pratique d’un sport, peu de stress, pas d’alcool ni de tabac) n’est malheureusement pas un bouclier qui protège du cancer. Les études sont unanimes : cela réduit la fréquence et la mortalité des cancers, mais le risque existe toujours, tout le temps. Il est impossible de se protéger à 100% des cancers, notamment pour les raisons évoquées plus haut.

  5. Bonjour Jérémy,

    Merci pour votre réponse.

    Pour répondre à votre question, ma femme a eu des examens car du jour au lendemain elle ne pouvait plus rien avaler. Tout avait un mauvais goût dans sa bouche. C’est pourquoi nous sommes allés aux urgences. Il faut aussi noter qu’elle avait un peu perdu du poids sur les dernières semaines.

    Oui nous avions bien vu les chiffres concernant ce cancer et ce que vous dites recoupe ce qu’on savait. Malgré cela, elle n’a même pas eu le temps de finir sa première série de chimiothérapie à cause de caillots dans le sang. Tout cela est allé très vite, jusqu’à ce que le médecins disent qu’on ne pouvait plus rien faire car les caillots étaient selon eux générés par la maladie. Je regrette de l’avoir poussée à absorber ces “compléments alimentaires” (hyper sucrés) pour perdre le minimum de poids durant son traitement car peut être cela a t-il précipité la maladie ?

    Je n’avais jamais vu ces histoires de turbo cancer jusqu’à récemment car je ne regardais jamais les sites antivax. Mais j’avoue qu’il y-a tout de même matière à interrogation. Effectivement il n’y-a pas de chiffres qui corroborent tout cela mais de toute façon ils ne seront connus que dans un an ou deux. Il n’y-a pas d’autre manière de faire que d’attendre. Mais tous les principes de précaution ont-ils été bien suivis avant la mise sur le marché de ces vaccins ?

    1. Florent,

      C’est moi qui remercie pour la qualité et la mesure de vos propos. Encore une fois, je suis désolé de cette perte et ce n’est pas ma mission de trouver la véritable raison du décès de votre femme ou si le vaccin serait responsable.

      Je peux seulement vous apporter des éléments, les plus objectifs possibles, pour que vous puissiez y réfléchir.

      Les cancers sont généralement d’action lente. Ils prennent des années à se développer, ce qui semble complique énormément les suppositions de turbo-cancers… car c’est bien souvent à un stade très avancé que l’on découvre une maladie avant indolore avec des taux de survie très faibles.

      Nous n’avons pas vraiment d’autres moyens de savoir que d’attendre des chiffres nationaux et internationaux sur l’évolution des cancers dans la population générale. Mais comme je vous le disais, il n’y a aujourd’hui aucun signal alarmant. Le signal est en réalité alarmant depuis plus de 30 ans avec une augmentation des cas de cancers dans la population. Les causes sont nombreuses.

      Je ne pense pas que vous devriez culpabiliser pour les compléments alimentaires donnés à votre femme. Comme les médecins ont pu vous le dire, vu l’état de développement du cancer avec les métastases et sa nature même, la survie était extrêmement faible avec des décès qui arrivent malheureusement très rapidement. Pour rappel, la survie est de moins de 5% sur 5 ans avec ce type de cancer.

      Si les vaccins étaient réellement responsables de turbo-cancer capable de tuer en quelques mois, ne pensez-vous pas que votre femme aurait pu développer ce cancer bien plus tôt, surtout si elle faisait partie des premières vaccinées (donc cela doit remonté à quelques années ?)

      C’est compliqué et franchement déroutant, je ne peux que vous envoyer tout le courage du monde pour cette épreuve. Je sais que l’on cherche souvent un responsable d’une maladie ou d’un problème, mais parfois cela n’est pas possible.

      Je mettrais cet article à jour si des données viennent apporter un signal convaincant et sérieux sur un risque de cancer avec les vaccins anti-covid. Mais rappelons-nous que plus de 4 milliards d’individus ont été vaccinés et que si ces cancers explosaient dans le monde entier, nous verrions plusieurs alertes internationales dessus. Peut-être que je peux me tromper, mais en tout cas, cela me semble assez improbable que nous rations un tel signal (alors que les rares myocardites, thromboses ou autres évènements ont pu être détecté très rapidement).

      A vous lire,

      Et encore toutes mes condoléances pour votre perte.

  6. Toutes mes condoléances à Florent qui est rongé par le doute ce qui est la pire des choses.
    N’étant pas vacciné, je suis abasourdi que l’on traite d’antivax des gens qui dans leur majorité sont à jour des vaccinations du calendrier vaccinal mais ont refusé un traitement expérimental (Ce n’est pas parce que l’on fait une expérience sur 4 milliards d’individus que cela cesse d’être une expérience. Ce n’est pas parce que 4 Mds d’individus sont vaccinés depuis 2 ans que l’on a un recul de 8 milliards d’années, non on a toujours un recul de 2 ans).
    La vaccination serait-elle devenu une secte pour laquelle aucune critique, aucun avis contraire n’est toléré?
    J’ai reçu beaucoup de témoignages de personnes qui ont consulté des médecins qui leur ont dit que les cancers avait explosé, ainsi que les atteintes cardiaques. Des médecins qui appliquent le principe de précaution ont dit à leurs patients d’arrêter les vaccinations covid en particulier des cardiologues.
    Pour la relation vaccin covid/cancer il faut effectivement attendre les chiffres vérifiés, mais on a déjà des chiffres pour dire que la vaccination covid n’a pas été bénéfique. Il suffit d’aller sur le site Euromomo pour constater que la surmortalité a été équivalente voire plus élevée en 2021 et 2022 qu’en 2020. Il s’agit d’une surmortalité toutes causes qui inclut donc les cancers. Il suffit de prendre connaissance des rapports de l’ATIH qui mettent en évidence une augmentation de 50 à 60% des soins critiques et réanimations dus au covid en 2021 (année où 90% de la population a été vaccinée) par rapport à 2020 (année sans vaccin dont le narratif officiel avait fait une annus horribilis).
    Prétendre que les vaccins covid ont très peu d’effets indésirables est anti-scientifique car cela repose sur une pharmacovigilance qui n’est pas scientifique (voir les premiers commentaires).

    1. Cher Roger,

      Quand je lis “j’ai eu des témoignages de personnes qui ont eu le témoignage d’autres personnes”, je ne peux pas arrêter de penser à l’homme qui a vu l’ours, qui a vu l’ours, qui a vu l’ours et qui en parle. C’est vraiment le pire en matière de preuve. Mais c’est bien la seule chose qui existe et qui est agité par une sphère peu scrupuleuse pour faire peur, et je trouve dommage en plus d’être vicieux.

      Car tous les médecins de n’importe quel spécialité ont toujours l’impression que leur domaine est en train d’exploser de cas ! Ce n’est pas une surprise, si vous questionnez tous les dermatologues, ils vous diront que les cas de problèmes de peau ou cancer explosent et qu’ils n’arrêtent pas d’en voir ! Idem pour les oncologues, les cardiologiques, les radiologues et j’en passe. Mais c’est un peu normal : ce sont eux qui concentrent les cas les plus graves notamment.

      Mais surtout : ces avis sont subjectifs. Il n’y a rien de sérieux là dedans. Aucune évaluation chiffré pour tenter d’y voir clair. Ce sont donc juste des ragots qui servent à alimenter une rumeur – car pour le moment ce n’est qu’une rumeur – et faire peur.

      Etrangement, il n’y a que chez les personnes avec des réticences fortes contre le vaccin qu’on retrouve ce genre de témoignages. De mon côté, je n’ai eu vent de strictement aucun problème, aussi bien chez les professionnels de santé que chez mes amis ou collègues. Rien de rien. Est-ce que cela signifie que tout va bien ? Peut-être. Cela signifie surtout que cette méthode d’évaluation n’en est pas une.

      Il faut se fier aux chiffres et analyses, et le site Euromomo n’est absolument pas indiqué pour ce genre d’analyse. D’ailleurs accuser la pharmacovigilance d’être “anti-scientifique” est drôle car elle n’a rien de scientifique. C’est un outils. Certes perfectible avec de gros problèmes, mais c’est juste un système mis en place pour repérer les problèmes des médicaments post-commercialisation.

      Cette si mauvaise pharmacovigilance (renforcée pour le cas des vaccins) a tout de même permis de faire remonter très rapidement des évènements aussi rares que les thromboses veineuses, les peri/myocardites ou encore les problèmes menstruels. Elle est loin d’être parfaite, et je suis le premier à la critiquer sous sa forme actuel, il y a beaucoup à faire pour améliorer ce système de déclaration volontaire.

      EDIT : je développe un peu plus mon commentaire, car tu as justement dit que la pharmacovigilance n’était pas “scientifique” donc mea culpa pour ma remarque. Mais parler des effets indésirables indistinctement de 1) la quantité 2) la gravité 3) les bénéfices attendus en contrepartie n’a pas vraiment de sens. Car on peut avoir énormément d’effets indésirables bénin (comme une rougeur au point d’injection ou des choses plus sérieuse comme des myocardites). Mais faut-il encore estimer la fréquence et la gravité de toutes ces choses-là, y compris celle de l’infection. Bref, pas si simple :)

      1. Bonjour Jérémy,

        Quand je te donne des informations de la vie courante, j’entends que tu me dises que ça ne prouve rien. Ce que d’ailleurs j’avais écrit « Pour la relation vaccin covid/cancer il faut effectivement attendre les chiffres vérifiés, ».
        Que tu déformes mes propos en disant que j’aurai écrit « j’ai eu des témoignages de personnes qui ont eu le témoignage d’autres personnes », n’est pas acceptable.
        J’ai écrit « J’ai reçu beaucoup de témoignages de personnes qui ont consulté des médecins qui leur ont dit que les cancers avait explosé, ainsi que les atteintes cardiaques. » Donc ce sont des témoignages avec un seul intermédiaire et pas ta caricature de « l’homme qui a vu l’ours, qui a vu l’ours, qui a vu l’ours et qui en parle. ». Des soignants témoignent que le sujet des vaccins covid et leurs EI est tabou à l’hôpital, mais on n’est pas dans le même hémisphère.

        Toi « Ce sont donc juste des ragots qui servent à alimenter une rumeur – car pour le moment ce n’est qu’une rumeur – et faire peur. ». Les médecins seraient donc pourvoyeur de ragots, ce que je veux bien admettre vu que la majorité a poussé à la vaccination en prétendant à l’efficacité des vaccins covid. Or de nombreuses études ont mis en évidence la non-efficacité des vaccins par rapport à l’infection, dont celle de la Cleveland Clinic qui a montré sur ses 50000 soignants que plus on reçoit de doses de vaccins plus on est infectés.
        Les médecins et spécialistes concentrent effectivement les pathologies les plus graves mais ils les concentraient déjà avant cet épisode covid. Donc s’ils disent qu’il y a explosion c’est par rapport à leur vécu antérieur. Dire qu’il n’y a rien de sérieux c’est ton opinion contre la leur.

        Toi « Etrangement, il n’y a que chez les personnes avec des réticences fortes contre le vaccin qu’on retrouve ce genre de témoignages. ». Evidemment, les défenseurs des vaccins covid ne vont pas faire la propagande des EI donc ton argument est nul. La décision de ne pas se faire vacciner n’a pas été facile compte tenu du battage médiatique en faveur de la vaccination. Je pense avoir passé plus de 1000h en recherche d’informations sur la problématique du covid et plus mes recherches avançaient plus elles me convainquaient de ne pas me faire vacciner. Ce n’est donc pas de l’anti-vaccinalisme primaire. Les non-vaccinés ont été ostracisés par les autorités françaises en les traitant de sous-citoyens qu’il fallait emmerder. Sans parler de la violence inouïe avec laquelle ont été traités les soignants non-vaccinés. Je t’invite à lire l’article « Soignants suspendus, autopsie d’une erreur » paru dans Le Monde Diplomatique de février 2024. Cet article dit que les soignants suspendus étaient les mieux informés et les plus clairvoyants.

        Toi « De mon côté, je n’ai eu vent de strictement aucun problème, aussi bien chez les professionnels de santé que chez mes amis ou collègues. » Tant mieux, quant à nous dans notre campagne peu peuplée nous avons eu connaissance de 17 personnes concernées par 21 EI dont certains très graves. Parmi ces personnes il y avait des amis et de la famille. Si deux français ont connaissance de 21 EI combien d’EI sont connus par 67 millions de français ?

        Tu reconnais que la pharmacovigilance n’a rien de scientifique, c’est pourtant sur ses chiffres que tu affirmes que les EI des vaccins covid sont rares.
        Il faudrait être naïf pour penser que le médecin qui a poussé ses patients à se faire vacciner va déclarer spontanément les EI, il va plutôt dire que cela n’a aucun lien et ne pas faire de déclaration.
        Des statistiques israéliennes montrent que de janvier à mai pour les 16 à 39 ans le nombre d’appels pour arrêt cardiaque est passé de 142 en 2019 (année sans covid) à 152 en 2020 (année avec covid sans vaccin) puis 191 en 2021.

        Toi, pour réhabiliter la pharmacovigilance « Cette si mauvaise pharmacovigilance a tout de même permis de faire remonter très rapidement des évènements aussi rares que les thromboses veineuses, les peri/myocardites ou encore les problèmes menstruels. » Mais pas si rares que la pharmacovigilance veut bien le dire. Tout ceux qui ont étudié la pharmacovigilance admettent une sous-déclaration de 90 à 99%. Même le Leem admet qu’au mieux 10% des EI sont déclarés. Donc les thromboses veineuses, les peri/myocardites ou encore les problèmes menstruels sont dans la vie réelle 10 à 100 fois plus fréquents que la pharmacovigilance le montre c’est donc un problème majeur.

        Je ne suis pas d’accord avec ton rejet des données Euromomo qui t’embarrassent. En effet, la mortalité toutes causes est le seul indicateur fiable car il n’a aucun biais notamment sur les causes du décès. C’est le seul moyen pour voir l’efficacité d’une mesure sanitaire à l’échelle d’une population (Europe). Si on dépense des centaines de milliards d’euros en vaccination et qu’il n’y a aucune incidence sur la mortalité toutes causes c’est que la mesure n’était pas valable.

      2. Cher Roger,

        Tu témoignes du témoignage de tes amis qui eux-mêmes témoignent du témoignage d’un médecin (vu autrement : un médecin témoigne à des patients de ce qu’il a vu dans sa pratique. Ces patients témoignent à ton encontre du témoignage du médecin et toi tu témoignes de l’ensemble…) Si tu voulais vraiment retirer tous les intermédiaire, on me donnerait directement le contact du médecin ou bien tu l’aurais appelé. Mais je suis désolé, c’est bien la réalité. Après je ne nie pas la réalité de ce qu’ils observent, je te précise juste qu’ils n’ont absolument aucun moyen de savoir si à l’échelle du pays cela augmente ou pas. Ils en sont bien incapable, toi comme moi, car il faut des données de plus grande ampleur pour répondre question.

        Donc oui, mon opinion a cet égard n’a aucune valeur tout comme leur ressenti. On peut avoir un ressenti, mais alors on attend ou on peut faire des signalements dans l’attente d’avoir une vérification de ce ressenti par des données objectives.

        Pour la suite, parler de l’inefficacité des vaccins sans dimension temporelle est inutile. Car l’efficacité contre l’infection, la transmission, les formes graves et les décès n’a cessé de changé au cours de la pandémie, en fonction des nouveaux variants et des infections naturelles. Pourrais-tu être plus précis sur les dates s’il te plait ?

        Tu pourrais faire encore de temps de recherche sur les vaccins, si tu fais des recherches pour valider ton propos ou ton idée de départ (sceptique et doute sur le vaccin) alors cela ne servira pas à grand-chose. Et je pense que c’est ce qu’il s’est passé principalement. On appelle ça un biais de confirmation, et on le fait tous inconsciemment ou non d’ailleurs malheureusement.

        Tu parles d’effet indésirable très grave pour des amis… mais

        1) Quels sont-ils ?
        2) Sont-ils la conséquence de la vaccination ?

        Concernant ton passage sur les arrêts cardiaques en Israel, je connais très bien cette étude qui est en réalité de très mauvaise qualité et ne montre en fait aucune augmentation quand on regarde en détail les données. Mais est-ce réellement important ? Des études internationales de bien meilleurs qualités ont montré l’augmentation du risque (faible mais probablement sous-estimé à cause de la pharmacovigilance) de péri/myocardites.

        Pour Euromomo, tu as raison et à la fois tort. Regarder la mortalité toute cause confondu est en effet une très bonne chose. C’est le critère ultime le plus fiable que l’on peut en effet avoir pour évaluer un traitement. Mais Euromomo ne permet à aucun moment de faire le distingo entre le vaccin et d’autres choses. C’est ça la grosse différence qui fait que ces chiffres sont inexploitables en l’état sans analyse approfondi pour faire des liens avec les vaccins, les doses, la temporalité et plein d’autres choses. Je mentionne une étude qui utilise cette base de donnée. Ces chiffres n’ont rien de “scientifique” non plus s’ils ne sont pas analysé dans un contexte sérieux, avec justement une méthode scientifique derrière. Les données d’Euromomo ne sont donc pas à rejeter, mais dire “va voir Euromomo” n’a pas vraiment d’intérêt sans analyse plus approfondie.

        Pour la pharmacovigilance, tu oublie plusieurs choses :

        1) Elle a été renforcé pour les vaccins covid. Donc la sous-déclaration de 90 à 99% n’est probablement pas d’actualité et n’est absolument pas valable pour tout et n’importe quoi.

        EDIT : je rajoute aussi un point important : ces vaccins ont reçu une attention nationale et internationale majeure. Ils n’ont rien à voir avec d’autres médicaments. On sait aussi que la pharmacovigilance peut être plus efficace avec l’attention médiatique. Les patients et les médecins sont plus sensibles aux évènements indésirables. Donc on ne peut pas extrapoler sans nuance ni réflexion des chiffres globaux (estimé) avec une autre situation bien différente.

        2) D’autres études ont montré l’augmentation faible de ce risque avec des systèmes de suivi autrement plus performant que nos systèmes classiques (mais toujours avec un risque de sous-déclaration, c’est incontestable en dehors d’un essai clinique rigoureux)

        Je ne cherche pas du tout à réhabilité la pharmacovigilance, bien au contraire.

        Finalement, le rapport “coût” de la vaccination pour les vie sauvées n’a pas vraiment d’intérêt. On dépense des sommes astronomiques pour certains traitements contre le cancer (ou pas forcément) extrêmement efficace pour sauver quelques vies… Tu ne verras rien sur Eurmomo. Il faut être prudent dans l’analyse simpliste de ces bases de données, sans méthode ni rigueur on peut faire dire n’importe quoi (dans un sens ou dans l’autre) et c’est la raison pour laquelle ces bases de données sont utilisé dans une démarche scientifique d’analyse et de croisement de plusieurs autres bases de données.

        A te lire

        EDIT : j’ai une question pour toi Roger, aucun piège mais comme tu me dis que tu es extrêmement renseigné, mais comment on fait pour déterminer que la pharmacovigilance sous-déclare entre 90 et 99% des cas ? Merci de tes éclaircissements. Question subsidiaire : connais-tu les méthodes utilisées pour déterminer ce chiffre de sous-déclaration (car c’est important de le savoir) ?

        EDIT 2 : j’ai une autre question, mais si les effets indésirables des produits de santé sont sous-déclaré à 90 et 99%, comment peux-tu être sûr que l’ivermectine ou l’hydroxychloroquine ne sont pas sans danger, puisque par définition et si je t’écoute, la vaste majorité des effets indésirables de ces médicaments ne sont pas remonté par la pharmacovigilance ?

  7. Bonjour

    Puisqu’il n’y a rien a signaler suite aux injections anti covid pourquoi est il impossible d’obtenir le statut vaccinal des décédés en France depuis la.mise en place de ces injections ?

    Cordi

    1. Bonjour Fabien,

      Il est tout à fait possible d’obtenir ce statut vaccinal. Cela a été abondamment traité ailleurs, mais ces données sont réservés aux études et groupes d’analyses avec des objets de recherche. Il n’y a aucun intérêt que vous ou moi ayons accès à ces données dont nous ne saurions absolument rien faire. Epi-phare fait justement ce travail et ont notamment pu montrer l’augmentation des problèmes menstruels avec la vaccination. Donc oui, c’est tout à fait possible et cela est fait régulièrement par les organismes nationaux de recherche.

      Au plaisir

      1. C’est pour cela que la CADA a transmis la réponse du ministère disant que ces données n’existaient pas.
        A ma connaissance ce que fait Epi-Phare c’est du rapprochement statistique de bases.
        Pour obtenir l’information il faudrait sur la base nominative des décès tenue par l’INSEE ajouter le statut vaccinal.
        Ce doit être la notion de transparence à la française, pour avoir les données il faut montrer pattes blanches.

      2. Oui c’est ça, c’est le croisement de plusieurs base de données, notamment les consultations médicales ou les actes médicaux avec le statut vaccinal des personnes.

        EPI-PHARE le fait et a bien montré un sur-risque de nombreux effets indésirables dans la population vaccinée avec cette méthode :)

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