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Santé, moral et environnment, le tout avec seulement 5 références

Les végétaliens qui refusent d’ingérer le moindre aliment issu de l’exploitation animale (viande, oeuf, lait, miel, etc.) viennent de se prendre un coup de bastos en plein dans les dents, par un auteur québécois, François Doyon.

C’est le Huffington Post du Québec qui publie l’article de ce docteur en philosophie de Montréal, auteurs de nombreux ouvrages sur la religion et la philosophie, et qui vous propose de découvrir en quoi le végétalisme n’est rationnellement justifié par aucun argument santé, moral ou environnemental.

Une belle claque. Une claque qui balaie d’un revers de la main, avec seulement cinq références scientifiques à l’appui, l’ensemble des bienfaits supposés de cette diète sur la santé, l’ensemble des principes du respect de la vie animale et l’ensemble des aspects positifs sur les questions qui touchent à notre environnement.

On va revoir l’ensemble de l’argumentation de ce monsieur, et confronter ses dires avec les plus récentes connaissances scientifiques sur l’impact d’une alimentation purement végétalienne sur notre santé. J’aimerais aussi discuter de la condition animale, surtout des animaux d’élevages qu’on mange (et on en mange beaucoup) ainsi que de l’impact de notre alimentation sur notre précieuse planète bleue.

L’argument santé: vous prenez un risque en étant végétalien !

D’après M. Doyon, il n’y aurait “pas de consensus scientifique sur la sécurité du végétalisme”. Et s’il n’y a pas de consensus parmi les scientifiques, “il demeure donc un risque raisonnable”, toujours selon lui.

Vous pouvez oublier les avis des associations ou académies nationales de professionnels de la santé qui insistent sur la sûreté d’une diète végétalienne, bien menée, car pour M. Doyon, elles ne valent rien, surtout pas en tant que “consensus scientifique”.

C’est dommage quand même, et un peu trop facile, aussi. Trop facile, car au moins deux importantes associations de diététiciens et professionnels de la santé aux États-Unis et au Canada soutiennent l’idée d’une diète végétalienne bonne pour tous les stades de la vie, à condition qu’elle soit correctement menée, je me répète.

Nous avons d’un côté les diététiciens du Canada, qui regroupent plus de 6.000 professionnels, et dont les objectifs sont de donner des conseils et des informations nutritionnels basés sur la science, ainsi que de promouvoir les meilleures pratiques médicales.

De l’autre côté, nous avons l’Académie de Nutriton et de Diététique aux USA qui compte plus de 100.000 praticiens et qui est à l’origine, avec ou sans l’association canadienne, de trois papiers publiés dans des revues internationales avec comité de lecture (le fameux peer-review) sur les risques et les avantages du végétalisme 1 2 3.

Contrairement au billet de M. Doyon, supporté par cinq impressionnantes références, les trois papiers publiés par nos académies contiennent près de 600 références scientifiques permettant de peindre un tableau légèrement plus réaliste sur les dangers et les bienfaits d’une diète végétalienne.

Alors on pourrait s’arrêter là. Ces associations ont réalisé une revue de la littérature scientifique, triant le bon du mauvais, avec une analyse des résultats et leur signifiance clinique dans le but de donner une information juste et qui ira dans le sens d’un bon état de santé des populations.

On imagine bien qu’ils ne vont pas raconter des conneries pour rendre malade des millions de personnes, non ? Ben si, ils racontent forcément des conneries, probablement plus que M. Doyon d’ailleurs.

Pourtant, on va quand même revenir sur quelques points, avec de la science derrière.

Végétalien, vous manquez de calcium et risquez de vous péter les chevilles !

Selon M. Doyon, un végétalien prend des risques d’être carencé en calcium et donc d’avoir sur du long terme un risque d’ostéoporose, cette fameuse dégénérescence liée à l’âge qui est caractérisée par une “diminution de la masse de l’os et une détérioration de la structure interne du tissu osseux“, selon l’INSERM, et une prédisposition à faire des fractures plus que la moyenne.

Justement, en 2007 une étude britannique a voulu savoir comment évoluait le risque de fracture en fonction du régime alimentaire. Malgré toutes les critiques qu’on puisse faire sur cette étude, les résultats indiquent que les végétaliens qui consomment au moins 525 mg de calcium par jour, une recommandation de l’OMS pour TOUT LE MONDE, n’ont pas de risque supplémentaire de se fracturer un os par rapport à des omnivores4.

Surprenant ? Pas vraiment. Que l’on soit omnivore ou végétalien, si l’apport en calcium est important, la source l’est beaucoup moins. Et là, on cogne un peu sur les sacro-saints produits laitiers…

Chez les omnivores, ce sont les produits laitiers qui apportent le plus de calcium dans l’alimentation (malgré une biodisponibilité généralement plus faible que d’autres végétaux). Des produits laitiers interdits dans l’alimentation végétalienne, et qui ne JOUENT PAS de rôle dans la gestion du risque de fracture5 6 7 8.

Si mes contradicteurs m’accusent de “piocher” les études scientifiques qui vont dans mon sens (ou de faire le fameux cherry picking), malheureusement, les plus récentes méta-analyses et synthèses de la littérature scientifique sur ce sujet sont unanimes: il n’y a pas d’évidence d’effet protecteur des produits laitiers sur le risque de fracture, avec pas moins de 300 références analysées9 10 11.


Si vous avez un doute, consulter mon dernier billet à ce sujet, puis celui-là aussi !


On peut même citer cette petite étude réalisée au Vietnam sur 105 végétaliennes et 105 omnivores, et qui ne montre aucun effet négatif du végétalisme sur le risque de fracture et sur la perte de masse osseuse.12

Encore plus récemment, en 2016, une synthèse narrative sur ce sujet confirme cette tendance. Selon l’auteur, les végétaliens n’ont pas plus de problèmes d’ostéoporose et de fracture avec des apports suffisants en calcium. Cette protection serait notamment due à la faible charge acide d’une alimentation végétalienne13 (et publiée dans un journal pas trop mauvais quand même).

Mais certains internautes n’hésitent pas , contre vent et marée, de m’accuser malgré tout de cherry picking, ou de choisir les preuves qui m’arrangent. Pour se justifier, l’un d’eux me sort cette toute dernière synthèse de la littérature sur le lait que je ne cite pas14, rajoutant que ce n’est “pas compliqué de trouver des études”.

Alors oui, tu as raison, ce n’est pas compliqué de trouver des études, mais peut-être que ça l’est plus de les lire ! Rien que dans le résumé de cette synthèse, que je n’avais effectivement pas cité, les auteurs nous indiquent ceci:

“De plus, les preuves scientifiques suggèrent un effet bénéfique du lait et des produits laitiers sur la densité minérale osseuse, mais aucune association avec le risque de fracture.

Que dire ? Ah ben si on lisait l’article ! Dans la partie dédiée aux produits laitiers et au risque de fracture et d’ostéoporose, ils nous rappellent très justement ceci:

Ainsi, à ce jour, les méta-analyses ne soutiennent pas un effet protecteur du lait et des produits laitiers consommés durant l’enfance sur le risque d’ostéoporose et de fractures“.

Et je dis tout ça sans parler des innombrables conflits d’intérêts des auteurs de l’étude avec toutes les plus grandes fondations des laitiers américains, danois, australiens, anglais, mais aussi avec Nestlé et j’en passe !15

Mais attention, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit: ici ce ne sont pas les qualités nutritionnelles du lait et des produits laitiers qui sont discutées. Non non non, sûrement, je ne reviens pas sur les nombreux macronutriments, les vitamines et les minéraux présentés dans les tables Ciqual… Ce n’est pas le sujet !

Donc pour revenir à nos moutons, si vous êtes végétaliens, mais que vous avez des apports suffisants en calcium à travers les légumes, les noix, les eaux calciques, les aliments fortifiés, alors vous avez de bonnes chances d’avoir un squelette en pleine forme ! Sans oublier qu’au-delà de ça, l’activité physique est encore plus importante, tout comme le tabagisme ou l’alcoolisme sont des facteurs de risques !

Et pour être totalement impartial, une récente synthèse de la littérature sur ce sujet conseille plutôt 800 mg de calcium par jour, notamment à travers16:

  • de bons apports en vitamine D,
  • en protéines animales,
  • en réduisant l’apport en sodium,
  • en augmentant les apports en vitamines K1 et K2, et en fruits et légumes,
  • en mangeant des os…

On est d’accord, c’est légèrement incompatible avec une diète végétalienne.

Végétaliens: vous allez devenir “teubé” sans la B12 !

La fameuse vitamine B12 est mise sur le tapis, avec des troubles neurologiques à la clé.

Oui, et on ne reviendra pas là-dessus, les végétaliens, et dans une certaine mesure les végétariens, devraient surveiller leur apport et se supplémenter, notamment d’après cette très récente synthèse publiée en 201617.

C’est d’ailleurs la position de toutes les associations végétaliennes, les médecins et diététiciens: sans produits animaux, la supplémentation devient indispensable. 

Végétaliens versus Omnivores: toujours la même guéguerre !

Au final, on en revient toujours aux mêmes questions, aux mêmes débats, aux mêmes déballages d’études scientifiques allant dans un sens ou dans l’autre. C’est vrai.

Revenir sur l’ensemble des bienfaits démontrés sur la santé en adoptant une diète végétalienne revient à faire un déni médical, du négationnisme scientifique, à se mettre la tête dans le sable…

Un point fort est toutefois marqué par M. Doyon. Il est clair qu’il est dans un premier temps très bénéfique de réduire sa consommation de produits animaux, surtout si elle est élevée, et d’augmenter sa consommation de végétaux, légumineuses, noix ou autres.

Nul besoin de citer les nombreuses méta-analyses et études qui mettent en avant les bienfaits d’une diète riche en végétaux complets, en huile d’olive, en noix, avec un peu de produits animaux et du vin rouge18 19 20 21 22 23

Second bon point pour M. Doyon, nous aurons peut-être une meilleure image des effets d’une diète végétalienne dans quelques années, et peut-être que nous devrons rectifier le tir sur certains points. C’est bien ce que nous suggère par exemple cette récente méta-analyse qui ne trouve aucun bénéfice d’une diète végétarienne sur le risque de cancer par rapport à une diète classique.24

Végé = Santé ?

Au-delà de ces résultats positifs pour une diète “modérée” qui n’exclue aucune catégorie d’aliment, une alimentation purement végétalienne bien menée, et qui je vous l’accorde, nécessite de se renseigner un peu, serait tout de même bonne pour la santé.

Quoi qu’il en soit, des études sérieuses ont montré les bienfaits de l’alimentation végétalienne25 26 (et notamment sur le cancer colorectal27, accusé d’être lié à une consommation excessive de viande rouge par l’OMS28), également à travers des synthèses récentes de la littérature29, quand bien même les auteurs précisent qu’il manque des études d’interventions pour mesurer efficacement les effets de l’alimentation végétalienne sur l’obésité, l’évolution du poids corporel et les maladies neurologiques.

En tout cas, se jeter dans le végétalisme sans se renseigner un minimum, en pensant que tout va bien se passer en bouffant des brocolis et des tomates, ce serait une belle erreur. Comme le rappellent très justement les auteurs, qui s’intéressent à ce sujet: il faut une diète bien menée, réfléchie pour éviter les carences, justement !

Éthique et environnement

Pour la suite de l’argumentaire, l’article est déjà bien trop long pour que j’en parle. Mais on va bientôt revenir très sérieusement sur la question de l’impact environnemental de notre alimentation. À partir de recherche préliminaire, je peux vous dire qu’il y a des publications sur ce sujet, qu’il y a déjà des grandes recommandations, et je vous le donne en mille, la viande est la première pointée du doigt.

Affaire à suivre.

PS: Pour l’éthique, j’hésite d’en parler… On verra hein.


Notes et références

1. Melina, V., Craig, W., & Levin, S. (2016). Position of the Academy of Nutrition and Dietetics: Vegetarian Diets. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics116(12), 1970-1980.

2. American Dietetic Association. (2003). Position of the American Dietetic Association and Dietitians of Canada: vegetarian diets. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics103(6), 748.

3. Craig, W. J., & Mangels, A. R. (2009). Position of the American Dietetic Association: vegetarian diets. Journal of the American Dietetic Association109(7), 1266-1282.

4. Appleby, P., Roddam, A., Allen, N., & Key, T. (2007). Comparative fracture risk in vegetarians and nonvegetarians in EPIC-Oxford. European journal of clinical nutrition61(12), 1400-1406.

5. Cumming RG, Cummings SR, Nevitt MC, Scott J, Ensrud KE, Vogt TM, Fox K. Calcium intake and fracture risk: results from the study of osteoporotic fractures. Am J Epidemiol. 1997 May 15;145(10):926-34

6. Kanis JA. The use of calcium in the management of osteoporosis. Bone 1999;24:279–90

7. Weinsier RL, Krumdieck CL. Dairy foods and bone health: examination of the evidence. Am J Clin Nutr. 2000 Sep;72(3):681-9.

8. Lanou AJ, Berkow SE, Barnard ND. Calcium, dairy products, and bone health in children and young adults: a reevaluation of the evidence. Pediatrics. 2005 Mar;115(3):736-43

9. Bolland, M. J., Leung, W., Tai, V., Bastin, S., Gamble, G. D., Grey, A., & Reid, I. R. (2015). Calcium intake and risk of fracture: systematic review.

10. Pripp, A. H., & Dahl, O. E. (2015). The population attributable risk of nutrition and lifestyle on hip fractures. Hip International, 25(3).

11. Burckhardt, P. (2015). Calcium revisited, part III: effect of dietary calcium on BMD and fracture risk. BoneKEy reports, 4.

12. Ho-Pham, L. T., Vu, B. Q., Lai, T. Q., Nguyen, N. D., & Nguyen, T. V. (2012). Vegetarianism, bone loss, fracture and vitamin D: a longitudinal study in Asian vegans and non-vegans. European journal of clinical nutrition66(1), 75-82.

13. Burckhardt, P. (2016). The role of low acid load in vegetarian diet on bone health: a narrative review. Swiss medical weekly, 146.

14. Thorning, T. K., Raben, A., Tholstrup, T., Soedamah-Muthu, S. S., Givens, I., & Astrup, A. (2016). Milk and dairy products: good or bad for human health? An assessment of the totality of scientific evidence. Food & Nutrition Research, 60.

15. Déclaration des conflits d’intérêts de l’étude n°14: Tanja Kongerslev Thorning has no conflicts of interest to declare. Anne Raben is recipient of research funding from the Dairy Research Institute, Rosemont, IL, USA and the Danish Agriculture & Food Council.Tine Tholstrup is recipient of research grants from the Danish Dairy Research Foundation and the Dairy Research Institute, Rosemont, IL. The sponsors had no role in design and conduct of the studies, data collection and analysis, interpretation of the data, decision to publish, or preparation of the manuscripts. Sabita S. Soedamah-Muthu received funding from the Global Dairy Platform, Dairy Research Institute and Dairy Australia for meta-analyses on cheese and blood lipids and on dairy and mortality. The sponsors had no role in design and conduct of the meta-analyses, data collection and analysis, interpretation of the data, decision to publish, or preparation of the manuscripts. Ian Givens is recipient of research grants from UK Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC), UK Medical Research Council (MRC), Arla Foods UK, AAK-UK (both in kind), The Barham Benevolent Foundation, Volac UK, DSM Switzerland and Global Dairy Platform. He is a consultant for The Bio-competence Centre of Healthy Dairy Products, Tartu, Estonia, and in the recent past for The Dairy Council (London). Arne Astrup is recipient of research grants from Arla Foods, DK; Danish Dairy Research Foundation; Global Dairy Platform; Danish Agriculture & Food Council; GEIE European Milk Forum, France. He is member of advisory boards for Dutch Beer Knowledge Institute, NL; IKEA, SV; Lucozade Ribena Suntory Ltd, UK; McCain Foods Limited, USA; McDonald’s, USA; Weight Watchers, USA. He is a consultant for Nestlé Research Center, Switzerland; Nongfu Spring Water, China. Astrup receives honoraria as Associate Editor of American Journal of Clinical Nutrition, and for membership of the Editorial Boards of Annals of Nutrition and Metabolism and Annual Review of Nutrition. He is recipient of travel expenses and/or modest honoraria (<$2,000) for lectures given at meetings supported by corporate sponsors. He received financial support from dairy organisations for attendance at the Eurofed Lipids Congress (2014) in France and the meeting of The Federation of European Nutrition Societies (2015) in Germany.

16. O’Keefe, J. H., Bergman, N., Carrera-Bastos, P., Fontes-Villalba, M., DiNicolantonio, J. J., & Cordain, L. (2016). Nutritional strategies for skeletal and cardiovascular health: hard bones, soft arteries, rather than vice versa. Open heart3(1), e000325.

17. Rizzo, G., Laganà, A. S., Rapisarda, A. M. C., La Ferrera, G. M. G., Buscema, M., Rossetti, P., … & Sarpietro, G. (2016). Vitamin B12 among Vegetarians: Status, Assessment and Supplementation. Nutrients8(12), 767.

18. Kastorini, C. M., Milionis, H. J., Esposito, K., Giugliano, D., Goudevenos, J. A., & Panagiotakos, D. B. (2011). The effect of mediterranean diet on metabolic syndrome and its componentsa meta-analysis of 50 studies and 534,906 individuals. Journal of the American College of Cardiology, 57(11), 1299-1313.

19. Aune D, Norat T, Romundstad P, Vatten LJ. Whole grain and refined grain consumption and the risk of type 2 diabetes: A systematic review and doseresponse. Eur J Epidemiol. 2013;28(11): 845-858.

20. Brighenti F, Benini L, Del Rio D, et al. Colonic fermentation of indigestible carbohydrates contributes to the second-meal effect. Am J Clin Nutr. 2006;83(4):817-822

21. Kastorini, C. M., Panagiotakos, D. B., Chrysohoou, C., Georgousopoulou, E., Pitaraki, E., Puddu, P. E., … & ATTICA Study Group. (2016). Metabolic syndrome, adherence to the Mediterranean diet and 10-year cardiovascular disease incidence: The ATTICA study. Atherosclerosis246, 87-93.

22. Salas-Salvadó, J., Guasch-Ferré, M., Lee, C. H., Estruch, R., Clish, C. B., & Ros, E. (2016). Protective effects of the Mediterranean diet on type 2 diabetes and metabolic syndrome. The Journal of nutrition146(4), 920S-927S.

23. Georgousopoulou, E. N., Kouli, G., Kastorini, C., Panagiotakos, D. B., & Pitsavos, C. (2016). Exploration of the metabolic syndrome spectrum and its role in cardiovascular disease risk in greece; the mediating effect of mediterranean diet: results from the 10-year (2002-2012) follow-up of the attica study. Hellenic Journal οf Atherosclerosis7(2).

24. Godos, J., Bella, F., Sciacca, S., Galvano, F., & Grosso, G. (2016). Vegetarianism and breast, colorectal and prostate cancer risk: an overview and meta‐analysis of cohort studies. Journal of Human Nutrition and Dietetics.

25. Orlich, M. J., Singh, P. N., Sabaté, J., Jaceldo-Siegl, K., Fan, J., Knutsen, S., … & Fraser, G. E. (2013). Vegetarian dietary patterns and mortality in Adventist Health Study 2. JAMA internal medicine173(13), 1230-1238.

26. Dinu, M., Abbate, R., Gensini, G. F., Casini, A., & Sofi, F. (2016). Vegetarian, vegan diets and multiple health outcomes: a systematic review with meta-analysis of observational studies. Critical reviews in food science and nutrition, (just-accepted), 00-00.

27. Orlich, M. J., Singh, P. N., Sabaté, J., Fan, J., Sveen, L., Bennett, H., … & Herring, R. P. (2015). Vegetarian dietary patterns and the risk of colorectal cancers. JAMA internal medicine175(5), 767-776.

28. Carcinogenicity of consumption of red and processed meat. Bouvard, Véronique et al. The Lancet Oncology , Volume 16 , Issue 16 , 1599 – 1600

29. Le, L. T., & Sabaté, J. (2014). Beyond meatless, the health effects of vegan diets: findings from the Adventist cohorts. Nutrients6(6), 2131-2147.

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17 commentaires
  1. Devant tant d’avis contradictoires et parfois dictés par des lobbys, il y a longtemps que j’ai renoncé à comprendre. Je me suis donc résolue à me dire que si la nature m’a dotée de canines ça n’est pas par soucis d’esthétisme. Avec des molaires faites pour broyer, j’en reste à me considérer comme omnivore… hélas ! Pour plusieurs raisons, j’aimerais pouvoir me passer de la viande mais pour plusieurs autres raisons je ne peux m’y contraindre. Tout ce qui m’a semblé raisonnable de faire est d’en réduire considérablement ma consommation. Fini les outrances d’après guerre ou, après des années de privation on chargeait frénétiquement nos assiettes d’entrecôtes qui débordaient de l’assiette.

      1. Ma gouverne te remercie Horoscope ;-) Mais je me laisse difficilement convaincre par les arguments de personnes dont on peut mettre la parfaite objectivité en doute en raison de leur militantisme. C’est justement le cas du site que tu me proposes, tenu d’ailleurs par des gens que je respecte et dont je partage bon nombre d’idées. Ne sois pas désolé ; Je continuerais à me prévaloir de mes canines… Enfin, tant qu’il m’en reste !

  2. “La viande est la première pointée du doigt”… Ce qu’on devrait pointer du doigt, c’est notre manière d’élever (et de tuer) le bétail à l’heure actuelle. Ce qui est extrêmement grave également c’est l’agriculture intensive, avec force pesticides et autres m.rdes qui détruisent les sols à la vitesse grand V.
    Une agriculture de type permaculture bien menée, couplée bien entendu à un élevage raisonné (c’est à dire notamment que les vaches sont nourries à l’herbe, pas aux céréales !) donne autant que l’agriculture intensive et ne détruit pas la planète.
    Enfin, il faut réapprendre à consommer : nous n’avons pas besoin de manger de la viande à tous les repas, les oeufs sont une excellente alternative également.
    Lire “Le Mythe végétalien” de Lierre Keith, tout y est dit, bibliographie et vécu à l’appui.

  3. Pendant longtemps j’ai souffert de mauvaise haleine. Ma vie est devenue pénible. Aucun examen médical n’a révèle un problème (dentiste, gastroscopie, orl)Une naturopathe ma suggére une alimentation végétarienne en bannissant également les produits laitiers. Au bout de quelques mois j ai retrouvé une haleine saine normale agreable.De plus je n’avais plus de douleurs aux articulations, je n’étais plus embrouillee dans la tete, jai ressenti un grand bien être. Je suis devenue végétarienne sans regret et sans effort. Je n’ai fait que gagner sur toute la ligne. J’oubliais ma tension trop haute qui s’est normalisée après quelques mois et j’ai dû laisser tomber les médicaments. Je veux vous dire qu’une alimentation bien pensée à bel et bien un impact énorme sur notre santé. J’en suis la preuve vivante.

    1. Il faut en conclure que la viande ne vous valait rien. Il existe toutes sortes d’intolérances. Moi qui persiste à manger de la viande, très modérément il est vrai, à 70 ans je ne souffre d’aucun de vos symptômes

  4. M. DOYON ne voit que midi à sa porte et ferait mieux d’écrire un article éclairant sur l’obésité de ses concitoyens “Le nombre de Canadiens obèses a triplé depuis le milieu des années 80, selon une étude publiée en 2014 dans la revue de l’Association médicale canadienne, qui classe 18 % des adultes comme étant obèses en 2011, ce qui représente une augmentation de 200 % par rapport à 1985”. Article sur la page du “Huffigton Post” du Québec !

    Etre végé, au delà de l’aspect santé c’est aussi une prise consciente et une forme de désobéissance civile : ne plus absorber à tort et à travers tout et n’importe quoi parce-qu’on nous dit que c’est bien et tant pis pour l’autre, et l’autre c’est l’animal (même si la plupart rejettent cet aspect d’eux-même). C’est vrai nous les humains on est au-dessus de tout et de tous (spécisme religieux).

    Oui, sans viande on vit très bien et même bien mieux car cela nous rendonne une grande liberté mentale(lire le livre de jane Godal “nous sommes ce que nous mangeons”). Forcément, la critique est aisée et l’art “de se nourrir” difficile. Je me demande ce que M. DOYON mange.

    1. ” l’art « de se nourrir » difficile.” Bien d’accord avec ça ! Un des obstacles au végétarisme est notre culture. Tout notre acquit en matière de cuisine et de gastronomie devient un fameux obstacle quand il s’agit d’élaborer un repas savoureux en absence de tout produit animal. Tout est à réapprendre !

  5. Les nutritionnistes formés par les géants mondiaux de l’agroalimentaire (NESTLÉ et DANONE) via Le CERIN entretiennent la polémique sur des faux problèmes pour ne jamais évoquer les vrais problèmes qui pourraient nuire à la santé financière de ces lobbies.
    Voir : http://www.cerin.org/outils/le-cerin.html

    1. Il n’y a que deux molécules que les cellules de l’organisme humain ne peuvent pas synthétiser (mais qui sont synthétisées par les végétaux) et pour lesquelles un apport quotidien par l’alimentation est INDISPENSABLE.
    « Les acides gras ont en général deux origines additives : l‘alimentation et la synthèse par l‘organisme.
    Dans le cas des acides gras polyinsaturés indispensables (l’acide linoléique et l’acide α-linolénique), l‘apport alimentaire est la seule source possible puisque la synthèse est impossible chez l‘animal et l‘Homme »
    voir : Actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras
    Anses _ rapport d’expertise collective
    Saisine n° 2006 – SA – 0359, ANC AG
    Mai 2011 _ Édition scientifique _ page 254
    https://www.anses.fr/sites/default/files/documents/NUT2006sa0359Ra.pdf

    2. La seule molécule que l’organisme stocke sans limite autre que physique est le glucose.
    Le cerveau, tout le système nerveux ainsi que les globules rouges et le cristallin de l’œil ne fonctionnent pratiquement qu’avec du glucose comme substrat énergétique. Le cerveau n’a que quelques minutes de réserve de glucose pour fonctionner et il doit être alimenté en permanence 24 heures sur 24 en glucose. C’est le foie qui est chargé de maintenir la concentration en glucose constante à 1g/l (entre 0,8g/l et 1,2g/l).
    En dessous de 0,8g/l c’est l’hypoglycémie, pas assez de glucose dans le sang. On se sent mal et on ressent une faim irrésistible.
    Au delà de 1,2g/l il y a trop de glucose dans le sang et le foie stocke le glucose en excès en le transformant en glycogène, environ 300 gramme. L’excédent de glycogène est transformé en triglycérides, une molécule de glycérol (ou glycérine pour faire de la dynamite) estérifiée avec trois acides gras, c’est à dire de la graisse qui est stockée dans les cellules adipeuses, dans le ventre et ailleurs.
    Les muscles ont leur propre réserve de glycogène qu’ils utilisent pendant l’effort.

    Le glycogène, l’amidon et la fécule sont des macro molécules composées de chaînes de molécules de D-glucose et ont la même structure moléculaire.

    Le principal composant des farines de céréales (blé, maïs) est l’amidon. Les farines pour faire le pain, les pizzas, les sandwichs sont composées à plus de 70% de glucose sous la forme d’amidon.
    Ce qui est appelé « céréales » est en fait des farines de céréales (blé et maïs majoritairement OGM et BIO) composées à plus de 70% d’amidon, c’est à dire de D-glucose.
    Le glucose est entièrement métabolisé par l’organisme humain. UN APPORT DE
    GLUCOSE PAR L’ALIMENTATION EST INUTILE car il s’ajoute au glucose endogène
    synthétisé par le foie et les cellules.
    Un tiers de la population mondiale est obèse ou en surpoids grâce aux céréales.
    D’autre part plus de la moitié des céréales (maïs OGM) sert à engraisser les animaux (veaux, vaches, volailles,..) avec l’aide d’hormones et autres produits chimiques.

    3. La femme qui allaite son enfant ne fait pas bouillir son lait avant de le donner à son enfant. La vache ne fait pas bouillir son lait avant de le donner à son veau.
    Une fièvre de 42°C voire 43°C permet à l’organisme de mobiliser toutes les métabolismes de défenses naturelles pour combattre une agression (virus, bactéries, …).
    Au delà de 45°C la majorité des métabolites (acides gras polyinsaturés indispensables que les cellules humaines ne peuvent pas synthétiser et dont la source exogène est indispensable, vitamines, enzymes, …) sont détruits et le métabolisme, la vie des cellules s’arrête. C’est la mort, l’enfer.
    Le lait stérilisé trois fois à ultra haute température (140-150°C) n’a plus aucune valeur nutritionnelle. Il est inapproprié et inutile à l’alimentation humaine et ne permet même pas de nourrir les veaux.
    La graisse du lait (fromage) est composée à plus de 50% d’acides gras saturés qui sont synthétisés par les cellules de l’organisme humain et qui sont de ce fait en excès et à plus de 8% d’acides gras trans (huiles ou graisses de friture) qui sont toxiques et qui provoquent des arythmies cardiaques.
    Enfin TOUS les produits laitiers contiennent du cholestérol, mais il ne faut pas le dire. Donc le fromage, le beurre et les produits laitiers sont dispensés d’étiquetage.

    Voir : Directive 2000/13/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 mars 2000 relative au rapprochement des législations des États membres concernant l’étiquetage et la
    présentation des denrées alimentaires ainsi que la publicité faite à leur égard
    http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?qid=1450028282874&uri=CELEX:32000L0013
    Article 6
    2. L’indication des ingrédients n’est pas requise dans les cas:
    b) – des fromages,
    – du beurre,
    – des laits et crèmes fermenté

    Le lait et les produits laitiers ne sont pas des poisons. J’en ai bu comme tout le monde et je ne suis pas encore mort.
    Mais on se sent vraiment mieux lorsqu’on n’en boit plus (après l’âge de 4 ans) car on n’en a plus besoin.

  6. On ne cesse de dire que les végé doivent manger équilibré, et bien surveiller leurs repas pour ne pas avoir de carences. Je suis végé et tout à fait d’accord. Mais …. manger de la chair animale n’est pas synonyme d’équilibre, les mangeurs de viandes et plats traditionnels ne mangent pas si équilibré que ça et ont souvent des carences malgré tout.

  7. Je n’ai pas pu m’empécher de réagir en commentaire sur l’article de ce valeureux homme de science Francois Doyon. Voici une copie :

    “Le végétalisme apparaît comme un extrémisme moral qui ne tient pas suffisamment compte des données empiriques actuellement disponibles.”

    Votre objectivité laisse à désirer lorsque vous employez “extremisme” pour qualifier le régime végan, puisqu’à l’inverse tuer des animaux pour se nourrir peut paraitre tout aussi extrème.

    Mais le problème n’est pas là : vous parlez d’une cause végane qui ne tient pas compte des données empiriques, alors que votre argumentaire se base sur votre opinion personnelle, autrement dit, du vent.

    Pour le coté environnemental par exemple, vous prenez un exemple très précis sur le cas du lait d’amande californien comparé au lait de vache québécois, et en découlez une loi générale, ce qui est contraire à tout raisonnement scientifique. De plus, l’impact environnemental lorsqu’abordé scientifiquement ne se limite pas qu’à l’eau, mais aussi au rejet de CO2, pollution des sols, océans, gaspillage des espaces, déforestations,… Vous ne pouviez pas être moins scientifique que ça.

    Autre exemple, vous parlez du cas des bovins qui mangent du fourrage sans citer aucun chiffre, ce qui vous aurait permis de voir que là encore vous parlez d’une situation très peu répandu, et en faite une généralité. Les bovins de mangent du fourrage que dans la ferme de vos grand parents et vos livres d’enfance.

    “réduire sa consommation de viande peut suffire pour faire sa juste part pour protéger l’environnement”. Pourriez définir quantitativement ce que signifie “faire sa part” ? Pour quelqu’un qui se permet de juger sur la connaissance des données empiriques d’une communauté végane qui fait visiblement plus que sa part environnementale, nous aurions été tout ouïs de savoir à combien se chiffre le “faire sa part” qui va permettre de sauver la planête, de la part de quelqu’un qui semble être le premier à avoir calculé quel doit être l’impact de chaque être humain pour une société durable.

    Au delà de ces vulgaires sophismes, ce sont tout simplement des erreurs pures et simples : Par exemple, importer des végétaux plutot que de manger de la viande locale au Québec ne polluera pas moins puisque le bétail local est déjà nourri de végétaux importés.

    Autre cas d’école presque ridicule : “Importer des aliments cause de la pollution en raison du transport, nuit à notre agriculture nationale et accapare des terres de pays en voie de développement qui devraient servir à nourrir leur propre population.” Vous croyez que cet argument justifie une diète carniste locale, alors que justement le bétail local est nourri avec des végétaux importés, et 82% des enfants malnourris dans le monde vivent à proximité de champs de denrées servant à nourir le bétail des occidentaux.
    Vous pensiez que la viande permet de résoudre ce problème de malnutrition alors qu’elle en est la première cause: 2 millions d’enfants sortiraient de la malnutrition si nous division par deux notre consommation de viande. Vous ne pouviez pas mieux représenter l’ignorance des chiffres sur le sujet.

    Pour ce qui est de la faiblesse de votre argumentaire concernant la santé, voilà de quoi vous instruire, au risque d’y découvrir les dernières avancées en matière de nutrition sur ces 50 dernières années :
    http://www.dur-a-avaler.com/faiblesse-arguments-contre-veganisme-vegetalisme-fracture-osteoporose/

  8. Bonjour Jérémie,

    Je suis Diététicienne Nutritionniste et Naturopathe et, sur cet article, je suis d’accord avec vous. Il est tout à fait possible d’avoir une régime alimentaire équilibré végétalien, avec des apports suffisants en Calcium, Protéines, Macro et Miconutriments …etc. Mais, comme vous le dites, cela nécessite un minimum de s’informer pour atteindre cet équilibre. Si possible auprès d’un spécialiste de l’alimentation (mais vous allez dire que je prêche pour ma chapelle !). Il faut simplement garder en tête que ça ne s’improvise pas tout seul dans son coin. Et c’est tout de même assez courant, je n’ai pas de chiffres ou d’étude à ce sujet, mais j’aimerais bien que les études précisent ce point. A mon avis cela peut être un biais dans les études. Analyser une population de végétaliens qui couvre ses besoins, n’a pas le même “objectif” que d’analyser une population générale de végétaliens. Dans le premier cas, on évalue le végétalisme et son impact, dans le second, on évalue les efforts à faire pour “éduquer” les personnes à un végétalisme équilibré. Les actions qui en découleraient ne sont pas les mêmes !

    Normalement, les professionnels de santé sont là pour accompagner les personnes dans leurs choix alimentaires sans juger leurs choix éthiques, philosophiques ou religieux. Mais pour certains sujets (alimentation, allaitement …etc.) on tombe, hélas, assez facilement dans le jugement. J’encourage donc les personnes qui se questionnent sur ce sujet à affirmer leur choix alimentaire comme un choix personnel, mais à s’informer sérieusement sur la manière de couvrir leur besoins … et c’est tout à fait possible pour une large majorité d’adultes bien-portants !

    Bien cordialement.

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