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Dans la bataille contre le cancer, certains estiment que le régime cétogène pauvre en glucides serait dangereux car promoteur de la croissance cancéreuse. Découvrez la réalité derrière ces alertes, et si le régime cétogène est réellement fait pour vous.

Source : Freepik.com

Le régime cétogène est-il dangereux à suivre si on a un cancer ? Les corps cétoniques créés par le foie en l’absence de glucides nourrissent-ils les tumeurs cancéreuses ?

Si on en croit la synthèse que j’ai publiée sur le lien entre le régime cétogène, pauvre en glucides (moins de 50g par jour), et le développement des cancers, le moins que l’on puisse dire, c’est que non.

Les maigres études à notre disposition, avec peu de participants et des protocoles parfois bancals, rapportent des résultats prometteurs pour de nombreux cancers. A priori, on ne retrouverait pas un tel effet, sauf quelques cancers (des reins et mélanomes).

C’est loin d’être une vérité scientifique solide et valable pour tous les cancers. Pour rappel, voici l’illustration synthétique de l’impact d’une diète cétogène sur différents cancers où l’on voit les nombreux retours positifs, mais aussi les négatifs dans le cas des mélanomes et du cancer des reins.

Légende : +T signifie que la diète cétogène a été utilisée en tant qu’adjuvant de la thérapie principale. +R signifie qu’il y a eu aussi une restriction calorique. Crédit vecteur : freepik.com

Toutefois, certains pensent le contraire. À la suite de cette publication, un chaleureux abonné a posté un commentaire très intéressant avec une vidéo et un article qui détaille une théorie à l’opposé de celle de mon article : le régime cétogène ne serait pas une si bonne idée que ça pour le cancer, il pourrait même être dangereux.

J’aimerais revenir dans le détail avec vous sur la vidéo et l’article qui défendent l’idée d’un régime cétogène dangereux, car il y a des choses à dire et à savoir. C’est une parfaite mise à jour de l’article initial sur ce sujet.

Le régime cétogène dangereux pour le cancer

Capture d’écran de la vidéo du Dr Schwartz expliquant les dangers du régime cétogène contre le cancer.

À la manoeuvre derrière l’article scientifique1, celui du blog “Guérir du Cancer” et la vidéo au titre évocateur “Danger du Régime Cétogène pour le cancer“, on retrouve les médecins et chercheurs Maurice Israël et Laurent Schwartz.

Ces deux personnalités médicales ne sont pas des inconnus, loin de là. Le Dr Israël publie régulièrement des synthèses et analyses scientifiques sur le cancer et son traitement (avec le Dr Schwartz d’ailleurs), tandis que Laurent Schwartz est célèbre pour ses ouvrages sur le cancer.

Je vous avoue n’en avoir lu aucun. C’est pourtant un sujet qui m’intéresse beaucoup, mais c’est surtout le manque de temps et la pile déjà trop longue de livres à lire qui traîne sur mes étagères. Je ne me permettrais aucune remarque sur les ouvrages du Dr Schwartz, et ce n’est de toute façon pas le sujet.

Nos deux chercheurs ont donc publié tout récemment une étude sur le lien entre les corps cétoniques et le développement des cancers, avec l’accent sur une enzyme particulière (SCOT) qui serait prometteuse d’étudier plus en détail.

Un article a ensuite été publié en français sur le blog “Guérir du Cancer” pour reprendre les résultats de cette étude (ce serait une traduction faite par Maurice Israël). Une vidéo a par la même occasion été publiée sur la chaîne “Cancer Therapy” où l’on voit pendant 10 minutes le Dr Schwartz nous présenter les risques du régime cétogène.

Le décor est planté.

Je vous encourage à écouter le Dr Schwartz pour entendre son avis sur la question. Pour lui, mais aussi pour Maurice Israël, le régime cétogène n’est pas que simple et peut même être dangereux” car le cancer “brûle mal le sucre, mais utilise d’autres composés pour se nourrir”.

D’après notre orateur, le régime doit être vu avec la plus grande des prudences” à cause de cette particularité. Dans la fin de la vidéo, le docteur nous donne sa recommandation générale : peu de glucides dans l’alimentation, mais pas en excès au risque d’avoir “une augmentation trop nette des corps cétoniques qui rallumerait des gènes qui serait néfastes pour le cancer.”

L’avis du docteur est pour le moins tranché, et pourtant, il atteste que les patients “sous régime cétogène vont mieux” et qu’il y aurait donc “d’autres paramètres en jeu”.

C’est dangereux ou ça ne l’est pas alors ? Ce n’est pas extrêmement clair, mais on comprend que l’excès est l’ennemi du bien. Moi, cela me parle et je suis plutôt d’accord sur le principe.

Pourtant, avec l’écriture de mon premier article sur le régime cétogène et le cancer, je n’ai pas vu d’alerte dramatique de ce régime sur la santé, et notamment la prolifération cancéreuse.

Aurais-je raté quelque chose ? Oui. Vous devez connaître les publications scientifiques à l’origine des alertes des docteurs Maurice Israël et Laurent Schwartz, pour comprendre pourquoi on peut légitimement les relativiser.

5 jours pour être accepté ?

L’étude écrite par Maurice Israël et Laurent Schwartz a été soumise au journal scientifique le 16 décembre 2019 et acceptée le 23 décembre du même mois. L’étude sera finalement publiée moins d’un mois plus tard, le 11 janvier 2020, malgré les fêtes.

Seulement 5 jours ouvrés pour valider ce travail, et moins d’un mois pour le publier, c’est vraiment étonnant. Pourquoi ? Car l’éditeur du journal doit proposer à un ou deux relecteurs anonymes, normalement spécialistes de ce sujet, de faire une lecture critique de l’ouvrage et de demander aux auteurs des corrections (qui peuvent être mineures ou majeures).

Par expérience, moins d’un mois pour obtenir un article publié n’est jamais très bon signe et soulève des doutes sur la qualité du peer-reviewing ou la relecture par les pairs. Un article “parfait” n’existe pas. La preuve ici ou des informations contradictoires importantes manquent à l’appel.

Par ailleurs, on réalise que de nombreuses publications du journal “Endocrinology, Diabetes and Metabolism” sont publiées très rapidement (un exemple récent ici).

La cétose multiplie dramatiquement les cancers

L’article traduit en français de Maurice Israël est extrêmement technique. Franchement, j’ai beaucoup de mal en biochimie et c’est justement le sujet de ce travail (qui reste passionnant par ailleurs).

La suite vous intéresse ? 

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14 commentaires
  1. Bravo pour cet article ! Je me grattais aussi la tête après avoir pris connaissance de cet article de Schwartz et Israël — dont le contenu m’échappe entièrement — qui paraît contredire la pratique populaire de la diète cétogène, notamment chez les patients qui suivent l’approche métabolique de Laurent Schwartz comme on peut le constater sur son forum (https://forum.guerir-du-cancer.fr/).

    J’avais déjà reproduit une nuance qui réfute la croyance que le cétogène (ou le low-carb) “affamerait” les cellules cancéreuses en les “privant de glucose”. Laurent Schwartz reconnaît lui-même que l’effet réel serait plutôt de renforcer la “santé mitochondriale” en fournissant du carburant “lipidique” aux mitochondries. D’autres auteurs ont suggéré qu’il pourrait y avoir un “effet Warburg inverse” pour certains cancers comme celui de la prostate. J’ai cité ce cas (https://lebonheurestpossible.org/cancer-traitement-metabolique/#cmtoc_anchor_id_2).

    Le diagramme affiché dans Aging (https://leti.lt/wv5m) semble, comme vous l’aviez signalé dans un autre article, montrer un effet négatif de la diète cétogène pour sur cancers du rein et le mélanome, mais cette observation ne concerne que deux études dans le premier cas et une seule dans le second… Donc pas vraiment concluant. Et puis, les patients bien informés qui “font du cétogène” complètent presque tous leur pratique par de la restriction calorique, de l’exercice intensif et des suppléments comme ceux proposés par Schwartz, suivant l’approche de Seyfried en expérimentation animale. Donc l’effet serait plutôt celui du cocktail de ces interventions.

    Je n’ai pas cité l’article de Schwartz et Israël, d’une part parce que je n’y comprends rien, mais surtout que j’ai un doute en cherchant la référence exacte. En effet, sur la page https://guerir-du-cancer.fr/the-metabolic-rewiring-observed-in-cancer-renders-tumor-cells-dependent-of-ketone-bodies-and-vulnerable-to-scot-inhibition/ on peut voir la citation : Endocrinol Diabetes Metab J Volume 4(1): 1–13 (2020). Mais sur le site du journal (https://onlinelibrary.wiley.com/journal/23989238) on voit que le dernier numéro est volume 3 numéro 1. Ce qui veut dire qu’il ne sera publié qu’après que les trois numéros du volume 3 aient paru… Admettons, bien que les auteurs affichent : Published Date: Jan 11, 2020 !

    On voit aussi qu’il n’y a que 7 jours entre la date de réception et la date d’acceptation. Toutefois ce journal “Endocrinol Diabetes Metab” ne figure pas dans la liste des journaux prédateurs (https://predatoryjournals.com/journals/#E). C’est même une publication de Wiley : https://onlinelibrary.wiley.com/journal/23989238

    Je reste un peu sceptique sur le statut de cette publication annoncée le “11 janvier 2020” et introuvable sur le site du journal. Ce n’est pas le seul point d’interrogation au sujet de la communication scientifique et médiatique de Schwartz depuis que j’ai lu dans ses ouvrages ses éloges des communications de Luc Montagnier sur la “mémoire de l’eau”. Certes, ils sont amis de longue date, bien avant même que Montagnier ait eu le prix Nobel, mais leur association récente me paraît dérangeante… comme celle avec Marc Henry qui se présente ainsi :
    https://www.aimsib.org/2020/01/26/homeopathie-medecine-science-et-ignorance-lavis-du-professeur-marc-henry/
    et explique par ailleurs qu’il est en train de trouver un remède universel pour la malie de Lyme etc. Alors que c’est vraiment un prof de haut niveau :
    https://complex-matter.unistra.fr/equipes-de-recherche/laboratoire-de-chimie-moleculaire-de-letat-solide/membres-de-lequipe/

    Montagnier, Levy, etc. font partie de ceux que j’appelle les “experts YouTube” (https://lebonheurestpossible.org/ma-demarche/#cmtoc_anchor_id_4) dont je me demande toujours s’ils croient ce qu’ils racontent ou s’ils se contentent de rire de la crédulité de leur public… La question est ouverte, mais c’est très regrettable pour Schwartz qui a fait un boulot formidable et succombe peut-être de “mauvaises fréquentations”. Car, franchement, je doute qu’on ait besoin de la mécanique quantique pour expliquer les effets d’un traitement métabolique du cancer.

    1. Merci Bernard pour ton commentaire super intéressant. Je pense que cet “événement” va faire couler de l’encre dans le milieu. Je vais probablement faire d’importantes mises à jour ou des nouveaux articles. Notamment avec les réponses des auteurs mais aussi de Klément, qui joue un rôle important dans le partage et l’analyse scientifique dans ce sujet !

      Affaire à suivre ! A te lire,

    2. En fait Bernard, je suis confus à propos de cette publication.

      Car tu nous parles du journal détenu par Wiley, OK. Mais il y a aussi un autre journal avec le même nom ici : https://researchopenworld.com/category/endocrinology-diabetes-and-metabolism/

      “Endocrinology, Diabetes and Metabolism Journal”, enfin avec le “Journal” en plus. D’après cette liste (que tu as partagé : https://predatoryjournals.com/publishers/) le journal Research Open World aurait des pratiques de journal prédateur.

      Et c’est bien dans celui-ci que Maurice Israel a tenté de faire publier son étude. Je dis bien tenté, car l’étude n’a en réalité pas été publiée, d’après ce qu’il m’a dit. J’en ferais une grosse mise à jour ou un nouvel article récapitulatif. Mais bref, histoire très complexe et très grosse précipitation du côté de nos deux auteurs…

      1. Aïe, un journal quasi du même nom + un site web totalement anonyme qui ne cite ni comité éditorial ni comité scientifique, un “contact us” qui renvoie vers l’adresse d’un “RESEARCH DESK LTD” en Irlande… Tous les ingrédients d’un journal prédateur y sont. Le piège parfait pour des débutants…

        De plus, je ne comprends pas cette procédure “en hâte” si les travaux cités datent de plusieurs années.

        Affaire à suivre impérativement car ça fait du bruit, peut-être pour pas grand chose !

    1. Merci du commentaire Fabien. Ce travail n’est pas fini. J’ai de nouveaux articles à lire et j’ai des échanges avec Maurice Israël qui sont intéressant. Je ne manquerais pas de faire des mises à jour ou de publier de nouveaux articles très prochainement !

      Merci de ton soutient ! :)

  2. Bonjour,
    Les cancéreux s’en mêlent. Voir
    https://www.youtube.com/watch?v=QurHI5DGI2M&feature=em-uploademail
    https://www.youtube.com/watch?v=MozeBTIjxaE&feature=em-uploademail
    Pour le bien de tous il serait bon que vous en discutiez tous les trois, le Dr. Schwartz, M. Israël et toi car la situation n’est pas claire du tout. On ne sait vraiment pas sur quel pied danser.
    Les livres sur ce régime fleurissent de plus en plus. En Allemagne des cliniques le recommande même.
    N’oublions pas que beaucoup de personnes entreprennent ce régime, à tord ou à raison, même sans être malade ou ayant d’autres pathologie ce qui pose question. Cela mérite d’être étudié plus avant.
    Alors danger ou pas ??
    Es-ce sensé qu’un bien portant entreprenne ce régime ?? J’en doute. Toujours est-il qu’il en a de plus en plus qui s’y lancent. C’est devenu une mode qui guérit “TOUT”
    Cordialement.
    Richard.

    1. Merci du commentaire Richard et de tes liens qui ont nourrit une saine réflexion.

      Je suis en plein échange avec Maurice Israël, je ferais un retour de nos échanges quand j’aurais eu plus de réponses à mes questions (qu’il évite quand même pas mal pour le moment…).

      Personnellement, je parle ici du régime cétogène pour le cancer. Dans le cadre d’un bien portant, je ne vois pas pourquoi il faudrait faire un régime cétogène et je n’ai pas creuser plus que ça la question (ce sera publié sur le blog bientôt) !

      A bientôt de te lire,

  3. Effectivement, cette vidéo de Laurent Schwartz est très étonnante, et à l’opposé de ce qu’il dit dans son livre ! J’ai du mal à comprendre son revirement de position. Peut-être en lien avec des échecs qu’il aurait pu voir de son “traitement métabolique” + régime cétogène maintenant que ça fait plusieurs années qu’il promeut cette approche et commence à avoir un peu de recul ?

    1. Salut Jérémie, peut-être bien oui. Mais les travaux cités par Israël et Schwartz ne sont pas récents, ils remontent à 4 et 6 ans. Donc tout cela interroge !

      Je me méfie de ce “recul” sans étude scientifique ni analyses critiques des cas.

  4. Bonjour,
    Nous sommes 2 années après la publication de cet article et de la vidéo du Dr Schwartz. La réponse à la question : lutter contre le cancer grace au régime cétogène OUI ou NON s’est-elle précisée ? Car effectivement, on ne sait pas sur quel pied danser… Et le sujet est important.
    Merci pour votre aide !

  5. Une chose que je sais c est que les gens avec des cancers avancés et qui sont tous décédés,ne suivaient pas un régime cétogène je crois que la diète nord américaine ne fonctionne pas contre le cancer …et que moi qui suit un régime cétogène ,mon cancer a cessé sa croissance et a commencé a diminuer….et que toutes les fois que je suis retourné a un régime riche en glucides mes tumeurs recommençaient a croître..Hasard ? Peut etre …mais aujourd’hui hui mon mélanome stade 4 est en forte diminution depuis un an ….pour savoir si ça fonctionne vraiment faudrait que je retourne a un régime nord américain typique …ce que je ne ferai pas….

    1. Moi aussi, je me garderais bien d’abandonner un traitement ou une habitude de vie juste pour vérifier que c’est le “bon choix” !

      La prise de décision “éclairée” d’un patient est à l’intersection de trois sources de connaissance : (1) son expérience personnelle (y compris ses croyances), (2) l’expérience clinique de son soignant, et (3) les résultats d’études cliniques concernant sa maladie.

      Dans ces trois sources, on utilise le mot “expérience” avec des sens totalement différents. Vue de l’extérieur, l’expérience personnelle du patient est “anecdotique”, alors que ce terme n’est rien d’autre qu’insultant pour la personne concernée. On dira que ce que vous faites n’est jugé efficace que dans 0.00xxx des cas, autrement dit “négligeable” (selon le statisticien en bonne santé) alors que, pour vous, c’est une question de maladie ou bonne santé, voire de vie ou de mort !

      Je me permets de revenir sur le rapport personnel qu’on peut avoir avec les statistiques. Par exemple, on nous vante la sécurité d’un médicament (entre autres un vaccin) en communiquant qu’on n’a mesuré que 0.00xxx % d’effets secondaires graves. En admettant que la pharmacovigilance ait bien fait son travail — c’est un autre débat — ça veut dire qu’on peut tomber dans les 0.00xxx %. Si d’autres options existent, autrement dit si le bénéfice du traitement (en comparaison avec d’autres traitements) n’a pas été évalué correctement, est-il sage d’affronter ce risque très faible ? Comparons avec la circulation sur un chemin de campagne où on aurait 0.00xxx % de risque de croiser un autre véhicule. Est-ce que pour autant je vais attaquer un virage sans ralentir et me serrer à droite ? Non (sauf une regrettable proportion d’idiots) parce que pour moi la conséquence d’un accident est très claire à mes yeux au moment où j’aborde le virage. Mais l’évaluation personnelle du risque n’est jamais aussi claire quand on prend un médicament.

      Désolé pour la longueur de cette parenthèse, mais elle illustre que l’expérience personnelle d’une maladie peut entrer en conflit avec les données des soignants et les données scientifiques en général. Pour les réconcilier, rappeler que chaque individu est différent dans l’évolution de sa maladie et ses réactions face à un traitement ou un changement de ses habitudes. Différent aussi dans le temps : j’ai fait plusieurs fois des expériences de diète cétogène (ou very-low-carb) avec des résultats tantôt spectaculaires tantôt insignifiants — en matière de régulation du poids. En ce moment j’y suis de nouveau, mais avec d’autres dispositions visant à corriger des dysbioses qui ont déjà de bons résultats mais que j’exposerai dans quelques mois.

      L’expérience clinique du soignant devrait être en accord avec les résultats d’études cliniques, puisque les médecins (en France) sont supposés soigner sur la base “des données récentes de la science”. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas, en partie parce que ces “données récentes” sont changeantes voire contradictoires — d’où l’intérêt de ce blog !

      Récemment j’ai lu un ouvrage qui fait probablement concorder l’expérience clinique de soignants avec vos observations personnelles : “Cancer : maladie génétique ou crise énergétique cellulaire ?” du Dr Éléonore Djikeussi (https://leti.lt/l23i). (Rien à voir avec les fantasmes physico-mathématiques du Dr Schwartz dont on a parlé sur ce blog.) Important : en aucun cas elle ne suggère que son approche “métabolique” pourrait remplacer les traitements conventionnels. Elle ne vient qu’en complément, sauf bien sûr pour des patients qui ne répondent pas du tout à ces traitements, et elle en cite quelques exemples.

      J’ai quelques réserves sur l’ouvrage de Djikeussi, mais qui n’ont rien à voir avec son approche du soin. Je les ai exprimées sur la page https://leti.lt/vkac

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