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Les Les autorités de santé recommandent de détecter la présence occulte de sang dans les selles pour signaler la présence d’un éventuel cancer. Une procédure qui peut déclencher la réalisation d’une coloscopie… dans l’objectif de mieux traiter les patients et sauver des vies. Mais tout cela est-il bien fondé ?

© pch.vector| Freepik

Sacré dépistage

Les questions autour du dépistage sont toujours délicates. Car le dépistage apparaît comme un outil profondément bénéfique.

Dans le cas du cancer, le dépistage propose de trouver chez des personnes sans symptômes les petits cancers ou signes avant-coureurs. L’objectif ? Augmenter les chances de survies et la qualité de vie.

Car on se doute bien qu’il est plutôt préférable de trouver un cancer de petite taille que plusieurs tumeurs de grandes tailles disséminées partout dans l’organisme !

Mais la réalité n’est pas aussi parfaite que la théorie alléchante du dépistage veut bien nous faire croire.

Nous savons que même les dépistages doivent faire l’objet d’une analyse minutieuse des bénéfices et des risques. Et nous avons l’exemple emblématique du dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA.

Le PSA est un antigène produit uniquement par la prostate qui augmente en cas de cancer… mais pas seulement ! On s’est rapidement rendu compte que la généralisation de ce dépistage entraînait bien une baisse des cas de cancer avancé, mais sans changer la mortalité spécifique de ce cancer ni la mortalité générale des hommes.

Un bilan à l’équilibre pourrait-on penser, mais au prix de multiples opérations chirurgicales pouvant entraîner des hémorragies, des incontinences, de l’impuissance, des infections et des décès dans de rares cas.

Le dépistage n’est donc pas quelque chose d’anodin. Les autorités sanitaires en France et dans le monde entier le savent bien. Elles ont toute fait machine arrière sur ce dépistage en particulier, confessant qu’un dépistage n’est pas forcément une bonne chose.

Car quand on cherche, on trouve ! C’est une fatalité en médecine, et on sait que nous avons tous des cellules cancéreuses qui peuvent se frayer un chemin à travers notre système immunitaire. Ces cellules peuvent perdurer, lentement, sans jamais montrer de signe de vie, ou bien disparaître sous l’action coordonnée de notre défense invisible.

On ne sait pas vraiment. Et ça complique beaucoup de choses. Au point où certaines personnalités scientifiques en appellent à arrêter de dépister les cancers (comme celui de la thyroïde).

L’autre paramètre qui ajoute de l’incertitude au dépistage concerne ce qu’on cherche, justement. Si on cherche de véritables cancers dans certains cas (comme le cancer du sein), on se cantonne parfois à des indicateurs secondaires.

C’est le cas du dépistage du cancer du côlon qui se concentre dans un premier temps sur une analyse anodine de trace de sang dans les selles (qui peut être un signe avant-coureur de cancer). Puis, dans un second temps, sur les polypes et amas cancéreux qu’on peut trouver au hasard d’une coloscopie.

  • Donc, faut-il faire ce test immunologique
  • Et la coloscopie en cas de résultat positif ?
  • Les bénéfices dépassent-ils les risques ?

Sachant que le cancer colorectal occupe la troisième place des cancers le plus fréquents et la seconde des plus mortels, on est en droit de se poser ces questions !

La coloscopie pour les nuls

La coloscopie, c’est un peu comme faire appel à un plombier pour venir inspecter nos canalisations si on entend un bruit suspect ou sentit une odeur nauséabonde. Le gastro-entérologue utilisera comme notre spécialiste des évacuations une petite caméra pour s’infiltrer dans notre intimité rectale.

Cette démarche n’arrive pas au hasard en France. Vous devez avoir obtenu un résultat positif pour un test immunologique à faire tous les deux ans à partir de 50 ans pour détecter la présence de sang invisible à l’oeil nu dans les selles.

Sauf que du sang n’est pas forcément l’indicateur d’un cancer… fort heureusement !

D’où l’entrée d’un spécialiste pour observer ce qu’il se passe vraiment dans notre côlon-rectum afin de trouver l’origine sanguinolente.

  1. Dans la majorité des cas, on ne retrouve rien.
  2. Dans 30 % des cas, un polype sera à l’origine de ce saignement
  3. Dans moins de 10 % des cas, on retrouve des lésions cancéreuses

L’objectif de l’opération sera de trouver et traiter les éventuels cancers bien en place, et de retirer les fameux polypes qu’on pourrait rencontrer sur le chemin.

La suite vous intéresse ? 

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1 commentaire
  1. bonjour Jeremy

    j’avoue que c’est cet article qui m’a décidé à reprendre mon abonnement à dur-a-avaler car je suis directement concerné et comment ! je suis un pro de la colo.
    En effet, j’ai débuté les coloscopies lorsque j’avais 39 ans (65 aujourd’hui) à cause d’une grand mère morte à 42 ans d’un cancer du colon.. (discussion avec mon generaliste de l’époque)
    donc :
    colo 1997: –> petit polype adéno-villeux enlevé au tiers du sigmoïde
    colo 2000: RAS
    colo 2005: polype pédiculé de 9 mm non cancéreux

    MAIS à cette epoque changement drastique –> je perds 20kg change de mode de vie et d’alimentation (+ de fibres – de viande rouge + de sport etc)

    colo 2009: RAS
    colo 2014: RAS
    colo 2019: 3 polypes colon droit : 1 polype de 2-3mm / transverse 1 polype de 2-3 mm / sigmoïde 1 polype de 3-4mm – exérèse des 3 polypes —-> MAIS ces polypes sont d’une taille risible et qui ne doivent leur découverte qu’à une amélioration de la technologie (grossissement et précision des images) . Je comprends du commentaire oral fait en chambre après réveil par le gastro-entero qu’ils auraient pu disparaitre et ne présentaient pas de danger , à tel point d’ailleurs que je suis renvoyé à 5 ans pour la prochaine coloscopie, soit 2024 alors que normalement quand il y a découverte de polype la suivante est programmée à 3 ans dans le protocole de base des coloscopies (5 ans lorsqu’il n’y a rien).

    donc si je résume et c’est là qu’intervient ma question :)
    1 je dois ces 6 coloscopies à une grand mère alors que je découvre dans ton article que l’hérédité à prendre en compte comme facteur de risque concerne les parents au premier degré (père et mère) et non les grands parents (parents au deuxième degré) –> y a t il eu un changement dans les normes depuis quelques années ?
    2 mon changement de mode de vie a conduit à ce que aucun polype volumineux ou dangereux n’a été trouvé depuis 2005

    –> au vu des risques de cet examen je me pose des questions sur la pertinence de la nouvelle colo à venir en 2024 ? comme les consultations avec les spécialistes (gastro-entérologue compris) durent entre 3 et 6 minutes depuis quelques années (j’exagère à peine) , je me demande bien si je peux avoir un débat éclairé sur le sujet avec lui ?

    pour ton avis ou tout autre avis éclairé de tes lecteurs sur ces subtilités tunnelières !

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