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Le dépistage du cancer du sein n’a sauvé aucune vie dans une vaste étude réalisée en Norvège. L’amélioration des traitements et de la prise en charge sont probablement à l’origine de la baisse de mortalité observée en Norvège, et partout ailleurs.

Aucun bénéfice du dépistage

Une nouvelle étude publiée tout juste un mois avant le début d’Octobre Rose, la vaste campagne de communication pour le dépistage du cancer du sein, vient une nouvelle fois calmer les ardeurs des défenseurs des mammographies : le dépistage n’a sauvé aucune vie par cancer du sein en Norvègei.

Cette équipe du département de santé publique de l’université d’Oslo a comparé le nombre de décès par cancer du sein chez des femmes éligibles aux mammographies de dépistage, entre 50 et 69 ans, avec celles qui ne l’étaient pas, car trop jeunes (moins de 50 ans) ou trop âgées (plus de 69 ans).

Au total, il y a eu plus de 4 900 décès par cancer du sein chez toutes les femmes suivies dans 16 régions de Norvège. Les données sur les cas de cancer du sein de cette étude sont extrêmement fiables, à plus de 99,9%, et les auteurs ont pris toutes leurs précautions pour prévenir les biais connus avec ce genre de travail.

Si on se restreint à toutes les femmes qui ont été suivies au moins 8 ans, il n’y a eu aucune différence de décès par cancer du sein entre les femmes trop jeunes ou trop âgées pour se faire dépister avec celles qui étaient éligibles au dépistage.

Autrement dit, le dépistage n’a sauvé aucune vie dans cette large étude norvégienne. Toutes les tranches d’âges en Norvège attestent en réalité d’une baisse de la mortalité par cancer du sein, et selon les auteurs, ce serait plutôt grâce à la généralisation des centres de diagnostic du cancer du sein et l’amélioration des traitements qui en seraient à l’origine.

De déception en déception…

Des résultats qui se suivent et se ressemblent et qui n’invitent qu’à une seule chose : se calmer un peu sur le matraquage médiatique et la culpabilisation des femmes pour aller se faire dépister.

En 2017, l’équipe de Philippe Autier rapportait les mêmes résultats dans une large étude réalisée aux Pays-Bas : une absence de bénéfice sur la mortalité par cancer du sein chez les femmes dépistées, avec un risque de surdiagnostic effroyable, qui toucherait un cas de cancer détecté sur deux.

Toujours en 2017, une étude française avait démontré que le dépistage par mammographie ne permettait pas d’alléger le traitement. On réalisé toujours autant de mastectomie totale et partielle, balayant cette promesse répétée inlassablement par les défenseurs du dépistage.

Informer avant tout

Cette étude négative sur les mammographies de dépistage renforce les doutes qui s’accumulent contre les bénéfices exagérés et érigés en vérité absolue par les autorités sanitaires françaises, et internationales.

Les femmes éligibles aux dépistages doivent, plus que jamais, être averties des risques et des bénéfices de cette pratique médicale. Elles doivent connaître les notions fondamentales de risques absolues, cancer in situ, faux positif et bien sûr de surdiagnostic.

Le collectif Cancer-Rose est justement à l’origine d’une campagne d’information loyale et objective sur les risques et les bénéfices du dépistage par mammographie. En plus de mes nombreux articles sur ce sujet, n’hésitez pas à visiter leur site et vous informer en profondeur sur ce sujet.

Car en cette période d’octobre, vous risquez mesdames d’être fortement sollicité à grand coup de vêtements, bonbons, ballons, ou parfums roses pour penser à vos seins.

Ne vous laissez surtout pas avoir par les commerçants peu scrupuleux qui surfent sur la vague rose pour séduire de nouvelles clientes, et faire miroiter des dons aux associations de malades. Renseignez-vous avant sur la véracité des informations et le sérieux de l’opération !

Plus récemment, en début d’année, je dénonçais un petit scandale français avec une association médicale de professionnels de santé qui réalisait le dépistage chez des femmes de moins de 50 ans, “pour être rentable”. En dehors de tout cadre réglementaire.

De nombreuses associations se font aujourd’hui le relais de l’Institut National du Cancer qui peine encore aujourd’hui à apporter des informations complètes et loyales. C’est consternant.

Quand Serena Williams s’y met aussi…

Toujours à l’occasion d’Octobre Rose, Serena Wiliams vient de publier sur son profil Instagram une vidéo où elle apparaît les mains sur les seins et chantent le tube “I Touch Myself” pour sensibiliser les femmes à l’autopalpation.

La vidéo a été vue plus de deux millions de fois déjà, mais Serena Wiliams ignore peut-être qu’il n’y a aucune étude qui ait démontré l’intérêt de se palper pour améliorer ses chances face au cancer du sein.

Pas une seule. Si certains exemples de femmes ayant palpé une grosseur qui s’est révélée être un cancer attestent de l’efficacité de cette méthode, elle n’a scientifiquement jamais démontré son efficacité.

En revanche, tout changement physique (aspect en peau d’orange par exemple) ou des écoulements suspects de vos seins doivent vous alerter et déclencher la prise d’un rendez-vous avec votre médecin traitant. L’observation active oui, mais la palpation sans fondement scientifique qui n’ajoute que du stress, non.

Aller plus loin

Si vous souhaitez en savoir sur les risques et les bénéfices réels du dépistage du cancer du sein, lisez l’enquête inédite sur ce sujet “Cancer du sein : Les ravages du dépistage“. Une enquête factuelle, scientifique et humaine au coeur de la machine de santé en France et dans le monde.

Un must pour comprendre les enjeux des mammographies et prendre une décision éclairée, la vôtre.


Références

Møller, M. H., et al. (2018). Effect of organised mammography screening on breast cancer mortality: A population‐based cohort study in Norway. International journal of cancer.

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2 commentaires
  1. Bonjour.

    Comment prévenir dans ce cas ? Comment de rendre compte que le cancer est en train de détruire ? Faire une IRM à la place ? ou ne rien faire et constater trop tard l évolution d un cancer ? Si on fait une mammographie et que le cancer est installé, ca permet une chance de guérison ? Les mammographies, remboursées, c est tous les deux ans. Mettons une mammographie faite il y a deux ans, avec un cancer qui commence quelques mois après cet examen, constaté à la mammographie suivante. Est il trop tard pour guérir ? Personnellement je me méfie de tout ce qui “rayonne”, comme des vaccins d ailleurs, le problème, c est que les propagandes rendent les gens aveugles. Cordialement

    1. Un petit rappel de prévention!
      Prévenir le cancer du sein par le mode de vie
      Et ce d’autant plus que, comme d’habitude, le silence reste assourdissant sur toutes les approches naturelles qui permettent de faire baisser le risque de cancer du sein.

      Ces approches sont d’autant plus intéressantes qu’elles ont un effet global : le risque de nombreuses autres maladies invalidantes ou mortelles diminuera en même temps que se réduira le risque de cancer du sein pour celles qui les pratiquent.

      J’en rappelle les principales :

      éviter l’obésité et le surpoids, le tabac, la sédentarité ;

      ne pas suivre un traitement de la ménopause par hormones de substitution synthétiques ;

      allaiter exclusivement jusqu’à l’âge de six mois ;

      s’exposer tous les jours au soleil pendant au moins 20 minutes sur les 3/4 du corps ou prendre un complément de vitamine D3 à 1 500 UI par jour [5] ;

      réduire sa consommation de sucres, de glucides, y compris les féculents et les sucres dits « lents », et augmenter celle de bonnes graisses, en particulier les oméga-3 d’origine animale ;

      manger plus de légumes frais biologiques de saison ;

      diminuer sa consommation de produits laitiers ;

      prendre une complémentation en sélénium (276 mg par jour) pour les femmes portant le gène BRCA1 défectueux [6] ;

      consommer des aliments anticancer quotidiennement (chou, brocoli et autres légumes de la famille des crucifères, si possible crus ; resvératrol présent dans le raisin et le vin rouge ; curcuma et autres épices antioxydantes) ;

      faire de l’exercice physique régulièrement et si possible en plein air ;

      éviter totalement la pilule contraceptive de 3e ou de 4e génération, ainsi que les autres pilules pendant plus de 10 ans de sa vie ;

      limiter son exposition aux pesticides ;

      éviter les déodorants à l’aluminium, y compris à la pierre d’alun ;

      restreindre son exposition aux ondes électromagnétiques (téléphone mobile, Wi-Fi, principalement).

      Bien entendu, le risque zéro n’existe pas, et ces saines habitudes ne donneront à aucune femme l’assurance à 100 % de ne jamais avoir de cancer du sein.

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