Le jeûne, qu’il soit court ou intermittent, de l’ordre de 16 à 30 heures, ou plus long, de l’ordre de 2 à 7 jours (voire plus), séduit de plus en plus.
Les bienfaits sur la santé de volontairement mettre son organisme au repos pendant une durée déterminée s’accumulent de plus en plus, avec des publications très positives publiées dans des revues prestigieuses.
Sans nul doute, jeûner est une pratique pleine de bon sens, qui ne coûte strictement rien, et qui permet de rétablir des rythmes biologiques normaux, fortement perturbés par notre mode de vie occidentale.
Manger 3 à 4 fois par jour, selon des pyramides alimentaires officielles très discutables, n’est pas un rythme auquel notre organisme est habitué. De récentes publications mettent justement en avant le rôle bénéfique d’un jeûne intermittent ou d’une restriction calorique sur de nombreux processus biologiques.
Malheureusement, et malgré tous ces avantages, jeûner perturbe. Ne pas manger, c’est faire dans l’esprit de la masse quelque chose de mal, de bizarre, de spirituel ou de dangereux.
Alors voici un résumé, mélangeant humour et sérieux, des attaques les plus bidons que l’on peut entendre en tant que jeûneur (et comment y répondre).
Ouvrez grandes vos mirettes, on va pleurer ensemble.
1. Tu vas mourir si tu ne manges pas !
On commence par le point God Win, l’attaque ultime du réfractaire de base, le gros bourrin qui vous fait mourir de rire ou de tristesse, à vous de choisir.
Malheureusement pour lui, et heureusement pour nous qui jeûnons, le risque de mourir est plutôt faible. Dans une situation normale, par exemple lors d’un jeûne de 16 heures, 30 heures, 3 jours, ou même 7 jours, le risque de mourir de faim est inexistant.
En réalité le corps s’adapte très bien au manque de nourriture, et si l’on supporte plutôt mal le manque d’eau à cause de la déshydratation, nous pouvons survivre pendant 30, 40, voir 60 jours sans manger.
Se priver de nourriture pendant des périodes aussi longues ne sont pas sans conséquence pour la santé, car l’ensemble des réserves glycogéniques (le suuucre) et lipidiques (le graaas) seront épuisées, et ce sont bien les protéines qui seront utilisées (donc les muscles, le cœur, etc.)
2. Tu vas faire une hypoglycémie !
Ou son célèbre cousin germain « Tu vas tomber dans les pommes ! » est une attaque de premier choix contre le jeûne.
Hé oui, manquer un repas, c’est manquer d’énergie, c’est aussi manquer de glucose et ça, c’est dangereux.
Malheureusement, dans la grande majorité des cas, c’est totalement faux. L’hypoglycémie est un phénomène grave qui amène vers la perte de connaissance et qui doit être pris au sérieux.
Faire peser sur les épaules de toutes les personnes qui sautent le petit-déjeuner ou qui jeûnent durant 3 jours le risque d’une hypoglycémie n’est pas sérieux, et demeure infondé.
En réalité, et cela est d’autant plus vrai quand le corps est habitué à utiliser les réserves de lipides à la place des réserves glycogéniques, notre corps est capable de palier aux manques de nourriture et s’adapte à l’épuisement de glycogène.
Il faut savoir que notre organisme possède une seule voie métabolique pour traiter les apports en glucides (en sucres), alors qu’il en dispose de 3 différentes pour fabriquer de l’énergie à partir d’autre chose.
Une fois vos réserves en glycogènes épuisées, le corps sera capable de transformer les réserves lipidiques en cétones par exemple. Cette capacité est d’autant plus performante que l’on s’y entraîne régulièrement… en jeûnant !
Pour ne citer que ma propre expérience, j’ai réalisé pendant une très longue période tous mes entraînements de sport (1h30 de Krav Maga) à jeun depuis 24 à 30h sans le moindre problème.
Restez toutefois vigilant, et commencez progressivement.
3. Les professionnels disent qu’il faut manger 3 fois par jour !
4 fois même avec le goûter ! Selon les recommandations officielles, il faut manger à heures fixes, 3 à 4 fois par jour, avec des apports caloriques bien répartis au cours de ses repas.
Sauter un repas est parfois décrit par les professionnels de la santé comme un comportement à risque car certaines études auraient dit que… bla bla bla.
Les études souvent mises en avant dans ce cas précis sont mal interprétées, bénéficient de financement de l’industrie agroalimentaire, et ne reflètent pas la réalité.
La réalité est que notre organisme n’est pas conçu pour ingérer de la nourriture aussi régulièrement, et cela est encore plus vrai quand cette nourriture est essentiellement composée de produits transformés, des farines blanches, riche en sucres avec une densité nutritionnelle dramatiquement faible.
A ce jour, cette vision de jeûner régulièrement n’est pas soutenue par les saintes voies officielles. Rien de surprenant là-dedans, et cette situation risque de perdurer, alors autant ignorer les remontrances non éclairées de nos autorités compétentes.
4. Les périodes de famines c’est comme des jeûnes, pourtant on n’est pas en meilleur santé !
C’est une attaque que j’ai – réellement – eu l’occasion d’entendre contre le jeûne. Autrement dit, si le jeûne était si bon que ça pour la santé, alors les populations affamées durant les famines devraient en être heureuses…
Mais encore ? Les famines décrivent des épisodes dramatiques de manque de nourriture pendant de très longue période, ce qui ne correspond absolument pas à la définition du jeûne.
La sous-nutrition n’a malheureusement rien à voir avec le jeûne. C’est un amalgame incohérent, non recevable et incomparable avec le jeûne, et surtout intermittent.
5. Tu jeûnes ? T’es dans une secte !?
Voilà une attaque que je verrais bien Jean-Michel Cohen balancer en pleine émission télévisée. Il y aurait même le fameux groupe gouvernemental de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) qui surveillerait des personnalités du net qui vante les mérites du jeûne, ainsi que certaines pratiques du jeûne.
Peu importe la manière dont on découvre le jeûne, avec des amis, un blog, une émission de télé, un livre… jeûner n’implique qu’une seule et unique personne, vous-même. Personne d’autre.
Jeûner dans le sens strict du terme n’implique aucune dimension sectaire, mais plutôt une ouverture d’esprit sur les méthodes naturelles d’amélioration du bien-être. Il n’y a nul besoin d’un gourou ou d’un maître en thérapie mystérieuse pour priver volontairement, et temporairement, son corps d’aliment.
Pour réaliser un jeûne, il faut simplement des conseils, un peu de renseignements piochés ici et là, et une dose de volonté pour commencer l’expérience (même 16h !)
6. Ah tu es devenu musulman ?
Cette fois-ci ce n’est plus une question de secte mais de religion.
Malheureusement, les amalgames entre religion et jeûne vont bon train, surtout avec la religion musulmane qui impose le Ramadan à ces adeptes.
Le Ramadan, en ultra-résumé, ce serait l’équivalent d’un jeûne intermittent d’environ 12h, sec (sans boire), et bien sûr sans manger.
Autrement dit, le Ramadan ne correspond même pas au minimum horaire qu’il est souhaitable de faire pour bénéficier des avantages d’un jeûne intermittent, qui est de 16h.
Le Ramadan est un jeûne sec, sans aucune boisson, ce qui est une forme tout à fait réalisable, mais que je ne conseille pas personnellement pour des raisons évidents de santé (déshydratation).
Le jeûne, intermittent ou non, n’est aucunement inféodé à une religion, et il est encore moins la seule propriété de l’Islam.
N’importe qui est susceptible de jeûner, et pour n’importe quelles raisons aussi.
7. Jeûner, c’est pour les bobos en mal de nouveauté !
Celle-là, elle est bonne, c’est du lourd de classe mondiale.
Cette attaque critique la partie de la population mondiale, surement celle de l’occident, qui est plutôt aisée, sans être soumise à la sous-nutrition, et qui décide tout de même de jeûner de temps en temps.
Cette méthode gratuite n’est-elle suivie que par des bobos en mal de nouveauté ? Surement pas ! Et quand bien même cela serait vrai, en quoi ce serait une mauvaise chose ? C’est totalement le contraire.
Dans l’occident, nous avons la chance de vivre dans une société confortable où la nourriture est omniprésente, facilement accessible. Faire le choix de se priver de nourriture relève alors d’une décision personnelle et respectable.
Jeûner peut être le point de départ d’une remise en question de notre système de prise alimentaire : on mange trop, trop mal, et le pire, on gaspille.
En bref, jeûner devient de plus en plus populaire, avec tous les inconvénients qui vont avec : les dérives et les attaques, souvent gratuites et infondées.
Si l’idée de jeûner vous intéresse, lisez alors les nombreux articles, expériences et témoignages sur le blog. Mais n’hésitez pas à voir ailleurs aussi !
34 commentaires
En tant que musulmane, je tiens à apporter quelques précisions sur la pratique du jeûne pendant le mois de ramadan.
Tout d’abord, la durée journalière de jeûne dépend non seulement de la période de l’année mais aussi du lieu où l’on se trouve. Par exemple en France métropolitaine il peut durer de 10 heures en hiver à plus de 17h en été !
Quant au risque de déshydratation, il est très réduit si on s’hydrate bien au moment de s’alimenter (en plus de 20 ans de pratique je n’en ai personnellement jamais souffert). De plus, une des règles importantes est de l’interrompre si jamais il y avait un quelconque risque pour la santé.
Enfin j’ajouterai que le ramadan est avant tout une pratique spirituelle qui concerne tous les aspect de la vie humaine et qui ne se limite pas à une privation de nourriture et de boisson.
Ceci étant dit, je suis toujours ravie de lire vos articles sur le jeûne et d’en apprendre plus sur ses bienfaits et les différentes façons de le pratiquer.
Bonjour Helleh,
sans vouloir porter atteinte à vos croyances, je pense qu’il est nécessaire de se surveiller quand on ne boit pas une goutte d’eau pendant 17h dans des conditions caniculaires, et surtout de ne pas faire n’importe quoi. Mais évidemment, quand on est jeune et en pleine forme, on peut l’endurer !
Bonjour Nornahi.
Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut bien se surveiller et se ménager quand on pratique un tel jeûne dans des conditions difficiles, aussi je le répète si cela met en danger sa santé il faut le stopper.
Ceci dit le but de mon commentaire était surtout d’expliquer que le jeûne du ramadan est un jeûne particulier puisque très lié à la spiritualité. Cette spiritualité permet justement d’avoir le mental nécessaire pour supporter la difficulté de cette pratique.
Je rejoins donc Dur à Avaler sur le fait que ce n’est pas une chose à conseiller à quelqu’un qui souhaite pratiquer le jeûne intermittent mais pas pour les raisons qu’il évoque.
Merci pour cet article!
J’ai découvert les bienfaits du jeune lors d’un panchakarma ( medecine ayurvedique).
Et depuis je le pratique épisodiquement lorsque je me sens fatiguée au déprimée.
Avant lors de ces périodes je me jetais sur le chocolat et les sucreries, sans grand résultat. Aujourd’hui je jeune une journée et je me sens reboostée.
Je suis bien d’accord sur les activités physiques: je pratique de l’Ashanga yoga à jeun depuis plus de 10ans et je n’ai jamais ressenti le moindre malaise.
Bien évidement c’est une pratique personnelle qui ne peut être imposée aux autres (mes enfants ne jeunent pas).
Bravo pour l’article, je suis également pratiquant, mais j’aimerais une précision: Dans votre phrase “notre organisme possède une seule voie métabolique pour traiter les apports en glucides (en sucres), alors qu’il en dispose de 4 différentes pour fabriquer des glucides à partir d’autre chose.”
Si je me souviens bien le traitement des glucides se fera par le pancréas, mais le foie a un rôle également non ? Pour ce qui est des 4 voies métaboliques pour convertir les graisses, je ne vois que le foie qui une fois le stock de glycogène va mettre en route une néoglucogenèse à partir surtout des acides aminés, mais aussi dans une moindre mesure du lactate et glycérol. Le 4e serait le pyruvate ? Mais il est surtout la pour se convertir en lactate. En tout cas ce serait intéressant de préciser et pouvoir répondre plus précisément aux “adversaires” du jeûne :)
Jeuner si ont manque crucialement de nutriment. Est ce bien raisonnable? En tant normal je suis pour mais si la prostate à prix un sérieux coup, faut il vraiment jeuner? Au moment ou j’ai mes propre lourdeurs, j’ai de vrai envie de noix de cajoux plutôt que d’amande. Car je suis de corpulence sèche et je ne peut pas encore vraiment grossir…
Bonjour,
Autre attaque ( peut être pas bidon celle là) de Venesson, le jeune est efficace uniquement en raison de la diminution de l’apport calorique associé, et non en raison du jeûne en lui même.
Vous avez une réponse contre Julien Venesson ?
Pour la perte de poids associée, c’est une évidence. Mais dans ce cas, si on suivait le raisonnement de Mister Vénesson, on pourrait déduire qu’en mangeant 500 kcalorie de junk food, on se porte mieux qu’avec 1 500 kcal d’alimentation vivante pcq on avale moins de calories.. c’est un peu réducteur !
Le jeûne est efficace car il permet de mobiliser l’énergie qui est utilisée d’habitude pour digérer vers le nettoyage profond et la restauration des cellules, en recyclant qui plus est les tissus inutiles ou lésés (c’est ce qu’on appelle l’autolyse).
Si je ne m’abuse la loi de Godwin (de son “inventeur” Mike Godwin) n’est utilisée que lorsque l’un des interlocuteurs utilise une comparaison impliquant les nazis ou Hitler ce qui ne me semble pas être le cas dans l’argument 1.
D’après Wikipédia : “Mike Godwin ne parlant que de « loi » et jamais de « point », c’est le langage courant qui, de cette loi, a tiré par extension le « point » Godwin : moment où, dans un débat, les adversaires s’injurient ou caricaturent grossièrement les positions de l’autre, toute discussion constructive devenant alors impossible”. C’est une “extension” de la définition en utilisant le mot “point” au lieu de “loi”…
Maa, en effet, il est d’usage d’associer le point GodWin avec les références Nazis et Hitler. Mais dans ce cas précis, j’ai simplement attribué le point GodWin a l’argument le plus aberrant.
Salut jeremy,
il serait souhaitable de ne pas deconseiller le jeune sec car les specialistes
Du jeûne conseillent d’alterner le jeûne sec et le jeûne hydrique
Car tous deux ont des vertus differentes.
Cela dit il serait tout de meme mieux de commencer par un jeune hydrique
et une fois habitué, avec un peu d’experience debuter un jeune sec.
Merci Jeremy pour ce partage d’informations.
Merci à Helleh pour votre témoignage.
J’ai pratiqué la “nourriture lumière” (du film Lumière – se nourrir de lumière) ou dit aussi “nourriture prânique(prâna)” ou “Respirianisme”.
Divers noms émargent de cette démarche, que je ne conseille qu’à une personne préparée et au clair dans sa tête et dans son corps.
J’ai pu expérimenter les diverses croyances qui sont bousculées par cette démarche et en effet la palme revient à la peur de la mort ou du “risque” encouru.
J’ai fais une grosse différence entre diverses expressions et cette différence est la suivante :
– ce que la personne énonce est une peur qui la concerne, mais NE m’implique PAS, en disant par exemple, j’ai des doutes sur ce manière de faire, je ne le ferais pas.
– a contrario de : tu es fou, tu mets ta vie en danger, A ta place je ne le ferais pas, tu risque ta vie, etc.
Cette différence et le “tu” qui tue qui est envoyé à la face du pratiquant.
A cette dynamique m’impliquant, j’y réponds souvent de la manière suivante, j’entend bien TA peur, TON doute, TON inquiétude et soit je rassure
– que je me surveille (comme le fait remarquer Helleh),
– que c’est une démarche personnelle (sans que cela soit lié à un acte religieux de quelques sorte que ce soit) ou
– plus rudement que c’est une peur qui LUI appartient et que je ne la partage pas ou encore provoquant
– J’ai choisi de vivre pour manger sainement et non pas de manger pour courir vers le prochain cimetière.
D’une part, les croyances de la société sont fortes et basées parfois sur les manques que les gens ont du subir (ou leurs parents durant la guerre) et elles sont d’autant plus fortes que les personnes sont mal à l’aise (malaise?) face à la mort, et ce d’autant plus que c’est un proche…
D’autre part et c’est pour moi le bénéfice d’avoir pratiqué cette nourriture lumière, c’est la prise de conscience de la publicité qui est faite autour de la nourriture, d’une manière globale. C’est un matraquage publicitaire absolument incroyable. Et véhiculé avec des émotions et des images “valorisantes??” avec des messages comme : si tu manges ceci tu sera comme cela…
Combien de pub sur l’alimentation avez-vous cette dernière semaine et via quel média ?
Pu#%@(+) de pub qui nous envahi le cerveau par des voies détournées. et de fait, c’est un peu normal que les gens réagissent comme il le font actuellement.
Qui a dit “Victime de la pub” au fond de la salle ?
Ma technique préférée reste quand même la petite phrase : Les chiens aboient, la caravane passe. Peu importe ce que disent et croient les gens, je vais mon chemin.
Le jeûne, parce que je le VEUX bien ?
Bonjour Axel
Très bonnes réflexions sur ta perception de voir et ressentir la pratique du jeun.
Merci
Merci pour cette approche que je partage totalement .
Bonjour Jérémy,
J’ai découvert ton blog voilà 3 jours et je le trouve topissime et super bien fourni en infos.
Je suis intimement convaincue des bienfaits du JI.
J’ai commencé par la lecture du livre de Bernard Clavière “Et si on s’arrêtait un peu de manger… de temps en temps” et du livre de JB “Le Fasting”, lectures fort intéressantes et riches.
J’ai suivi le JI pendant 2 semaines (le 16:8), principalement pour une perte de poids, associée à l’amélioration de ma santé. Mais j’ai malheureusement pris presque 3kg en 2 semaines et du arrêter le JI pour me mettre à la diète, car je courrais le marathon de Paris d’avril 2015 et ne voulais pas rajouter du poids sur mes chevilles.
Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi j’avais pris du poids, d’autant plus qu’en dehors du JI, j’avais instauré aussi une journée de fasting par semaine (donc 24h sans nourriture) et je ne pense pas avoir augmenté ma prise alimentaire pendant les 8 heures (je mangeais 2 fois par jour)
Je m’y suis remise depuis hier au JI, l’idée de faire du bien à ma santé me plaît bcp, étant asthmatique/allergique et souhaitant me passer de mes traitements de corticoïdes, je ne suis vraiment pas fan des médocs…
En naviguant si minutieusement sur ton blog ^^, j’ai ouvert un des liens trouvés et suis tombée sur ce post de “caloriepholie” et là, je me suis sentie un peu perdue à sa lecture, notamment concernant les effets du JI sur les femmes…
Si t’as le temps d’y jeter un coup d’oeil et m’en dire un peu plus, je suis volontairement prenante, car je n’en reste pas moins convaincue des bienfaits du jeûne sous toutes ses formes !
http://www.caloriepholie.com/mirage-du-jeun-intermittent-.php
PS : une idée (certainement loufoque) m’a traversé l’esprit en lisant l’article sur lequel je souhaite avoir ton avis : si le JI marche super bien sur les hommes et pas les femmes (en admettant que ce soit vrai), n’est-ce pas du au fait que les les hommes paléos devaient chasser pour la survie de toute la petite famille, alors que les femmes paléos restaient à la “maison” pour prendre soin des progénitures, etc… ?
Merci par avance et BRAVO pour ton blog super archi extra intéressant ! :)
J’ai eu le même problème. Je mangeais un jour sur 2 et il m’arrivait de prendre du poids ou du moins de gonfler.
En poussant mes recherches, j’ai décidé en plus du jeune intermittent d’appliquer les principes de l’alimentation par groupe sanguin. J’ai donc banni tous les aliments qui étaient, soit disant, inadaptés à mon cas. Cela a résolu une partie du problème. J’avais des ballonnements.
J’ai fini par tout résoudre en rajoutant le principe de respect des temps de digestion entre chaque repas. Les jours où je mange, je ne fais plus que 2 repas (entrée, plat, dessert) le matin et le soir.
En fait, il ne suffit pas de jeûner, il faut aussi comprendre l’impact de tel ou tel aliment sur notre corps et comment la consommer au mieux. Ce qui est très compliqué. Un jeune intermittent où les aliments consommés ne satisfont pas le métabolisme du corps conduit petit à petit à une famine et à une fatigue générale du corps. Il ne suffit pas de se concentrer sur les macro nutriments et les calories mais plus sur les micro nutriments (vitamines, miéraux, oligo éléments) et sur les antigènes que peut contenir tel ou tel aliment (voir alimentation selon groupe sanguin)
C’est probablement la raison pour laquelle certaines femmes ont des problèmes hormonaux.
L’autre raison pourrait-être que son exécution du jeune intermittent ait eu un effet bénéfique sur sa santé.
En effet, Herbert Shelton, un des pionniers du jeune thérapeutique, estimait qu’une grande partie de la population était malade bien qu’en apparence tout le monde avait l’air d’aller bien.
Et ce à cause de notre hygiène alimentaire. Un des symptômes de cette maladie, pour lui, c’était les menstruations de la femme. Une femme en bonne santé est capable d’ovuler sans avoir de règles. Cela se vérifie avec les sportif de haut niveau qui souvent n’ont pas de règle. Pour lui, les menstruations sont un mécanisme de nettoyage supplémentaire que possède la femme. S’il n’y a rien à nettoyer (bonne hygiène de vie), il n’y a pas de menstruations.
Le fait de ne pas avoir de menstruation ne signifie pas que les choses vont bien. Le seul indicateur de l’état de bonne santé c’est l’ovulation. Lorsque le corps est trop fatigué, il arrête les règles et arrête la fonction d’ovulation.
Lorsque je me suis lancé dans cette aventure, je me suis rendu compte, que je ne savais pas comment manger, et qu’on ne m’avait jamais appris et surtout que je ne devais surtout pas compter sur la société pour apprendre. Il a fallu tout apprendre et malheureusement, il y a peu de références dans la langue française.
Du coup, si cela peut vous aider, mon hygiène alimentaire se base sur les principes suivants:
– Jeune intermittent. Quoi qu’on en dise, le corps humain n’est pas fait pour manger 3 fois par jour et 7 jours sur 7
– Une alimentation adaptée à mon métabolisme et variée. Je sais qu’il y a une très forte volonté, de notre société, à vouloir tout normaliser. Mais certains supportent très bien le lait ou le blé alors que d’autres non. Certains supportent une alimentation riche en viande alors que d’autres non. Certains peuvent se permettre de s’alimenter exclusivement de fruits alors que d’autres non, etc…
Il serait facile de dire, aller, on mange tous la même chose. Et d’ailleurs, c’est ce qui se passe et le résultat c’est que certains ont des maladies que d’autres n’ont pas tout en ayant la même hygiène alimentaire.
Quelqu’un a dit un jour que la nourriture des uns est le poison des autres.
– Du sport. Et, oui, parce que là encore quoi qu’on en dise, le corps humain n’est pas fait pour rester assis toute la journée.
Les menstruations sont simplement l’élimination de la muqueuse construite en l’attente d’un œuf fécondé. S’il n’y a pas d’œuf fécondé qui vient se nicher, la muqueuse est éliminée. Il ne peut y avoir nidification et donc grossesse ultérieure que s’il y a formation de cette muqueuse donc une femme qui ovulerait sans avoir de menstruations, ça n’est pas forcément un signe de bonne santé pusqu’en ce cas, le corps ne fait pas ce qu’il faut pour assurer la procréation.
Les sportives de haut niveau n’ont parfois pas de règles à cause d’un manque de graisses corporelle. En effet, si le corps n’a pas assez de réserves, la nutrition de l’embryon puis du foetus pourraient être compromises… dans sa grande intelligence, le corps bloque donc l’ovulation pour interdire toute grossesse potentielle.
Quant à la prise de poids… je pratique le JI depuis pas mal de semaines et j’en ai perdu au début alors que je suis net en sous poids (mais 3 repas/jour, mon corps n’en voulait plus et je ne prenais pas forcément du poids en “surmangeant”..), je ne mangeais pas assez.. en quantité mais par contre, je vérifie régulièrement la composition nutritionnelle de mes repas quotidiens sur l’application CRONOMETER et j’ai pu voir que mon alimentation m’apportait toutes les vitamines et tous les minéraux aux doses recommandées. J’ai déjà pu lire pas mal de témoignages en ce sens : si on n’apporte pas au corps les vitamines et minéraux indispensables (attention à rester “souple”, l’équilibre se fait sur plusieurs jours..), il aura tendance à stocker. Quand on passe de 3 repas à 2 repas, ça n’est pas toujours facile de rééquilibrer son alimentation. Quand on se contente de sauter un repas, il faut penser que ce repas nous apportait peut être des choses indispensables qu’on n’a pas forcément dans les 2 autres repas…il faut peut être restructurer un peu ses menus.
Là, vous parlez de sportives qui justement sont en déficit et comme je l ai dit lorsque le corps n à pas assez ressources, le corps coupe la fonction de reproduction, nous sommes d’accord.
Moi, je vous parle de cas où l’ovulation se fait malgré l absence des règles. Ces femmes ont juste des pertes blanches non odorantes durant leurs périodes. C’est ce qui a poussé Shelton et d autres à penser que les menstruations (rejet de sang) et l’ovulation (capacité à feconder) étaient 2 fonctions bien distinctes mais avec une réprocité à sens unique. Menstruations implique ovulation mais pas l inverse. Les génécologues connaissent ce fait et le traite comme une anomalie.si il est possible de feconder sans leurs présences, Il aurait plutôt fallu s’interroger sur la réelle utilité des menstruations
Sur l’aspect alimentation, je vous rejoins. L’équilibre se fait sur plusieurs jours et j’ai du restructurer mes repas. Je ne calcule plus mes besoins caloriques et nutritionnels à la journée mais à la semaine. Et plutôt que de prendre un petit déjeuner conventionnelle (lait + céréale ) ce qui ne M apporte rien. Je me fais un repas (crudité + plat + fruit)
Vous dites : “La réalité est que notre organisme n’est pas conçu pour ingérer de la nourriture aussi régulièrement”.
Je serais personnellement intéressée de savoir si effectivement il vaut mieux manger à heures fixes ou à l’inverse grignoter des choses saines (fruits, fruits secs) tout au long de la journée quitte à moins manger ou pas du tout à déjeuner ou à dîner ?!?
Quand je suis dans mon jardin, j’ai énormément de plaisir à grappiller directement sur les arbres et les plantes, que cela soit un radis, une tomate, un fruit, une baie, une noisette, etc. Cela me semble assez naturel comme façon de faire… mais contraire aux prescriptions officielles ;)
Comme tu le sais surement à travers mon blog, je suis habituée à faire jeûnes, au moins un par an et cette année, j’ai entrepris de faire 1 jour, jusqu’au lendemain midi, voire soir, plus lendemain, jusqu’au surlendemain midi, une diète bouillon de légumes +/-un verre de soupe légère de légumes. Ceci pour entretenir les bienfaits du dernier jeûne. (de 4 jours + 4 de ré alimentation…trop court mais je ne pouvais faire différemment)
J’ai bien rigolé en lisant tout ce qui est reproché au jeûne!!!!
Bien évidemment le jeûne n’est en rien comparable à la famine qu’ont enduré des populations, soit pendant la guerre soit lors d’épidémies. Dès lors qu’une situation n’est pas désirée, et préparée, cette situation se vit sur le mode négatif par le cerveau et peut entraîner de gros dégâts, en tous cas, les prisonniers des camps étaient eux, dans des états de dénutritions maximum.
Je respecte tout à fait le jeûne qu’entreprennent certaines religions (de tous ordres) mais il est regrettable de recharger autant l’organisme lorsque le soleil est couché ou que yom kipour est passé…c’est dommage; si j’étais dans ce cas, (et auprès de moi se trouve une personne dans ce cas) je choisirais de jeûner, tout simplement et de consommer de l’eau lorsque c’est autorisé (à l’inverse de mon cas habituel ou je m’autorise la consommation d’eau toute seule lorsque je le désire ou que j’ai soif); ça serait à la fois respectueux du groupe religieux auquel on appartient et respectueux d’un mode de pensée qui prône le jeûne, coup double.
Bien entendu, il ne faut pas oublier de faire une ré alimentation très progressive (autant de jours que de jeûne) pour finir par de bonnes habitudes (résolutions qui vont dans le sens d’une limitation de ce qui auparavant était exagéré ou nocif, comme l’alimentation industrielle ou les excès de quantité ou la surconsommation de viande et produits sucrés.
Bonjour, personnellement je ne peux plus jeûner, en effet j’ai un problème de satiété, je ne ressens plus le besoin de m’alimenter, ni le besoin de m’ hydrater…
Mais je cautionne tout à fait le jeûne de la manière dont vous l’abordez .
Bonjour,
Comme Maddy, je souhaiterais avoir l’avis de Jérémy sur le jeune intermittent pour les femmes et aussi le “bulletproof coffee” décrits ici :
http://www.caloriepholie.com/mirage-du-jeun-intermittent-.php
Merci pour le blog !
je vois que mon commentaire a été censuré sans aucune raison ni justification. Très déçu de cette attitude.
oups ha non
Bonjour Phil,
Si, votre commentaire a été automatiquement filtré par les robots du blog. Je ne savais même pas que votre commentaire était dans la liste d’attente des “indésirables” (c’est le terme, ce n’est pas moi qui l’ai choisit).
Ceci étant dit, laissez-moi clarifier deux, trois choses.
Etant responsable pénalement de tous les commentaires postés sur mon blog, j’ai le droit de bloquer n’importe quel commentaire qui ne respecte pas la charte du blog (insultes, propos racistes, sectaires, ou religieux…) Il est plutôt facile de brandir le terme de censure, aussi rapidement, sans connaître les motivations de l’auteur, ou bien les systèmes de filtrage automatique (dont vous avez été la victime).
Maintenant que cela point est clair, on peut parler de votre commentaire.
Vous dites dans votre commentaire “la terre sainte d’islam”, je suis désolé mais je me demande de quel Pays ou contré vous parlez. Les références religieuses autour du jeûne ne sont pas spécialement les bienvenues.
Ensuite, si, on peut très bien jeûner quelques heures et c’est bien tout le principe du jeûne intermittent, basé sur des périodes courtes.
“Tu vas mourir si tu manges pas!”. Voyez “La Grande Bouffe” de Marco Ferreri. Il y a une réplique où l’un des protagonistes dit à un autre : “Si tu manges pas, tu vas pas mourir!”. Il faut dire que le sujet du film traite de quatre amis qui décident ensemble, un week-end, de se suicider par overdose de nourriture. Cela m’a paru crédible. Je lis souvent que nos maladies viennent soit de nos excès, soit de nos carences. Jeûner, dans notre société d’abondance, permet de “remettre les pendules à l’heure”. Je trouve que c’est difficile, mais ça permet de mieux réfléchir à nos vrais besoins. Un jeûneur ou une jeûneuse ne sont ni suicidaires, ni anorexiques! C’est justement pour mieux vivre!
Je veut bien croire que le jeune aurait qu’elle que vertu… mais sérieux quand j’en vois qui jeune pendant 48h, voire une semaine..
La ont fout le corps en danger, ont lui fou un stresses énorme.
Le pire c’est les gens qui veulent le faire subire à des enfants ou à des bambins.
ça me rappelles les dérives du ”faire tété son enfant plus de 5 fois par jour le rend capricieux”.
La faim c’est un signiale utile, faut écoutée son corps aussi.
Ont peut jeunée plusieurs heurs sans avoir faim, je jeune un peu à mes dépents, et je le vie bien, mais faut pas pousser ça à l’extreme, vous imaginée pas les sequelles que ça peut faire.
L’article ne se base sur aucun fait réel, on dirait une étude Doctissimo! C’est dangereux pour les gens qui ne prennent pas de recul et acceptent ça comme vérité absolue.
Et encore, je parle du style catastrophique…
La plupart des attaques contre le jeûne intermittent sont des croyances ou des âneries (parfois de bonne foi, mais cela ne change rien…). La seule contre-indication connue aujourd’hui concernant le “fasting” est le syndrome de Gilbert : http://remi-raher.com/2015/08/19/jeune-intermittent-et-syndrome-de-gilbert-attention-danger/
Or si cette maladie se retrouve dans environ 6% de la population occidentale, moins de 10% des porteurs en déclarent les symptomes, soit moins de 1% de la population occidentale. Mieux vaut garder l’esprit ouvert avant de s’alarmer !
Jeûner est bénéfique pour la santé de tous, à moins qu’il y ait une contre-indication. Le jeûne à l’eau, intermittent, demi-jeûne … peut devenir thérapeutique s’il est exécuté dans certaines conditions.
Pour plus d’informations, visitez le site “Jeûne et Santé”, un forum canadien gratuit où de l’information est donnée sur le jeûne et où plusieurs jeûneurs y racontent leurs expériences.
http://jeune-et-sante.forumcanada.org/
Bonsoir j’aurais souhaité savoir quels sont les effets du jeûne sur ceux qui ont la “maladie de gilbert”, est ce nocif pour leur santé merci