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hydroxychloroquine
L’hydroxychloroquine (HCQ) est commercialisée en France sous le nom de Plaquénil, produit par les laboratoires Sanofi. L’HCQ est utilisé pour les maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde, mais aussi en dermatologie pour le lupus érythémateux discoïde, le lupus érythémateux subaigu, le traitement d’appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques ou encore la prévention des lucites.
> Voir la page du Vidal au sujet du Plaquénil
L’HCQ était un médicament peu médiatisé avant la crise sanitaire déclenchée par une épidémie de Covid-19 en fin d’année 2019, manifestement en Chine dans les environs de Wuhan. Ce nouveau virus SRAS-Cov-2 aura déclenché une tornade d’investigation scientifique pour trouver et repositionner des médicaments déjà existants contre cette maladie.
C’est dans ce contexte que les premières données in vitro sur le virus SRAS-Cov-2 ont été prometteuses concernant l’HCQ. Une action antivirale a été mise en évidence, déclenchant par la suite une vive polémique grâce à des premiers essais cliniques positifs, mais fortement critiqués par la communauté scientifique.
C’est l’équipe de Didier Raoult de l’IHU de Marseille qui a publié les essais cliniques les plus médiatiques durant cette crise. Des résultats positifs en début de crise qui ont déclenché un empressement de donner de l’HCQ en association avec un antibiotique (l’azythromicine, AZT) pour soigner les malades du Covid-19.
Chloroquine : comprendre le scandale médical et politique
Plusieurs études favorables ont été publiées sur l’effet combiné ou non de l’HCQ sur la Covid-19, mais malheureusement contredites par des essais cliniques randomisés qui eux n’ont montré que peu ou pas de bénéfices.
Voir nos enquêtes sur ce sujet :
> Hydroxychloroquine et Azithromycine : le bal des études contradictoires
> Hydroxychloroquine : autopsie d’une désinformation généralisée
Aujourd’hui la polémique (août 2020) commence progressivement à désenfler à mesure que les études sérieuses et randomisées apportent des résultats négatifs. De nouvelles études réalisées in vivo sur des cellules pulmonaires humaines ont par ailleurs montré une absence d’efficacité antivirale de l’HCQ contre le virus responsable du Covid-19.
> Fin de Partie pour la Chloroquine
Cela n’a bien sûr pas empêché l’équipe du professeur Didier Raoult de publier de nombreuses études dont une méta-analyse discutable sur les bienfaits de l’HCQ et de l’AZT, avec une méthodologie peu rigoureuse et critiquée par ses pairs.
> Une récente méta-analyse favorable à la chloroquine sonne-t-elle la fin de partie ?
Cette polémique a été l’occasion pour de nombreux journalistes et citoyens de découvrir les arcanes de la publication scientifique et les travers de cette dernière avec la relecture par les pairs et le scandale de l’étude publiée dans le Lancet.