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 La reine des apéros, du paléo et des kilos en trop

Telle une espèce envahissante, l’amande colonise de nombreuses tables et bols apéritifs pour y être dévorée sans la moindre pitié. Une seule règle prévaut, pas de prisonnière. Ces reines des apéros ont bien évidemment tout pour plaire, elles sont faciles à prendre, elles plaisent à tout le monde, on les aime natures, grillées, salées ou les deux !

Pour certains, l’amande est le symbole même de la convivialité : un bol d’amandes, un verre de pastis et je peux vous assurer qu’on peut refaire le monde, deux fois ! Pour d’autres, les amandes représentent le Saint Graal de l’encas minute. Les végétaliens ou les adeptes de l’alimentation paléolithique utilisent fréquemment ces oléagineux riches en graisses pour pallier une faim fracassante ou simplement pour participer à l’équilibre alimentaire.

Oui, elles sont riches en graisses ces amandes (près de 55% de l’énergie est sous cette forme) mais pas uniquement. Lanutrition.fr nous apprend que ces amandes (et les autres noix) contiennent majoritairement des acides gras mono-insaturés bon pour la santé. Ces fruits oléagineux contiennent également tous les acides aminés essentiels avec des concentrations en protéines totales 10 fois supérieurs aux fruits frais. Ces constituants lipidiques (principalement des acides poly et mono-insaturés) lui confèrent notamment un rôle de cardioprotecteur.

Pour couronner le tout, nos grassouillettes petites reines sont riches en minéraux et oligo-éléments tels que le magnésium, le potassium, le phosphore, le calcium ou encore le zinc !

Je vous vois venir après la lecture de ces paragraphes…

« Chérie ! Sert-moi un bol d’amandes, c’est bon pour mon cœur ! »

Avant de vous jeter sur votre paquet d’amandes ou de courir au supermarché pour en acheter-un, lisez plutôt la suite et demandez-vous…

« Mais d’où viennent-elles ces délicieuses amandes ? »

D’un amandier pardi ! Oui mais pas n’importe lequel. Selon les tous derniers chiffres officiels, 4 amandes sur 5 sont d’origine américaine, de l’état de Californie. Les Etats-Unis sont donc les super producteurs d’amandes de la planète suivi de l’Australie et de l’Europe qui produisent ensemble 10 % de la production mondiale (si peu).

Pour obtenir une amande, la fleur d’amandier doit impérativement être pollinisé par un insecte pollinisateur (il en existe un très grand nombre) à la sortie de l’hiver. Bien entendu, les abeilles ces supers pollinisateurs sont les candidates idéales pour s’occuper de cette lourde tâche INDISPENSABLE pour obtenir des amandes.

Les producteurs Californiens (et tous les autres également) sont dépendants de la présence des abeilles dans les cultures afin d’obtenir des fruits, en grand nombre avec une taille commercialisable. Vous comprenez maintenant où est le lien entre les abeilles et les amandes, il faut désormais comprendre la nature chaotique de ce lien

Des abeilles louées sans aucune garantie

Souvenez-vous, les amandiers fleurissent à l’approche du printemps et doivent donc être visités le plus possible par des pollinisateurs, nos amies les abeilles. La Californie compte plus de 320 000 hectares de culture uniquement pour les amandes, partagés entre 6 000 producteurs.

La surface de culture est tellement importante que les producteurs doivent « louer » des ruches pour polliniser leurs arbres et obtenir leur précieux nectar. Il faut approximativement 53 000 ruches pour féconder sérieusement tous les amandiers Californiens.

Pour réunir autant de ruches, c’est pratiquement tous les apiculteurs du pays qui acheminent leurs colonies dans les champs d’amandiers. Aux Etats-Unis rien n’est gratuit, la ruche en location pour ce travail peut coûter 150 $ soit plus de 100 €. Courrier International nous apprend qu’en 2007, un apiculteur pouvait réaliser un chiffre d’affaire net de 400 000 € pour un seul mois de location de ces 2 700 colonies d’abeilles. Une manne impensable pour ces professionnels qui vivent à la base de la vente des produits de la ruche (miel, gelée royal, propolis, essaim, etc.)

Il faut bien comprendre que toute cette machine qui se met en branle en Californie n’est pas sans conséquence pour les abeilles. Le transport, le stress, les pesticides, la monoculture sont des facteurs responsables aujourd’hui de l’effondrement de nos colonies d’abeilles.

30 % des colonies ravagées

Souvenez-vous, les ruches sont louées sans la moindre garantie, et cela n’est pas le fait du au hasard. Tous les apiculteurs du sol américain savent très bien qu’ils envoient leurs abeilles au cimetière. Mais qu’importe, les bénéfices seront là et le cheptel d’abeilles pourra être augmenté ultérieurement.

Le documentaire « Des abeilles et des Hommes » propose justement de suivre un apiculteur américain qui loue ses ruches durant la saison des amandiers. A la fin de la saison de pollinisation, l’exploitant du rucher s’étonne de la disparition d’au moins 30 % de ces abeilles ! Devant la caméra, il se promet de trouver la cause de ces pertes ! La cause ? Les causes plutôt, que nous connaissons déjà d’ailleurs.

Tout d’abord le transport des abeilles est une opération qui génère un stress colossale pour les colonies d’abeilles. Les ruches doivent être déplacées de nuit. Ces ruches itinérantes s’affaiblissent durant le trajet, et deviennent beaucoup plus sensibles aux maladies comme le varroa ou la teigne qui peuvent décimer des colonies.

Une fois sur place, les abeilles n’ont pas le choix de la fleur, c’est de l’amandier un point c’est tout. A la sortie de l’hiver, d’une part les abeilles préfèreraient rester au chaud et d’autre part elles souhaiteraient polliniser d’autres fleurs, et pas uniquement des fleurs d’amandiers sur des centaines de milliers d’hectares.

Malheureusement pour les plus gentilles abeilles du monde – les ouvrières – elles inhaleront durant toute la durée de leur travail des pesticides destinés aux ravageurs des amandiers. Certains d’entre eux n’ont été interdits qu’en 2011, tandis que d’autres (toujours aussi toxiques pour les abeilles) sont toujours autorisés pour les cultures.

Le regroupement des abeilles de tous les Pays entraîne le vicieux partage de toutes maladies et parasites qui touchent certaines colonies et pas d’autres.

L’affaiblissement général des colonies avec le transport (générateur de stress et décuplant l’apparition des maladies), l’utilisation massive de pesticides néonicotonoïdes qui perturbent le système nerveux des abeilles (elles ne retrouvent par exemple plus la ruche), la monoculture d’amandiers qui perturbe fortement l’équilibre des colonies ainsi que le partage des maladies entres les colonies malades et saines.

En 2011, un spécialiste des insectes américains s’épanche sur le sort des abeilles américaines et des autres pays. Au-delà de la filière d’amandes qui est menacée par l’extinction dramatique des abeilles, ce sont la majorité des cultures de légumes et de fruits qui sont menacées par le déclin des colonies d’abeilles.

Faut-il boycotter les amandes ?

La quasi-totalité des amandes de la planète proviennent d’une zone de production (la Californie) qui cumule toutes les menaces pour la survie des abeilles pollinisatrices. Les colonies d’abeilles américaines subissent tous les maux, et sont littéralement exploitées par l’Homme et pour l’Homme.

L’enjeu est primordial : celui de conserver l’une des espèces les plus utiles de la planète (de manière très directe et très visible). Au-delà des bienfaits potentiels des amandes sur notre santé (si toutefois elles sont consommées nature et en quantité limitée), elles ne sont absolument pas indispensables pour être en bonne santé et pour faire plaisir à ces invités lors de dîners, apéros ou autres.

De mon point de vue, la consommation d’amandes doit être fortement limitée au strict minimum, de l’ultra-occasionnel. Si vous manquez d’idée pour remplacer vos amandes durant les apéros, jetez un coup d’œil à ces articles sur des recettes d’apéros crudités.

Cet article devrait également faire réagir tous les végétaliens qui refusent de se nourrir d’un produit émanant de l’exploitation animale. Or, comme nous l’avons vu, une amande n’est plus le fruit d’un amandier, mais bien le fruit de l’exploitation abusive et mortelle des abeilles.

Je pense également à tous les adeptes du régime paléolithique qui peuvent consommer de grandes quantités d’oléagineux et notamment des amandes. Dans ce cas précis, c’est la conscience individuelle qui tranchera la douloureuse question des amandes.

20 chinois pour remplacer une abeille ?

Pour terminer cet article sur une note rigolote et à la fois dramatique, vous devez savoir qu’il existe une région en Chine où le génie de l’espèce humaine a entraîné l’élimination pure et simple de toutes les abeilles.

A l’origine les chinois voulaient contrôler des prédateurs, les pesticides ont alors pris le relais et du jour au lendemain, des hectares de poiriers se sont retrouvées sans leur meilleur pollinisateur. Au lieu de transporter des milliers de ruches comme en Californie, les chinois préfèrent polliniser à la main, fleur après fleur, les poiriers pour obtenir leurs fruits.

abeilles-amandes-californies-pesticides-pollinisateurs

Imaginez un magnifique poirier en fleur rempli d’ouvriers qui disposent dans la main droite d’un sac de pollen et d’un pinceau dans l’autre main pour chatouiller et féconder chaque fleur. Impensable. Et pourtant. Les chinois imaginent déjà le monde sans les abeilles

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40 commentaires
  1. On voit bien le transport des abeilles vers les amandiers, le comportement sans scrupules des grands exploitants d’amandiers et le contraste avec le vieil apiculteur suisse, ainsi que la pollinisation au pinceau par les ouvrières chinoises dans le superbe film : des abeilles et des hommes http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=209900.html.

    Concernant les amandes américaines j’avais appris en outre qu’elles étaient chauffées à très haute température pour qu’elles se conservent et qu’elles avaient de ce fait perdu leurs qualités, je ne sais pas si c’est exact. Apicalement!

  2. bonsoir

    pour être précis il faudrait expliquer que les cheptel utilisés pour aller au casse pipe sur les amandiers sont élevés dans ce but. Le comparatif paraitra peut être suspect, mais l’élevage des abeilles pollinisatrices pour cette tâche précise est assimilable à l’élevage de n’importe qu’elle autre espèce.
    Et pourtant, on ne se pose pas la question de savoir si les moutons vont disparaitre de la surface de la Terre, car si on les mange, même en excès (!), on les élève aussi pour ça !

    C’est ce parallèle qu’il faut avant tout souligner. Évidemment, on pourra toujours objecter que ces abeilles là sont nourries dès le mois de décembre avec des protéines animales dans le but VOLONTAIRE de favoriser une ponte de la reine afin d’avoir des colonies populeuses en Janvier-Février ( c’est à dire avec 3 mois d’avance par rapport à la référence moyenne de l’hémisphère Nord).

    MAIS : en aucun cas il faut tenter de faire croire que les abeilles qui disparaissent sur les amandiers sont des abeilles perdues puisqu’elles ont été créées pour cela.

    Si on veut s’apitoyer sur leur sort il faut, par souci d’honnêteté intellectuelle, s’apitoyer également sur le sort des millions de bovins, ovins ….etc…et j’en passe… élevés sur la Terre et qui finissent dans les abattoirs …

    Leurs conditions d’élevage ne sont pas plus glorieuses que leurs conditions d’abatage …

    Mais c’est une autre histoire.

    Pierrot

    1. C’est ce dont je me doutais. Je vois mal un apiculteur sacrifier tout son cheptel, ou ‘parier’ sur le nombre d’ouvrieres qui s’en sortiront vivantes.
      Article tres interessant comme d’habitude. Je vais essayer de limiter ma consummation d’amandes. Y a-t-il des soucis ethiques avec les pistaches?

    2. Tu as raison, Pierrot. Nous vivons dans un monde de fous. Médecine, nourriture, vêtements, mobilier, objets usuels… Tout est devenu dangereux. Seuls dieux qui régentent le monde : l’argent, le profit immédiat. C’est effrayant.
      Mais nous sommes nombreux à réagir, signer des pétitions, choisir le bio au maximum. Si seulement on pouvait convaincre nos paysans de cesser de réclamer des subventions pour une agriculture de m…. pour choisir le “luxe” du bio puisque (bizarrement) le luxe se porte très bien chez nous. Si toute l’agriculture française quittait ce système pour opter pour une agriculture biologique, non seulement les agriculteurs gagneraient à nouveau leur vie indépendamment des aides européennes, mais la France deviendrait un pays sain, qui servirait d’exemple aux autres.
      Ah ! Je sais, je rêve !!!! J’essaie (sans succès, hélas) de convaincre mon voisin qui arrose régulièrement le champ d’à-côté, de changer de méthode. Mais il en pince pour “l’agriculture raisonnée”…. Vaste foutaise mais comme tu le disais, c’est encore un autre sujet.
      Continuons à passer pour des emmerdeurs, des empêcheurs de tourner en rond, des naïfs, et soyons en accord avec nos idées. Nous apportons notre goutte d’eau pour éteindre ce grand incendie, continuons, c’est tout. Pour les abeilles, les posidonies, les enfants…

  3. Jérémy
    Mon beau père est un petit apiculteur dans les Vosges. Avec son beau frère ils ont une petite cinquantaine de ruches qui viennent toutes d’être volées :( et apparemment c’était par des voleurs s’y connaissant !
    Suite à cet article je me demande si par hasard il n’y aurait pas non plus un trafic de ruches volées … et des gens qui s’enrichiraient en les revendant à bon prix aux américains ou à d’autres réseaux !

    bon we.

    1. Isabelle

      il est exact que le vol de ruches en France est quasi toujours le fait d’apiculteurs pro, qui, bien souvent, volent les ruches des collègues pour remonter leur propre cheptel.

      Pour le trafic vers les USA ou autre, c’est inconcevable. Cela coute bien moins cher de faire de nouveaux essaims sur place avec des reines élevées dans ce but.

      Pierrot

  4. Bonsoir, après un rapide coup d’oeil aux divers produits à base d’amande bio en ma possession aucune des amandes utilisées ne viennent des USA, mais principalement d’Espagne. Et dans le bio pas d’utilisation de pesticides…

    1. Hello Claire,

      Bio n’est pas synonyme de culture sans pesticide. Au contraire, les maraîchers bio utilisent des produits naturelles pour lutter contre les ravageurs, mais parfois également contre les auxiliaires utiles du jardin. Ceci étant dit l’impact sur la santé humaine est autrement différent.

  5. Pour rajouter quelque chose, l’amande peut être intéressante nutritionnellement mais contient quand même beaucoup d’oméga 6 donc il ne faut pas en abuser, en plus de ça les oléagineux en général sont assez problématiques pour les gencives.

      1. Oui je parle effectivement d’un côté irritant qui n’a rien à voir une quelconque allergie comme le souligne Cédric, mais plutôt un rapport avec la redoutable capacité des petits morceaux à se loger entre les dents et à y rester coincé et collé, peut être aidés en partie par sa teneur en glucides.

  6. Les amandes sont bonnes pour le calcium à raison de 3 par jour ; tout est question de mesure .. comme dans tout !! déconseillées aux personnes qui souffrent de lithiases rénales.

    1. Tinchant, 3 amandes par jour c’est me vraiment pas évident ! Il faut avoir une discipline d’enfer pour se limiter à ce point, ouvrir un paquet et le conserver dans le bon endroit, etc ! En général, les amandes c’est comme les cacahuètes, t’en prends une poignée, une deuxième poignée, etc etc. !

  7. Idem Claire,mes amandes sont achetées dans un magasin bio et viennent d Espagne.
    ,une chose est sûre a la lecture de cet article, je n en achèterais jamais venant de Californie et de toute façons je n achete que celles bio

  8. Cet article remet en question la consommation d’amandes,je ne connaissais pas l’impact de ces cultures sur les abeilles tellement utiles pour la préservation de l’environnement! encore une fois l’homme est un destructeur sans scrupules,ne réfléchissant pas , pourvu que ce soit productif et surtout enrichissant pour son porte-monnaie,qu’importe si des êtres vivants en payent le prix,à l’avenir je ferais bcp + attention!PS:C’est comme l’huile de palme nocive pour la santé et surtout pour ces animaux privés de leur habitat naturel.

  9. La boucle est bouclé, l’agriculture de demain c’est le bio et le raisonné, très raisonnable!
    Nous sommes au pied du mur pour l’alimentation, l’eau, l’energie.
    Sans les abeille c’est 80 % des plantes et des fruits comestibles qui disparaissent.
    L’économie expansive et exponentiel c’est terminé. Nous ne laissons pas le temps à la terre de se régénérer.
    La planète à 2 milliards d’années devant elle. Elle peux repartir de zéro. Mais nous, nous n’avons même plus 100 ans avant que la vie devienne très très difficile,

    L’avenir c’est l’agriculture soigneuse (et elevage), avec de la main d’oeuvre et de l’outillage mécanique moderne pour ne garder que le meilleur. Les travaux de la ferme ne sont pas dur, il sont valorisant pour l’esprit et le corps. Ce qui tue c’est la course au pognon, le métro boulot dodo, le bureau prêt du radiateur… le docteur, les médocs etc…

    Allez voir, par exemple, le site FNH ou les amis de la terre, il a vraiment une alternative à l’impasse. Nous avons les moyens, c’est une question de volonté!

    Pour plus d’info, Je vous invite à vous procurer “le livre noir de l’agriculture”

    Merci Jérémy pour ton blog et tes posts pertinents.

    Le film des abeilles et des hommes et un documentaire incontournable

    Eno

    PS: Mon chat te dit merci!

  10. au risque de passer pour l’idiote du village mais si on pouvait me renseigner sur ce point ça serait fort aimable : pourquoi utiliser des abeilles quand on pourrait utiliser une autre espèce de la même famille non productrice de miel ? ( je n’y connais absolument rien en apiculture je tiens a préciser… )

    1. Il n’y a pas de question idiote !

      L’explication est simple : en février, c’est à dire très tôt en début de saison (pour les insectes surtout) il n’y a aucun pollinisateur qui soit encore né, hormis l’abeille (apis mellifera)
      Les bourdons et autres arrivent plus tard. Même les genre “vespa” c’est à dire guêpes , frelons etc, ne naissent que plus tard, leurs colonies ont été détruites par l’hiver et les reines fondatrices ne commencent qu’à retrouver un nouvel endroit pour débuter la ponte. Chez l’abeille (apis mellifera) les colonies passent l’hiver au chaud, et la ponte de la reine, bien que quasi nulle au solstice d’hiver, redémarre dès Janvier.

      C’est la raison pour laquelle les américains nourrissent les ruches très, très, très, tôt dans la saison avec des protéines animales, qui sont un moyen de substitution du pollen ( qui est lui même la protéine indispensable à l’élevage de nouvelles larves au sein de la ruche)

      Donc :
      – On stimule artificiellement par un apport de protéines …( à base d’œuf et de lait, les américains sont inventifs …)
      – La reine croit que le printemps est revenu puisque les ouvrières recommencent à produire de la gelée royale avec la protéine qui leur est fournie.
      – Et la reine recommence le rythme effréné de sa ponte croyant bien faire, …. puisque gavée à la gelée royale par les ouvrières ….

      Elle a été trompée par l’apiculteur, mais le résultat attendu est là = des millions d’abeilles ouvrières qui viennent de naitre et qui iront très prochainement polliniser les amandiers.

      La technique peut sembler scandaleuse, c’est vrai. Mais n’oubliez pas : les reines utilisées pour cela sont élevées dans cet unique but. Elle sont donc produites par milliers en aval et dans ce but. Il ne s’agit en aucun cas de reines issues d’un milieu naturel qu’on aurait exploité.

      Je l’ai dit plus haut dans un autre post : Ce n’est pas plus scandaleux que d’élever des vaches ou des moutons pour en faire ce que l’on fait dans les parcs et les abattoirs …

      Ne me faites pas dire non plus que je trouve ce genre d’élevage parfaitement moral !

      bonne soirée
      Pierrot

      1. “… pas plus scandaleux que…” effectivement! Nous sommes tous responsable et impliqué en tant que société-entité de ce que nous observons.

        Ce constat parait si terrible que bien des gens demeurent dans la négation. Nous nous refusons de se croire responsable sous simple prétexte que l’on se considère bonnes personnes. on mélange tout!

        Pour ma part me considérer responsable mène à une ouverture magnifique. Celle de la possibilité de prendre conscience de ce que je suis entrain de faire… DONC…. de pouvoir arrêter, modifier, changer ma façon de faire… et à la base ma façon de penser.

        Avec la responsabilité vient le pouvoir de faire une changement de direction.

        Vous m’avez instruit Ruchers de VORS. Je pourrai faire la part des choses dans mon choix de manger, pas ou moins des amandes. Il est essentiel et urgent que l’humain comprenne ce qu’il fait. Merci à tous de continuer de poser des questions et répondre lorsque vous êtes compétents.

        Salutation terrien,

        R;-D

  11. Merci pour ton article Jeremy. Concernant les causes de la mort des abeilles, il parait que les scientifiques ne savent pas d’où ça vient : ils parlent “d’effondrement des colonies”. A la bonheur. Bien sûr, nombre de personnes pointent du doigt les pesticides (notamment ceux de la famille des néonicotinoides). En attendant, aux EU, les apiculteurs ont entre 30 et 50% de pertes chaque année, et ça progresse. Donc nulle doute que leur faire traverser le pays pour les amandes n’aident pas vraiment…mais que veux-tu, money is money !

    1. Effondrement des colonies…

      Une colonies d’abeilles est un organisme vivant d’un point de vue socio-biologique. C,est à dire qu’aucun des individus ne ressemble à la ruche. La ruche possède ses propres fonctions bien sûr, mais aussi ses humeurs… et les humeurs ne sont pas lié au individus.

      Pour dire que effondrement d’une colonies = mort d’un être vivant. Je rappelle que c’est l’un des plus anciens des êtres vivants de notre planète (vivant aujourd’hui encore).

      Alors il ne faut pas de grand calcul savant pour comprendre que l’abeille ou la colonie sont intimement lié à la culture pratiqué d’une façon destructives à l’échelle de la planète pas l’humain vivant en société de consommation.

      Il est important de faire la différence entre humain et humain en société de consommation. Car ce ne sont pas tous les humains qui détruisent. Même si ceux qui ne détruisent pas, existent encore à quelques rares endroits de la planète, ils existent! Cela ramène durement à l’entière responsabilité que chacun de nous a de la mort que nous infligeons partout. Je dis “nous” en tant que société occidentale ou industrielle ou matérialiste ou individualiste. Peut-importe le nom, nous sommes une société, une sorte d’être “vivant-machine” qui a détruit la majorité des autres sociétés humaines qui étaient en équilibre.

      Nous sommes touché d’une maladies extrêmement contagieuse. Une maladies de l’esprit.

      A quoi bon cherche LA SOURCE de la destruction des abeilles, comme si on se donnait bonne conscience… et qui a tué les ours polaire?? Les Canadiens, bien sûr?? Ce sont nous tous, pas nos achats, par ce que l’on jette, par l’acceptation de obsolescence… mot qui se rapproche de obscène je trouve.

      Cessons ensemble! Calmons le mental… respirons lentement… Calmons-nous.

  12. Encore une fois Jeremy ton article dit la vérité “vraie”. On parle peu des conditions de production des denrées alimentaires, tout simplement parce que nous ne voulons pas savoir!

    Pour les amandes, tu peux essayer de privilégier celles provenant d’Iran ou de Géorgie. Les conditions de production sont “meilleures”, pour l’instant. Même si les usines peinent à se mettre aux normes sanitaires internationales. Il faut toujours rester vigilant donc…

    Bref, manger et être reponsable reste compliqué :)

    A bientôt,

    Margaux

  13. Ouh la la, tu t’emballes bien vite Jeremy ! Le problème vient des pesticides chimiques et pas des amandes non ? Je viens de grignoter une bonne poignée d’amandes bio, c’est délicieux, et en plus je les ai payées moins cher que des amandes “chimiques” : les fruits secs en vrac de TOUS les magasins bio restent moins chers que les fruits secs proprement emballés dans du plastique des supermarchés…
    à bientôt
    Manon

    1. C’est un joli rappel que tu nous fais là Manon !

      Oui, les productions d’amandes bio d’Europe (ou d’ailleurs) doivent être beaucoup plus respectueuses du bien-être des abeilles !

      Il faut donc bien faire attention aux produits que l’on achète, c’est sûr.

  14. Bonjour,

    Merci pour votre temps, vos articles. Depuis 40 ans, que j’ai suffisamment conscience pour avoir regard les modes et les générations qui passe.

    Je comprends aujourd’hui que malgré mes compétences en science, mes études universitaires même récente (2002-2005) en biologie, mon autodidactisme, je n’arriverai jamais à comprendre ne serait-ce que notre petite planète. Les écosystèmes sont en fait d’une complexité infinie car ils sont vivants, évolutifs.

    J’ai aussi eut la chance en contrepartie de faire la rencontre de maîtres. Ils ont tous partagé le même message, équilibre, non-violence, voie du milieu, Ahimsa positif (faire du bien à l’autre), définis que l’autre est TOUT les êtres, que le combat, même toujours à la destruction, qu’il n’y a pas de belle guerre, que l’Égo ne doit PAS dirigé nos actions.

    Sivananda disait, la plus grande source de souffrance est l’ignorance et elle peut être évité.

    Je comprends selon votre article que l’excès concernant la culture des amandes est l’une sources de l’affaiblissement de cet être magnifique, la ruche d’abeilles.

    Je vous invite par contre à corriger un excès important que transmet votre article, c’est à dire un titre excessif ou mensonger. Consciemment ou pas cela “imbibe” les consciences. Tout comme les écosystèmes, le systèmes organisé des consciences est toujours intimement lié à l’échelle de la planète entière. Par conséquent nos gestes, nos paroles et nos pensées, sont toutes liés à TOUT ce qui se passe. Sans avoir besoin de croyance religieuse, sans dérapage, nous pouvons scientifiquement statué, que nous ne sommes qu’un Être vivant au final.

    Ce n’est pas d’une simple poignée d’amande qu’il s’agit. Mais bien d’un méga marché. Je comprends et salut votre intention, sincèrement. Je prends risque de vous demander cette correction, justement parce que votre blogue me semble être d’une intention juste.

    Bravo et merci pour tout le travail que vous faites pour la vie.

    Sincèrement,
    Robert

  15. Désolé, j’aurais due me relire, bourré de fautes… La compréhension du texte est même impossible avec certaines fautes.

    “Les modes passent…”

    “…définit que l’autre est TOUS les êtres, que le combat, mène toujours à la destruction…”

    Au final je devrais poser la question au lieu d’affirmer. Croyez-vous vraiment qu’une poingée suffise à tuer les abeilles?

    Merci

    R;-D

  16. Le titre de Jérémy n’est pas erroné, votre impression vient d’une interprétation personnelle mais possible. Car on peut envisager une autre compréhension du titre en imaginant que c’est une poignée d’amandes comme la mangerait une personne.

  17. Bravo pour cet article extrêmement détaillé et très bien écrit en plus comme d’habitude sur ce blog.

    Le fric, le fric, toujours le fric !

    Bien sûr nous en avons besoin pour vivre mais ce n’est pas une raison pour détraquer tout l’écosystème. Nous sommes malheureusement entourés d’une bande d’êtres mafieux qui se fichent pas mal de l’état dans lequel ils vont laisser notre planète à leurs propres enfants.

    Alors je dis oui, boycottons les amandes en provenance de Californie et publions massivement cette information de première importance le plus largement possible.

    Il ne faut acheter que des amandes bio, et du miel bio.

    Et protégeons nos chères abeilles.

    Je vous souhaite une très bonne santé,

    Jean Charles weber

  18. Bonjour,

    Je vois beaucoup de commentaires préconisant d’acheter des amandes bio. Je veux bien croire que c’est mieux que d’acheter des amandes non bio. Je me demande pourtant à la lecture de votre article, si c’est vraiment la solution. Est-ce que les abeilles ne subissent pas, néanmoins le stress du transport ? Est-ce que les traitements bio, ne leur font pas de mal ?

    1. L’agriculture bio ou non bio non végane exploite et tue volontairement des animaux (les engrais animaux, l’exploitation des ânes et chevaux, les traitements qui tuent des animaux…).
      L’avantage de l’agriculture bio sera au moins l’absence de pesticides.

      Quand on consomme des produits animaux, il faut produire encore plus de végétaux et donc, on exploite et tue encore plus les animaux pour … nourrir des animaux qu’on exploite et tue.

      Pour limiter le mal fait aux abeilles, il est urgent d’abolir l’exploitation animale, y compris celle des abeilles (donc arrêt de l’achat du miel et dérivés). Il ne faut pas encourager les apiculteurs.trices à exister pour ensuite exploiter de diverses manières les abeilles.
      Les abeilles doivent venir d’elle-même polliniser les végétaux.
      Je suis aussi pour acheter du bio.

      Je m’intéresse également au développement du Li-Fi alternative au wifi. Je n’ai pas trop étudié l’impact du wifi mais il est possible que cela interfère avec la santé des animaux.

      Un ingénieur écologue développe l’idée que les ruches, même de sauvegarde (sans exploitation animale) ne sont pas l’idéal pour protéger les abeilles.
      http://www.afie.net/spip.php?article407
      Il encourage les jachères apicoles.

      1. Vous êtes bien utopique mais surtout bien naïf mon cher

        Je vais travailler sur mes ruches avec un téléphone portable dans la poche ( pour répondre à mes clients) et jamais aucune abeille ne m’a sauté à la gorge à cause de cela, contrairement à ce que certains se plaisent à écrire.

        J’ai des ruches installées sous un pylône de téléphonie mobile, équipé par ailleurs du WI-MAX et le tout surmonté d’une antenne de radio FM qui émet la modique puissance de 200 Watts HF …

        Et là aussi, bizarrement je n’ai pas de pertes, ni de dérives particulières …

        Mieux encore : j’avais des ruches installées dans des parcelles soit disant bio, et tous les sorties d’hiver j’avais 40 % de pertes, alors que les ruches installés en proximité de ville ne me donnent que des pertes inférieures à 5%

        Ce n’est pas pour autant que je vais faire l’apologie des nouvelles technologies et des pesticides, loin de là, mais il y a lieu de bien regarder ce qui se passe en vrai et de rechercher le pourquoi du comment dans chaque cas.

        Si vous voulez habiter dans une grotte sans électricité vous ne pourrez plus venir sur le magnifique forum de Jérémie.

        Cordialement à tous et toutes

      2. Ce sujet précis traite de la condition des abeilles qu’il serait délicat de généraliser pour toutes les espèces animales exploitées par l’homme.

        Indéniablement, du mal est fait aux abeilles. Le nier serait une belle erreur. Mais encore une fois, il y a apiculture et apiculture. Dans ce cas bien précis on se parle pas de réchauffement climatique, de massacres et d’abattoirs, mais de la collecte du miel que l’on peut réaliser, du moins de notre côté, de la manière la plus délicate possible tout en veillant au bien être des colonies.

  19. ça me révolte ! Je serais toi je déposerais une pétition sur change.org pour peut etre changer les choses ou du moins communiquer dessus. A+

  20. Depuis toujours l’homme détruit des colonies d’abeilles : autrefois chaque passant avait sa ruche et on extermination joyeusement toute la colonie juste pour la récolte dans des ruches panier par exemple aujourd’hui c’est pareil et même les services vétérinaires sont à même de détruire tout un toucher si besoin. L’abeille n’est pas menacée car on peut produire des colonie à l’infini. Par contre les autres pollinisateurs n’ont pas cet atout et disparaissent bel et bien. La bio diversité est menacée oui mais l’abeille non. Il faut distinguer l’intérêt de l’apiculteur de celui de la nature. De plus les abeilles en trop grand nombre sur un secteur entrent en concurrence et font reculer les autres espèces même en l’absence de polluant. Pour les bouffons l’abeille et l’agriculture c’est la double peine !

  21. Correction: Depuis toujours l’homme détruit des colonies d’abeilles : autrefois chaque paysan avait sa ruche et c’était le moyen d’avoir du sucre. On exterminait toute la colonie juste pour la récolte dans des ruches panier par exemple avant l’avènement de la ruche à cadre. Aujourd’hui c’est pareil on tue et même les services vétérinaires sont à même de détruire tout un rucher si besoin. L’abeille n’est pas menacée car on peut produire des colonies à l’infini. Par contre les autres pollinisateurs n’ont pas cet atout et disparaissent bel et bien. La biodiversité est menacée oui mais l’abeille non. Il faut distinguer l’intérêt de l’apiculteur de celui de la nature. De plus les abeilles en trop grand nombre sur un secteur entrent en concurrence et font reculer les autres espèces même en l’absence de polluant. Pour les bourdons l’abeille et l’agriculture c’est la double peine. IL faut penser plus large et rester humble en respectant toute la nature.

  22. Margaux, il faut oublier aussi le terroire marocain. La culture des amande est toujours à l’état naturel. Il y a pas mieu en matière d’amande bios.
    Respect

  23. Bonjour à tous,

    trois lignes pour vous dire qu’à Nanterre, nous réimplantons des amandiers. Chez nous se trouve en effet le “Théâtre des Amandiers”, se trouvent des rues portent la référence à l’amandier dans leur nom : on cultivait et récoltait plein d’amandes à Nanterre au XIXe siècle. Avec l’industrialisation on est passé à autre chose, on a arrêté d’en replanter, on a juste oublié que ça pouvait pousser ici (comme les pêchers à Montreuil). Aujourd’hui, nous avons le rêve d’en faire des “incroyables comestibles”, et nous avons commencé à en replanter. Création d’aliments locaux sains, d’emplois peut-être un jour… nous pensons à Jean Giono “l’homme qui plantait des arbres”, et avons déjà récolté nos premières amandes :)

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