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On nous a toujours dit : “un verre par jour est bon pour la santé”. Mais est-ce un message de santé publique ou du lobby de l’alcool ? Les résultats des études scientifiques sont contradictoires mais semblent indiquer une absence de risque avec un verre par jour.

Une habitude bien ancrée en France

Boire de l’alcool est une pratique répandue et plutôt bien ancrée en France, surtout de vin qui trône à la première place (39%) devant la bière (21%) et les alcools forts (16%)1. L’alcool fait partie intégrante de la vie des Français, et participe bien souvent à toutes les cérémonies ou événements marquants, et aux plus simples apéritifs ou sorties entre amis.

L’alcool, le vin, la bière ou autres, est un symbole de la tradition et de la gastronomie française, avec une variété de vin, de saveurs et de goûts qui font rêver les étrangers du monde entier. Cet alcool se partage donc pour son rôle positif dans les événements, il désinhibe fortement et agit comme un facilitateur social. On l’apprécie pour son goût et ses saveurs bien entendu.

Selon les statistiques nationales de notre consommation d’alcool, 10% des Français sont des consommateurs réguliers. Un comportement “de moins en moins fréquent” nous rappelle le site de prévention du Gouvernement. 15% des hommes et 5% des femmes boiraient tous les jours de la semaine, tandis que les consommations occasionnelles (moins d’une fois par semaine) sont la norme et touchent 56% des femmes et 37% des hommes.

Le “french paradox” et les lobbies de l’alcool

Si l’alcool est au coeur des repas et des traditions françaises, le lobby de l’alcool veille à ce qu’aucune bouteille ne soit retirée des tables et des apéritifs entre amis (avec des crudités, c’est toujours mieux). Le marché de l’alcool en France est une manne rentable pour l’industrie, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 11 milliards (€) en 2014. La France est de fait le premier exportateur de vin au monde, à la 3ème place pour les spiritueux et à la 5ème place pour les bières en Europe.2

Les alcooliers ont pendant longtemps eu carte blanche dans la promotion de la consommation d’alcool, avec des campagnes publicitaires aujourd’hui irréelles et illégales, allant jusqu’à permettre la distribution du fameux verre de vin à l’école. Ce fameux verre de vin qui a pendant longtemps nourri l’idée d’un “french paradox”.

Ce terme a été inventé par des chercheurs français qui ont réalisé que les habitants des régions du pourtour méditerranéen, qui avaient des habitudes alimentaires particulières – dont la consommation régulière, mais modérée de vin – avaient également un risque et une mortalité cardiovasculaire plus faible que la moyenne nationale.

Exemple d’une campagne de communication du lobby Vin et Société qui a été épinglé par la HAS.

Il n’en fallait pas plus pour alléguer au vin des propriétés protectrices avec les antioxydants du raisin, les polyphénols. Une place tellement privilégiée que le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, avait déclaré que “le vin n’est pas un alcool comme un autre”3. De quoi faire bondir les spécialistes en addictologie et aux pathologies liées à la consommation d’alcool, et d’avoir une ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui recadre gentiment le ministre qui s’est emporté.

Côté scientifique aussi le lobbying est bien présent. Nous avons déjà pu discuter sur Dur à Avaler – et surtout décrypter – les méthodes de communications pseudo-scientifiques pour valoriser la consommation d’alcool, de bière notamment (lire l’enquête sur le ventre à bière).

L’alcool : ce fléau de santé publique

Le sujet de la consommation d’alcool est éminemment polémique puisque l’alcool est lié à plus de 60 pathologies chroniques ou aiguës, allant des cancers (du larynx, de l’oesophage, du sein, du foie), jusqu’à des cirrhoses, des pancréatites aux accidents de la route, aux violences publiques et conjugales, aux suicides… L’alcool, ou l’éthanol alcoolique qui est le même pour tous les types d’alcools cause des ravages en termes de santé publique.

Car si l’État réalise l’acquisition d’une manne substantielle sur les taxes qui touchent l’alcool, avec près de 3 milliards d’euros par an, le coût pour la société est lui près de 40 fois plus élevé. En 2010, le coût social de l’alcool a été estimé à près de 118 milliards d’euros4, une note catastrophique tant en terme comptable que médicale, et qui renforce le rôle de prévention et de lutte contre les addictions liées à l’alcool.

L’ensemble de ces faits nous invite plus que jamais à revoir notre consommation d’alcool, qui peut être particulièrement salvateur si on a un cancer du foie. Cela peut passer par des centres d’addictions, des thérapies spécifiques, l’aide de la famille, des défis personnels… L’idée est qu’une consommation chronique et importante d’alcool est délétère pour la santé, mais qu’en est-il des consommateurs modérés ?

C’est bien cette partie-là des consommateurs qui est dans le doute. Est-ce qu’un verre par jour est une prise de risque inconsidéré ? Existe-t-il une quantité “tolérable” ou la moindre goutte d’alcool représente, quoi qu’il arrive, un danger pour la santé ?

Un verre est-ce déjà trop ?

L’étude qui accuse (un peu vite ?)

Pour répondre en partie à ces questions importantes de santé publique, une vaste étude publiée l’an passé a tout simplement indiqué que le risque zéro n’existait pas5. D’après ce consortium de chercheurs internationaux, soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates, une analyse internationale des données d’observations montre que le risque de développer une maladie augmente avec la consommation d’alcool.

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