Epidémie d’obésité : la responsabilité ignorée des huiles végétales ?

Nos sources de graisses viennent aujourd’hui majoritairement des huiles végétales, riches en acides gras insaturés, au détriment des graisses saturées d’origine animale. Ce changement pourrait expliquer l’épidémie d’obésité selon des chercheurs. Enquête.

Saintes huiles

Elles sont au cœur de toutes les pyramides alimentaires du monde et des programmes de santé nationaux. On les retrouve bien en place dans les régimes santé de la planète, notamment la diète méditerranéenne. Elles participent à notre bonne santé cardiovasculaire.

Les huiles végétales sont devenues les reines de notre alimentation moderne.

Que ce soit l’huile de tournesol, d’olive, de colza ou de soja… Elles nourrissent depuis longtemps l’espoir d’une lutte contre les graisses saturées responsables d’une dégradation de nos artères.

À terme, c’est l’infarctus et la mort.

Les huiles végétales ont profondément modifié nos apports alimentaires. Nous sommes passées à la fin des années 80 des sources de gras d’origine animale et saturée aux graisses végétales insaturées.

Un changement radical qui s’est aussi accompagné d’une explosion de maladies métaboliques. L’obésité, le diabète et certaines neurodégénérescences ont pris des allures d’épidémies, ou plutôt de pandémies.

On accuse même ces huiles végétales d’être responsables des cancers de la peau.

Dès qu’une population ou qu’un pays se rapproche d’un mode de vie à « l’occidentale », les problèmes apparaissent.

On parle d’excès de calories. On parle d’excès de malbouffe industrielle ultra-transformée. On parle d’excès de glucides ou de sucres.

Toutes les pistes envisagées, discutées et débattues.

Et l’huile végétale ?

Cette soudaine transition de notre consommation pourrait avoir un rôle dans l’épidémie d’obésité ? C’est la piste explorée dans plusieurs travaux scientifiques, avec des doutes sérieux sur un mécanisme jusqu’ici ignoré du monde médical et de la nutrition.