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La viande rouge est-elle responsable, en partie, de l’épidémie de diabète dans les pays développés ? Enquête sur un sujet d’actualité avec un débat houleux pour décider en connaissance de cause.

© Sven Brandsma | Unsplash

Dangereux steaks

L’école de santé publique de Harvard est sous le feu des projecteurs avec la parution d’une nouvelle étude qui incrimineencore – la viande rouge. Un aliment qui serait responsable d’un sur-risque de diabète à partir de deux portions par semaine.

Ils précisent que leurs résultats « appuient fortement les directives diététiques qui recommandent de limiter la consommation de viande rouge, qu’elle soit transformée ou non. »

Mais ce n’est pas vraiment nouveauté.

Insuline, diabète et produits animaux : les bidouillages de Nutrition Facts du Dr Greger

La nutrition, c’est compliqué. Pourtant, le célèbre docteur Michael Greger vulgarise à merveille cette science détonante dans de courtes vidéos. Un peu trop courtes d’ailleurs. Un peu trop orientées aussi. Découvrez une analyse factuelle des dérives dans l’argumentation du Dr Tout Végétal.

Les chercheurs d’Harvard publient régulièrement des études épidémiologiques qui suivent des Américains pendant des dizaines d’années pour calculer des risques d’avoir une maladie en fonction de notre alimentation (je parle dans le détail des œufs ici).

Des études de longue haleine qui arrivent très régulièrement à la conclusion que les produits animaux – et souvent la viande rouge (transformée ou non) – augmentent le risque de nombreuses maladies (cardiovasculaires, diabète, cancers, etc.)

Mais les études d’Harvard – aussi prestigieuse soit cette institution – n’échappent pas à la bataille scientifique et politique autour de la consommation de viande rouge.

Elle n’échappe pas à la critique. Fort heureusement.

Dangereuse épidémiologie

L’école de santé publique de Harvard s’appuie sur son arme de prédilection pour évaluer le rôle de notre nourriture sur notre santé : les études épidémiologiques.

Des centaines de milliers de participants acceptent d’être suivis pendant des dizaines d’années pour scruter ce qu’ils mangent, et les maladies qu’ils attrapent. On peut difficilement faire des études plus réalistes. On est dans la vraie vie.

Si ces études ont des avantages inégalables (elles coûtent peu cher et permettent de suivre beaucoup de personnes), le revers de la médaille est aussi important.

  • Les questionnaires. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé mieux que d’évaluer les repas des participants d’une manière globale, tous les 2 ou 4 ans. Vous devez donc faire preuve d’une mémoire et d’une bonne foi plutôt extraordinaire pour faire un bilan sur vos 2 ou 4 précédentes années.
  • Les liens de cause à effet. Ils sont réputés impossibles à démontrer avec ce type d’étude, et c’est vrai dans la majorité des cas (il y a des exceptions avec des critères de causalité précis). On observe une association entre deux paramètres (par exemple viande rouge et diabète) en assumant que le premier pourrait causer le second.
  • La grande confusion. Dans le cas du diabète, nous savons qu’il existe de très nombreux paramètres qui peuvent augmenter ou réduire ce risque (l’âge, le poids, le tabagisme, etc.) On fait donc d’importantes corrections, avec des modèles mathématiques, pour tenter d’y voir plus clair… sans jamais en être réellement certains.

Parmi la myriade de paramètres qui sont difficile à contrôler, on entend souvent parler de la qualité de la viande, car il y a viande et viande. Vous entendrez bien souvent les pures carnivores défendre le bon morceau de bœuf élevé en plein air et nourri à l’herbe.

Ces mêmes personnes n’hésitent pas à accuser la « mauvaise » viande d’être mauvaise pour la santé. Junk food is junk food après tout.

En gros, on pourrait accuser ces grandes études de comparer des pommes avec des oranges. C’est un problème très classique de ce genre d’études qui ont le mérite de faire les choux gras de la presse internationale.

Les victimes indirectes, c’est vous. Car l’information est malmenée. D’où l’intérêt de faire des synthèses critiques et accessibles.

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2 commentaires
  1. Si vous comparez ceux qui mangent pas de viande à ceux qui en mangent la baisse est énorme donc la viande est impliqué que vous le vouliez ou non…. Moins de produits animaux moins de maladies…

    1. Cher Christian,

      Il serait bon soit de lire mes enquêtes et articles avant de commenter car ce n’est pas respectueux pour mon travail. Soit d’apporter des éléments factuels à vos commentaires (des sources scientifiques) afin de pouvoir discuter. Car là, je ne vois que des opinions sans la moindre argumentation, et ce n’est pas comme ça que vous risquez de convaincre qui que ce soit.

      Comment expliquez-vous que les tribus traditionnelles qui consomment énormément de viande rouge issues de la chasse ont une santé cardiovasculaire excellente avec une quasi-absence du diabète de type 2 ?

      A vous lire.

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