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© Mohamed Nohassi | Unsplash

Face à la douleur atroce d’une brûlure, les services hospitaliers proposent parfois les services de coupeurs de feu, avec une efficacité certaine, mais au risque de diluer des idées farfelues dans l’esprit des malades.

Dur à Avaler
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Le casse-tête des coupeurs de feu à l’hôpital
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Ces rebouteux adoubés par les pros

Quand on se lance dans des débats scientifiques sur l’intérêt de solliciter les compétences des coupeurs ou barreurs de feu pour soigner des brûlures par exemple, les débats s’enflamment.

Les plus sceptiques d’entre nous brandiront avec fierté des études qui rangent cet art en thérapie placebo bienfaisante, tandis que les autres rétorqueront l’argument massue des hôpitaux où ils interviennent très régulièrement.

Bien oui, si les professionnels de santé ont recours à des rebouteux et des magnétiseurs pour soulager des malades, c’est bien que ça doit fonctionner !

Et vous auriez parfaitement raison de penser cela, car c’est bien vrai. C’est en substance ce que je raconte dans mon enquête sur le reiki où les bienfaits sont incontestables pour les patients mais sans que le moindre phénomène magique ou surnaturel en soit la véritable cause (lisez aussi l’enquête sur le Chi et le docteur « Miracle » capable de soigner le cancer).

Tout se joue dans le cerveau des patients ! Du moins ceux qui s’avèrent être réceptifs à ce genre de manipulation de l’esprit au point d’entraîner des modifications physiologiques clairement démontré sur le ressenti de certaines douleurs.

Cela peut donc faire du bien aux patients et améliorer leur bien-être.

On va dire que c’est le côté positif dans la balance. Mais il y a un côté négatif aussi.

Sur les patients eux-mêmes, avec la possibilité d’inhiber des douleurs et donc masquer un problème de santé plus grave, et sur l’accréditation donnée aux rebouteux grâce à l’hôpital.

La question est primordiale. Peut-on à la fois proposer aux patients des soins alternatifs qui procurent du bien-être dans certains cas sans diffuser dans l’esprit des gens des idées farfelues ésotériques avec des dérives potentiellement plus graves ?

Vous comprenez le dilemme que nous avons là ?

Dans les faits, c’est en fait possible, car nous avons une littérature de plus en plus abondante qui nous prévient que l’on peut obtenir un effet placebo même si le patient sait qu’il prend un placebo ! Je l’ai dit, le cerveau est perturbant (lire cette étude par exemple) !

La double manipulation de l’esprit

C’est peut-être le plus amusant dans cette histoire de magnétisme et d’imposition des mains miraculeuses : les « soigneurs » arrivent à manipuler l’esprit des patients entraînant ainsi des bénéfices scientifiquement mesurables, et par retour de manivelle ils arrivent à se convaincre d’avoir un pouvoir.

Un pouvoir dont l’origine possède des variantes presque infinies. On retrouve bien souvent la prière, avec une forte proximité religieuse, des dons transmis de génération en génération et parfois des illuminations spontanées sans explication vraiment logique.

En fait, cela ne date pas d’hier que nous savons que les patients ont besoin de soutien pendant une période de convalescence. De soutien, de compassion et d’une présence aussi. Bienveillante ou neutre d’ailleurs.

Les travaux indépendants et rigoureux se comptent sur les doigts de la main pour certaines affections comme le traitement de l’anxiété. Une étude qui a bientôt plus de 15 ans avait déjà montré le rôle bénéfique d’une séance factice de reiki chez des malades du cancer soigné par chimiothérapie (1).

Un bénéfice sur le bien-être des malades obtenu par un maître certifié qui modifie le courant énergétique… mais aussi par un comédien qui ne fera que s’amuser et simuler un acte guérisseur !

Il n’y a donc pas vraiment besoin d’avoir un talent particulier ni un don hérité à travers les âges pour faire du bien aux patients. Ces observations nous rappellent bien sûr la triste réalité médicale, froide et parfois dégradée, ou les patients deviennent des numéros dans un contexte de crise gravissime.

Encadrer les rebouteux ou mieux former les pros ?

Des listes de coupeurs de feu existent bel et bien dans certains hôpitaux en France. Lors d’une brûlure, les services d’un coupeur de feu sont souvent proposés conjointement avec une prise en charge conventionnelle.

Mais alors, faut-il interdire ces pratiques, mieux les encadrer ou former des professionnels de santé ?

Il y a clairement dans cette problématique une question d’argent et de moyen. Car qui dit contrôle, dit régulation, commissions, avec un budget, des objectifs et un cadre bien défini.

Mais former des professionnels de santé implique aussi des coûts. Des questions importantes sur la nature des formations, les limites à ne pas franchir et comment obtenir des bénéfices sans justification ésotérique ou spirituelle invraisemblable.

Et nous savons tous que l’hôpital public est en crise. Depuis longtemps. Ce n’est un mystère pour personne. L’argent magique n’existe pas – en tout cas pas pour l’hôpital – et nous devrions investir pour encadrer des méthodes alternatives ou mieux former des soignants ?

Sur le papier, cela semble être un rêve pieux. Une tribune parue en 2021 sur le journal le Monde (2) avait bien émis des remarques similaires et des recommandations pour ne pas jeter bébé avec l’eau du bain.

Autrement dit : il y a un besoin urgent de clarifier cette situation sans l’interdire brutalement. Tout le monde serait perdant quelque part.

Empathie médicale : une stratégie efficace pour mieux soigner ? 

Les patients qui consultent des professionnels de santé plus empathiques ont de meilleures chances d’être en bonne santé, d’avoir moins d’affections et de risque de certaines complications.

Il faudrait peut-être laisser tout simplement plus de temps aux soignants pour s’occuper plus dignement des malades, avec du temps, de la bienveillance et de la compassion. Une vision clairement utopique quand on effleure la sombre réalité.

L’épuisement professionnel toucherait 60 à 70 % des soignants français. Le secteur de la santé et de l’action sociale possède la mortalité par suicide la plus élevée (3). Comment pourrait-on améliorer la prise en charge des patients avec des soignants autant en souffrance ?

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20 commentaires
  1. Bonjour,
    Je suis coupeur de feu, don qui m’a été transmit par ma mère à l’adolescence. Je l’ai déjà pratiqué sur des personnes qui n’y croyaient pas du tout et l’effet s’est révélé être le même que pour des personnes qui y croient… De plus, cela marche aussi pour d’autres choses comme le zona, problèmes de peau, ou même des feu de forêts, qui sont insensibles aux effets placebo. Donc je ne pense pas du tout que cela puisse s’apparenter à de la manipulation de l’esprit. Ça peut être pratiqué à distance, sur photo ou même par téléphone. Je sais que certains coupeurs de feu utilisent une sorte de catalyseur comme la prière, mais dans mon cas il me suffit de poser (ou approcher) la paume de ma main pour ressentir un effet de douce chaleur qui est aussi ressenti par le patient. Lorsque le ressenti s’estompe, la douleur est partie et la brûlure est stoppée.
    Voilà, ce n’est que ma petite expérience, car les hôpitaux de ma ville sont visiblement assez réfractaires à ce genre de pratique et c’est vraiment regrettable.
    Bonne continuation,
    Yves de Hanot

    1. Bonjour Yves,

      Merci de ce retour. Oui, cela peut aussi fonctionner chez des personnes qui n’y croient pas, comme je le précise avec certains travaux.

      Mais les faits sont têtus : si cela peut améliorer le ressenti de la douleurs en modifiant certaines zones cérébrales pour inhiber ce signal, cela n’a aucun effet clinique sur la blessure ou brûlure.

      Autrement dit : cela fait du bien, oui, mais ne change pas l’évolution clinique de la blessure. C’est un peu comme le bisou magique de maman, on sait tous que cela soulage immédiatement les enfants, mais on sait aussi que cela n’a aucune espèce d’effet sur la blessure.

      Le fait que certains hôpitaux y soient réfractaire fait partie de cette réflexion : est-ce réellement une mauvaise chose étant donné l’absence de bienfaits cliniquement démontré ? Peut-on autoriser ces pratiques ésotériques avec un bénéfice limité aux mieux-être des patients ? C’est tout le débat !

      PS : votre passage sur les feux de forêt m’interpelle au plus haut point, surtout vu la situation actuelle avec la multiplication des incendies ravageurs en lien avec le réchauffement climatique.

  2. Bonjour Jérémy,
    Vous vous trompez quand vous affirmez : “cela n’a aucun effet clinique sur la blessure ou brûlure”. Une brûlure continue de se consumer bien longtemps après qu’elle soit arrivée. Le coupeur de feu stoppe cette cette action au moment où il coupe le feu, et les effets de cette brûlure sont stoppés avec un effet nettement visible sur l’évolution de celle-ci. Je veux dire que sans l’intervention du coupeur de feu, l’état de la brûlure continue de s’aggraver. Vous dites aussi qu’il n’y a pas de bienfaits cliniquement démontré, mais les médecins (il y en a) qui font appel aux coupeurs de feu ont constaté ces bienfaits. Dans tous les cas, il n’est pas question de remplacer la médecine, mais bien d’apporter une aide. Pour les feux de forêts, je ne peux rien prouver, surtout que personne ne veux essayer… puisque personne n’y croit.
    Ce n’est ni de la sorcellerie, ni une croyance quelconque, cela fonctionne réellement.
    Bonne journée,

    Yves de Hanot

    1. Bonjour Yves,

      Merci du développement. Nous pouvons tomber d’accord sur un point : les coupeurs de feu ont bien un rôle dans la gestion de la douleur, limitée et qui se résume à ce qu’on pourait attendre d’une sorte d’effet placebo. Cela ne doit pas être vu comme quelque chose de péjoratif, car l’effet est bien là. Mais cliniquement, malheureusement nous n’avons aucune donnée qui prouve ce que vous avancez. Les blessures ne guérissent pas plus rapidement avec un coupeur de feu. Justement, les chefs de service qui témoignent de l’utilisation des coupeurs de feu vont dans ce sens, en attestant d’une efficacité sur l’état d’esprit des malades, mais rien sur la clinique réelle de la blessure.

      Je ne souhaite pas vous faire changer d’avis, je sais bien que cela n’a strictement aucun intérêt. Comme je l’écris dans l’article, les coupeurs de feu se convainquent eux-mêmes qu’ils ont un don hérité ou transmis, sans que la moindre évidences sérieuses ne viennent le vérifier.

      Ce n’est pas une croyance donc, c’est une forme de ruse de l’esprit très intéressante. Saviez-vous par exemple que nous avons remarqué que le fait de payer une séance chez un professionnel de santé plus chère augmentait les probabilités de guérison ou l’effet placebo ? C’est la même chose quand la séance est longue ou que la personne porte une blouse blanche. L’esprit humain est incroyable. Il suffit de voir l’incroyable travail que son capable de faire les mentalistes pour se rendre compte qu’il est aisé de berner nos esprits. Nous sommes très sensibles aux biais et illusions qui nous entourent.

      L’objectif n’est donc pas vraiment de discuter si la pratique possède un fondement réel, car nous savons que cela se limite à une forme d’effet placebo ou contextuel, mais plutôt de savoir si nous devons l’encadrer et l’accepter aux seins du milieu hospitalier.

      Je ne suis pas sûr de bien comprendre votre dernière phrase sur les incendies. Pourquoi n’essayez-vous pas ? Mais plus intéressant, et si quand vous essayez, une pluie – ou tout simplement des pompiers – éteint le feu, vous estimerez que vous avez réussi ? Que vous avez réduit la durée de l’incendie ? En réalité, la limite de cette interprétation ne résidera que dans la force de votre croyance en votre pouvoir.

      Un pouvoir qui n’a malheureusement jamais pu être démontré quand on s’y intéresse sérieusement avec méthode et analyse.

      Au plaisir.

  3. Bonjour, mon enfant s’est brûlé au deuxième degré avancé en déversant par accident de l’eau bouillante sur ses parties génitales. Mon premier réflexe était de lui appliquer du collagène pure, d’appeler un coupe-feu, de donner un anti-douleur puis direction les urgences. Arrivé sur place, c’est le chef de clinique qui a demandé à l’infirmière d’appeler “leur” coupe-feu sachant que j’ai déjà appeler un coupe-feu. On a passé la nuit à déverser de l’eau froide sur la partie brûlée.
    Le lendemain, le médecin nous a informé que mon enfant restera à la maison endant un mois, le temps de soigner ses blessures. L’infirmière est passée la première semaine à la maison changer les pansements. Elle était étonnée de ne voir aucune cloque se former! Et même les douleurs se sont rapidement estompées au point que mon enfant n’avait plus besoin d’infirmière. Il se changeait lui même les pancements et est retourné à l’école au bout d’une semaine et non pas après un mois comme préconisé par le médecin.
    Donc oui, les effets cliniques étaient bien là. Aujourd’hui, il n’a aucune sequelles! Mon enfant a eu la chance de bénéficier des soins à distance de deux coup-feu, celui que j’ai appelé depuis la maison et celui appelé par l’hôpital. Nous sommes énergie et vibration, donc oui l’énergie inter-réagit avec l’énergie et les soins énergétiques prodigués par les coupe-feudonnenet un résultat palpable. Bien à vous, S

    1. Bonjour Sondes,

      Merci de ce commentaire et de ce témoignages.

      Permettez-moi de vous raconter le mien ? J’ai eu une grave brûlure pendant mes études à l’université à la main, nécessitant des traitements, soin infirmier quotidien pendant longtemps… C’était assez grave, mais je ne me suis pas plus inquiété que ça. Tout le monde me disait que j’allais avoir des marques sur toute la main, des cicatrices, et cela ne part pas. Je n’ai strictement rien eu malgré la présence de cloques immense partout. Je n’arrive presque pas à différencier mes mains. Je n’ai strictement aucune séquelle et j’imagine que les témoignages comme le mien sont extrêmement nombreux.

      Comme quoi, les brûlures peuvent être surprenantes et c’est bien cela la particularité des brûlures : il est très difficile de savoir ce qu’il va se passer. Si j’avais eu recours à un coupeur de feu, j’aurais très bien pu dire que c’est grâce à lui, à tort.

      Pour votre enfant, on réalise qu’il a reçu les meilleurs soins pour une brûlure, favorisant ainsi la guérison. Il est malheureusement impossible d’avoir une idée de l’efficacité des coupeurs de feu, car sa guérison aurait pu être identique sans eux… En fait on ne sait pas, et ce genre d’expérience ne permet pas de la savoir. Il faut impérativement comparer des groupes, avec ou sans soins par coupeurs de feu pour vérifier si il y a bien un effet clinique. Aujourd’hui, les évidences sont maigres mais rien ne montrent que le reiki, les coupeurs de feu ou autre magnétiseur peuvent changer favorablement l’évolution clinique d’une maladie.

      Ils peuvent changer la qualité de vie du patient, en l’améliorant avec une baisse de la douleur ressenti. C’est un fait. Mais sur des phénomènes biologiques comme la cicatrisation ou autre… non.

  4. Bonjour,

    Comme vous l’indiquez il semble n’y avoir que peu d’études sur le sujet. En existe-t-il toutefois sur l’effet clinique sur les brûlures? Bien sûr un étude répondant aux standards et non pas des témoignages.

    Cordialement

    1. Bonjour Fabien,

      Il n’y a malheureusement pas vraiment d’études cliniques qui se soient penché sur ce cas bien précis (les brûlures). Mais nous avons beaucoup d’études sur le reiki, l’imposition des mains ou d’autres choses qui proposent exactement la même chose : l’absence de toucher, et améliorer le soin, via les énergies, la prière… peu importe.

      Ces études sont surtout négatives, et ne montrent pas de différence avec un effet placebo, d’une séance factice avec un comédien. J’en parle en détail dans mon enquête sur le reiki par exemple.

      Pour les brûlures, nous n’avons que les témoignages des chefs de service qui précisent que les brûlures se prêtent bien aux prédictions miraculeuses car on peut difficilement savoir comment elles vont évoluer.

      A vous lire.

  5. Merci de votre réponse. J’ai lu votre étude sur le reiki mais c’est plus précisément sur les brûlures que ma question portait. Ce que j’en retiens pour l’instant c’est qu’il n’y a pas d’étude sur le sujet et qu’en plus il semble difficile d’en avoir devant le caractère particulier de l’évolution propre à chaque brûlure (difficile de randomiser dans ce cas).

    1. Bonjour Fabien,

      La randomisation sera toujours possible, avec des limites. Des critères objectifs peuvent être utiliser pour essayer de diviser les patients aléatoirement. Mais on va dire surtout que cela à un coût très important et que l’intérêt des soins énergétiques a été plutôt bien étudié dans la gestion d’autres problèmes de santé sans succès. En l’absence d’effet clairement démontré, et sans mécanisme logique ou cohérent, il semble peu probable qu’une étude sur les brûlures le montre. Mais cela m’intéresserait beaucoup et sur le principe, il faudrait la faire !

  6. bonjour
    ca n’est pas parce que l’effet placebo peut jouer, que ca empêche l’effet de soulagement de la brulure du coupeur de feu. étant donné que c’est improuvable scientifiquement, vous ne pouvez qu’accepter les nombreux témoignages des patients. le but de la médecine est de soigner ses patients et de soulager leur souffrance, pas tous les moyens, même ceux non conventionnels, et je ne comprend pas que certains médecins s’y opposent. car la médecine n’est pas infaillible, elle n’a pas réponde à tout, donc un peu d’ouverture d’esprit et de pragmatisme sont de mise, c’est dans l’intérêt du patient, tout simplement

    1. Bonjour Stéphane,

      Mais cet effet est parfaitement “prouvable” scientifiquement.

      La science s’est penché dessus depuis longtemps, et nous savons que l’effet est uniquement “cérébral”. Le coupeur de feu n’a aucun impact sur la guérison de la brûlure mais peut aider à le supporter.

      Est-ce qu’on peut accepter ce tour de passe-passe pour les patients ? Oui, à quel risque ? C’est tout le sujet de cet article qui met en évidence des risques. Des soignants pourraient très bien être formé pour faire ce genre de “miracle” en évitant de propager des croyances.

  7. bonjour, peu importe que ca soit un tour de passe passe, du moment que le patient est soulagé de ses souffrances. quels risques pourrait il y avoir ? ca n’est pas un tour de passe passe, mais un don. et donc n’importe quel soignant ne pourra jamais le reproduire, même avec une “formation”. il ne s’agit pas de miracle, étant donné que les coupeurs de feu le font sur demande, vous ne pensez vraiment pas que des centres de grands brulés font appels à des coupeurs de feu, en espérant qu’un miracle se produise ? il ne s’agit pas de croyance étant donné que le coupeur de feu soulage le patient et que ca fonctionne. essayez de prendre un peu plus au serieux cette discipline, c’est dans l’intéret des patients, et ils ne finiront pas dans une secte

    1. Justement, les expériences ont montré que n’importe qui était capable de le faire. Une personne qui joue très bien la comédie est tout à fait capable d’induire ce phénomène.

      D’ailleurs, on connait tous la puissance du “bisou magique” des parents pour guérir presque instantanément les enfants :)

  8. “les expériences ont montré que n’importe qui était capable de le faire”
    vous etes sérieux, la ? ca n’est pas à la portée de n’importe qui, étant donné que c’est un don, on l’a ou on l’a pas
    donc selon vous, une personne qui joue très bien la comédie est tout à fait capable de le faire. à votre avis, dans les centres de grands brulés, ils font appel à des coupeurs de feu, ou a des intermittents du spectacle ?
    la puissance du bisou magique. donc vous sous entendez que l’effet des coupeurs de feu n’est qu’un effet placebo ?
    donc vous ne croyez pas les nombreux témoignages d’adultes dont les souffrances ont été soulagée par les coupeurs de feu, par contre, quand ces mêmes personnes sont admises aux urgences, vous les croyez sur parole quand on leur demande d’évaluer leur douleur avec un chiffre entre1 et 10. je comprend bien le titre de cet article, pour vous ca doit vraiment être un casse tête, et c’est à contre coeur que vous devez acceptez que des coupeurs de feu puisse intervenir à l’hôpital. c’est vraiment l’impression que vous donnez. mais rassurez-vous, personne ne vous piquer votre travail, c’est plutôt une profession de plus en plus délaissée. posez vous les bonnes questions…

    1. Bonjour Stéphane,

      Je crois que vous n’êtes pas vraiment au courant des résultats de la recherche scientifique sur ce sujet. Laissez-moi vous faire un petit rappel des principaux résultats :

      Oui, des scientifiques ont évalué l’effet de coupeur de feu ou d’autres maitre en soin énergétique contre des… comédiens, ou des intermittents du spectacle si vous voulez ! Et ils se trouvent qu’on retrouve les mêmes bénéfices chez les malades avec les professionnels qui pensent avoir un don et ceux qui jouent très bien la comédie !

      N’est-ce pas incroyable ? C’est la réalité, et c’est ça qui est encore plus beau ! Nous avons tous la possibilité de faire ces choses incroyables, mais pensez-vous qu’il est préférable de former des infirmières à faire la comédie pour soulager la douleur ou plutôt les former pour prendre en charge des hémorragies, faire des transfusion, changer des pansements, doser les médicaments vitaux, etc, etc ?

      Je pense que la réponse est vite vue.

      Le problème de ces coupeurs de feu, c’est qu’ils peuvent au passage faire passer des idées de “miracles”, de processus “magique” avec des dons alors que la science a déjà apporté depuis longtemps des réponses claires : c’est un effet placebo qui peut agir sur le cerveau mais n’a strictement aucun incidence sur l’évolution de la blessure.

      Vos témoignages n’ont aucune valeur de preuve et surtout, nous savons très bien expliquer pourquoi.

      Avez-vous seulement lu l’article et les références que je donne ?

      Nous pourrions simplement donner plus de moyen à l’hôpital pour développer l’empathie dans la prise en charge, et ainsi améliorer significativement le bien être des malades !

      Au plaisir de vous lire

  9. du coup je comprend pas trop, si c’est juste un effet placebo, et qu’il suffit de jouer le comédie, pourquoi les soignants de ces centres de grand brulés ne coupent pas le feu de leur patient, vu que ca a l’air si simple a faire ?

    1. Car les soignants s’occupent des plaies et de soigner les malades. L’effet des coupeurs de feu jouent uniquement sur la perception de la douleur. Or, nous avons de très bon médicament contre ça. Tous les hôpitaux n’autorisent pas les coupeurs de feu et jamais ils ne sont autorisé dans les centres de grands brûlés. En fait, ils interviennent pour les petites brûlures. C’est un peu comme de l’homéopathie.

  10. Bonjour Jérémy,

    Merci pour cette approche neutre et rafraichissante par les temps qui court.
    J’apprécie beaucoup votre argumentation amenant le factuel là où il peut être et laissant les questions ouvertes là où elles le sont.
    Pourriez vous citez vos sources afin d’aller consulter les études ?
    Je suis admiratif de la patience et pédagogie dont vous faites preuve
    (Je ne la possède pas moi-même).

    Je souhaitais juste vous laisser un témoignage d’encouragement avant de découvrir plus votre site.

    A titre personnel si un jour je devais être confronté à une brulure grave pour mon enfant je pense que je ferais appelle bien évidemment à toute les possibilités peut importe que cela soit “placebo” ou non.
    Je suis d’ailleurs un grand fan de l’effet placebo et de l’auto-persuasion que j’assimile à une sorte de “superpouvoir” de notre corps non exploité mais que je n’arrive pas encore moi non plus à exploiter :).

    Merci à la science et merci aux coupeurs de feu et magnétiseurs qui arrivent à soulager les souffrances des autres.

    Bonne continuation à tous.

    1. Bonjour Alex,

      Et c’est moi qui vous remercie en retour pour un commentaire courtois qui participe sereinement à la discussion !

      Les sources sont globalement présente dans un autre article qui s’intéresse au Reiki, mais surtout à l’imposition des mains, aux soins énergétiques qui se rapproche de l’évaluation qu’on pourrait faire des coupeurs de feu (car nous n’avons en réalité aucune étude spécifiquement faite sur ce sujet, mais ce n’est pas excessivement problématique).

      Pour les brûlures graves, manifestement, les coupeurs de feu ne sont pas sollicités. De ce que j’ai pu voir, les centres de grands brûlés n’utilisent pas leur service. D’une certaine manière, cela peut se comprendre. Quand c’est très grave, nous avons plutôt envie que notre enfant soit bien pris en charge avec des soins adaptés plutôt qu’un effet pour faire passer une douleur vive.

      L’utilisation des coupeurs de feu reste donc d’une certaine manière cantonné aux petites affections et problèmes, qui ont des pronostics très favorables avec des résolutions plutôt rapides.

      En réalité, les coupeurs de feu apportent à l’hôpital cette chose qu’il devrait apporter de base : un soutien psychologique, émotionnel et affectif avec une présence qui n’est pas nécessairement médicale ni interventionniste. C’est bien ce que montre les études. Notamment une étude dont je cite la référence dans l’article.

      Quand on est un grand brûlé, ce n’est pas le coupeur de feu qui nous soigne… ce sont les nombreux soins infirmiers pour faire et défaire les pansements, éviter les infections, nourrir les malades, les surveiller, réaliser des greffes de peau, donner des antibiotiques et une vaste panoplie de médicaments pour les aider, les soigner.

      Au plaisir de vous lire et merci pour vos encouragements ! :)

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