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Une nouvelle fois dans l’actualité les adeptes du régime végétalien sont attaqués par des experts en nutrition humaine. Aujourd’hui, c’est le professeur Legrand, directeur d’une unité de recherche à Rennes, qui s’en prend aux végétaliens à travers un journal engagé : le Payson Breton. Nous allons voir dans cet article que certains arguments du professeur ne tienne pas la route, et que notre scientifique n’hésite pas à remettre en cause les consensus scientifiques les plus prestigieux et “officiels”, comme ceux de l’Anses (l’Agence sanitaire française) ou du Centre international de recherche sur le cancer (Circ).

La croisade contre les végétaliens

C’est avec le coeur lourd que je partage avec vous ma peine, ma tristesse, ma déception et peut-être un peu ma rage, à la suite de la lecture d’un article paru dans le journal Paysan Breton, un hebdomadaire technique agricole.

Dans cet article, les végétaliens se font allumer, et bien comme il faut. Chers ados végétaliens, vous êtes “insensés” selon le journal. Sans supplémentation et sans calculs savants, chers végétaliens, vous allez mourir, oui, car le “végétalisme conduit à la mort“. Vous pourrez “réussir à vivre” seulement si vous êtes “motivés“. Chers parents végétaliens, selon le journal, si vous privez vos enfants de produits animaux, vous pourriez être accusé de “maltraitance nutritionnelle“. Chères associations véganes, vous êtes responsable d’une “culpabilisation des consommateurs” et d’une “stigmatisation des éleveurs”, honte à vous.

Vous voilà prévenus. Et non vous ne rêvez pas, cet article publié le 9 mars par un représentant des agriculteurs et des éleveurs, vous propose de découvrir, “scientifiquement“, pourquoi devenir ou être végétalien serait la pire idée de votre vie. Une idée tout simplement mortelle, une idée qui vous empêchera de grandir, de bien vieillir… une idée qui vous fera mourir. Parole d’expert.

Oui, une parole d’expert, car pour écrire cet article, le journal Paysan Breton s’est octroyé les compétences d’un directeur de laboratoire de biochimie et de nutrition humaine de l’AgroCampus de Rennes, le professeur Philippe Legrand, également auteur du livre “Coup de pied dans le plat”.

Le Pr Legrand travaille principalement sur la biosynthèse et sur les fonctions des acides gras sur la nutrition et la santé, englobant le métabolisme et les rôles physiologiques des acides gras saturés, la biosynthèse des acides gras polyinsaturés, mais cela ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c’est bien sa position tranchée contre les végétaliens.

Les végétaliens doivent être complémentés, sinon c’est la mort.” Philippe Legrand

Le manque de vitamine B12 qui tue

Pour le Pr Legrand, les végétaliens doivent obligatoirement être complémentés, sinon c’est la mort. Les végétaliens ne devraient leur survie qu’à la chimie selon lui. Si le professeur a raison sur le fait que les végétaliens doivent se supplémenter, notamment en vitamine B12, personne n’est jamais mort d’une carence en vitamine B12.

Si la carence en vitamine B12 est vicieuse, car elle peut mettre plusieurs années avant de se manifester cliniquement, son traitement est simple : une supplémentation par voie orale. Selon Passeport Santé, “si le traitement est adéquat, l’étant de santé du patient s’améliore en quelques jours“. Mais je conviens qu’il est plus intéressant pour l’industrie de la viande, et le Pr Legrand, de faire planer un risque de mort avec l’arrêt de la consommation de produits animaux. C’est plus fun.

Pourtant, de nombreuses preuves officielles et articles publiés sur la toile semblent indiquer que les omnivores souffrent moins de carences en vitamine B12 que les autres, car les animaux qu’ils mangent sont supplémentés… en vitamine B12 (ou bien en cobalt). L’agence européenne de sécurité alimentaire l’énonce très clairement dans un avis scientifique sur ce sujet : toutes les bêtes sont supplémentées, les ruminants en cobalt, les monogastriques en vitamine B12.

Autrement dit, choisissez votre emballage préféré de B12, le cochon pour certains, la pilule pour d’autres. Et vous n’imaginez probablement pas à quel point les animaux d’élevages peuvent être supplémentés en divers nutriments et minéraux. Faut se renseigner, ça vaut le coup d’oeil.

Pas de lait, plus de fracture chez les femmes

Pour M. Legrand, bannir une catégorie d’aliments est une belle erreur. Une erreur dangereuse pour les femmes qui auraient décidé de se priver de produit laitier. Dans l’article à charge contre les végétaliens, le professeur nous indique que “chez les femmes qui avaient rejeté les produits laitiers étant jeunes et qui ont plus de 50 ans aujourd’hui, on a fait le lien avec davantage de fractures osseuses“.

M. Legrand, notre expert du moment pour le journal Paysan Breton, estime donc, comme notre bon vieux copain M. Lecerf, que le lait consommé durant l’enfance est important pour éviter les fractures à l’âge adulte.

M. Legrand et M. Lecerf sont décidément des hommes bien plus intelligents et plus malins que l’agence sanitaire française, l’Anses, car cette dernière ne trouve pas de lien scientifiquement solide entre la consommation de produits laitiers durant l’enfance et le risque de fracture à l’âge adulte.

  • Je suis peiné de voir que le directeur d’une unité de recherche en nutrition humaine n’est pas capable de réaliser une lecture précise et correcte de la littérature scientifique;
  • Je suis peiné de voir qu’un professeur de nutrition humaine contredit sa plus haute autorité sanitaire, l’Anses;
  • Je suis peiné de voir, encore et toujours, des soit disant experts défendre des produits animaux pour des vertus scientifiquement non démontré;
  • Finalement, je suis peiné de constater que le professeur Legrand n’a pas répondu à mon message pour lui demander des explications et des justifications scientifiques sur ce point. Tant pis pour lui.

Viande et cancer : le CIRC se trompe, forcément !

Après avoir désavoué l’Anses au sujet des produits laitiers et du risque de fracture, le professeur Legrand désavoue… le CIRC, le centre international de recherche sur le cancer ! Ouais. Selon lui, le lien établi par les célèbres monographies entre la consommation de viande rouge et de charcuteries avec le cancer colorectal est une “erreur“. Voilà tout, une erreur.

Toujours selon lui, les rats auraient mangé trop de viande et pas assez de végétaux, voilà pourquoi l’énorme synthèse et le travail du CIRC ne servent à rien… juste une erreur. Une erreur, car selon le professeur de biochimie et de nutrition humaine, “nous ne sommes pas obligés de consommer de la viande ou du poisson à tous les repas, mais il n’y a aucune raison de s’en passer dans une journée.

Questionné à ce sujet, le professeur ne m’a pas répondu. Pourtant… comment peut-on être aussi peu clair ? Il faut donc en manger une ou deux fois par jour ? Combien de grammes par semaine ?

Dans ces nouvelles directives, l’Anses recommande de ne pas dépasser 500 g de viande (hors volaille) par semaine. Si on imagine une portion à 100 g (un steak haché standard dans le commerce) , cela revient à manger 5 fois de la viande dans la semaine. Si vous en mangez 2 fois par jour, il restera mathématiquement, et selon l’Anses, 4 jours dans la semaine… sans viande (hors volaille).

Si on suit le même raisonnement avec les propos du professeur avec entre 100 et 200 g de viande par jour (un ou deux repas à raison de 100 g par repas), vous atteindrez à la fin de la semaine 700 à 1 400 g de viande, soit 200 à 900 g au-delà des recommandations de l’Anses.

Au final, il n’est pas étonnant que le professeur Legrand ne soit pas d’accord avec l’Anses ni avec le CIRC, puisque l’Anses est d’accord avec le CIRC, que le CIRC ne va pas dans le sens du professeur… Bref, en voilà une position bien étrange de la part de l’expert sollicité pour l’occasion !

12 kg de mâche pour avoir du fer

Finalement, il ne manquait plus que le fer pour compléter l’assaut, achever les récalcitrants, décapiter les bouts d’espoirs, en terminer avec l’idée d’un végétalisme santé. Selon le professeur Legrand, il faudrait manger 12 kg de mâche pour obtenir l’équivalent en fer de 100 g de viande.

La comparaison sert bien évidemment à nous faire comprendre que les bonnes sources de fer proviennent des produits animaux, alors que les mauvaises et les faiblardes moins bien assimilées proviennent des végétaux.

Le professeur tacle les végétaux sur la seule base de l’assimilation moyenne plus faible du fer (non héminique) des végétaux, en prenant notamment l’un des pires exemples, la mâche. Enfin, plutôt le meilleur exemple pour sa démonstration puisque la mâche contient peu de fer contrairement au quinoa, au soja, aux lentilles, aux graines de lin, au sésame et à certaines algues.

D’emblé, on a envie de mettre en avant les dangers d’une consommation abusive de produits animaux à cause du fer héminique mais le professeur s’en charge. Il confesse, “c’est vrai que le fer ferreux des viandes peut conduire à abîmer la paroi intestinale“, mais s’empresse de rajouter qu’il faut “aussi voir ses bienfaits“. Et quels bienfaits ! “Sans fer, il n’y a pas de vie“. L’argument ultime, la référence utérine de base, la bible du raisonnement, la preuve magique…. Du gros n’importe quoi.

Le professeur semble oublier tellement de paramètres dans cette histoire d’assimilation du fer. Alors oui, c’est chiant, mais les oublier, ce n’est pas bien du tout pour un directeur de recherche en nutrition humaine. Parmi ces paramètres, nous avons les inhibiteurs de l’assimilation du fer (les oxalates, polyphénols, ou encore l’excès de calcium), mais aussi les activateurs, comme la cuisson, la lactofermentation ou bien la vitamine C. Egalement important, plus les réserves sont basses, plus l’assimilation est forte, pouvant atteindre 23% en fonction des situations.

Bref, la question de l’assimilation et de la carence en fer n’est pas si simple que de comparer 100 g de viande à 12 kg de mâche.

N’éliminez rien

Pour conclure, selon le professeur Legrand, pour rester en bonne santé le plus longtemps possible, il faudrait “manger de tout en quantité raisonnable.” Un discours extrêmement proche de celui de Jean-Michel Cohen, connu pour ses casseroles nutritionnelles et ses liens d’intérêts avec l’industrie agroalimentaire, qui n’est pas véritablement surprenant. Il est bien plus simple de rester vague, de conseiller la modération sans exclure des catégories d’aliments, ça passe mieux.

Finalement, le professeur Legrand qui doit avoir des compétences très pointues dans la nutrition nous montre dans cet article un véritable déni scientifique. Mais pas uniquement. Le professeur n’hésite pas à contredire ses pairs, d’ailleurs cités dans l’article, comme l’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses) mais également le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), rien que ça.

J’ai contacté le professeur sur son adresse professionnelle de l’INRA. Je lui ai demandé des explications, des études scientifiques pour soutenir certains de ses propos, et notamment le cas des fractures chez les femmes, mais aucune réponse.

Une fois de plus, je crains que l’idéologie l’emporte sur la science même si le professeur Legrand prêche une certaine forme de “bon sens” en argumentant que le plus important, c’est “la juste dose“. Pourtant, à ne pas vouloir se mouiller et plaire aux éleveurs et aux agriculteurs, le professeur s’engage dans une voie sombre, bien éloignée des consensus scientifiques.

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20 commentaires
  1. A propos de la consommation des produits laitiers pour réduire le risque de fractures il est un argument qui est peu repris : le fait qu’en Asie on ne consomme pratiquement pas de produits laitiers . Je suis allé plusieurs fois au Vietnam et il n’y a pas plus de fractures là bas que chez nous , et c’est le soja et ses dérivés qui remplace lait et fromage …

    1. Oui Alain c’est sûr… Et encore, rien qu’en ne se basant que sur les études publiées et les consensus scientifiques, et bien le lien tombe à l’eau ou du moins n’est pas clairement établit. Et certains vous diront que c’est chez d’autres populations, avec une génétique différente, des expositions à différents facteurs différents, etc, etc.

  2. Juste une suggestion : lire “Le Mythe Végétarien” de Lierre Keith. Ce livre devrait passer entre toutes les mains, ainsi que ceux de Gary Taubs, du Dr Perlmutter et j’en passe… Bonne lecture !

    1. Merci pour la suggestion Cécile ! Il faudrait que je le lise en effet, j’ai tellement entendu de critique à son égard… Mais si vous l’avez lu, quels seraient les points intéressant de l’ouvrage en lien avec mon article ?

      1. L’ouvrage en son entier ! C’est une ancienne vegan qui est “revenue” de son véganisme (elle était très activiste) bien malgré elle ; elle s’est ruiné la santé de manière irréversible.
        Elle est apaisée dans ses propos (pas de “il faut”, “c’est pas bien”), prône la consommation éthique de viande, la permaculture etc mais va aussi beaucoup plus loin dans sa réflexion (à l’échelle de la planète). Par ailleurs, son ouvrage est très documenté et elle n’expose pas seulement son “ressenti” ou ses pensées personnelles.
        Vraiment super lecture !!! Une révélation !

      2. Oui mais Cécile, en disant cela, on pourrait croire que je dis que tout le monde devrait être vegan, toute la planète, que ce serait le meilleur des mondes, et que le végétalisme convient à tout le monde. En l’occurrence, je suis persuadé que le végétalisme ne convient pas à tout le monde (et Denis minger l’a très bien expliqué ici : https://authoritynutrition.com/4-reasons-some-do-well-as-vegans/)

        Quoi qu’il en soit, aujourd’hui les preuves scientifiques sont favorables au végétalisme, quand il est bien mené. Et cet article porte essentiellement sur le vitamine B12, le fer, les dangers de la viande et le rôle des produits laitiers dnas la gestion du risque de fracture. Donc voilà, peut-être que son livre est intéressant, mais où s’insère-t-il dans cet article ?

      3. Justement l’ouvrage remet en question “les preuves scientifiques sont favorables au végétalisme”.
        Par ailleurs, il remet également en question l’agriculture (et l’élevage) intensive de céréales monoannuelles qui est mise en oeuvre et serait nécessaire pour nourrir tous les humains si nous devenions tous végétaliens. Il assure que l’élevage raisonné est absolument nécessaire à une agriculture éthique car les sols s’appauvrissent à la vitesse V, nous nous marchons sur la tête et nous tirons une balle dans le pied. L’ouvrage ouvre les horizons à l’échelle de la planète et pas juste à notre assiette. Raisonner à l’échelle de notre assiette est très réducteur ; ce n’est pas la viande rouge qui est mauvaise pour la santé, c’est ce qui s’y retrouve par le biais de notre façon de vivre actuellement (antibios, pesticides, hormones perturbateurs endocriniens…). De nombreux éleveurs se battent pour un abattage “à la ferme” (https://abattagealternatives.wordpress.com/) car en effet, il faut non seulement un élevage éthique mais également un abattage éthique.
        Je suis au boulot et n’ai pas le livre sous la main sinon je t’en aurai mis des extraits
        Une expérience intéressante : https://mythevegetarien.wordpress.com/2016/07/20/un-yogi-qui-mange-de-la-viande-le-regime-vegetarien-est-il-lunique-voie-pour-qui-a-une-vie-spirituelle/

  3. Doit on s’épuiser à apporter des réponses à tant d’ineptie, à toutes ces affirmations dénuées de fondement. Dans ce genre de situation je pense qu’il faut avoir pitié de cette personne, que peut on faire d’autre ? Végétalienne et même vegan depuis une décennie, je ne suis toujours pas morte d’un manque de B12, et je suis toujours vivante de ne pas en avoir absorbée par le biais de la viande. Quant à mon squelette de 57 ans passé, il se porte à merveille depuis 1992 où j’ai totalement arrêté le laitage sous toutes ses formes.
    Un peu d’ouverture d’esprit apporterait tellement de bonheur dans ce monde.
    Jérémy, je ne me lasse jamais de vous lire, merci pour tout ce que vous faites ! Bien à vous.

    1. Merci pour ce commentaire Martine. Je vous rassure, ça ne m’épuise pas du tout, ça me revigore même je dirais ! Plus sérieusement, oui, on pourrait laisser couler et oublier. Mais j’ose croire que pour chaque connerie officielle, et défendu par des “experts”, une réponse s’impose pour rétablir, quand c’est le cas, une certaine vérité scientifique. Merci pour ce témoignage ! D’autres articles arriveront bientôt ! Au plaisir de vous lire

  4. Merci de répondre aux conneries diffusées dans ce journal “officiel” de la paysannerie bretonne.
    En tant que breton je me sens moi-même concerné.
    Il faudrait que vous puissiez être davantage diffusé.
    Il faudrait que vous puissiez avoir un droit de réponse dans cette même feuille, mais ce ne sera pas, ça pourrait faire de la pub au véganisme et menacer l’élevage breton !
    Je précise que je ne suis pas moi-même vegan, mais ai des amis qui le sont, et se portent très bien, avec d’excellentes performances corps / esprit.

  5. Merci Jérémy pour cet article, pour tous les autres, pour vos interventions éclairées qui nous permettent de comprendre.
    C’est bien de pouvoir comprendre, en tout cas pour éviter de dire des bêtises.
    N’est-ce pas Professeur Legrand?

    Je ne consomme plus de produits laitiers depuis 24 ans. J’ai 54 ans. L’ostéodensitométrie que je viens de passer montre un taux de calcification supérieur de 20% à la moyenne des gens de mon âge.

    Mes 3 enfants n’ont pas consommé de produits laitiers depuis leur naissance, à part le lait de leur maman. A 23, 20 et 17 ans, ils sont de grande taille, n’ont jamais eu de fractures et sont très peu souvent malades.

    Nous mangeons très peu de viande blanche, beaucoup de légumes, de fruits, d’oléagineux, de légumineuses. Une de mes filles ne consomme plus de viande depuis 2 ans. Terminé les gastroentérites de chaque hiver.

    Merci infiniment Jérémy de remettre l’intelligence et le bon sens au goût du jour. Il me semblerait bien que cela soit plus que nécessaire.

  6. Merci Jérémy pour ce dossier très intéressant ainsi que pour tous les dossiers que vous abordez avec professionnalisme et surtout avec une grande impartialité. Il est rassurant de savoir que des gens comme vous mettent les ” pieds dans les plats ” afin de faire le jour sur l’information ( ou plutôt la désinformation ) médiatique concernant notre alimentation. Car en fait notre alimentation est un des facteurs les plus importants concernant notre santé.

    « Que ton aliment soit ton seul médicament » et « Toutes les maladies débutent dans l’intestin » affirmait déjà Hippocrate il y a deux millénaires et demi ! Et aussi « On creuse sa tombe avec sa fourchette (… avec ses baguettes) » ancien proverbe chinois.

    Je souhaite apporter ma modeste contribution ( si elle s’avère utile ) à votre travail d’envergure par lequel on apprend bien des choses intéressantes et qui pour ma part m’ont incité à réorienter mes habitudes alimentaires. Je pense que mon expérience est une facette de la problématique alimentaire et pour cela peut s’avérer intéressante.

    Ma petite pierre à l’édifice, c’est mon ” expérience ” personnelle : suite à une intervention chirurgicale lourde qui s’est mal passée, j’ai contractée une maladie nosocomiale ( un très méchant staphylocoque ) découvert très tardivement et qui a laissé des séquelles considérables concernant ma santé. J’ai failli à 3 reprises y laisser la vie, mais je suis encore là pour témoigner.

    Suite à cette infection, un pneumologue, nutritionniste et micro-nutritionniste, chez qui j’ai suivi une batterie considérable d’examens, a déterminé que je présentais les symptômes du SFC ( Syndrome de Fatigue Chronique ) autrement connu sous le nom d’encéphalomyélite myalgique. Cette maladie, consécutive à ma première opération, il y a 7 ans, me bouffe vraiment mon énergie. C’est une maladie insidieuse, car au final ce n’est pas spectaculaire ( je n’ai pas changé de couleur, je n’ai pas enflé, je n’ai pas d’énormes boutons sur le corps…) mais elle impacte considérablement la santé, la psychologie, la mémoire, la concentration, le moral, l’énergie, les relations sociales et aussi sexuelles, la digestion, des problèmes de défense immunitaire important, etc. Bref ma vie n’est plus un long fleuve tranquille depuis 7 ans. Depuis cette date, je perçois une allocation pour adulte handicapé ( mais uniquement liée à l’intervention) bien minime au regarde de tout ce que j’ai perdu. Le plus dur c’est qu’en France, contrairement aux Etats-Unis et certains autres pays, cette maladie n’est pas officiellement reconnue, il n’y a pas de traitement médical approprié et il faut vraiment se battre pour obtenir une maigre allocation.

    Ma fatigue chronique et mon sommeil non réparateur, m’obligent à dormir près de 10 heures par jour, sinon je suis un véritable zombie. Il est exceptionnel que je puisse dormir correctement ces 10 heures. Je dors donc très mal, me lève tardivement, toujours très fatigué, ce qui m’a souvent valu des remarques très désobligeantes de personnes qui me considèrent comme un flemmard, un mollasson qui participe peu à ” l’effort collectif “. Je me heurte souvent à une incompréhension quasi générale, qui me réduit souvent à m’exclure de la vie sociale normale, pour me ” protéger “. Je dois faire très attention à ménager mon énergie afin de maintenir un semblant de ” vie sociale politiquement correcte “. C’est vraiment difficile et je suis souvent sur la corde raide, obligé de décliner toute invitation ou sollicitation qui me demandera un effort, normal pour beaucoup, mais souvent très préjudiciable pour moi.
    Avant tout cela, j’étais toujours très actif, entreprenant, sportif, voire un sympathique bout-en-train qui mettait souvent une bonne ambiance. Tout cela est fini, et je fais maintenant peu ” d’apparition ” sur la scène sociale.

    Pour en revenir au sujet de l’alimentation, étant ancien grand sportif, j’ai toujours fait attention à ce que je mange. J’ai fait des erreurs, en suivant justement les recommandations des médias à l’époque qui nous rebattaient les oreilles avec ” les bons produits laitiers ” , ” la bonne viande bien rouge “, ” le bon pain blanc “, essentiels pour la santé.

    J’en suis revenu depuis, pour adopter un régime plus à l’écoute de mes problèmes de santé. Depuis près de 3 ans, suite à la lecture de votre dossier sur les produits laitiers, j’ai quasiment arrêté la consommation de produits laitiers et surtout du lait. Je mange peu de viande rouge, au profit de poisson, oeufs, viande blanche, huile de colza, bien meilleure que l’huile d’olive. Fini aussi les pâtisseries et autres douceurs malveillantes. Je ne fais que 2 repas par jour… vu que je me lève tard ( Ô Grand Flemmard devant l’Eternel ). Donc plus de lait ni pain, ni beurre, ni confiture, ni fromage, le matin, sauf exception. Et le midi je me fais une salade composée ( légumes et fruits ) avec un poisson, une viande blanche ou des oeufs. Le soir ce sont des légumineuses ou féculents ( mais fini les pâtes ) ou bien des légumes cuits, toujours avec une petite portion de protéines animales qui ne dépasse pas les 100, voire 50 g. En fait pour être honnête je ne pèse pas mais j’ai constaté que mes portions de ” viandes ” sont bien plus petites que celles que je vois habituellement dans les assiettes des autres…
    Ah, j’oubliais aussi que je suis adepte des plantes sauvages comestibles et que je me concocte quand c’est possible des salades avec ces sauvages autrement plus savoureuses et bienfaisantes que les légumes industriels.

    Pour conclure, j’ai fait le constat suivant en tant que ” cobaye actif ” :

    L’arrêt quasi intégral de la consommation des produits laitiers m’a reboosté, je me sens moins fatigué. Et même si ça n’est pas spectaculaire ( le SFC est très certainement responsable de cette pondération ), je sens une nette amélioration de mon énergie. Merci Jérémy !
    Mon changement de régime sur les autres produits d’origine animale : très peu de viande rouge, et réduction des portions : là aussi je sens que cela a eu des conséquences favorables.
    Concernant les végétaux : les légumes cuits, légumineuses et féculents, ça passe bien, cependant les crudités, sur lesquels je ne peux ni ne veux faire l’impasse, j’ai dû réduire les portions car mes intestins fragilisés ont du mal a les digérer. Il semblerait, à la lecture des nombreux documents que j’ai consultés sur le SFC que cela soit le lot de beaucoup de gens atteints du SFC.

    Puis-je vous suggérer, cher Jérémy, puisque vous abordez tous vos sujets avec sérieux et pertinence, de vous pencher un jour sur le SFC, maladie dont les causes sont encore mal connues mais qui commence en France à se ” faire remarquer “. Ce serait un dossier probablement conséquent, mais le facteur alimentaire ( qui semble être le sujet principal de vos dossiers ) pourrait en constituer une facette très intéressante qui permettrait d’avancer dans la recherche ?

    Pour finir sur mon intervention ( un peu longue, je vous prie de m’en excuser ) je tiens à vous remercier encore pour votre travail méthodique et votre ténacité à ” mettre les pieds ” dans les plats des industries agroalimentaires, et des soit-disant gourous de l’alimentation qui nous désinforment au gré de leurs intérêts personnels avec ces industriels de la malbouffe, faisant fi de notre santé au profit de leurs finances.

  7. Merci de rectifier les “fake news” dont on nous abreuve ! Comme toujours, en creusant un peu, on trouve les relations entre les défenseurs de ces “informations sensationnelles” et les intérêts dont ils sont en fait les défenseurs. La grande majorité des végétariens et des végétaliens sont en très bonne santé et sont des personnes qui se nourrissent de façon réfléchie en choisissant leur alimentation. Au contraire, une grande partie des “orthodoxes” sont en fait victimes du marketing et des pressions de l’industrie agroalimentaire qui vise essentiellement à augmenter son profit, même si c’est au détriment de la santé de tout le monde.

  8. Bonjour Jérémy,
    Il y a quelques jours j’ai trouvé et enregistré ton entrevue de +/- 30mn… Malheureusement, je ne sais plus ou j’ai fichu cet vidéo…. 8-) pourrais tu STP de me communiquer cette vidéo et la réenregistrer… Bon dac-o-dac j’aurais du avoir les references de cette vidéo… Qui doit se trouver dans mes…..12 Oss différents…. Hé oui, hélas , merci Jérémy pour ce coup de main de recup ? cordialement

  9. @Tous ,
    Je viens d’abord de rassurer Jérémy Anso… Hip hip hourra, j’ai retrouvé son “entrevue” de 30 mns…OUf super….
    Par contre, j’ai pris soins d’essayer et comprendre les ennuis de Gueho ? Mais d’abord je reviens en arrière, pour moi 45 ans, alors que je commençais a “sortir” de problèmes graves psychologique d’une durée de 3ans. Que mon arrivée en macrobiotique a été pour moi une révélation… En quelques mois, en suivant pieds a pieds, ce qui devait arriver a ce qu’au bout de trois mois tout les médocs que j’ingurgitais sont passés directement dans la poubelle.
    J’en suis encore, 45 ans après, et maintenant toujours macrobiotique. Il est évident que de toutes façons, il y a des choix et des sûretés de changement sur sa propre consommation des produits animaux et leurs descendants le lait, le beurre, les fromages sauf le fromage de chèvres? ? ? Pourquoi? a vous de le savoir! les huiles, d’olives c’est pourtant ce qui se fait de mieux …..dans le sud de la France et des pays Méditerranéens .
    Si par hasard Gueho ,faisait vraiment une solide transformation et d’élimination de ses propres consos des produits animaux qui sont influencé par son potentiel physique sportif, intellectuel et son passé d’age? … J’ai eu moi-même les mêmes choses qui ont durées pas mal de temps, mais j’ai tout refusé, j’ai du m’habituer aux changements qui eux aussi ont étés “frappés” au C… par les cellules qui elles aussi se demandaient kes-ki-fé cet homme? Pour quoi tout bêtement parce qu’après 30 ans des consos auxquels j’étais habitués tout a subi un tel changement avec les refus des cellules de mon corps et tout ce qui groupe notre composition physiologique a fini par s’apercevoir qu’il y aura toujours un changement, mais qui prendra du temps par influence des changements sur les “nouveautés” des nourritures non animales 8-)
    Quand je lis encore, et toujours, ce que dit Jeremy, la plupart du temps en complet accord, avec ce qu’il dit, avec la non réponse du Grand Prof Legrand qui lui est complètement cartésien, qui refuse tout ce qui est a l’encontre de ce qu’il a appris des preuves qu’il faut lui mettre sous le nez, même avec son refus.
    Je n’ose même pas “attaquer” JM Cohen qui apparemment risque de nous quitter avec ces erreurs et affirmations télévisuelles.
    Malheureusement ces deux personnages sans compter sur d’autres qui sont un paquet a affirmer que ce qu’ils ont appris n’est pas négliger.
    Dernier point, je ne uis pas végétarien, ni végétalien, ni végan? quoique ? ni paleo, ni autre chose, je ne suis pas un élément de contradiction pour chacun en prétendant que la macrobiotique est ce qu’il faudrait faire. Si quelqu’un s’imagine que ce que je suis n’est certes pas ce qu’il faut penser?
    C’est a tous de faire avec ses propres expériences qui seront un choix que cela soit avec toutes les façons de voir ce qui intéresse dans le choix de tout le monde 8-)

    1. Merci Jibel pour vos conseils.
      J’ai bien noté la ”macrobiotique ” dont j’avais déjà entendu parler mais sur laquelle je ne m’étais pas véritablement renseigné. Je vais de ce pas me renseigner sur cette méthode d’alimentation qui semble vous avoir bien réussi.
      Cordialement.

      1. @ Raphael,
        Merci, mais il ne faut pas vous trompez …jamais je n’ai voulu que mon attitude soit celle qui “recommande” la macrobiotique… Si je viens ici c’est pour “soutenir” un gars comme Jérémy qui n’hésite pas a en mettre plein les yeux a ceux qui emplafonne l’esprit des gens en affirmant leur fausses vérités…. Personne n’est l’abri…Nous pouvons tous faire des erreurs… Chacun peut oser, tenter les différences des nutriments, ne pas rester sur le passé….
        Tenez, il y a deux choses qui m’agacent, les galettes de riz et le seitan(gluten)
        les galettes de riz? je les fabriquait a Paris avec le petit appareil avec lequel on avait un petit paquet de 20 galettes de riz . Pas de PB avec ceux qui était contrarié par les commentaires de certains, ici même…les galettes sont dangereuses… Ben tiens, erreur..
        Idem pour le seitan(gluten de blé) donc “steak vegé”qui lui aussi était fait dans le resto a Paris sans PB, avec plus de trois heures de préparations, c’était il y a + de 40 ans ! Mais a cette époque, sans les cochonneries du aux cultures vaporisées pour que les blés deviennent “dégénérés” qui bien sur provoquent des problèmes a ceux qui sont sensibles au gluten “non pur, noble”
        Voila ou on en arrive avec des discours de ce style pour que les consommateurs utilisant les “seitan steak végé” qui seront remplacés par les steak végés qui en fait ne sont que des galettes de préparation avec n’importe quoi dedans? J’en ai goûté… hélas… Quelle cata, n’importe quoi sauf que les sociétés qui produisent ces “trucs” deviennent très importantes… Voila ou nous en sommes les consommateurs au niveau du fric… Faut bien en gagner ? non?

  10. Des casseroles ça tu l’as dit! Mdr non mais c’est vraiment terrible d’entendre de tels propos. La science nous bourre le crâne pour nous dire que la consommation d’animaux sont indispensables pour avoir une bonne santé. Devenir vegan est un choix. Par respect par amour pour les animaux et la nature. Je connais des amis vegan qui n’ont aucun problème d’anémie. Il faut bien se mettre dans la tête que nous n’avons pas tous le même système immunitaire le même organisme. Le plus important c’est d’écouter son corps. Un corps qui se veganise sainement ou est le mal??? Mourire de quoi??? Mourire de rire tout simplement! ?????????

  11. Je suis en train de commencer un cursus de biochimie, pas dans la nutrition certes, mais tout de même, c’est effrayant de voir qu’un directeur de labo peut oser sortir de telles inepties publiquement. Il va falloir qu’il vienne m’expliquer pourquoi j’ai plein de copines omnivores qui font / ont fait des carences en fer alors que moi, végétarienne stricte depuis 3 ans et jamais supplémentée, j’ai des taux parfaits sur mes toutes récentes analyse, et tout ça SANS MANGER DE MÂCHE. (Incroyable, je sais. Enfin il m’arrive d’en manger par ci par là quand c’est la saison, mais jamais par benne de 12kg…)

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