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L’homéopathie est une pratique répandue chez une catégorie d’éleveurs et de propriétaires d’animaux qui remettent en question l’efficacité des thérapies conventionnelles et s’alarment des effets toxiques secondaires ou des résistances croissances aux antibiotiques. La pratique perdure grâce aux témoignages positifs des pratiquants malgré l’absence de la moindre preuve d’efficacité clinique.

Source : VisualHunt.

De l’homéopathie pour les bêtes ?

Si l’homéopathie est abondamment utilisé chez l’homme, avec son lot de controverses scientifiques, de nombreux vétérinaires ou propriétaires d’animaux l’utilisent, avec des témoignages positifs.

C’est bien souvent un argument avancé par ses défenseurs pour écarté un éventuel effet placebo, car les animaux ne savent pas qu’ils prennent un traitement.

Pour rappel, l’homéopathie propose de soigner des malades par plusieurs principes fondateurs:

  1. La similitude. On va utiliser un produit, une plante, une toxine qui peut donner les symptômes que l’on observe chez son patient
  2. Les hautes dilutions. Plusieurs dilutions (1 dilution = 1 CH pour centésimale hahnemannienne) permettent d’obtenir en bout de chaîne de l’eau pure sans la moindre molécule active (à partir de 12 CH notamment) et dans l’idée que plus la dilution est forte, plus l’effet sera important
  3. La dynamisation. On les remue les solutions homéopathiques pour les dynamiser, on parle de succussion.
  4. L’individualité. Chaque traitement doit être personnalisé ou individualisé pour chaque patient, humain ou animal. Autrement dit, pour une même affection (mammite, grippe, etc.), le ou les traitements seront différents d’une personne à l’autre en fonction de son terrain.
Comprimés homéopathiques.

Les mécanismes exacts de fonctionnement de l’homéopathie ne sont pas encore connus.

On ignore quels sont les effets des hautes dilutions, de la dynamisation ou si l’eau pouvait conserver une mémoire des molécules actives qui sont entrées en contact avec elle.

Si la mémoire de l’eau n’a pour l’heure jamais été scientifique prouvée, l’homéopathie reste une pratique très répandue dans le monde entier, pour soigner toutes les affections courantes, souvent bénignes et spontanément résolutives (qui disparaissent d’elle-même avec le temps), et parfois plus graves.

Une pratique répandue chez l’homme, malgré l’absence de preuve solide et indépendante que les granules de sucres sont supérieure à l’effet placebo, mais aussi chez les éleveurs, agriculteurs et propriétaires d’animaux domestiques.

En réalité, la pratique de l’homéopathie en médecine vétérinaire est fortement répandue, surtout chez les éleveurs ou agriculteurs biologiques.

Ces professionnels ont eu de mauvaises expériences avec des médicaments conventionnels, et craignent les effets secondaires ou sont réfractaires à l’idée de donner de l’argent au consortium des laboratoires pharmaceutiques, Big Pharma.

Les scandales à répétition de l’industrie pharmaceutique (comme les statines et l’ostéoporose) entretiennent un sentiment de défiance et de report vers les thérapies et médecines alternatives (lavement du côlon ou encore les purges).

On estime que plus de 50% des éleveurs au Royaume-Uni utilisent l’homéopathie pour traiter les cas de mastites, cette inflammation de la mamelle pendant ou après la lactation1.

L’homéopathie part du principe qu’il faut soigner l’individu dans son ensemble, en traitant tous les symptômes significatifs par des remèdes spécifiques élaboré et choisi par l’homéopathe, le spécialiste de la discipline.

Par définition, l’homéopathie est donc extrêmement individualisée, personnelle et s’adresse à des personnes déjà souffrantes. Un même remède pourra être inadapté pour la même maladie à cause des symptômes et du diagnostic du spécialiste.

Le caractère extrêmement individuel de l’homéopathie, dans ses valeurs les plus nobles, apporte un sentiment d’incompréhension quand on observe les médicaments homéopathiques en vente libre pour tous types d’affections souvent bénigne (état grippal, rhume, douleurs, etc.).

On peut légitimement douter de la parfaite adéquation avec le terrain particulier et spécifique de chaque patient.

La principale critique faite à l’homéopathie est son absence d’efficacité au-delà de l’effet placebo. Effet très complexe qui permet à l’organisme de déclencher un effet thérapeutique malgré l’absence de molécule active.

C’est pour cette raison que la médecine conventionnelle réalise des essais cliniques thérapeutiques d’un médicament contre un placebo.

Pourtant, les défenseurs de l’homéopathie clament que celle-ci fonctionne chez les animaux (et même les bébés) domestiques ou d’élevages alors que ces derniers ne savent bien évidemment pas qu’ils prennent un “traitement”. Si l’effet placebo peut exister chez ces animaux, sous certaines conditions avec notamment un conditionnement préalable, il y a fort à parier qu’il est marginal dans un élevage ou chez des bêtes naïves.

Alors, que se passe-t-il chez nos éleveurs qui attestent de guérison avec des granules homéopathiques ?

L’homéopathie est-elle réellement inutile et inefficace ?

L’homéopathie déchaîne les passions. Elle vient récemment d’essuyer une nouvelle attaque en règle de la médecine conventionnelle, qui demande le déremboursement des pilules sucrées, dont la prescription pourrait être dangereuse. Pourtant, si l’homéopathie ne bénéficie pas d’étude sérieuse franchement favorable, certains éléments méritants considération (étude EPI 3). On revient également sur l’effet de l’homéopathie chez nos amis les bêtes. Aussi, un exemple éclairant sur le cancer du sein.

Ces éleveurs et particuliers qui ont sauvé leurs bêtes

Chez l’homme, il n’est vraiment pas rare d’entendre des témoignages très positifs sur l’utilisation de l’homéopathie pour gérer des états grippaux. Notamment avec l’oscillococcinum de Boiron, qui n’a jamais démontré son efficacité.

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14 commentaires
  1. Bonjour,

    Je suis bien triste de voir que nombre d’études ‘scientifiques’ publient des résultats de non preuves…scientifiques. Quand une maman prend son enfant dans ses bras pour le soulager d’une chute et que celui-ci se calme dès que le câlin, ne peut-on parler d’un effet avéré?? Mais quant à le prouver scientifiquement, ce n’est même pas la peine d’essayer.Il se passe quelque chose de subtil mais cela fonctionne…Il n’y a que ceux qui ont testé l’homéopathie avec succès ,pour eux et/ou pour leurs animaux, qui sont convaincus de son efficacité, remettons quand même l’effet placebo pour un animal en question. Je viens de soigner un chat adopté souffrant d’ hyperthyroïdie par homéopathie (prise de sang à l’appui) après avoir dépensé des fortunes en traitements classiques qui consistaient à donner 5 médicaments par jour et à vie à un chat (vous avez déjà essayé de forcer un chat?)
    Coût total de la visite chez le vétérinaire homéopathique: 50 euros traitement compris et une seule visite, à ce jour 7 mois de recul. (contre 250 euros: 2 visites + médicaments sur 1 mois)
    Puis-je vous livrer mes réflexions?
    1- Si on parvient à soigner les petits bobos par effet placebo, c’est tant mieux, d’une part le patient ne s’intoxique pas avec de la chimie, d’autre part, si c’est grâce à l’homéopathie, le même patient dépensera probablement moins d’argent et la sécurité sociale s’en trouvera bien contente aussi.
    2-Je pense que plutôt que de chercher des preuves scientifiques de l’efficacité de l ‘homéopathie, il conviendrait plutôt de chercher à comprendre comment cela fonctionne, car enfin, puisque des milliers de personnes de par le monde se soignent par homéopathie avec succès , il faut bien que cela soit efficace, elle ne serait pas tant plébiscitée. Comment peux t’on étudier quelque chose que l’on ne comprend pas, comment poser les postulats?
    3-Je propose aussi que l’on fasse une étude scientifique relative à l’état de santé global des personnes qui se soignent en homéopathie versus les personnes qui se soignent avec l’allopathie
    4-Dans le même état d’esprit, je propose que l’on fasse une étude du coût des soins au niveau de la sécurité sociale des personnes qui se soignent en homéopathie versus les personnes qui se soignent avec l’allopathie
    5-Les médicaments, dont il est prouvé l’efficacité par études scientifiques, ont eux aussi leur limite puisqu’ils ne fonctionnent pas systématiquement chez 100 % des patients. A la question” pourquoi ?”, les médecins ne donnent pas de réponses pertinentes. Quand un médicament ne fonctionne pas, on en donne un second voire un troisième. Quel est donc la validité de ces analyses qui sont le seul critère admis pour valider un traitement thérapeutique?
    6-Il arrive que les études scientifiques du jour réfutent les études d’hier (avancées technologiques, meilleure compréhension du fonctionnement du corps vivant ou nouvelles découvertes), donc, à un moment T le résultat de l’étude est erroné. On ne jette pourtant pas le discrédit sur les études scientifiques.
    7-Depuis que les études scientifiques prouvent l’efficacité des traitements de la médecine allopathique, la santé de l’homme ne cesse de se dégrader avec l’apparition des maladies chroniques, inflammatoires et de longue durée , on vit (peut-être) plus longtemps mais dans quel état, dans quelle état de dépendance médicamenteuse et avec quelle conséquence sur les finances du patient et des systèmes de mutuelle ? Pourtant, on ne jure que par les études scientifiques, où donc se situe le problème?
    8- Enfin, L’inde, qui possède selon moi, la meilleure médecine depuis 4 000 ans, vient de reconnaître l’homéopathie
    J’espère ne pas vous avoir heurté,
    Muriel Bettoni

    1. Bonjour Muriel,

      Merci pour ce commentaire qui ne me heurte absolument pas. Pourquoi devrait-il le faire ? Vous avez émis un avis sur ce sujet qui touche beaucoup de monde, avec des idées très intéressantes et qui mérite des réponses et des éclaircissement.

      “Je suis bien triste de voir que nombre d’études ‘scientifiques’ publient des résultats de non preuves…scientifiques.”

        Je ne suis pas sûr de bien comprendre. Qu’est-ce que vous voulez dire par “non preuves scientifiques” ? Etes-vous en train de remettre en question des travaux scientifiques ? Si oui, sur quelle bases ? Ce ne sont pas des non preuves scientifiques, ce sont des preuves, pour la plupart de mauvaise qualité, de la non supériorité des traitements homéopathiques contre un placebo.

      Quand une maman prend son enfant dans ses bras pour le soulager d’une chute et que celui-ci se calme dès que le câlin, ne peut-on parler d’un effet avéré?? Mais quant à le prouver scientifiquement, ce n’est même pas la peine d’essayer.Il se passe quelque chose de subtil mais cela fonctionne…

        Franchement, je suis d’accord avec vous. Nul besoin d’avoir des études scientifiques pour essayer de prouver l’efficacité d’une calinothérapie ou d’un bisou magique. Franchement, qui a dit cela ? Pas moi. En réalité, je pense très sincèrement que vous mélangez deux choses : 1) les activités banales de la vie et 2) les traitements qui méritent évaluation.

      Il n’y a que ceux qui ont testé l’homéopathie avec succès ,pour eux et/ou pour leurs animaux, qui sont convaincus de son efficacité, remettons quand même l’effet placebo pour un animal en question.

        C’est bien le problème. Si vous avez lu correctement l’article, l’effet placebo chez les animaux fonctionne surtout chez les propriétaires, qui arrivent facilement à se convaincre eux-même que le produit fonctionne, parfois à tord parfois à raison. Mais comment savoir que c’est le produit qui est responsable de l’amélioration, et pas autres choses ?

      Je viens de soigner un chat adopté souffrant d’ hyperthyroïdie par homéopathie (prise de sang à l’appui) après avoir dépensé des fortunes en traitements classiques qui consistaient à donner 5 médicaments par jour et à vie à un chat (vous avez déjà essayé de forcer un chat?)
      Coût total de la visite chez le vétérinaire homéopathique: 50 euros traitement compris et une seule visite, à ce jour 7 mois de recul. (contre 250 euros: 2 visites + médicaments sur 1 mois)

        Votre récit est impressionnant et il m’intéresse beaucoup. Est-ce que je pourrais avoir plus d’infos dessus ? Pourriez-vous m’envoyer les documents du chat, les rapports de diagnostic médicaux constatant l’hyperthoryoidie, la prise des médicaments, le traitement homéopathique et tous les documents nécessaires pour attester ce cas ?

      1- Si on parvient à soigner les petits bobos par effet placebo, c’est tant mieux, d’une part le patient ne s’intoxique pas avec de la chimie, d’autre part, si c’est grâce à l’homéopathie, le même patient dépensera probablement moins d’argent et la sécurité sociale s’en trouvera bien contente aussi.

        Je suis tout à fait d’accord avec vous. 100% d’accord même. On peut soigner les petits bobos avec l’homéopathie, qui de toute façon se résolvent naturellement et bien souvent sans intervention médicamenteuse. Donc, moi, tant que cela n’aggrave pas l’état de santé de l’enfant, je n’y vois pas de problème. Pour le coût de la sécurité sociale, je vais y revenir dans vos questions suivantes, mais les seules analyses de coût à notre disposition montrent que les utilisateurs d’homéopathie coûtent plus cher à la sécurité sociale, et non l’inverse comme on pourrait le croire.

      2-Je pense que plutôt que de chercher des preuves scientifiques de l’efficacité de l ‘homéopathie, il conviendrait plutôt de chercher à comprendre comment cela fonctionne, car enfin, puisque des milliers de personnes de par le monde se soignent par homéopathie avec succès , il faut bien que cela soit efficace, elle ne serait pas tant plébiscitée. Comment peux t’on étudier quelque chose que l’on ne comprend pas, comment poser les postulats?

        Voilà une excellente remarque et question. Je vous rappelle que nous attendons toujours que les spécialistes de la discipline, les homéopathes, et tous les scientifiques qui travaillent pour les instituts d’homéopathies nous expliquent comment ça fonctionne. Cela fait plus de 200 ans que nous attendons la preuve d’efficacité et les mécanismes explicatifs, toujours sans succès. Pourquoi diable personne n’a-t-il encore réussi à le faire ? Pourquoi Boiron n’investit-il pas dedans ? Est-ce qu’il s’en fiche ? Probablement. Pour rappel, Boiron a préféré investir des millions d’euros dans une campagne de communication plutôt que dans la recherche scientifique. Il vous apporte une magnifique réponse.

        Sinon, certains ont émis l’hypothèse que l’homéopathie fonctionne selon la mémoire de l’eau. Dans le passée, des publications scientifiques l’ont suggéré mais ces dernières ont été rétractés pour fraude et impossibilité de reproduire les résultats (car c’est un principe en science).

        Bref, je suis d’accord avec vous encore une fois, et justement, on l’attend tous cette explication qui ne vient jamais. Finalement, pensez-vous vraiment que quelque chose doit être efficace pour être plébiscité ? Que dire de ces milliers de français qui se font arnaquer en pensant appeler des voyants au téléphone pour retrouver l’amour ? Non, les gens utilisent de tout de temps des choses dont ils estiment qu’elle fonctionne, mais cela n’est pas la preuve d’une efficacité (on le voit d’ailleurs beaucoup dans le monde médical bien sûr, et j’ai écrit un livre à ce sujet qui en parle et le dénonce, voir par exemple les stents de l’angor stable qu’on utilise partout alors que ce traitement n’est pas plus efficace qu’un placebo !)

      3-Je propose aussi que l’on fasse une étude scientifique relative à l’état de santé global des personnes qui se soignent en homéopathie versus les personnes qui se soignent avec l’allopathie

        Dans quel objectif et pour démontrer quoi ? Je pense que cette étude ne prouvera rien du tout. Ou bien si, elle prouvera ce qu’on sait déjà : les utilisateurs de l’homéopathie ont en général une meilleure hygiène de vie, appartiennent à des classes sociales plus élevés, une meilleure éducation, font plus attention, etc, etc, et donc pourraient être en meilleure santé que les autres (et encore cela reste à prouver), mais qu’est-ce que cela va apporter à notre discussion sur l’homéopathie ? Ce n’est, selon moi, pas la bonne démarche. Je pense que comme vous l’avez dit plus haut, les homéopathes devraient plutôt dépenser de l’argent pour essayer de comprendre comment ça fonctionne.

      4-Dans le même état d’esprit, je propose que l’on fasse une étude du coût des soins au niveau de la sécurité sociale des personnes qui se soignent en homéopathie versus les personnes qui se soignent avec l’allopathie

        Comme dit plus haut, nous avons ce genre d’étude. Une récente, publiée en 2017, montre que ce sont bien les utilisateurs de l’homéopathie qui coûtent le plus cher à la sécurité sociale (voir l’étude ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28915242). Au bout de près de 3 ans, les auteurs remarquent que les dépenses de santé se rapprochent entre les utilisateurs ou non, mais que cela reste à la défaveur de l’homéopathie.

      5-Les médicaments, dont il est prouvé l’efficacité par études scientifiques, ont eux aussi leur limite puisqu’ils ne fonctionnent pas systématiquement chez 100 % des patients. A la question” pourquoi ?”, les médecins ne donnent pas de réponses pertinentes. Quand un médicament ne fonctionne pas, on en donne un second voire un troisième. Quel est donc la validité de ces analyses qui sont le seul critère admis pour valider un traitement thérapeutique?

        Vous n’avez probablement pas questionné les bonnes personnes alors. Aucun médicament n’est efficace à 100%, c’est un mythe, c’est impossible. Il y a toujours des personnes avec des versions plus résistances des virus ou des bactéries qui rendent certains traitements inefficaces. C’est l’histoire notamment des résistances croissantes aux antibiotiques. On sait comment ça fonctionne. Des bactéries survivantes au traitement A grâce à des mutations génétiques ou autres se reproduisent se multiplient et augmentent mécaniquement le phénomène de résistance. C’est ce que l’on observe dans beaucoup d’endroit et notamment dans le cas du traitement du Paludisme.

        Il y a aussi des variables personnelles difficile à mesurer, le système immunitaire personnel, les interactions médicamenteuses, l’âge du patient, l’effet contextuel ou placebo en fonction de la prescription.

        Je ne comprends pas bien le sens de votre question final de ce paragraphe. Si jamais vous pouviez développer :)

      6-Il arrive que les études scientifiques du jour réfutent les études d’hier (avancées technologiques, meilleure compréhension du fonctionnement du corps vivant ou nouvelles découvertes), donc, à un moment T le résultat de l’étude est erroné. On ne jette pourtant pas le discrédit sur les études scientifiques.

        Je ne suis pas sûr de saisir le sens de cette remarque dans notre débat. Oui c’est vrai. Mais on peut et on doit faire la critique des études scientifiques d’aujourd’hui. On jette le discrédit sur les études qui sont de mauvaise aujourd’hui, le seront demain, après demain et dans 5 ou 10 ans. Les études qui sont bonnes aujourd’hui le seront demain et dans 5 ans. Après, si de nouvelles études peuvent apporter de nouvelles réponses. Oui la science fonctionne ainsi.

      7-Depuis que les études scientifiques prouvent l’efficacité des traitements de la médecine allopathique, la santé de l’homme ne cesse de se dégrader avec l’apparition des maladies chroniques, inflammatoires et de longue durée , on vit (peut-être) plus longtemps mais dans quel état, dans quelle état de dépendance médicamenteuse et avec quelle conséquence sur les finances du patient et des systèmes de mutuelle ? Pourtant, on ne jure que par les études scientifiques, où donc se situe le problème?

        Là, on peut dire que c’est votre avis, et je ne pense pas, sincèrement qu’il soit fondé. Je suis extrêmement critique avec Big Pharma, les instances sanitaires de notre pays et dans le monde entier et pourtant je reconnais le rôle majeur et indiscutable de la médecine, des médicaments et des vaccins pour nous protéger et nous soigner de nombreuses maladies.

        Alors bien sûr les médicaments sont responsables aussi de mort, des problèmes et tout ça. C’est indéniable. Le problème est complexe. Mais si vous souhaitez trouver les véritables causes de nos problèmes, ne vous focalisez pas sur un seul point mais sur l’ensemble du tableau (car ce serait trop simpliste) : comment est notre alimentation ? Transformé et industrielle, avec la pollution environnementale, le tabagisme, l’alcool, les drogues, les agents toxiques, les pollutions des nappes phréatiques, de l’air avec le diesel, l’amiante, les lignes à haute tension, la pauvreté aussi, les guerre, la malnutrition et le manque d’accès à l’eau potable, l’excès de sucre blanc, de soda… etc.

      8- Enfin, L’inde, qui possède selon moi, la meilleure médecine depuis 4 000 ans, vient de reconnaître l’homéopathie

        L’inde aurait la meilleure médecine ? Je ne sais pas qui a la meilleure médecine, mais je préfère personnellement être soigné dans un bon hopital ou dans une bonne clinique de part chez nous, avec des médecins en qui j’ai confiance que par là bas… Mais c’est mon avis perso, et le votre aussi.
      1. “La meilleure médecine en Inde…” Cela me laisse rêveur, pour y avoir vécu pendant 13 ans, eu affaire aux médecins homéopathes et ayurvédiques — pour une malaria et des soins à notre jeune enfant.
        Ils ont d’excellents médecins… qui s’installent aux USA. Effectivement, un grand nombre de publications en biomédecine (mais aussi en math) font apparaître des auteurs aux noms indiens. Mais ce n’est pas de “médecine indienne” qu’il s’agit !
        La médecine ayurvédique est encouragée par les nationalistes hindous. Elle était devenue totalement marginale il y a 30 ans et cette spécialité était réservée aux étudiants derniers au classement. Mais aujourd’hui elle a pignon sur rue grâce à ce soutien politique et économique : voir le magasin ayurvédique dans l’aéroport de Mumbai !
        Il existe une armada de biologistes et médecins indiens qui publient spécifiquement sur les soins ayurvédiques… C’est dans cette catégorie qu’on décèle le plus de fraudes scientifiques – en concurrence avec les Chinois pour des raisons similaires. Voir la rétractation de nombreux articles supposés prouver les effets de la curcumine sur le cancer, par Bharat Aggarwal (https://leti.lt/bw6m).
        Toutefois il y a aussi des pratiques honnêtes de la médecine ayurvédique (et autres médecines traditionnelles) qui soignent des patients en leur proposant des améliorations de leur style de vie. Mais c’est sans lien avec les pseudo études sur l’efficacité des médicaments.

      2. Merci pour ce témoignage Bernard. Je ne connaissais personnellement pas l’histoire de l’Ayurveda mais j’étais en revanche familier avec les fraudes scientifiques côté chinois et indien et les revues prédatrices.

        Comment s’était déroulé tes soins pour la malaria et pour ton enfant à l’époque ?

      3. Pour la malaria de ma compagne, essais de traitement homéo puis ayurvédique : amritarishta et parpatarishta, deux plantes qui ont bonne réputation mais n’ont pas fait effet. Ensuite nivaquine efficace. Puis rechute un an plus tard soignée à la flavoquine. Puis retour en France dans un climat plus tempéré, diète végétalienne pendant 6 mois et disparition de tout symptome (attestée par labo de maladies tropicales à Marseille). Par contre, pendant de longues années, problèmes attribués aux effets indésirables des médicaments.
        Pour notre enfant d’un an c’était une conjonctivite attrapée dans un train. Soins homéo inefficaces, application d’argile froide qui tend plus tôt à aggraver jusqu’à ce qu’on nous signale que pour certaines conjonctivites il faudrait du chaud. Donc l’argile chaude finit par évacuer l’infection. Bien sûr on peut argumenter sur l’effet placebo de l’argile mais après 2 ou 3 semaines d’inflammation persistante on était heureux de s’en débarrasser en 3 jours ! Je reste convaincu de l’efficacité de l’argile sous la seule condition de savoir si elle doit être appliquée chaude ou froide… Les utilisateurs appliquent souvent du froid là où ce devrait être du chaud.

      4. L’une des plantes ayurvédiques pour soigner la malaria était “parpatarishta” que je ne trouve pas sur le web. L’autre, plus connue, était “amritarishta” :
        https://www.dabur.com/daburmediclub/products/asava-arishta/amritarishta.html

        Elles avaient été prescrites par Dr Bhagwan Dass qui est le premier médecin indien à avoir publié un livre en anglais sur la médecine ayurvédique – et très critiqué pour ça par les “purs brahmanes”… Voir version française plus récente :
        https://books.google.fr/books?id=Z0-WGQAACAAJ&dq=inauthor:%22Bhagwan+Dash

        Notre fils alors âgé de 4 ans avait contracté la malaria à la même époque et s’en était sorti complètement sans autre soin que du repos. Le repos est probablement un élément clé, difficile à gérer car toutes les 48 heures on n’a plus de fièvre et on croit pouvoir redevenir actif !

      5. Non, jamais entendu parler d’artémisine en Inde (à cette époque). Il se pourrait qu’elle figure dans la médecine tibétaine qui est apparentée à la médecine chinoise.

  2. Je n’ai pas lu l’étude de Camerlink, mais vous écrivez : “L’effet varie de 1.19 à 12.7”
    Il y a peut-être une erreur de typo : 1.27 au lieu de 12.7

    1. Bonjour Bernard, non justement aucune erreur ! Le niveau d’écart justement énorme ne rajoute pas à la confiance que l’on peut avoir du résultat ! Vous souhaitez que je vous envoi l’étude ?

  3. Et bien, j’ai eu de la chance d’avoir rencontré un “bon” médecin” ici en Belgique, alors. Ceci dit, je suis sélective dans mes choix. Ce médecin possède un diplôme de médecine “classique” et un diplôme de médecine ayurvédique (5 ans d’études en Inde). Après, vous remarquerez que j’ai parlé de médecine et non pas de médecins, ça fait une grande différence. J’ai eu de très bons résultats avec les médecines holistiques après quand même 19 ans de galère et de dégradation de santé avec la médecine classique, je peux donc difficilement changer d’avis.
    Pour ce qui est des études scientifiques médicales , j’ai déjà évoqué mon sentiment sur toutes les études, je n’y reviendrai pas. L’Inde n’a pas l’apanage des fraudes dans ce type d’ études si on réfléchit au scandale de la des données de l’étude réalisée par le CDC quant au lien vaccin- mercure >< autisme…. Il se vend des milliards de vaccins dans le monde entier, et les chiffres du nombre de personnes atteintes du syndrome autistique est affolant, on parle d'ailleurs d'épidémie.
    Quoi qu'il en soit, j'espère que vous avez trouvé une méthode pour vous soigner vous et votre famille et que vous en êtes satisfait, après tout c'est cela qui compte.

    Muriel Bettoni

  4. @ Muriel :

    Merci de ce commentaire, oui, ce qui compte c’est que tout le monde soit satisfait de comment il se soigne. Personnellement, je ne rejette aucune médecine. La médecine conventionnelle m’a sauvée la vie à plusieurs reprises, je repose beaucoup sur mes plantes médicinales qui poussent dans ma région, sur les huiles essentielles (mais attention, elles peuvent devenir problématique), et tellement d’autres thérapies (la méditation, le sport, la relaxation, sophrologie).

    L’homéopathie, j’ai des dizaines de comprimés chez moi, mais jamais je n’ai été satisfait de l’utilisation. Mais qu’importe, je trouve un poil regrettable que vous ne souhaitiez pas développer plus votre “sentiment” sur les études scientifiques. Car d’un côté, vous semblez dire que toutes les études qui ne vont pas dans votre sens ont des “soucis”, en revanche, les Indiens ne feraient que de bonnes études ? C’est loin d’être aussi simple et les Indiens sont loin d’être à l’abri de la fraude scientifique ou plus simplement d’une faible rigueur scientifique.

    Concernant la vaccination et l’autisme, ce n’est pas le sujet de cet article malheureusement, et il y aurait beaucoup de chose à dire dessus. Le syndrome autistique est multi-factoriel. J’imagine que vous connaissez les travaux de Natasha Campbell ? Cette scientifique britannique qui inverse l’autisme en sauvant la flore intestinale et les capacités d’absorptions des malades ? La question de l’autisme ne se résume pas à la vaccination uniquement (et encore les méta-analyses ne montrent pas de risque lié à elle, mais ce sont les fameuses “études”).

    Finalement, personne ici n’essaye de vous convaincre, soyez-en rassuré. Cela n’a jamais été l’objectif ni de mon travail ni de mes articles. On expose des faits ici, aussi scientifique et rigoureux que possible, et ensuite, chacun voit midi à sa porte en fonction de ce qu’il croit, mais surtout de ce qu’il est capable de remettre en question.

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